lundi 22 juin 2020

70 ans de carrière pour Annie Cordy

                           
Meneuse de revue, chanteuse, actrice... Annie Cordy était une artiste complète.

Début juin, notre Annie Cordy nationale a accordé une longue interview à l'hebdomadaire "Paris Match" :

"Ce 16 juin est un jour spécial pour vous :  vous fêtez à la fois vos 92 ans et vos 70 années de carrière.
- Depuis toujours, j'ai été sur les routes et je n'ai jamais eu l'habitude de célébrer mes anniversaires. Vous me croirez ou pas, mais je ne suis pas très branchée fête. Avec mon mari Bruno, il nous suffisait, lorsque nous étions en tournée, de marquer les événements dans la voiture. Nous la considérions comme notre maison!  On se faisait un sandwich ou une friandise à la station-service et on était bien. Oui, tout simplement bien. Nous n'avions pas besoin de grand chose : on était heureux à deux.

- Vous habitez maintenant à Cannes. Vous avez pris d'autres habitudes?
- Depuis que j'y suis installée avec ma nièce Nini, nous avons effectivement comme coutume de convier quelques amis. Réunis sur la terrasse pour passer un bon moment, nous installons sur la table de quoi grignoter. Nous passons un bon moment dans la joie et la bonne humeur. Chacun se sert, à la bonne franquette.

- Que faites-vous aujourd'hui?  Avez-vous des hobbies?
- J'en ai plusieurs. J''ai beaucoup de chance. Je suis gâtée. J'aime les plantes vertes que j'entretiens avec amour. Je leur parle et je leur chante aussi. Il m'arrive de les féliciter d'être si belles. Ma nièce se moque de moi avec humour, mais je m'en fiche.

- Attachez-vous de l'importance aux années qui passent?
- Je ne sais jamais quel âge j'ai, je n'ai jamais su!  A mes yeux, ce qui importe, c'est le bonheur d'avoir toujours eu autour de moi une famille et des amis qui comptaient. Et sur lesquels je pouvais compter.

- 70 ans de carrière, ce n'est pas rien...
- C'est long, non? Du coup, ça file un coup de vieux. Sans nostalgie excessive, je garde de merveilleux souvenirs de mon parcours. Je garde dans le coeur certains êtres d'exception que j'ai croisés tout au long de ma vie. Ils sont avec moi et ils me manquent. Mais j'ai le sens de l'humour dans mon ADN. C'est essentiel pour affronter des situations difficiles. Sans humour, la vie serait bien monotone et laborieuse. Il faut toujours faire preuve de beaucoup d'autodérision. Faire les choses sérieusement mais sans jamais se prendre au sérieux. Par contre, je ne suis ni rigolote, ni boute-en-train. Je suis plutôt du genre timide. Je sais que ça vous étonne, et pourtant, c'est vrai!  Autant sur scène je déploie toute mon énergie, autant je suis réservée en société. Je suis très mal à l'aise face à des personnes exubérantes à l'extrême. Cela dit, cela ne m'empêche pas d'aimer le contact et les échanges avec ceux et celles que je croise. Je retiens surtout que j'ai fait un beau métier. J'ai toujours travaillé dur. Au cinéma, au théâtre ou à la télévision, j'ai partagé avec le public mais aussi avec mes partenaires des moments de bonheur intense. Avant tout, je suis chanteuse et c'est sur scène que je suis le plus dans mon élément. Face à un public et avec des musiciens, dans une petite salle, dans un Zénith ou même en plein air. J'aime le plein air!  Le trac ne m'a pourtant jamais quittée. Depuis mes débuts, je suis malade de peur avant d'entrer en scène. Et, croyez-moi, ceux qui m'accompagnent en font l'expérience à chaque représentation.

- Quels ont été pour vous les moments les plus marquants de votre carrière ?
- Je menais la revue au "Boeuf sur le Toit" à Bruxelles, j'avais à peine 20 ans. Les dirigeants du Lido et Miss Bluebell sont venus me proposer un engagement pour mener la revue au Lido. Je suis arrivée à Paris le 1er mai 1950, jour de la fête du travail. Depuis, je n'ai plus jamais arrêté de travailler ! Au cinéma, j'ai tellement de souvenirs forts. Mon premier film s'intitulait "Si Versailles m'était conté". Quels débuts!  J'étais très impressionnée par Sacha Guitry qui nous dirigeait. Vous ne pouvez pas vous imaginer mon trac. D'ailleurs, je le lui ai avoué en disant :  "Vous savez, Maître, je ne suis pas comédienne". Il m'a répondu :  "On n'est pas comédienne, on naît comédienne!". J'ai toujours été à l'écoute du réalisateur en tournage. Je suis très disciplinée. J'ai aimé entrer dans la peau de tous les personnages qu'on m'a confiés. Autant dans des films graves mais tendres, comme Mimi dans "Rue Haute" sous la direction d'André Ernotte, que dans ceux complètement déjantés que j'ai tournés avec mes copains Francis Blanche, Michel Serrault, Darry Cowl et tant d'autres. A la télévision, j'ai créé "Madame SOS", un premier rôle récurrent à la télévision. Si on m'avait proposé de recommencer cette expérience, je l'aurais faite avec joie. En Belgique, j'ai tourné "Le bonheur d'en face" avec Alain Leempoel, Martine Willequet et une sacrée tribu d'artistes. Qu'est-ce qu'on a ri ! Cela nous a tous soudés dans notre amitié. Impossible aussi d'oublier le tournage de "Baldipata" avec mon Charles Aznavour. J'ai tellement de souvenirs avec lui. Dans la chanson, mes meilleurs moments, je les ai partagés avec mon Loulou, Luis Mariano, avec qui j'ai tourné  "Le chanteur de Mexico". Mais aussi avec qui j'ai partagé l'affiche de "Visa pour l'amour" en tournée. Quatre ans de bonheur, de tendre affection et d'humour. J'ai débuté dans l'opérette avec Bourvil, mon Dédé. Nous avions l'un pour l'autre un grand respect mutuel, avec une véritable complicité. Si je devais vous raconter nos anecdotes, cela prendrait toutes vos pages!  Je pense aussi à Jean Richard, Darry Cowl, Pierre Doris avec qui j'ai partagé de bons moments sur scène et en coulisses, Christian Morin, Patrick Préjean, Gérard Chambre. Mon grand souvenir est "Hello Dolly que j'ai créée au théâtre de Nancy et qui est ensuite parti en tournée. A mon inoubliable Jacques Mareuil qui m'a écrit tellement de chansons".

Retrouvez la suite de cette interview dans le "Paris Match" de début juin.

Et vous, quels sont vos meilleurs souvenirs de la carrière d'Annie Cordy ?

jeudi 4 juin 2020

La province de Flandre Orientale

La province de Flandre Orientale (Oost-Vlaanderen en néerlandais) a pour chef-lieu la ville de Gand qui organise l'Année Van Eyck en ce moment. Elle est traversée par l'Escaut, mais aussi la Lys et la Dendre.

Voici quelques articles consacrés à cette province :

- L'Hôtel Hane Steenhuyse (qui a accueilli le roi Louis XVIII de France en 1815) à Gand :   http://www.noblesseetroyautes.com/lhotel-hene-steenhuyse-a-gand/

- Le tour des Flandres à Grammont :   http://journalpetitbelge.blogspot.com/2020/04/le-tour-des-flandres-grammont.html

- Renouvellement du Gravensteen à Gand :   http://journalpetitbelge.blogspot.com/2019/02/renouvellement-du-gravensteen-gand.html

- Le Fiertel à Renaix :   http://journalpetitbelge.blogspot.com/2017/06/le-fiertel-renaix.html

- Gand, capitale du royaume de France de mars à juillet 1815 :   http://journalpetitbelge.blogspot.com/2015/04/gand-capitale-du-royaume-de-france-de.html

- De Gentse Feesten :   http://journalpetitbelge.blogspot.com/2012/07/de-gentse-feesten.html

- La ville de Gand :  http://journalpetitbelge.blogspot.com/2010/09/la-ville-de-gand.html

- Le cheval Bayard à Termonde :   http://journalpetitbelge.blogspot.com/2010/05/le-cheval-bayard-termonde.html

Bonne promenade en Flandre Orientale !