lundi 30 avril 2018

Le retour du barbecue

Chronique de Philippe Martin dans les quotidiens du groupe Vers l'Avenir du 7 avril 2018 :

Ca ne sert à rien de le nier, il n'y en a plus que pour lui :  à la radio, dans les jardineries et les supermarchés, chez les bouchers et pour les comiques qui vantent la sauce samouraï Devos&Lemmens. C'est le retour du barbecue, mais est-ce seulement une pratique culinaire?  Difficile d'y échapper, en effet, même pour celui qui refuse les comportements grégaires. Les intérêts économiques sont tellement évidents. Que ce soit pour vous faire acheter une superbe installation au gaz qui supplantera la cheminée que vous aviez patiemment construite au bout de la terrasse ou pour vous imposer un passage au rayon frais. Car le barbecue, c'est avant tout un business.

Une affaire de genre aussi. Qui s'occupe d'allumer le foyer et de jeter un œil expert sur la cuisson des brochettes alors que, tous les autres jours de l'année, c'est la femme qui règne en cuisine? L'homme, pardi! Sans doute parce qu'il est le seul à pouvoir apprivoiser les rudesses du feu... Le barbecue nous relierait-il à nos racines primitives? Celles du chasseur-cueilleur? Celles de la viande arrachée, cuite à même la braise? Celles du clan familial reconstitué, autour du feu de bois, sur le seuil de la caverne?

Voyez les convives autour de la grillade, une pince ou un verre de rosé à la main, à deviser de choses et d'autres... Que ce soit en famille, avec les voisins, les amis, les parents lors de la fancy-fair de l'école ou les joggeurs du club de sport, le barbecue se doit d'abord d'être convivial. Mais surtout pas solitaire! Le barbecue, c'est donc avant tout une cérémonie, un rite. Après les grands feux qui, autrefois, clôturaient fictivement l'hiver, les crépitements du "barbeuc" signent réellement l'arrivée des beaux jours, l'envie de soleil, de contact avec la nature et le désir de renouer des liens sociaux autrement que via un écran de smartphone. Inutile de revenir sur le scandale Veviba ou sur les dangers de la surconsommation de viande. Encore moins d'épiloguer sur les grandes catastrophes qui hantent la planète : c'est l'heure du barbecue, point barre.

Tiens, à ce sujet, ce serait sûrement intéressant d'interroger un anthropologue issu d'une tribu d'Amazonie. Il aurait des choses intéressantes à nous raconter sur notre rapport à la nourriture et à la nature, sur notre mode de vie et sur nos aspirations profondes d'hommes et de femmes contemporains...

Philippe Martin

jeudi 26 avril 2018

La côte belge de David Dehenauw (Monsieur Météo)

Né en 1970, David Dehenauw, c'est notre Monsieur Météo national. Après ses études d'ingénieur à la VUB, il est entrée à l'Institut Royal Météorologique de Belgique (IRM), et présente les bulletins en météo tant en français sur RTL-TVI qu'en néerlandais sur Radio 2 et VTM.

Bien que travaillant en région bruxelloise, il continue d'habiter à Blankenberge à la côte belge, où il a emmené une journaliste des quotidiens du groupe Sud Presse :

"Avec votre job, ce serait tout de même plus simple de vivre à Bruxelles?
- Non, parce que je travaille aussi ici, et puis Blankenberge, c'est ma ville. Vrai, je suis né à Bruges...mais je n'ai fait que cela! Mes parents se sont tout de suite installés à Blankenberge. Nous avons vécu avec mon frère et ma sœur d'abord dans un appartement jusqu'à mes quatre ans. Ensuite dans une maison dans un village de Blankenberge où ma maman vit toujours. Et moi aussi, j'ai une maison non loin. Je suis à la mer et à la campagne. Pour l'anecdote, j'ai gardé mon kot 17 ans à Bruxelles! Bien après mes études, mais j'ai fini par m'en séparer.

- Quels sont les établissements incontournables à Blankenberge? Où risque-t-on de vous croiser?
- Cela dépend de ce qu'on aime. Je suis un fan de poisson, celui de la mer du Nord et de bouillabaisse. J'adore aussi le chocolat, donc les dames noires, mais je me limite pour ne pas grossir (vous savez, la météo, je dois la présenter de profil!). Je peux boire un verre au Victory face au port ou à la brasserie Bel Air. Je bois très peu d'alcool, mais j'aime bien la bière de Blankenberge, la Kokketeute (c'est du patois et ça signifie la belle dame). J'aime aussi la brasserie Oosterstaketsel sur l'estacade. Ou encore le restaurant, pas loin du port non plus, l'Oesterput. Et une fois par an, je profite de notre restaurant étoilé chez Philippe Nuyens. Il y a aussi des incontournables ailleurs :  j'aime le Café de Paris à Nieuport ou encore le Savarin à Ostende. 

- Blankenberge, ce n'est pas que des restos?
- Ah non, j'adore les balades et, de juin à octobre, si l'eau est au moins à 18 degrés, je nage régulièrement dans la mer....alors que je ne vais jamais à la piscine. Blankenberge, c'est aussi des bâtiments de la Belle Epoque. C'est aussi la nature : il y a deux réserves naturelles. Et saviez-vous que c'est entre Zeebruges et Blankenberge qu'il y a le seul point d'eau douce dans les dunes? C'est unique, un endroit formidable et protégé où poussent des orchidées.

- Vous reconnaît-on en rue?
- Oui, souvent, et ça me fait plaisir. On me dit : "Oh, vous êtes Monsieur Météo!". Je réponds toujours et quand ce sont des francophones, je me permets de leur demander si mon accent ne les gêne pas. Ils disent non.

- Certains disent que les francophones sont les mal venus à la mer?
- Sincèrement, je ne le pense pas. Ou alors, c'est une minorité. Ici, j'entends parler français partout et c'est très bien. Je défends ça : la côte, c'est aussi la Belgique de tout le monde. Franchement, si je devais entendre une remarque désagréable sur un francophone, je m'en mêlerais, j'interviendrais pour prendre sa défense.

- Vous n'êtes pas le seul people de RTL-TVI à la mer du Nord?
- Oui, notamment Thomas Van Hamme ou Stéphane Van Bellinghen si vous allez du côté de Knokke. Ici, à Blankenberge, c'est aussi la station de Sabrina Jacobs : elle y vient depuis vingt ans au moins, c'est vraiment une bonne amie et on aime se croiser ici".

lundi 23 avril 2018

En bref....

En province d'Anvers

Le dimanche 20 mai, la province d'Anvers organise la 10ème édition du Fortengordel (www.fortengordel.be) avec 29 lieux participants (dont 24 forts). Cette édition accueille des nouveaux venus :  le fort Ertbrand et Mastenbos à Kapellen, le fort Haasdonk et les fortifications de Schilde et Landmolen à Kruibeke. L'entrée est gratuite, et beaucoup de ces forts ne sont ouverts exclusivement que ce jour-là. L'an dernier,  12.000 personnes ont participé, et les organisateurs espèrent augmenter ce nombre, en cette année du centenaire de la fin de la première guerre mondiale. A noter que la province d'Anvers prévoit aussi des circuits cyclistes reliant les forts participants, soit six suggestions d'itinéraires cyclistes d'environ trente kilomètres.

A Gand

Depuis janvier dernier, la ville de Gand compte un Quai Koning Willem I, qui remplace une partie de la rue Baudelokaai. Et cet été, il aura droit à sa statue au Bisdomkaai. Pourquoi ce double hommage de Gand au roi des Pays-Bas?   Guillaume Ier d'Orange fut le roi du Royaume-Uni des Pays-Bas (regroupant les Pays-Bas, la Belgique et le grand-duché de Luxembourg) de 1815 à la révolution belge de 1830. Et durant ce règne, il a créé l'Université de Gand en 1817, il a institué l'enseignement primaire gratuit pour les nécessiteux de Gand, il a ouvert un collège royal et une école des arts et métiers, il a décidé de prolonger le Sassevaart vers Terneuzen (l'actuel canal Gand-Terneuzen). Voilà les raisons de ces deux décisions du conseil communal de Gand. 

Au château de Beloeil

Du 28 avril au 6 mai 2018, le château de Beloeil en province du Hainaut accueillera la 30ème édition de l'exposition d'amaryllis. Tout a commencé lors d'une rencontre entre le prince Antoine de Ligne (décédé en 2005) et Leo Berbée, un producteur néerlandais de fleurs à bulbes. Afin de marquer la réouverture du château au public après la traditionnelle fermeture hivernale, ils ont l'idée de demander à des fleuristes du Keukenhof ou de la Belgian Flower Arrangement Society d'imaginer des compositions florales à partir d'amaryllis pour décorer les salons du château. Depuis 2012, afin de donner un nouvel élan, c'est désormais un concours entre écoles d'horticulture, amateurs et experts en décoration florale de la région, qui est placé sous le Haut Patronage de la princesse Claire. Le public (environ 10.000 personnes chaque année) pourra voter pour son coup de cœur. Voici les photos d'une édition précédente :   http://probelgica-hainaut.blogspot.be/2013/05/la-2e-excursion-de-pro-belgica-hainaut.html

Au Concours Eurovision de la Chanson

Afin de représenter la Belgique au prochain Concours Eurovision de la Chanson, la VRT a choisi la jeune Laura Groeseneken (alias Sennek), qu'on voit régulièrement depuis 2014 aux côtés d'Ozark Henry sur scène tant au chant qu'au piano. Elle interprétera la chanson "A Matter of Time" que vous pouvez écouter en cliquant sur ce lien :    https://www.youtube.com/watch?v=6DGf9TMehi0

A Bruxelles

Avec le 8 mai et le 11 novembre, une troisième cérémonie importante a lieu chaque année, mais est moins connue :   la Journée des Vétérans le 7 avril.  A cette occasion, une cérémonie officielle a lieu à la Colonne du Congrès, qui abrite la tombe du Soldat Inconnu à Bruxelles. Chaque 7 avril, la Belgique rend hommage à ses 252 militaires morts depuis 1945 au service de la paix dans le monde (dans des conflits, des opérations de maintien de la paix ou des interventions en Afrique). Pourquoi a-t-on choisi le 7 avril?  Car il rappelle le décès de dix casques bleus belges le 7 avril 1994 au Rwanda, assassinés alors qu'ils protégeaient la première ministre Agathe Uwilingiyimana, une Hutue modérée.  Parmi les 252 militaires morts depuis 1945, le plus gros contingent de victimes date de la guerre de Corée dans les années 50 :  101 Belges décédés, 5 portés disparus et 478 blessés. D'autres militaires sont décédés en Afrique centrale, en Somalie et en ex-Yougoslavie. La dernière victime en date est le lieutenant-colonel Ronny Piens, décédé dans un attentat djihadiste en mars 2015 à Bamako, la capitale du Mali.  Ayons une pensée pour toutes ces victimes et leurs familles...

jeudi 19 avril 2018

Agenda patriotique belge

8 mai 2018 :   Commémorations de la fin de la deuxième guerre mondiale

27 mai 2018 :  Commémoration de la Lys à Courtrai

9 juin 2018 :   Hommage au Drapeau Eternel et aux résistants d' Orroir

21 juillet 2018 :   Fête Nationale

05 août 2018 :  Hommage à Nieuport aux héros de l'Yser et au roi Albert Ier

Début septembre 2018 :  Commémorations de la libération de la Belgique en 1944 et hommages à la brigade Piron

22 septembre 2018 :   Commémoration de la révolution belge de 1830 à la place des Martyrs à Bruxelles

29 et 30 septembre 2018 :  Week-end du Souvenir organisé à Maulde par les Lions de la Mémoire

20 octobre 2018 :  Journée Nationale de la Ligue Royale des Vétérans du roi Léopold III à Bruxelles

10 novembre 2018 :   Hommage aux résistants du rail à la Gare Centrale de Bruxelles

11 novembre 2018 :   Commémorations du 100ème anniversaire de l'Armistice

15 novembre 2018 :   Fête du Roi


lundi 16 avril 2018

La ville de Louvain-la-Neuve

Louvain-la-Neuve se trouve dans la province du Brabant wallon. Elle a la particularité d'être la seule nouvelle ville créée depuis l'indépendance de notre pays en 1830. Suite à des tensions communautaires dans les années 1960, l'Université de Louvain/Leuven est scindée en deux :  la partie néerlandophone reste en province du Brabant flamand, mais les étudiants francophones doivent trouver un nouveau lieu. C'est ainsi qu'on construira l'université et la ville de Louvain-la-Neuve dans les années 1970, en veillant à créer une cité à taille humaine avec beaucoup d'espaces piétonniers.

Louvain-la-Neuve accueille aujourd'hui 20.000 personnes, dont environ la moitié sont des étudiants vivant en kot dans la cité universitaire. La cohabitation entre étudiants et habitants semble être une réussite. La ville compte aussi deux intéressants musées :   le Musée L et le Musée Hergé. Je vous propose de les découvrir grâce à notre amie Tania :   http://textespretextes.blogs.lalibre.be/tag/louvain-la-neuve

Bonne visite à Louvain-la-Neuve !

jeudi 12 avril 2018

Premier film de Jérémie et Yannick Renier

"Carnivores", c'est le premier film des frères belges Jérémie et Yannick Renier qui est actuellement au cinéma. Il raconte l'histoire de deux sœurs. Voici la bande-annonce :   https://www.youtube.com/watch?v=oGGKIrcR32E

Jérémie Renier a répondu aux questions de la presse :

"Si vos rapports avaient été aussi compliqués avec votre frère Yannick, vous n'auriez sans doute pas réalisé ce film ensemble. Alors, d'où vient le scénario?
- Ca vient d'abord d'une envie de travailler ensemble. Il y a plusieurs années, nous avons tourné dans un film de Joachim Lafosse et nous avions pris beaucoup de plaisir à imaginer des choses, à parler des séquences. Par ce qui nous reliait, j'ai ressenti qu'il y avait des choses à faire. Alors, nous sommes partis de ce que nous avions traversé. Ce sujet nous semblait intéressant. Et très vite, nous avons eu envie de sortir de l'anecdote et de ce que nous avions vécu pour pouvoir en parler au plus grand nombre en posant des questions telles que : que se passe-t-il au sein d'une fratrie, au sein d'une famille face aux désirs de chacun? Qu'est-ce qui crée l'animosité, la jalousie, les frustrations?

- Vous êtes donc passés par là. Comment avez-vous traversé cette rancœur, cette jalousie de manière si positive?
- Avec mon frère, nous avons pu parler.... Le film raconte l'histoire de deux sœurs qui s'aiment mais par ce qui leur arrive dans la vie, en fonction de comment on les positionne l'une par rapport à l'autre, des rancoeurs naissent et une blessure interne se crée. Dans le film, nos personnages n'expriment pas, ne parlent pas de ce qu'elles ressentent. Nous avons fantasmé et eu envie d'aller jusqu'au bout de ce qu'il se serait passé si nous n'avions pas dialogué, mon frère et moi.

- L'envie de vous mettre dans la peau d'un réalisateur était-elle là avant l'envie d'être comédien?
- A l'époque, mon père avait une caméra et je passais mes week-ends à faire des petits films, sans prétention de les montrer mais j'avais l'envie de raconter des histoires, d'essayer des choses et de les mettre en images. J'ai continué dans l'ombre jusqu'au jour où c'est devenu primordial et important de pouvoir l'exprimer. En réalisant ce film avec mon frère, j'ai eu le sentiment d'être là où je devais être depuis longtemps. Un peu comme quelque chose se cristallisait et j'ai pris du plaisir à chaque étape de la production, c'était très jouissif.

- Ce projet de film n'est pas neuf?
- Non, ça fait longtemps que le projet existe, mais nous avions besoin de nous confronter à nos propres démons, de prendre du recul. Et puis il a fallu trouver le temps de se retrouver dans l'écriture.

- Pour des comédiens, a-t-il été difficile de rester derrière la caméra? Vous êtes-vous interdit de jouer dans votre propre film?
- Non, pas interdit...  Au tout départ, nous avions pensé jouer également. Et puis, ce projet était déjà tellement personnel et égocentrique. Nous avons eu envie de raconter une fable, une fiction qui nous dépassait, Yannick et moi.

- Dans le film, il y a une scène très violente entre les deux sœurs. En substance, l'une dit à l'autre qu'elle n'est rien, car elle n'a pas d'enfant, pas de mec, pas de carrière. Ca reflète assez bien notre société où pour exister, il faut tout cela. Pourtant, comme on le voit dans le film, ça ne mène pas à la sérénité?
- En effet, on a besoin de se combler de plein de choses pour imaginer être heureux. Et c'est de là que naît la frustration parce que l'autre a des choses que l'on n'a pas... On imagine pouvoir être heureux jusqu'au moment de la plénitude où on se rend compte que c'est à nous de décider d'être heureux, quoi qu'il se passe et où qu'on soit. C'est difficile dans notre société d'accepter que des gens qui en apparence ont tout peuvent aussi être malheureux. 

- Le personnage de Sam est dépassé dans tous les rôles de sa vie (épouse, mère, comédienne). Est-ce que ça vous est arrivé?
- Le scénario est parti de nous, que ce soit mon frère ou moi...  Nous avons tous à un moment donné dans notre vie des questions : est-ce que je suis vraiment heureux, là où je suis? Est-ce que ce que j'ai mis en place me remplit vraiment? 

- Vous avez été père très jeune, vos fils ont 12 et 17 ans. Quel genre de père êtes-vous?
- Il faudrait poser la question à mes enfants...  J'essaie d'être un père à l'écoute, conciliant tout en donnant des bases qui sont les miennes. Je pense que le dialogue est primordial. J'ai eu la chance d'avoir des parents qui ont toujours été dans le dialogue, malgré mes erreurs, mes conneries. J'essaie de reproduire cela car ça m'a permis de me remettre en question. J'essaie de les pousser vers ce qui les anime, et puis leur donner de l'amour et du temps.

- C'est difficile de concilier vie privée et vie professionnelle quand on peut s'absenter dix semaines pour un tournage?
- Ce sont des métiers de saltimbanques. C'est déstabilisant de vivre en autarcie avec une équipe lors d'un tournage. Tu es un peu en dehors du temps, alors c'est important d'avoir des bases solides et de savoir qui tu es. Les premiers tournages, c'était une parenthèse enchantée et je mettais beaucoup de temps à revenir à la réalité. Cela dit, c'est comme quand on voyage, quand on revient, il faut se réadapter... Et un film, il faut le voir comme un voyage....".

lundi 9 avril 2018

Sortie du nouvel album de Panini Belgique

Comme vous le savez, la Coupe du Monde de football aura lieu en Russie du 14 juin au 15 juillet, et notre équipe nationale y participera. En mars, Panini Belgique a lancé son traditionnel album de stickers consacré à la Coupe du Monde reprenant les 32 équipes,  80 pages et 670 images. Le prix de l'album est fixé à 2,50 euros et la pochette (avec cinq images) à 0,90 euros.

Panini Belgique, c'est une entreprise familiale de douze collaborateurs (plus des intérimaires engagés dans les périodes de rush comme celle-ci) installée à Braine-l'Alleud en province du Brabant wallon. Ils sortent aussi des albums sur Disney ou le championnat de Belgique.

Leur responsable Thierry de Latre du Bosquet (qui a succédé à son père Raphaël qui a lancé l'entreprise en 1970) a confié à la presse :   "Ici, nous sommes l'importateur et le distributeur exclusif pour le grand-duché de Luxembourg et la Belgique. Mais au départ, tout est produit à l'usine de Modène en Italie. Récemment, une autre usine a été construite au Brésil pour la couverture du continent américain et sud-américain. Au total,  120 pays distribuent la collection de stickers de la Coupe du Monde. On les distribue aux grandes, moyennes et petites surfaces, magasins de jouets, librairies, Night&Day. Les présentoirs et emballages que l'on prépare sont évidemment différents en fonction de la taille du commerce, donc c'est un sacré travail. D'autant que notre philosophie, c'est d'être présent dans un maximum de points de vente, dans un souci de proximité. Cela reste un produit destiné aux enfants et il ne faut pas leur faire parcourir 50 bornes pour trouver des pochettes. On ne sait jamais vers où l'on va quand on achète les stocks en Italie. Mais il est sympa de constater que, d'édition en édition, lors de chaque Euro ou Mondial, le produit continue à séduire les générations et encore aujourd'hui à une époque où le digital prend le pas sur tout. L'album Panini crée du lien : dans les cours de récréation, les enfants s'échangent un Eden Hazard contre cinq joueurs moins connus. Chaque sélection de 18 joueurs est effectuée sur base de l'avis de journalistes spécialisés. Il y a une part de risque car un joueur peut se blesser ou ne plus être sélectionné entre le moment de la parution de l'album et le début de la compétition mais en général, on vise assez juste".

jeudi 5 avril 2018

Nouvel album d'Axelle Red

Cela fait déjà 25 ans que la chanteuse belge Axelle Red mène avec succès sa carrière musicale. Cinq ans après "Rouge Ardent", elle revient avec un nouvel album intitulé "Exil". Pour écouter Axelle, voici le lien sur YouTube :   youtube.com/user/AxelleRedCom

Axelle Red a répondu aux questions des journaux du groupe "Vers l'Avenir" :

"Que signifie ce titre, "Exil"?
- Beaucoup de choses. Je n'aime pas quand on dit aux gens ce qu'ils doivent penser. Je fais toujours tout pour que mes paroles restent ouvertes, pour qu'un mot puisse dire beaucoup plus de choses. C'est pour cela qu'on utilise les métaphores et la poésie. J'ai moi-même mille sens à chaque chanson. Ca peut être un idéaliste qui part en voyage, celui qui part chercher la fortune, ou un jeune qui veut découvrir d'autres expériences.

- Un titre sur cet album a plus de sens pour vous?
- C'est difficile parce qu'ils ont tous leur raison d'être, mais peut-être "Un ami" parce qu'il correspond à ma philosophie de vie. Elle nous donne chaque fois des leçons quand on a été trop gourmand. Quant tu as voulu trop de gloire pour toi ou pour tes enfants par exemple. Pour moi, le sens de la vie, c'est vraiment le partage. 

- On connaît votre engagement pour les causes humanitaires. Quel est votre regard aujourd'hui?
- Cet engagement se fait au quotidien. Je crois en la bonté des gens. Je pense qu'on doit prendre nos responsabilités pour faire en sorte que les bonnes personnes dirigent la société, pour s'assurer qu'on n'a pas faim, qu'on ne sème pas la peur. On doit s'arranger pour être plutôt influencé par le bon chef, le héros, plutôt que celui qui va nous manipuler. On ne peut pas juste se dire que ce sont les autres qui vont le faire pour nous. C'est nous qui pouvons changer et être bons pour les autres.

- Il y a un réveil concernant le droit des femmes. Vous défendez cette cause depuis longtemps déjà. Vous vous sentez soutenue maintenant?
- Absolument. C'est un réveil, on a réussi à convaincre les hommes que c'est une cause humaine. C'est à nous de continuer à prouver qu'on est justes dans notre démarche. Avant, il y avait comme un ordre dans les causes, maintenant je trouve qu'elles sont toutes liées. On ne peut pas défendre le droit des femmes sans penser à la cause humanitaire, aux animaux ou à l'écologie. 

- Les femmes du milieu du cinéma parlent des violences alors que le milieu de la musique semble plus silencieux. La situation doit pourtant être la même?
- C'est exactement la même chose. Dans tous les domaines, plus tu es dépendant, plus tu es fragile. Il faut se dire qu'un studio, c'est insonorisé, avec cinquante portes fermées. Donc, si tu te trouves avec la mauvaise personne, tu peux vivre la même histoire. Tout est une question d'abus de pouvoir. C'est la même chose qu'une belle-mère en Afrique qui prend sa revanche sur sa belle-fille parce qu'elle a eu une vie difficile. Parfois, je me sens mal pour les hommes qui n'ont rien à se reprocher parce qu'ils se sentent visés. Hommes et femmes peuvent abuser du pouvoir. C'est mon point de vue sur le MeToo :  quand on voit des femmes comme Anna Wintour, elles se comportent comme des proxénètes.

- Vous dites dans une chanson que le meilleur reste à venir. Vous êtes vraiment optimiste?
- Oui. Je pense qu'on commence à se rendre compte de notre responsabilité et de notre impact pour aller vers une meilleure société. Je pense qu'une bonne chose pour ça, c'est un clown comme Trump, parce qu'il fait tellement le clown qu'on a envie de faire mieux. Dans le passé, quand ça allait mal, on a voté pour le négatif. On a vu qu'aux Etats-Unis, ça ne marche pas, donc on va tenter le positif, je pense".