samedi 31 août 2013

Marie Gillain à l'affiche de "Landes"

                                                                                  Landes Affiche

L'actrice belge Marie Gillain est actuellement à l'affiche de "Landes", où elle tient le rôle principal d'une jeune veuve à poigne au début du XXème siècle. A cette occasion, elle a répondu aux questions du journal "La Dernière Heure" : 

"Tourner moins mais tourner mieux, c'est votre devise?
- Oui, même si je n'ai jamais beaucoup tourné. Je n'ai pas fait énormément de films. Il y a des acteurs qui sont bookés pendant deux ans ; cela ne m'est jamais arrivé. Mais depuis le film de Lioret, on me propose de beaux personnages de femmes! Enfin de femme! Après "Toutes nos envies", je ne souhaitais pas un film trop léger, ni trop plombant. "Landes", c'était le bon moment. Après la pudeur, la retenue de Lioret, c'était un rôle plus viscéral.

- Le regard des metteurs en scène a-t-il changé ou est-ce vous qui avez changé?
- C'est un ensemble. Cela fait des années que j'avais envie de rôles de femme, que je me sentais prête, mais les gens ont une image de moi. Dans mes choix, je n'ai jamais souffert de cette image, j'ai toujours bénéficié d'une certaine diversité dans mes rôles. Mais l'image que je dégage, je peux difficilement lutter contre. En tout cas, j'ai décidé de ne plus m'en préoccuper parce que c'était trop d'énergie. J'ai l'image d'une jeune fille plutôt bien élevée, plutôt avenante avec un physique pas trop désagréable.

- Vous en avez souffert?
- Non, je ne peux rien faire. Ce n'est pas propre aux acteurs. On dégage tous quelque chose, et tout le monde a des préjugés sur tout le monde. Des gens vous aiment, d'autres ne vous aiment pas, c'est comme cela. Ce qui était frustrant, c'est que j'avais emmagasiné tout un potentiel émotionnel. J'étais comme un vase prêt à déborder car cette émotion, je n'en faisais rien. Pour une actrice, c'était une frustration de plus en plus désagréable de ne pas pouvoir exprimer cela. En revanche, le fait de tourner peu ne me frustre pas. J'en ai parlé avec des consoeurs et des confrères qui tournent beaucoup. Ils ont un sentiment de boulimie, l'impression de ne pas se renouveler, de se dégoûter d'eux-mêmes. Aujourd'hui, on me propose des rôles qui permettent de m'exprimer, d'entrer dans des univers forts.

- Le film démarre avec Liéna qui pleure son mari lors de la veillée funèbre. C'est une image de mort, et pourtant on assiste à une naissance, celle de Liéna?
- Oui, c'est original. Liéna s'accroche au rêve de son mari. Elle a l'instinct que ce domaine ne doit pas être géré par la famille. Elle vit dans l'illusion de l'ampoule électrique. Petit à petit, elle se rend compte de la réalité des conditions de vie des gens qui vivent à deux pas de chez elle. Elle ne comprend pas pourquoi ils ne l'allument pas. Et puis elle réalise qu'ils n'ont pas besoin d'électricité pour éclairer leur misère. Elle découvre progressivement que le vrai progrès est ailleurs ; il est plus social que technologique. Mais elle ne fait pas les choses par grandeur d'âme, elle les fait un peu égoïstement, par entêtement, car elle ne sait pas où elle va. Mais elle a une vraie détermination, elle va progressivement sortir de son carcan bourgeois.

- Son intelligence, n'est-ce pas de savoir apprendre de ses erreurs?
- Oui. Au départ, elle est un peu enfantine, elle prend une décision - je connais bien cela, je suis comme cela - après on peut aller dans le mur, mais au moins, on a le sentiment d'agir. Après, elle réfléchit, elle adapte. Elle dit non à son régisseur mais au fond, elle l'écoute. Même chose avec la gamine. Elle a un désir d'enfant mais comme elle ne veut pas d'un autre homme, l'adoption est la solution. Son problème est résolu, sauf que cette gamine a été enlevée à sa mère. Elle reproduit des principes d'éducation et puis elle comprend qu'elle s'est trompée.

- Le film est classique, plastiquement très beau, on pourrait dire daté. Mais n'a-t-il pas des échos avec notre temps?
- Absolument. Je pense à un point précis : la source de la forêt. Elle est sur le trajet des poteaux électriques, son régisseur veut la protéger par respect, mais Liéna s'en moque. Aujourd'hui, on vit dans une société de non-respect, non-respect de l'environnement, non-respect de l'autre au détriment du progrès technologique d'un monde qui avance à toute vitesse. Elle se comporte comme un jeune chef d'entreprise qui a des objectifs, qui veut du rendement. En cela, le film est assez contemporain. En réaction à notre monde surdéveloppé, surtechnologique, il y a un besoin de nature, un besoin de se ressourcer, un besoin de solitude, un besoin sensoriel...

- On se plaint généralement que les films sont trop longs. Celui-ci (1h35) n'est-il pas trop court, sa fin trop abrupte? Ne lui manque-t-il pas un quart d'heure?
- Il lui a manqué un peu d'argent. Ce film est tout de même un tour de force, car il a une réelle envergure, une ampleur et pourtant il n'a coûté que 1,3 million d'euros. A ce prix-là, c'est vraiment miraculeux. Mais c'est vrai que François-Xavier n'a pas pu tourner certaines scènes par manque d'argent. Toutefois, c'est la fin qu'il voulait".

mercredi 28 août 2013

Deux musées consacrés au poète Emile Verhaeren

Il existe deux musées en Belgique consacrés au poète Emile Verhaeren (1855-1916), tous deux situés dans des endroits buccoliques propices à de belles promenades :  à Sint-Amands en province d'Anvers (son village natal) et sur le site du "Caillou-qui-bique" à Roisin en province du Hainaut (où il passait l'été avec son épouse). Partons les découvrir grâce aux photos de notre amie Tania :

Musée Verhaeren à Sint-Amands :   http://textespretextes.blogs.lalibre.be/archive/2012/07/31/balade-a-saint-amand.html

Musée Verhaeren à Roisin :  http://textespretextes.blogs.lalibre.be/archive/2013/08/16/au-caillou-qui-bique-1115446.html

Né à Gand, Emile Verhaeren effectue des études de droit à l'UCL, mais une carrière d'avocat ne l'intéresse pas. "Les Flamandes", son premier recueil de poésies, est publié en 1883. Sa bibliographie contient une longue liste de critiques d'art, d'essais, de poèmes et de pièces de thé ^^atre rédigés pendant trente-trois ans. Sur le plan personnel, après une série de deuils successifs qui ébranlent sa santé mentale, il rencontre sa future épouse qui lui apporte bonheur et sérénité. Ami personnel du roi Albert Ier et de la reine Elisabeth, Emile Verhaeren côtoie au cours de sa vie de nombreux écrivains (Rodenbach, Mallarmé, Maeterlinck, Verlaine, Gevers, ...), artistes (Ensor, Van Rysselberghe, Khnopff, Rodin, ...) et leaders socialistes (Vandervelde, Destrée,...). Lors de la première guerre mondiale, il est trop âgé pour se battre, mais il défend et glorifie la Belgique et ses souverains à travers ses poésies, ses articles de journaux et ses conférences. Ce grand poète belge décède accidentellement en 1916 à la gare de Rouen. Ses derniers mots seront :  "Je meurs...ma femme...ma patrie!".

dimanche 25 août 2013

Le hockey à la fête cette semaine

La ville de Boom accueillait cette semaine les championnats d'Europe de hockey. Notre nouveau roi Philippe et son fils le prince Gabriel (qui joue au hockey dans un club d'Evere) étaient présents le premier jour. Nos compatriotes se sont illustrés tout au long de cette semaine :  les Red Panthers (l'équipe nationale belge féminine) ont terminé 4èmes, et les Red Lions (l'équipe nationale belge masculine) se sont inclinés en finale face à l'Allemagne. Bravo à tous pour leurs prestations, mais aussi pour leur Brabançonne bilingue chantée a capella!

jeudi 22 août 2013

Sortie du nouvel album de Stromae

C'est l'événement musical de cette semaine : la sortie du nouvel album de Stromae. Né en mars 1985 à Bruxelles, le chanteur belgo-rwandais Stromae (de son vrai nom Paul Van Haver) s'est fait connaître en 2010 grâce à sa chanson "Alors, on danse". C'est le single qui s'est le plus vendu en 2010 tant au nord qu'au sud du pays (près de 2 millions d'exemplaires) :  www.youtube.com/watch?v=7pKrVB5f2W0&feature=related .

A peine sorti, son nouvel album "Racine carrée" est déjà numéro un des ventes en Belgique et en France. On a déjà pu entendre ces dernières semaines les titres "Papaoutai" (titre auto-biographique sur le peu de contacts qu'il a eu avec son père aujourd'hui décédé) et "Formidable" (dont la vidéo officielle a déjà été vue 17 millions de fois sur Youtube depuis mai) :  www.youtube.com/watch?v=S_xH7noaqTA . Et le public se rue sur les tickets de ses futurs concerts (il n'a aucun mal à remplir Forest National). Bravo à Stromae pour ce succès mérité!

dimanche 18 août 2013

Le quartier sénégalais de Coxyde/Koksijde

                Photo : Koksijds herwaarderingsplan voor de Quartier Sénégalais werd goedgekeurd door minister Bourgeois. Door middel van dit plan kunnen eigenaars en huurders onderhoudspremies aanvragen voor hun waardevolle panden in deze wijk! Meer info via Sarah Verstaen T. 058 53 21 05 (kantooruren). Er volgt sowieso nog een infovergadering.

Dans la station balnéaire de Coxyde (Koksijde en néerlandais) à la côte belge, on peut se promener au sein du beau quartier sénégalais, classé depuis quelques années. L'Office du Tourisme propose une carte détaillée pour découvrir toutes ces maisons. Quelle en est leur origine? Il y a deux explications. Durant la première guerre mondiale, des soldats de l'armée française étaient cantonnés à Coxyde. Parmi eux, les "zouaves" venaient des colonies françaises d'Afrique du Nord et auraient construit ou/et aménagé les premières villas de ce quartier sénégalais. Ensuite, quelques décennies plus tard, des anciens colonialistes de retour du Congo belge auraient renforcé le caractère typique de ce quartier de Coxyde. Plus d'infos en français :  http://85.255.207.58/dezoeavenschat/fr/KorteIntro/index.html

A noter que Coxyde a inspiré le jeune écrivain belge francophone Rémi Bertrand pour son roman "Coxyde" que j'avais présenté au début de mon blog...il y a déjà 6 ans 1/2 :   http://journalpetitbelge.blogspot.be/2007/01/rmi-bertrand-un-jeune-auteur-belge.html

lundi 12 août 2013

Balade le long de la Sambre

Partons nous balader le long d'une autre rivière belge :  la Sambre. D'une longueur de 180 km, elle prend sa source en France près de Nouvion-en-Thiérache. Après avoir passé la frontière belge, la Sambre traverse Merbes-le-Château, Lobbes, Thuin, Charleroi, Sambreville, Floreffe, avant de se jeter dans la Meuse. Le confluent de la Meuse et de la Sambre se trouve sur le site du Grognon, une pointe de la ville de Namur où se trouve actuellement une statue équestre du roi Albert Ier.

Grâce aux photos de notre ami PhilippeD, nous allons découvrir un tronçon de la Sambre qu'on peut découvrir grâce à une balade en bateau. Le départ se fait à l'abbaye d'Aulne à Gozée (près de Thuin dans la province de Hainaut) :
http://philippedester.canalblog.com/archives/2013/07/31/index.html
http://philippedester.canalblog.com/archives/2013/08/02/index.html

jeudi 8 août 2013

La vallée de l'Amblève

L'Amblève est une rivière de Belgique. Elle prend sa source aux confins du parc naturel des Hautes Fagnes (la région la plus haute du pays) à une altitude d'environ 600 mètres. Elle traverse uniquement la province de Liège, et abrite deux sites très connus :  les Fonds de Quareux (à cet endroit, la vallée est creusée dans les roches les plus vieilles des Ardennes) et la cascade de Coo (plus importante chute d'eau de Belgique avec ses 15m de dénivelé). Juste à côté de la cascade se trouve le parc d'attractions Plopsacoo. L'Amblève se jette ensuite dans l'Ourthe à proximité de Comblain-au-Pont, et est donc un sous-affluent de la Meuse.

Partons découvrir cette vallée de l'Amblève à travers 4 articles et de nombreuses photos de notre ami Willy :   http://dorpstraat-mariakerke.skynetblogs.be/tag/ambl%C3%A8ve

jeudi 1 août 2013

La place du Grand Sablon il y a un siècle

La place du Grand Sablon de Bruxelles est un endroit très connu de Bruxelles, notamment pour ses antiquaires et ses chocolatiers. Chaque année, c'est aussi l'endroit de départ du cortège de l'Ommegang et de la Saint-V des étudiants de l'ULB. Voici une carte postale qui nous montre cette place il y a un siècle qui n'a pas trop changé. A l'époque, on y jouait régulièrement à la balle pelote. A l'autre extrémité de la place (qu'on ne voit pas sur la photo), l'église Notre-Dame du Sablon et la rue de la Régence marquent la séparation avec la place du Petit Sablon.

                Photo : De Grote Zavel in 1908
In de Grote Zavel hebben we gezongen...

Oh ! Jefke es getrouwd

Hij zit in de misère

Hij sit in de misère (bis)

En ‘t es zijn eige fout !

 Fendant la foule, dévalant de la rue de Rollebeek, voici venir Zot Louitje, la poitrine constellée de médailles, tout en se dandinant  et en chantant …

Ze zegge da Mieke gien tette en â

Ze legue er alemoer om !

Ik heb ze gevuld, ik heb ze getast

Ik heb ze loete stoen !

Ne vogel op e stokske !

Mieke met heur rim tchim tchom !