samedi 31 mai 2008

5ème Festival International et Marché de Poésie

Du 12 au 15 juin 2008, la ville de Namur accueillera le 5ème Festival International et Marché de Poésie. Québec sera notamment à l'honneur à l'occasion de son 400ème anniversaire. Un hommage sera organisé à la mémoire des écrivains Aimé Césaire (Martinique), Hugo Claus (Belgique), Robbert Fortin (Québec), José Ensch (Luxembourg), Roger Foulon (Belgique) et Renée Lemaître (Belgique). Vous pouvez obtenir le programme complet auprès de la Maison de la Poésie de Namur. Parmi les invités du festival, voici les poètes belges :

Né en 1958, Claude Donnay vit à Dréhance, un petit village de la vallée mosane. Pendant plusieurs années, il a participé à la revue "RegArt" avec la regrettée Mimy Kinet. Il a publié des nouvelles dans de nombreuses revues dont "Nouvelle Donne" et "Sol'Air", et a participé au recueil collectif "Fureur d'enseigner" paru aux Editions Les Eperonniers. Comme poète, il a publié dans des revues telles que "L'Arbre à Plumes", "Le Journal des Poètes", "RegArt", "L'Arbre à Paroles", "Inédit", etc. En 1999, il a fondé la revue "Bleu d'Encre" qui paraît deux fois l'an aux solstices.

Agnès Henrard est née à Huy en 1959 et vit en Condroz namurois. Plasticienne autodidacte, co-responsable du Centre d'Expression et de Créativité Plume et Pinceau, elle y anime des ateliers d'écriture poétique et d'expression plastique pour groupes d'enfants, d'adolescents et d'adultes, surtout socialement défavorisés, ainsi que des formations aux techniques d'animation. Elle a reçu en 1994 le Prix Jeune Talent de la province de Liège. Publications : "Chambres lentes", Cahiers Odradek, Liège ; "L'aile du loup, le lait de l'ange", L'Arbre à Paroles, Amay ; "Veiller sous les rivières", L'Acanthe, Leuze ; "Au plus nu de nos danses", D'une colline à l'autre, Goesnes.

Bernard Légaz, tétraplégique depuis 2002, a décidé de rester une personne attentive à la vie sous toutes ses formes. A la beauté des plantes et des herbes soufflées par le vent. Aux nuages qui passent. Au rire des enfants. Aux formes et à la douceur des corps. Aux odeurs des bois. Aux conversations plus intimes, moins nombreuses, mais pas moins intenses. Bernard Légaz nous laisse libre de penser, n'impose pas son mode de résistance. Mais il a choisi de nous dire aujourd'hui pourquoi il tient à la vie, ce qu'elle apporte de positif, à lui et aux siens aussi. Il vit dans le Condroz namurois.

Né en 1955 à Havay (Hainaut), Philippe Leuckx est licencié en langue et littérature romanes, ainsi qu'en philosophie. Enseignant, poète et critique, il collabore à de nombreuses revues littéraires : "Le journal des poètes", "Francophonie vivante", "Bleu d'encre", "Sources", "Encyclopédie de la francophonie", "Ecriture", "Le Spantole", etc. Il est l'auteur de monographies consacrées à des poètes belges mais également d'études sur la poésie contemporaine. Parmi une trentaine d'ouvrages poétiques, citons : "Une ombreuse solitude", "Comme une épaule d'ombres", "Le fraudeur de poèmes", "Nous aurons", "Une espèce de tourment?", etc. Philippe Leuckx a été écrivain-résident à l'Academia Belgica de Rome en 2003, 2005 et 2007.

Paul Mahieu est né à Pétange (Luxembourg) en 1963. Belge, il habite Guerlange dans la région d'Arlon. Licencié en philologie romane à l'Université de Liège, il est professeur de français et d'espagnol à l'Athénée Royal d'Athus et à l'IEPSCF d'Arlon. Ce poète est également l'auteur de nouvelles. Il collabore à divers journaux et revues : "Le Jeudi", "Pyro", "L'Arbre à paroles", "Les Cahiers luxembourgeois", "Traversées", etc. Il a déjà réalisé des études sur Andersen, Mandiargues, Queneau, Ghelderode, Thomas Owen, Guy Gofette, etc. Ses articles sont relatifs à l'histoire littéraire, à la toponymie, à l'histoire et aux légendes.

mardi 27 mai 2008

Le sculpteur belge Olivier Strebelle aux JO de Pékin

A l'occasion de l'inauguration de son oeuvre "L'allée des athlètes" à Pékin, le sculpteur belge Olivier Strebelle, membre de l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, a accordé une interview à la revue "La Lettre des Académies" (2ème trimestre 2008) :

"Comment est né votre projet de sculpture pour les jeux olympiques de Pékin?
- L'impulsion de départ m'a été donnée par Juan Antonio Samaranch rencontré inopinément, un peu par boutade. Il y a 25 ans, il m'a demandé d'imaginer une oeuvre olympique qui pourrait être exposée au musée de Lausanne. C'est suite à cette demande qu'est né le premier projet, la première maquette. Le musée olympique étant trop petit pour y disposer une sculpture de grande taille, le projet n'a pu être concrétisé à l'époque. Par la suite, sept autres projets se sont succédés, ont germé progressivement. Et c'est le dernier qui a conquis les responsables chinois.
- Cette sculpture offre une image très différente selon l'endroit où l'on se place.
- Oui, vue de côté, elle ressemble à de grandes calligraphies complètement abstraites. Il est difficile d'y reconnaître quoi que ce soit. On pourrait la comparer à de la musique, avec des accords, des silences et une tonalité définie sur son ensemble. En fait, j'ai construit une oeuvre comme une grande chorégraphie. Si vous la regardez dans l'axe longitudinal, d'un point précis, vous obtenez par contre une image figurative : cinq personnages soutenant chacun un anneau, cinq personnages de dimensions à peu près identiques, apparaissant de plus en plus petits par l'effet d'éloignement. Quant aux anneaux, qui semblent être d'égales dimensions, ils sont constitués par des éléments de plus en plus grands. Cette sculpture est un puzzle géant, un puzzle spatial. Comme toute oeuvre d'art, chacun la recevra selon sa sensibilité. A mon sens, du point de vue de ce qu'elle exprime, c'est la sculpture qui a le moins besoin d'explications.
- Quelles sont ses caractéristiques techniques principales?
- L'Allée des Athlètes, construite par une usine chinoise de Shanghai, s'étale, en grandeur nature, sur 160 mètres de long. Sa hauteur est de 20 mètres et sa largeur est de 25 mètres. Son poids est de 130 tonnes d'acier inoxydable poli, matériau que j'ai choisi pour sa brillance. Dans la sculpture, il y a 1.500 segments tubulaires de cinq rayons différents, se croisant en 3.000 intersections au moins.
- Quelles ont été les difficultés rencontrées?
- Pour réaliser la maquette, il a fallu placer une caméra dans l'axe longitudinal pour pouvoir contrôler la progression de l'image figurative. Ceci a permis les effets de perspective, les personnages apparaissant de plus en plus petits et les anneaux d'égales dimensions. Par ailleurs, en préalable à la construction sur le terrain, une équipe d'informaticiens et d'ingénieurs ont, grâce à un logiciel sophistiqué, numérisé chacun des segments. Ceci a permis de réaliser les calculs de stabilité et les modifications indispensables. Au fur et à mesure de l'avancement de ces travaux - objets d'une thèse en mathématique - la maquette virtuelle et les plans de l'oeuvre étaient élaborés.
- Sera-t-elle accessible à tous publics lors des jeux?
- Pendant les jeux, le grand public ne pourra pas l'approcher parce qu'elle se situera dans le quartier de la cité olympique hautement gardé. Par contre, la presse pourra y avoir accès. Je pense que des athlètes seront interviewés avec l'image symbolique de la sculpture en arrière fond. Après les jeux, le public pourra y accéder. C'est la seule sculpture qui restera le symbole des jeux après les jeux".

Par ailleurs, si vous voulez recevoir gratuitement la revue trimestrielle "La Lettre des Académies", vous pouvez en faire la demande par mail à : lettre.academies@cfwb.be

mercredi 21 mai 2008

L'auteur flamand Jan Baetens pour Mons 2015

Professeur à la Katholieke Universiteit van Leuven, l'écrivain flamand Jan Baetens (dont je vous ai déjà parlé sur ce blog) a donné un cycle de leçons aux Facultés Universitaires Catholiques de Mons au cours de cette année académique. La semaine passée, il s'est prononcé dans le journal "La Province" en faveur de la désignation de Mons comme capitale culturelle européenne en 2015. Voici son interview :

"Qu'est-ce qui vous fait croire dans les chances de Mons? N'est-ce pas une bien petite ville pour prétendre au titre de capitale culturelle européenne en 2015?
- Mais la tendance est justement d'accorder leur chance à des villes moyennes, voire petites! Prenez Cordoue, en Espagne, candidate pour 2016. C'est une ville d'une taille comparable à celle de Mons. Et, en Belgique, Mons a l'avantage de ne pas être écrasée par la trop grande proximité d'une grande ville, tandis que Malines est coincée entre Bruxelles et Anvers.
- Mais Cordoue a un prestige historique et culturel immense!
- Mons aussi a un passé intéressant. Et un bel avenir, j'en suis persuadé! Mons a la chance de pouvoir s'appuyer sur sa région. Une région dont on dit parfois du mal, et pourtant, elle a un passé prestigieux elle aussi. Je pense notamment à son apport au surréalisme.
- L'image parfois misérabiliste de Mons et ses difficultés bien réelles ne handicapent-elles pas sa candidature?
- La région est économiquement souffrante, c'est un fait. Un fait qui paradoxalement devient un avantage. Ici, les apports financiers sont évalués par rapport à la culture, mais pas seulement. On pense aux entreprises, on pense au tourisme... On veut faire profiter d'autres secteurs de ce titre de capitale culturelle. Il y a, déjà, une dynamique à la fois culturelle et économique. L'arrivée de Google, de Microsoft, etc. On n'a pas ici une vision élitiste et fermée de la culture, on comprend qu'elle peut servir l'économie.
- Connaissiez-vous Mons avant de venir aux Facultés Universitaires Catholiques de Mons?
- Oui, bien entendu.
- Pourquoi "bien entendu"? Ca ne tombe pas sous le sens?
- Non, c'est vrai. Mais vous savez, de plus en plus de Flamands connaissent le BAM à Mons et le MAC's au Grand-Hornu. On en dit et on en pense beaucoup de bien en Flandre! Je crois aussi que l'image d'Elio Di Rupo profite à la ville.
- Ce n'est pourtant pas une personnalité politique que les Flamands portent dans leur coeur?
- Non, sans doute, mais son image s'est légèrement améliorée, parce qu'il fait de gros efforts pour parler néerlandais, parce qu'il essaie de lutter contre les affaires... Et puis surtout, grâce à lui, la ville est toujours très médiatisée! C'est un personnage public qui symbolise sa ville. Demandez à des Flamands (et même à des francophones) qui est le bourgmestre de Liège, personne ne saura vous répondre. Le bourgmestre de Mons, tout le monde le connaît!
- Bon, je résume : Mons 2015, il faut y croire?
- Oui! Mais j'insiste : quand on dit Mons, c'est de Mons-Borinage qu'on parle. Il subsiste encore de trop grandes différences entre la ville et sa région. Les investissements culturels doivent profiter à toute la région. J'espère que la ville de Mons assumera ses responsabilités à cet égard. Elle a une fonction de locomotive".

Par ailleurs, interrogé à la Chambre par la députée fédérale Juliette Boulet, le premier ministre Yves Leterme s'est dit favorable à la rotation entre nos trois régions. Aussi, après Anvers en 1993, Bruxelles en 2000 et Bruges en 2002, la ville de Mons a de grandes chances d'être désignée capitale culturelle européenne en 2015.

samedi 17 mai 2008

Une grande championne belge : Justine Henin

La grande nouvelle de la semaine est l'annonce de la fin de la carrière sportive de notre compatriote Justine Henin. Je dois avouer que j'ai été triste et déçu, car j'espérais la voir remporter le tournoi de Wimbledon et une médaille aux jeux olympiques de Pékin. Mais je respecte sa décision, je la félicite pour son impressionnant palmarès et je la remercie d'avoir été une merveilleuse ambassadrice de la Belgique à travers le monde.

Née en 1982 à Liège, Justine grandit dans la commune de Rochefort et fait ses premiers pas sur un court de tennis à l'âge de cinq ans. Son enfance est marquée par le décès de sa maman, victime d'un cancer. Justine devient ensuite interne à Mons, où elle combine ses études secondaires à l'Athénée Royal Marguerite Bervoets et ses entraînements au centre AFT de Mons. C'est le début de sa collaboration avec son entraîneur Carlos Rodriguez. En 1997, elle remporte le tournoi junior de Roland-Garros, devient la plus jeune championne de Belgique et est déjà reçue en audience par le roi Albert. Devenue professionnelle en 1999, Justine gagne le premier tournoi adulte auquel elle participe à Anvers en battant la Française Sarah Pitkowski en finale.

A Anvers, elle inaugure ainsi son impressionnant palmarès avec 41 titres dont 7 en Grand Chelem : Anvers en 1999 ; Gold Coast, Canberra et 's Hertogenbosch en 2001 ; Berlin et Linz en 2002 ; Roland-Garros, Dubai, Charleston, Berlin, San Diego, Toronto, US Open et Zürich en 2003 ; Open d'Australie, Sydney, Dubaï, Indian Wells et médaille d'or aux jeux olympiques d'Athènes en 2004 ; Charleston, Varsovie, Berlin et Roland-Garros en 2005 ; Sydney, Dubaï, Roland-Garros, Eastbourne, New Haven et les Masters en 2006 ; Dubaï, Doha, Varsovie, Roland-Garros, Eastbourne, Toronto, US Open, Stuttgart, Zurich et les Masters en 2007 ; Sydney et Anvers en 2008. Avec l'équipe nationale belge de l'époque (Kim Clijsters, Laurence Courtois et Els Callens), elle a remporté la Fed Cup en 2001 contre la Russie.

Parmi tous ces titres, je me rappelle surtout de sa première victoire à Roland-Garros en 2003 en finale contre Kim Clijsters (6-0, 6-4). C'était la première fois qu'une joueuse belge de tennis remportait un tournoi du Grand Chelem (c.à d. Melbourne, Roland-Garros, Wimbledon ou US Open). La famille royale et les responsables politiques avaient fait le déplacement jusqu'à Paris. Justine avait dédié sa victoire à sa maman et avait reçu son trophée des mains du roi Albert qui, oubliant le protocole, avait embrassé chaleureusement ses deux compatriotes et posé avec elles pour la presse en les prenant par l'épaule. Le lendemain, la grand-place de Bruxelles était noire de monde pour réserver un accueil triomphal à Justine, comme les Belges l'avaient fait en 1969 pour le premier Tour de France remporté par Eddy Merckx et en 1986 pour le retour des Diables Rouges de la Coupe du Monde au Mexique.

Justine Henin est restée 117 semaines au rang de numéro 1 au classement mondial de la WTA et a reçu d'autres récompenses : Sportive Belge de l'Année 2003, 2004, 2006 et 2007 ; Trophée National du Mérite Sportif en 2001 ; Sportive Européenne de l'Année 2002, 2003, 2006 et 2007 ; Grand Croix de l'Ordre de la Couronne ; championne de l'Unesco pour le sport ; Sportive Mondiale de l'année 2007.

En 2004, Justine a créé la Fondation "Les 20 Coeurs de Justine", afin d'aider financièrement les familles confrontées au cancer d'un enfant, réaliser des rêves d'enfants malades, mettre sur pied des vacances thérapeutiques et organiser des rencontres entre la championne et des enfants malades.

En opposant trop souvent la sympathique Kim à la plus réservée Justine, les Belges ne se sont pas toujours rendus compte de la chance qu'ils ont eue de connaître deux grandes championnes qui ont marqué l'histoire sportive de notre pays. Nous pouvons être fiers de voir Justine Henin terminer sa carrière sportive au rang de numéro 1 mondial. Bravo et merci Justine! Il faudra encore beaucoup d'année avant de connaître de tels résultats, mais nous devons continuer d'encourager et de soutenir nos compatriotes qui sont toujours sur le circuit : Kristof Vliegen, Xavier Malisse, Steve Darcis, Olivier et Christophe Rochus chez les garçons ; Yanina Wickmayer (nouvelle première joueuse belge au classement WTA) et Tamaryn Hendler chez les filles.

mercredi 14 mai 2008

La mobilisation continue en 2008

Au cours des six mois de crise politique en 2007, de nombreuses initiatives ont vu le jour : 140.000 signatures en faveur de l'unité de la Belgique, augmentation du nombre de membres de l'asbl BPlus de 3.000 à 4.000, proposition de la création d'une circonscription fédérale par le groupe bilingue Pavia, 35.000 personnes lors de la marche nationale dans les rues de Bruxelles le 18 novembre, vente de 56.000 drapeaux belges, 120.000 signatures (dont 60% de néerlandophones) en faveur du maintien de la solidarité entre les régions les plus pauvres et les plus riches de notre pays, etc.

La mobilisation se poursuit en 2008 en faveur de l'unité de la Belgique. Durant les quatre premiers mois de l'année, il y a eu notamment le buffet belge organisé par Marie-Claire Houard au Stade Roi Baudouin, la sortie du livre "Le Coeur des Belges" aux éditions Luc Pire, le baptême des rues des Flamands et des Wallons (Jette) dans nos deux langues nationales, etc.

La société civile se mobilise également. De nombreux artistes et responsables culturels ont apporté, le 10 mai dernier, leur soutien à l'appel de l'asbl bilingue Culture et Démocratie/Kunst en Democratie en faveur d'une meilleure collaboration culturelle entre nos communautés. Du côté économique, des hommes d'affaires flamands, wallons et bruxellois (dont Eric Domb, président de l'Union Wallone des Entreprises) se sont réunis autour de Rudy Aernoudt pour créer en avril "België Anders/La Belgique Autrement". Il y a aussi des initiatives plus personnelles, comme la décision du journaliste Charles Bricman de consacrer une série d'articles de son blog à ce qui se passe de l'autre côté de la frontière linguistique (http://blog.pickme.be).

L'asbl BPlus, qui a été créée il y a dix ans et compte plus de 4.000 membres à travers le pays, multiplie les activités : conférences, speed-dating intercommunautaire, cartes blanches dans la presse, etc. Leur prochaine activité aura lieu le mercredi 21 mai 2008 à 19h à Charleroi : une conférence commune de Tony Mary, ex-patron de la VRT, du sénateur honoraire Ludo Dierickx et du président du comité de direction de BPlus Gilles Van Den Burre (plus d'infos auprès de BPlus Charleroi : henrimairlot@skynet.be). De son côté, l'asbl Pro Belgica invite Wallons, Flamands et Bruxellois à une journée de rencontre le 15 juin 2008 à Gand (plus d'infos auprès de Pro Belgica-Oost Vlaanderen : peter.broos@skynet.be). Par ailleurs, l'asbl BPlus et l'asbl Pro Belgica tiendront un stand dans la rue de la Régence (Bruxelles) lors des festivités du 21 juillet.

Enfin, vous pouvez toujours signer la pétition en faveur de la solidarité entre les régions les plus riches et les plus pauvres du pays sur www.sauvonslasolidarite.be
Vive la Belgique! Leve België!

lundi 12 mai 2008

Appel de Kunst en Democratie/Culture et Démocratie

Notre pays traverse l'une des crises les plus graves de son histoire. Si elle a pu sembler se terminer avec la formation d'un gouvernement, chacun sait que le malaise est profond, que les causes en sont multiples et que les prochaines négociations institutionnelles seront très difficiles. Nous sommes convaincus que cette crise comporte une forte dimension culturelle. Depuis plus d'un quart de siècle, la culture est une compétence des communautés. Cette autonomie culturelle est positive. Cependant, au lieu de s'enrichir de leurs différences, nos communautés ne cessent de s'éloigner, de se replier sur elles-mêmes. Depuis 1993, Culture et Démocratie et Kunst en Democratie plaident pour la mise en place d'accords de coopération entre nos communautés. Jusqu'à présent, sans résultat.

On constate aujourd'hui toutes les conséquences de ce refus : les opinions publiques en viennent à s'ignorer. Désinformation, incompréhension, voire caricature à l'égard de l'autre communauté, difficulté grandissante à dégager des accords politiques au profit de toutes les parties, montée du nationalisme, discours et comportements intolérants, ... Cette dynamique-là participe à la montée des extrémismes, en Europe ou dans le monde. Elle est inquiétante.

Le monde artistique et intellectuel refuse de se reconnaître dans le nationalisme! Au contraire, les artistes et institutions culturelles sont nombreux à poursuivre une collaboration active avec l'autre communauté et, par là, à vouloir surmonter les barrières linguistiques, communautaires, nationales, culturelles,... Quel que soit l'avenir institutionnel du pays et les intérêts économiques souvent considérés à court terme, les valeurs fondamentales doivent l'emporter. Le dialogue et le respect de l'autre en font partie. Toute stratégie basée sur la confrontation et la contrainte est contraire aux idéaux européens dont se réclament notre pays et sa capitale, qui est aussi celle de l'Union Européenne. 2008 est l'année européenne du dialogue interculturel, n'est-ce pas l'occasion de renforcer le dialogue entre toutes les communautés de ce pays?

C'est pourquoi nous invitons les artistes et acteurs culturels de nos communautés à dialoguer, à mettre en avant ce qui les relie, à prendre des initiatives nouvelles dans le respect de l'identité des uns et des autres. Concrètement, en partenariat avec des médias de chaque communauté (presse écrite, radio et télévision), nous proposons que soient publiés, très régulièrement, des textes signés par des artistes originaires des différentes communautés. Selon les cas, il s'agira d'un interview, un dialogue, un texte commun ou d'une contribution sous forme d'intervention artistique. De même, nous proposons aux responsables d'institutions culturelles flamandes et francophones - certains s'y sont déjà engagés - de construire des projets communs sous des formes qu'il leur appartient de décider (échanges d'artistes, débats, parrainages, etc.). Ces initiatives devraient se prolonger aussi longtemps que nécessaire. Quand le mal est profond, la thérapie doit s'attaquer à sa racine. Il est urgent de rétablir la communication et le dialogue. Nous sommes prêts à y contribuer.

Cet appel a été publié le 10 mai 2008 dans les quotidiens "Le Soir" et "De Morgen". Parmi les nombreuses personnalités qui le soutiennent, citons : les cinéastes Chantal Akerman, Marion Hänsel, Luc et Jean-Pierre Dardenne, le poète Julos Beaucarne, les comédiens Sam Touzani et Jacqueline Bir, le directeur du Musée de la Photographie de Charleroi Xavier Canonne, la chorégraphe Anne-Teresa De Keersmaecker, les auteurs Jacques De Decker, Eric de Kuyper, Kristien Hemmerechts, Caroline Lamarche, Tom Lanoye, Jean-Luc Outers, Anne Provoost, Oscar van den Boogaard et Annelies Verbeke, le baryton José Van Dam, les chanteurs Saule et Axelle Red, le sculpteur Félix Roulin, le dessinateur François Schuiten, le philosophe Philippe Van Parijs, le concepteur de spectacle Franco Dragone, les artistes Jan Fabre et Jacques Charlier, le musicien Bernard Foccroulle, etc. Plus d'infos sur www.cultureetdemocratie.be

mercredi 7 mai 2008

La Fondation Cardiologique Princesse Lilian

La Fondation Cardiologique Princesse Lilian a été constituée le 10 décembre 1958 par la deuxième épouse du roi Léopold III. L'année auparavant, son fils le prince Alexandre avait dû subir une intervention chirurgicale à Boston. La princesse souhaitait offrir aux enfants atteints de malformations cardio-vasculaires, inopérables à l'époque en Belgique, la possibilité de bénéficier d'interventions d'avant-garde aux Etats-Unis. Parallèlement, la Fondation suscite le développement en Belgique d'une chirurgie cardio-vasculaire de pointe. Dès 1966, un conseil scientifique international est créé pour orienter ses activités.

Lorsque les besoins en chirurgie cardiaque ont été couverts en Belgique, la Fondation Cardiologique Princesse Lilian s'est centrée sur la communication scientifique et a organisé des colloques de haut niveau sur des sujets d'actualité où la recherche fondamentale débouchait sur des applications cliniques. De 1974 à 1998, 23 symposia se sont tenus dans notre pays, parfois au domaine royal d'Argenteuil. Pour l'anecdote, c'est au cours d'un de ces colloques que la princesse Marie-Esméralda, fille de la princesse Lilian, a rencontré son époux le professeur Salvador Moncada.

L'explosion de la communication scientifique dans les congrès mondiaux a suscité une nouvelle réorientation de la Fondation Cardiologique Princesse Lilian. Placée sous le Haut Patronage du prince Alexandre et de la princesse Marie-Esméralda, elle organise une chaire de professeur visiteur permettant à un scientifique éminent d'interagir pendant une semaine avec des jeunes chercheurs belges à l'aube de leur carrière : le professeur Pipeleers de la VUB a accueilli en 2005 le professeur Melton de Harvard, le professeur Vrints de l'Universiteit van Antwerpen a reçu le professeur Zeiher de Francfort en 2006 et le professeur De Paepe de l'Universiteit van Gent a invité le professeur Dietz de John Hopkins en 2007.

Au cours de cette année 2008, c'est le professeur Patrick O. Brown qui a été proposé à la Fondation par le professeur Dumont de l'ULB. Il rencontrera des étudiants de l'ULB, de la KUL, de la VUB, de l'UCL, de Gand, de Liège et de Namur entre le 23 mai et le 4 juin 2008. Agé de 53 ans, le professeur Patrick O. Brown de la Stanford University School of Medicine a acquis une renommée mondiale en développant une nouvelle technologie permettant de comparer l'expression de 32.000 gènes humains dans deux échantillons (par exemples tissu cancéreux et sain, cellules traitées ou non).

La Fondation Cardiologique Princesse Lilian est présidée par le député-bourgmestre de Brakel et ministre d'Etat Herman De Croo. Le conseil d'administration est composé de vingt membres, dont les recteurs des universités belges ayant une faculté de médecine complète, diverses personnalités du monde économique ou politique, ainsi que le secrétaire du conseil scientifique international (le professeur Charles van Ypersele de Strihou). Son siège social se situe au 5, rue d'Egmont à 1000 Bruxelles.

mardi 6 mai 2008

L'actrice belge Marie Gillain

Née à Liège en 1975, l'actrice belge Marie Gillain a suivi durant sa jeunesse des cours de danse, théâtre et cirque. Elle se fait remarquer en 1991 dans le film "Mon père ce héros", où elle joue la fille de Gérard Depardieu. Les rôles vont ensuite se succéder : Marie joue dans "Un homme à la mer", "Marie", "L'appât", "Le bossu", "L'enfer", etc. Elle reçoit le Prix Romy Schneider 1996, fait ses débuts au théâtre dans "Le journal d'Anne Frank" et devient l'égérie des parfums Lancôme.

Marie Gillain (33 ans) a accordé une interview à "La Dernière Heure/Les Sports" en mai 2008 :
"Cette année, vous serez à l'affiche de deux films?
- Oui, ce sont deux films différents. "Magique" raconte l'histoire d'un petit garçon seul avec sa maman. Il aimerait lui rendre le sourire. Un cirque arrive dans la ville, et il propose à sa mère de l'héberger. Et c'était aussi la première fois que je jouais le rôle d'une maman... C'était une expérience formidable. On a tourné dans la campagne à une heure et demie de Montréal, en plein pendant l'été indien. Il a fait caniculaire de juillet à octobre. L'équipe était incroyable. "La très très grande entreprise", c'est le combat de quatre individus qui ont perdu toute source de revenu, parce qu'une usine chimique a déversé de l'engrais. C'est un film de Pierre Jolivet. Il défend ses idées et points de vue avec humour.
- Et vous, vous sentez-vous plus engagée depuis que vous êtes maman?
- Je suis davantage sensible, émotive et indignée, oui. Mais çà n'influe pas mes choix de films. Je ne vois pas le parcours d'une femme, uniquement à travers celui de mère. On est maman par la force des choses. Dans mes choix, je suis femme, je suis moi.
- Avez-vous des choix de films que vous regrettez?
- Non. Ce serait moche d'avoir des regrets. On ne peut pas dire qu'un choix est bon ou mauvais... C'est un choix. Il n'y a pas de regrets à avoir. On tire des leçons, on en apprend sur soi. C'est une bonne école!
- Des projets?
- Pas pour l'instant. J'ai enchaîné les deux films. A présent, je fais une petite pause".