lundi 27 janvier 2020

Un retour de l'Etat belge unitaire ?

Le nouveau et médiatique président du MR Georges-Louis Bouchez a fait grand bruit il y a quelques jours en déclarant : 

"Je suis unitariste. Moi, je suis pour un Etat unitaire. Je ne parle pas d'efficacité quand je vous dis ça, mais d'attachement sentimental. Des améliorations liées aux réformes de l'Etat ? Je n'en vois aucune en ce qui concerne les grandes compétences. Si jamais, on devrait procéder à une évaluation des six réformes de l'Etat, je peux déjà vous donner la conclusion. La conclusion, c'est qu'on doit tout remettre au niveau national. Si ça ne tenait qu'à moi - mais je ne suis pas tout seul -  on remet tout à un niveau central. Et si véritablement, on considère que ce pays n'est plus gérable, alors on peut le diviser". 

Ces propos de Georges-Louis Bouchez lui ont valu de nombreuses critiques, tant au nord qu'au sud du pays. Moi, je suis d'accord avec lui. Bien sûr, ne soyons pas naïfs :  je ne crois pas un retour à l'Etat belge unitaire, car il y a trop de partis politiques qui y sont opposés. Mais si on parle d'efficacité, Georges-Louis Bouchez a raison :  les compétences gérées par les régions et communautés ne le sont pas nécessairement de façon plus efficace. Si on prend les vastes dossiers des problèmes de mobilité et de protection de l'environnement,  est-on vraiment efficaces avec plusieurs ministres (de partis politiques différents) responsables pour un pays aussi petit que la Belgique?  J'en doute…  Un retour de l'Etat belge unitaire, c'est sans doute utopique. Mais faire revenir certaines compétences au gouvernement belge (comme la santé, la mobilité ou l'environnement), ce serait une bonne chose selon moi. Et lors des réactions aux propos de Georges-Louis Bouchez, je regrette que les partis politiques n'aient pas abordé la vraie question de fond :  l'efficacité au service des citoyens.

Rappelons qu'il existe un tout petit parti national et bilingue qui prône le retour à un Etat belge unitaire :  il s'agit du BUB (Belgische Unie - Union Belge). Son président Hans Van de Couter est conseiller communal à Uccle. Mais la communication de ce parti n'est guère efficace. Cliquez ci-dessous sur "BUB" pour retrouver mes anciens articles consacrés à ce parti.

jeudi 23 janvier 2020

Le groupe belge Ayahuesca

Ayahuesca est un nouveau groupe belge constitué de trois jeunes musiciens de 20 ans originaires de la région de Tournai dans le Hainaut :  Gaspard Loncke, Bastien Wibaut et Joseph Bertholet. Ils interprètent des compositions inspirées du jazz et de l'électro, des musiques actuelles, de la musique du monde. Leur nom de scène évoque l'ayauasca, cette liane amazonienne qui procure aux chamans des hallucinations :   "Parce que notre musique électronique jazz expérimentale se rapproche un peu d'une forme d'hallucination, d'un voyage dans l'imagination humaine. Et nous aimons aussi l'esthétique naturelle de la liane dont nous nous inspirons pour nos chemises, notre site Internet, etc".

Le groupe Ayahuesca sera en concert le 31 janvier à la 3ème soirée musicale de l'église Saint-Michel de Braffe, et le 19 avril en ouverture du Festival de Jazz de Tournai. 

jeudi 16 janvier 2020

Les archives de Charles-Ferdinand Nothomb à Arlon

Le ministre d'Etat Charles-Ferdinand Nothomb a légué 35 ans d'archives aux Archives de l'Etat, et plus particulièrement à son siège d'Arlon en province de Luxembourg.

Il a répondu aux questions des quotidiens du groupe Vers l'Avenir :

"Comment avez-vous eu l'idée de conserver tous ces documents?
- Ce n'est pas moi qui ai eu l'idée. Au début de ma carrière, un archiviste arlonais, Mr Petit, avait prévu que je serais longtemps en politique. C'est lui qui m'a demandé de tout déposer. Les premiers documents remontent à l'époque où je suis devenu député, c'est-à-dire en 1968. Je l'ai ensuite fait durant 35 ans. Cela représente une énorme masse de papier : environ 500 mètres de rayonnages. Quand j'ai mis un terme à ma carrière politique, je suis retourné aux archives voir le successeur de Mr Petit. On s'est rendu compte qu'elles n'étaient finalement pas classées, faute notamment de temps et de personnel.

- Vos archives atterrissent ensuite à Saint-Hubert et c'est là que commence le travail de classement?
- C'est là qu'un archiviste consciencieux, Mr Annaert, s'est attaqué à la classification. Il n'a pas tout fait, mais a décidé d'organiser un colloque pour éclairer certaines thématiques. Des relations avec mon père à celles avec la famille royale ou des relations au Congo :  des professeurs universitaires se sont exprimés sur celles-ci. Je les ai entendus faire des commentaires sur mon histoire sans rien dire. Et aujourd'hui, ce sont les actes de ce colloque qui sortent. Malheureusement, Mr Annaert est décédé et n'a pas pu aller au bout de ce travail.

- Concrètement, que retrouve-t-on dans tous ces documents? Et à quoi cela peut-il servir?
- Toute ma correspondance, ce que les gens m'écrivent, ce que je leur réponds. Tous mes documents parlementaires, les réunions, etc. Il y a des dizaines d'exemples qui peuvent éclairer soit des étudiants, soit des hommes politiques sur des décisions qui ont été prises.

- Y a-t-il des choses que vous avez voulu retirer?
- Non, tout y est. C'est peut-être un peu imprudent d'ailleurs. Un professeur est, par exemple, allé fouiller dans les archives de mon père. Il a découvert toutes les polémiques que nous avions lui et moi, et tous les noms d'oiseaux que nous nous donnions dans la famille. Rien de dramatique, mais cela prouve que nous avons tout laissé ouvert. Les gens qui chercheraient scandale pourraient sans doute trouver des choses que je ne pourrai expliquer. Personnellement, je n'ai rien supprimé, y compris sur le débat du Heysel qui était de toute façon un débat public. Je ne me suis d'ailleurs jamais gêné pour expliquer pourquoi j'ai pris cette position. J'estimais à l'époque que le ministre de l'Intérieur devait soutenir ses subordonnés contre une fédération qui avait beaucoup de torts et était démagogique. C'était sa responsabilité. Certains m'en ont voulu.

- Où seront conservées ces archives?
- Si elles ont un temps été divisées, elles sont désormais toutes à Arlon. On aurait pu les mettre à Bruxelles, mais nous avons fait le choix de les laisser là où tout a commencé…".