dimanche 26 août 2012

Le Grand Jojo chez Universal

Alors qu'il n'avait plus de maison de disques, notre Grand Jojo (76 ans) vient de signer chez Universal! Pour les lecteurs français de ce blog, le Grand Jojo est un chanteur populaire dans le même registre qu'Annie Cordy et Patrick Sébastien. Né en 1936, Jules Vanobbergen a été dessinateur puis disquaire. Dans les années 70, il se rend compte qu'il manque de musiques d'ambiance, et décide d'en produire et chanter lui-même sous le nom de Grand Jojo. Le succès est très vite au rendez-vous. On lui doit notamment "Chef, un petit verre, on a soif", "La petite bête à Bon Dieu", "Jules César", "E viva Mexico" (lorsque les Diables Rouges ont terminé 4èmes de la coupe du monde de football). Pour le retrouver sur Youtube :  www.youtube.com/watch?v=3vSntXPdhyQ

Le Grand Jojo s'est confié à la presse belge :
"Depuis combien d'années étiez-vous sans maison de disques?
- 15 ans. Mais le public m'est toujours resté fidèle dans les fêtes et les bals.

- Comment expliquez-vous cette popularité?
- Parce qu'on passe toujours mes disques dans les communions, les réveillons, les fêtes familiales. Dans les fancy-fairs, des enfants s'habillent toujours en Jules César et dansent sur ma chanson. Je touche trois générations. Et la phrase qui revient tout le temps chez les 25/40 ans, c'est "Vous avez bercé mon enfance". C'est grâce notamment à "E viva Mexico" et les Diables Rouges en 1986. Tous les gens chantaient Olé-Olé. Cette chanson a même été utilisée par Clint Eastwood dans son film sur Mandela, "Invictus"!

- Ca vous inspire quoi de vous retrouver chez Universal? Qu'allez-vous sortir?
- Je n'aurais jamais pensé être un jour dans la même boîte que Madonna! Qu'une firme énorme comme Universal s'intéresse à moi, c'est la cerise sur le gâteau de ma carrière. On va sortir un best of fin octobre. On va tout remastériser. Ce sera l'occasion pour les gens d'avoir du matériel de qualité pour leurs fêtes, leurs communions, avec un son impeccable. J'ai aussi des titres inédits qui dorment dans les tiroirs, mais d'abord le best of.

- Vous êtes un grand fan de jazz. Vous ne voudriez pas faire votre disque de jazz comme Henri Salvador à la fin de sa carrière?
- Oui mais on ne l'accepterait pas, on ne me prendrait pas au sérieux. Je me rappelle aussi ce qu'a dit Henri Salvador lorsqu'il a reçu sa Victoire de la Musique : "Vous me réchauffez le coeur mais vous avez mis du temps à trouver les allumettes...".

- Vous ne voudriez pas devenir baron comme Annie Cordy?
- Non. Je ne voudrais pas que ma femme prenne la grosse tête! J'ai été fait chevalier de l'ordre de Léopold. Je pensais que c'était une blague. On m'a expliqué que c'était une reconnaissance pour tout le plaisir, la joie et la bonne humeur que j'avais apportés. Ce qui m'a fait le plus plaisir, c'est lorsque j'ai sorti mon disque "Vive la Belgique", qui était un appel à l'unité de notre pays en pleine montée du séparatisme. J'ai envoyé un exemplaire au Roi et j'ai reçu une lettre du Palais dans laquelle le souverain me remerciait. Elle est accrochée dans mon bureau.

- Si la Belgique se qualifie pour le Mondial en 2014 au Brésil, vous nous refaites un disque?
- Immédiatement".

jeudi 23 août 2012

Un Belge formidable : Josse Van Der Rest

Né en 1924, ce père jésuite belge a été résistant durant la deuxième guerre mondiale. Sa congrégation l'envoie en 1958 au Chili pour travailler au sein de Hogar de Cristo (le Foyer du Christ), fondé par un prêtre chilien aujourd'hui canonisé. Il y reçoit la visite du roi Baudouin en 1965, et du prince Philippe et de la princesse Mathilde en 2002. Josse Van Der Rest a aussi créé la fondation belge Selavip (www.selavip.org) qui a pour objectif de construire une maison pour les pauvres en Amérique latine, en Asie et en Afrique. Chaque année, il revient en novembre en Belgique pour rencontrer la presse, récolter de l'argent, réunir le comité directeur de sa fondation et choisir les projets soutenus. En une trentaine d'années, la fondation Selavip de Josse Van Der Rest a construit environ 3 millions de maisons pour les plus démunis à travers le monde! Cela lui vaut d'ailleurs parfois le surnom de "Soeur Emmanuelle du Chili".

mardi 21 août 2012

Le village de Sint-Amands

En cette période ensoleillée, grâce aux photos de notre amie Tania, je vous emmène dans le charmant village de Sint-Amands le long de l'Escaut en province d'Anvers :  http://textespretextes.blogs.lalibre.be/archive/2012/07/31/balade-a-saint-amand.html

Pourquoi les touristes vont-ils à Sint-Amands? Car le poète belge Emile Verhaeren (1855-1916) y est né, y repose et un musée lui est aujourd'hui consacré. Né à Gand, Emile Verhaeren effectue des études de droit à l'UCL, mais une carrière d'avocat ne l'intéresse pas. "Les Flamandes", son premier recueil de poésies, est publié en 1883. Sa bibliographie contient une longue liste de critiques d'art, d'essais, de poèmes et de pièces de théâtre rédigés pendant trente-trois ans. Sur le plan personnel, après une série de deuils successifs qui ébranlent sa santé mentale, il rencontre sa future épouse qui lui apporte bonheur et sérénité. Ami personnel du roi Albert Ier et de la reine Elisabeth, Emile Verhaeren côtoie au cours de sa vie de nombreux écrivains (Rodenbach, Mallarmé, Maeterlinck, Verlaine, Gevers,...), artistes (Ensor, Van Rysselberghe, Khnopff, Rodin,...) et leaders socialistes (Vandervelde, Destrée, ...). Lors de la première guerre mondiale, il est trop âgé pour se battre, mais il défend et glorifie la Belgique et ses souverains à travers ses poésies, ses articles de journaux et ses conférences. Ce grand poète belge décède accidentellement en 1916 à la gare de Rouen. Ses derniers mots seront :  "Je meurs...ma femme...ma patrie!".

jeudi 16 août 2012

Ostende, la reine des plages

Surnommée "la reine des plages", Ostende est la station balnéaire la plus connue de la côte belge. Au XIXème siècle, lorsque les bains de mer deviennent à la mode, la famille royale belge commence à y séjourner. Louise-Marie, première reine des Belges, y décède en 1850. Son fils le roi Léopold II, "le roi bâtisseur", développe considérablement la station comme vous pouvez le voir dans ces deux articles :  www.noblesseetroyautes.com/nr01/2010/11/ostende-station-balneaire-royale et http://royalementblog.blogspot.be/2011/10/la-villa-royale-dostende.html . Dès le 19ème siècle, une ligne de chemin de fer Bruxelles-Ostende et une liaison de bateaux entre Ostende et Douvres (Grande-Bretagne) sont créées. Des artistes comme James Ensor et Léon Spilliaert participent au développement culturel de la station.

Aujourd'hui, Ostende continue d'attirer les touristes, comme notre ami photographe Jacques :  http://vuesdunord.skynetblogs.be/b-ostende . Outre la digue, la plage et le port, vous pouvez visiter le Kunstenmuseum aan zee (art belge de 1830 à nos jours), le jardin japonais, le Fort Napoléon (construit durant la période française), le navire-école Mercator, le chalutier Amandine, etc.

mardi 14 août 2012

20 ans de carrière littéraire pour Amélie Nothomb

A l'occasion de ses 45 ans, de la sortie de son nouveau roman et du 20ème anniversaire du début de sa carrière littéraire, l'auteur Amélie Nothomb a répondu aux questions de Valérie Trierweiler, Première Dame de France, pour l'hebdomadaire "Paris Match" :  http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2012/08/interview-damelie-nothomb-par-valerie.html

"Les Catilinaires" est le premier roman d'Amélie Nothomb que j'ai lu. Elle m'a fait passer deux heures agréables, sans aucun ennui. Emile, le narrateur, explique son rêve dans les premières pages :  "J'étais professeur de latin et de grec au lycée. J'aimais ce métier, j'avais de bons contacts avec mes rares élèves. Cependant, j'attendais la retraite comme le mystique attend la mort. Ma comparaison n'est pas gratuite. Juliette et moi avons toujours aspiré à être libérés de ce que les hommes ont fait de la vie. Etude, travail, mondanités même réduites à leur plus simple expression, c'était encore trop pour nous. Notre propre mariage nous a laissé l'impression d'une formalité. Juliette et moi, nous voulions avoir soixante-cinq ans, nous voulions quitter cette perte de temps qu'est le monde. Citadins depuis notre enfance, nous désirions vivre à la campagne, moins par amour de la nature que par besoin de solitude. Un besoin forcené qui s'apparente à la faim, à la soif et au dégoût".

Après avoir déniché la maison de leurs rêves, le couple subit chaque après-midi entre 16h et 18h la visite du voisin antipathique et sans-gêne, qui ne prend aucun plaisir à la vie. Trop bien élevé, Emile accepte cette situation jusqu'au jour où sa colère éclate et il refuse de le laisser entrer. Les mois passent... Emile ne revoit l'intrus que pour le sauver du suicide. Il comprend ensuite qu'un homme dépourvu du désir de vivre n'a qu'un droit, celui de mourir, et il va s'employer à l'aider. Ce roman alterne humour et réflexions, plus profondes. La fin n'est pas prévisible, ce que j'apprécie. Voici le dernier paragraphe du livre :

"Aujourd'hui, il neige, comme il y a un an, lors de notre arrivée ici. Je regarde tomber les flocons. "Quand fond la neige, où va le blanc?" demandait Shakespeare. Il me semble qu'il n'y a pas de plus grande question. Ma blancheur a fondu et personne ne s'en est aperçu. Quand je me suis installé à la maison, il y a douze mois, je savais qui j'étais : un obscur petit professeur de grec et de latin, dont la vie ne laisserait aucune trace. A présent, je regarde la neige. Elle fondra sans laisser de trace, elle aussi. Mais je comprends maintenant qu'elle est un mystère. Je ne sais plus rien de moi".

Dans le livre autobiographique "Ni d'Eve, ni d'Adam" , elle raconte son idylle en 1989-1990 avec Rinri, un jeune Tokyoïte, à qui elle donnait des cours de français. Amélie nous fait découvrir les us et coutumes du Japon, un pays qu'elle adore et où elle a vécu plusieurs années lorsque son père y était ambassadeur de Belgique. Elle nous parle de ses liens très forts avec sa soeur Juliette et des moments agréables passés avec son petit ami gentil et intéressant.

Cette vie douce et paisible s'interrompt lorsqu'Amélie devient employée dans une compagnie nippone (voir le livre "Stupeur et tremblements") et lorsque Rinri lui propose de l'épouser. Elle ne répond ni oui, ni non :  "Quel soulagement d'avoir trouver la solution des fiançailles! C'était une réponse liquide en ceci qu'elle ne résolvait rien et remettait le problème à plus tard".

Il y a aussi le virus de l'écriture :   "Quitter ma bourrelle et bénéficier de l'aisance matérielle, jouir du farniente à perpétuité avec pour seule condition de vivre en compagnie d'un garçon charmant, qui eût hésité? Moi, sans que je ne puisse ne l'expliquer, j'attendais autre chose. Je ne savais en quoi elle consisterait, mais j'étais sûre de l'espérer. Un désir est d'autant plus violent qu'on en ignore l'objet. La part consciente de ce rêve était l'écriture qui m'occupait déjà tellement. Certes, je ne m'illusionnais pas au point de croire être publiée un jour, encore moins y trouver un moyen de subsistance. Mais je voulais absolument tester cette expérience, ne fût-ce que pour n'avoir jamais à regretter de ne pas l'avoir essayée".

En janvier 1991, Amélie démissionne et quitte le Japon pour rejoindre la Belgique. Elle est sûre de sa décision :   "C'était parce qu'il n'y avait pas de mal en lui que je l'aimais beaucoup. C'était à cause de son étrangeté au mal que je n'avais pas d'amour pour lui".

A Bruxelles, Amélie vit avec sa soeur et écrit son premier roman, "Hygiène de l'assassin". Rinri prend de ses nouvelles :   "Jamais de reproche. Il était gentil. J'avais un peu mauvaise conscience, mais cela passait vite. Peu à peu, les coups de téléphone s'espacèrent jusqu'à cesser. Me fut épargné cet épisode sinistre entre tous, barbare et mensonger, qui s'appelle la rupture".  Les anciens fiancés se revoient en 1996 lors de la promotion d'un roman d'Amélie traduit en japonais. Rinri s'est marié avec une jeune Française.

Dans "Le voyage d'hiver" , Zoïle - agé d'une quarantaine d'années - nous explique pourquoi il va détourner un avion de Roissy et le faire s'écraser sur la tour Eiffel. La tour Eiffel est en forme de A comme Astrolabe, la femme dont il est amoureux. Mais Zoïle n'a pu vivre pleinement son histoire d'amour car Astrolabe tient à s'occuper jour et nuit de la romancière autiste Aliénor Molèze dont il n'est pas parvenu à se débarrasser.

Parmi les cinq livres d'Amélie Nothomb que j'ai déjà lus, j'ai adoré les deux romans autobiographiques "Stupeur et tremblements" et "Ni d'Eve, ni d'Adam" qui se déroulent au Japon ; j'ai détesté le glauque "Hygiène de l'assassin" ; j'ai aimé "Les Catilinaires" et "Le voyage d'hiver" mais ils ne m'ont pas marqué et ne me donnent pas l'envie de les relire.

vendredi 10 août 2012

Le château de Gaasbeek

Situé dans la province du Brabant flamand, le premier château de Gasbeek a été construit au 13ème siècle pour protéger Bruxelles et le duché de Brabant d'éventuelles attaques des comtés de Hainaut et de Flandre (qui, rappelons-le, ne correspond pas à la Flandre actuelle). Mais ce château a été détruit par les Bruxellois suite à l'assassinat d'Everard t' Serclaes, premier échevin bruxellois, par les hommes du seigneur de Gasbeek!

Au cours des siècles suivants, le château a été habité, reconstruit et agrandi par de puissantes familles avant d'acquérir sa forme actuelle à la fin du 19ème siècle sous l'impulsion de la marquise Arconati-Visconti, une collectionneuse et mécène française, qui en fait un lieu de rencontres entre artistes, écrivains et intellectuels. A sa mort en 1923, elle lègue le château de Gasbeek à l'Etat belge. Suite à la fédéralisation de notre pays, c'est la Région Flamande qui en est aujourd'hui le propriétaire. Je vous propose de le découvrir grâce aux photos de notre ami Willy :  http://dorpstraat-mariakerke.skynetblogs.be/tag/kasteel+van+gaasbeek

Profitez de votre visite à Gaasbeek pour découvrir non loin de là le Jardin des Roses de Leeuw-Saint-Pierre, dont je vous ai parlé le mois dernier :   http://journalpetitbelge.blogspot.be/2012/07/le-jardin-des-roses-leeuw-saint-pierre.html .  Bon week-end ensoleillé à tous!

mardi 7 août 2012

Troisième médaille pour la Belgique aux J.O. de Londres

Après la médaille de bronze en judo de Charline Van Snick et la médaille d'argent en tir à la carabine de Lionel Cox, c'est au tour de Evi Van Acker (née à Gand en 1985) de nous rapporter notre troisième médaille :  médaille de bronze en classe Laser Radial de voile. Sa passion de la voile est née suite aux exploits de notre autre compatriote Sébastien Godefroid (médaille d'argent aux J.O. d'Atlanta en 1996). Elle s'inscrit au Royal Belgian Sailing Club. C'est sa deuxième participation aux jeux olympiques (elle avait terminé 8ème à Pékin en 2008). Comme pour Lionel Cox, on ne peut que se réjouir de voir à l'honneur une discipline peu médiatisée et connue dans notre pays.

Même s'ils sont déçus de ne pas avoir remporté une médaille, saluons aussi la 5ème et la 6ème places des frères Kévin et Jonathan Borlée lors de la finale du 400m en athlétisme. A la fin de la semaine, ils pourront peut-être prendre leur revanche avec leurs équipiers du relais 4x400m ?

lundi 6 août 2012

Agenda patriotique belge

Jeudi 23 août 2012 :  Commémoration de la bataille de 1914 par la Ville de Mons

Samedi 1er septembre 2012 :  5ème Journée Nationale des porte-drapeaux à Bruxelles

Mardi 4 septembre 2012 :  Hommage au monument belgo-luxembourgeois de la brigade Piron (parc des Muses à Molenbeek)

Samedi 8 septembre 2012 à 11h :  Commémoration de la Libération au monument aux morts d'Anderlecht

Samedi 15 septembre 2012 :  Commémoration à Morlanwelz de la révolution belge avec les Volontaires 1830

Samedi 22 septembre 2012 :  Commémoration du 182ème anniversaire de la révolution belge à la Colonne du Congrès et à la place des Martyrs + défilé historique des Volontaires 1830 dans le centre de Bruxelles (org: Pro Belgica, Ville de Bruxelles et Volontaires 1830 Bruxelles)

Samedi 20 octobre 2012 :  Journée Nationale de la Ligue Royale des Vétérans du roi Léopold III

Samedi 27 octobre 2012 :  Repas annuel de la section de Florennes du Mouvement Dynastique

Samedi 10 novembre 2012 :  Repas annuel de la section de Laeken du Mouvement Dynastique

Dimanche 11 novembre 2012 :  Fête de l'Armistice

Jeudi 15 novembre 2012 :  Fête du Roi

Samedi 23 février 2013 :  Hommage à la statue du roi Albert Ier à Tournai, suivi du repas annuel de la section Ath-Tournai-Mouscron du Mouvement Dynastique

Mercredi 1er mai 2013 :  2ème excursion annuelle de Pro Belgica Hainaut

Vendredi 3 mai 2013 :  Last Post à Ploegsteert avec les porte-drapeaux des associations qui le souhaitent (28 en 2012)

Samedi 15 juin 2013 :  Cérémonie du Drapeau Eternel à Orroir organisée par le Comité de la Mémoire de Mont-de-l'Enclus

samedi 4 août 2012

Deuxième médaille pour la Belgique aux J.O. de Londres

Après la médaille de bronze de Charline Van Snick en judo, la Belgique a obtenu une deuxième médaille, beaucoup plus inattendue : l'argent grâce à Lionel Cox en tir à la carabine. Inconnu du grand public hier matin, c'est aujourd'hui la coqueluche de toute la presse belge. Inspecteur du travail pour la région bruxelloise, Lionel Cox (31 ans) habite chez ses parents dans la commune d'Amay en province de Liège. Il pratiquait initialement le tir à 300m avant que le COIB ne le persuade d'abandonner cette discipline, qui n'est plus olympique, pour le tir à 50m en 2008.

Il a répondu aux questions de la presse :

"Cette médaille vous tombe un peu du ciel. Vous n'étiez pas favori dans l'épreuve de tir à 50m ?
- Non pas du tout. Et d'autant moins que j'étais le seul amateur de la finale, face à des pros pour la plupart multi-médaillés lors de différents championnats. C'est un exploit énorme que j'ai réalisé. C'est magnifique pour moi et pour la Belgique. C'est un rêve qui se réalise. 599 sur 600 en qualification, c'était mon record de Belgique et je n'étais qu'à un point du Biélorusse qui a ensuite gagné l'or (c'est d'ailleurs sa troisième médaille en six participations aux jeux). Après, j'ai géré lors de la finale à huit. Le Slovène Debevec est revenu tout près, mais mon tout dernier tir a sauvé ma médaille d'argent.

- Vous ne montrez aucune exubérance malgré cet exploit?
- Ce n'est pas le genre des tireurs. Vous avez vu que les deux autres médaillés n'ont plus n'ont pas exulté. C'est un sport plus physique qu'il n'y paraît (la carabine pèse plus de 6kg), mais aussi de concentration. Pendant plus d'une heure, on doit être dans notre bulle pour rester le plus précis possible. Alors après, on met un peu de temps à sortir de la bulle. Mais croyez-moi, je suis très heureux et suis conscient d'avoir réussi un exploit.

- Vous faites figure d'extra-terrestre aux jeux : un amateur complet, c'est de moins en moins courant dans le monde du sport-business?
- C'est vrai, même dans le tir d'ailleurs. Mais je pense que c'est un bon exemple de ce que l'olympisme était au départ. C'est aussi la preuve que je méritais ma place ici. Et dire que je ne devais pas être à Londres. J'ai en effet été repêché par le COIB suite à mes bonnes performances ces derniers mois. En effet, je ne pratique cette discipline précise que depuis 2008 et mon objectif, avec l'Adeps, était d'être prêt pour les J.O. de Rio dans quatre ans. Je suis monté en puissance ces derniers temps et j'ai pu participer aux J.O. de Londres à mon plus grand bonheur.

- Comment fait-on pour combiner la pratique du tir et un boulot à temps plein?
- On fait comme on peut... Je ne pratique pas ce sport pour l'argent (il me coûte bien plus qu'il ne me rapporte) mais bien pour la passion. Les rares primes ne me permettent pas d'en vivre. Je dois donc remercier mon employeur, la Région bruxelloise, où je suis inspecteur du travail, de m'avoir donné une dispense de service durant 30 jours pour être ici. Mais je crois que personne ne s'en plaindra... Pour le reste, je m'entraîne entre 5 et 10 heures par semaine, j'ai un coach et aussi un préparateur mental, qui n'est pas ici à Londres, mais que je remercie. En outre, j'ai discuté la veille de mon départ avec Jef Brouwers, qui travaille avec les hockeyeurs, les Borlée et quelques autres. Il m'a donné quelques précieux conseils, mais c'est un secret entre lui et moi.

- Le COIB prévoit une prime de 30.000 euros pour une médaille d'argent. Qu'allez-vous en faire?
- Ca va à peine rembourser ce que j'ai investi depuis des années... Je le répète : on ne gagne pas d'argent avec le tir, on en perd.

- Pensez-vous pouvoir susciter des vocations pour le tir en Belgique?
- Je l'espère. Vous savez, je fais partie d'un petit club à Amay, d'une centaine de membres à peine, et parfois notre sport est décrié et critiqué. Si les gens se disent qu'ils peuvent arriver aux J.O. en suivant mon exemple et que finalement, le tir c'est un beau sport, tant mieux!

- Rendez-vous à Rio en 2016?
- Oui! Je suis encore jeune, j'ai toute une carrière devant moi".

jeudi 2 août 2012

En bref...

1° Félicitations à tous nos sportifs qui se sont distingués ces derniers jours. En tennis, Xavier Malisse (32 ans) et Ruben Bemelmans (24 ans) ont remporté la finale du double du tournoi de Los Angeles, et l'Ostendais Kimmer Coppejans est devenu champion d'Europe juniors ce week-end en Suisse (rappelons qu'il avait déjà gagné le tournoi Roland Garros juniors 2012). Et aux jeux olympiques de Londres, nous avons obtenu notre première médaille grâce à la médaille de bronze de Charline Van Snick (21 ans) en judo dans les moins de 48kg. C'est la 11ème médaille olympique belge en judo.

2° En cette période de vacances, je vous invite à visiter le palais royal de Bruxelles qui est ouvert au public jusque début septembre (historique du palais : http://royalementblog.blogspot.be/2012/07/le-palais-royal-de-bruxelles-de-leopold.html), et l'exposition "Emile Verhaeren et le Caillou qui bique" au Musée Verhaeren à Sint-Amands, dont notre amie Tania a rédigé un compte-rendu sur son blog (http://textespretextes.blogs.lalibre.be/archive/2012/07/27/verhaeren-au-caillou.html).

3° Enfin, saluons la mémoire de Janine Lambotte qui vient de nous quitter à l'âge de 87 ans et a marqué l'histoire de la télévision belge. Première speakrine de la télévision belge, elle a présenté en direct une émission quotidienne d'1h30 pendant l'Exposition Universelle de Bruxelles 1958. Janine Lambotte est ensuite devenue la première présentatrice d'un journal télévisé en Europe, sur la RTB en 1961. Dans les années 60, elle parvient aussi à obtenir une interview de la princesse Paola, ce qui n'était pas du tout évident à cette époque. En 1970, la journaliste quitte la RTBF pour fonder une agence de presse et collaborer à plusieurs périodiques (dont "Pourquoi pas?" et "Marie-Claire"). Dans les années 80, elle écrit une série de feuilletons lus par Gérard Valet pour l'émission "Point de Mire". On lui doit aussi une biographie du prince-écrivain Charles-Joseph de Ligne. Passionnée de peinture, d'écriture et de journalisme, Janine Lambotte a poursuivi sa carrière d'écrivaine et de chroniqueuse jusqu'en 2009. On la voyait régulièrement aussi sur les plateaux de télévision pour évoquer ses souvenirs de l'Exposition Universelle de Bruxelles 1958.