lundi 18 février 2019

Le combat de Marie-Noëlle Keizer contre la déforestation

A l'heure où on parle beaucoup du climat, je voudrais mettre à l'honneur la Belge Marie-Noëlle Keizer (56 ans) qui a cofondé l'asbl WeForest en 2009, avec un objectif simple et concret : planter des arbres pour stopper le réchauffement climatique. Le siège de l'association se trouve aujourd'hui à Overijse.

Marie-Noëlle Keizer s'est confiée à Plus Magazine :    "Si, au début, notre projet était considéré utopique, il ne l'est plus. Selon le Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), il y a deux solutions pour arrêter le réchauffement :  sortir de l'énergie fossile et reboiser la planète car les arbres absorbent l'excès de CO2 dans l'atmosphère, tout en restaurant le cycle de l'eau. Mes équipes développent les projets au Brésil, en Zambie ou encore en Ethiopie, où je rencontre parfois les ministres pour m'assurer de leur soutien. Nous cherchons toujours de nouveaux partenaires : je contacte des entreprises pour leur expliquer nos actions. J'adore voir l'enthousiasme briller dans les yeux de mes interlocuteurs! Une des 300 entreprises avec qui nous travaillons, finance, par exemple, la plantation d'un arbre en Ethiopie pour chaque séchoir-parapluie vendu : un beau succès.

L'asbl compte une vingtaine de membres (des scientifiques et des forestiers) qui encadrent les villageois dans la plantation et l'entretien d'arbres dans les régions où nous sommes actifs. Je suis fière des 20 millions d'arbres déjà plantés (15.000 hectares) ! Une goutte d'eau dans l'océan mais j'y crois... En fait, il faut reboiser l'équivalent des Etats-Unis, soit 10 millions de kilomètres carrés. Chaque année, on coupe en forêts l'équivalent de quatre fois la superficie de la Belgique et seulement la moitié est replantée chaque année...  J'aimerais conscientiser le plus de personnes possible car il est grand temps d'agir pour limiter les dégâts. Ne rien faire, c'est un peu comme voler la qualité de vie des générations futures...".

Plus d'infos :   www.weforest.org

jeudi 14 février 2019

Autobiographie d'Herman De Croo

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Né à Opbrakel (Flandre Orientale) en 1937,  Herman De Croo a étudié au collège Saint-Stanislas de Mons, ce qui a fait de lui un parfait bilingue. Il a ensuite entrepris des études de sciences politiques et de droit. Il a à son actif cinquante années d'une carrière politique au sein du parti libéral flamand :   député à la Chambre, plusieurs fois ministre fédéral (Education Nationale, Pensions, Transports, Commerce Extérieur), président du VLD, président de la Chambre, bourgmestre de Brakel, et actuellement député régional flamand. Plein d'humour, c'est souvent un "bon client" pour les médias. Sur le plan privé, il est marié à l'avocate Françoise Desguin, et est le papa d'Ariane et d'Alexander (qui suit ses traces sur le plan politique).  Ajoutons qu'il a toujours été un défenseur de l'unité de la Belgique.

A l'occasion de la sortie de son autobiographie en français et en néerlandais, Herman De Croo a répondu aux questions de Plus Magazine :

"Qu'est-ce qui vous motive à faire de la politique depuis plus de cinquante ans?
- J'ai toujours été hyperactif. J'ai exercé plusieurs professions : agriculteur, avocat, professeur. Je ne comprends d'ailleurs toujours pas comment j'ai fait.

- Une journée ne compte que 24h...
- J'optimise mon temps. Mon activité est de 30% supérieure à la moyenne, ce qui fait 104 jours par an. Je ne prends pas de congés, 20 jours gagnés. Je travaille 70 à 80 heures par semaine, soit quasi une demi-année de plus, pendant laquelle je peux faire énormément de choses. Je reçois plus de 3.600 invitations par an et j'en honore 800. Généralement sans compensation aucune. J'ai beaucoup à faire à la maison également. Je n'ai jamais considéré mon activité comme un travail à proprement parlé. Je suis continuellement occupé, c'est tout. J'aime ce que fais, sans quoi je ne le ferais pas. Notez, je petit-déjeune quand même tous les matins avec ma femme.

- Quel est votre secret pour soutenir un tel rythme?
- Je passe 1.500 heures par an en voiture mais heureusement, j'ai un chauffeur, ce qui me permet de travailler pendant les trajets. Sans quoi, cela ferait 1.500 heures perdues car les navettes représentent quand même 3 à 4 heures par jour. Quand mon fils Alexander a été nommé président de parti, je lui ai conseillé de prendre un chauffeur. Encore faut-il être capable de travailler à l'arrière d'une voiture. Je connais un premier ministre qui devenait nauséeux en voiture, donc incapable de faire quoi que ce soit. Quelle perte de temps! Heureusement, Alexander et moi n'avons aucun problème de ce côté-là.

- Que faites-vous pour vous détendre?
- L'équitation m'assure la détente mentale. Je me vide la tête quand je monte à cheval. Impossible de penser à autre chose. Si vous montez la tête pleine de soucis, le cheval le ressent. Je monte une fois par semaine avec Alexander. Une heure et demie pendant laquelle je ne pense à rien. Des moments rares et précieux. Je ne devrais plus monter à cheval parce que l'équitation est malgré tout un sport assez dangereux. Je suis déjà tombé plusieurs fois. Mais bon, il y a tellement de choses qu'on n'est pas censé faire... J'ai la chance d'habiter les Ardennes flamandes, une superbe région. Il n'y a pas un sentier dans un rayon de 15km que je n'aie pas encore emprunté. Je fais aussi de la natation deux fois par semaine. Alexander et moi vivons à proximité et nous avons fait installer une piscine dans une vieille grange. Avant, je me rendais à la piscine communale tous les dimanches....et je me retrouvais à faire de la politique en maillot de bain!  J'étais constamment sollicité. Désormais, je peux nager à mon aise, quand j'en ai envie.

- Conseillez-vous votre fils?
- S'il me le demande uniquement. Nous nous entendons très bien, Alexander et moi. Nous discutons de tout et de rien. Notre relation va bien au-delà d'une simple relation père-fils ou père-fille en ce qui concerne Ariane. Nous sommes de véritables amis. Alexander et sa sœur entretiennent aussi des liens très étroits : il n'y a rien que je puisse dire à Ariane qu'Alexander ne sache déjà, et inversement.

- Votre cancer des cordes vocales en 2009 a-t-elle changé votre vie?
- Non. Je ne m'y attendais pas. Un accident de travail en quelque sorte, car je parle énormément, beaucoup trop peut-être... Malade, j'ai continué à travailler. Et maintenant que je suis guéri, je travaille toujours. J'ai eu de la chance : la maladie a été diagnostiquée à un stade précoce. Ceci dit, je ne suis pas éternel, j'en suis conscient. J'ai 81 ans et je peux très bien mourir demain.

- C'est pourquoi vous avez rédigé votre autobiographie?
- Pour le moment, je suis encore parfaitement capable de réfléchir, de parler, de me souvenir. Leo Tindemans (ancien premier ministre) a dit un jour :  "Quand on écrit sa biographie trop tard, on n'a plus de lecteurs. Quand on l'écrit trop tôt, on n'a plus d'amis".  Je me suis dit : c'est le moment. Mais j'ai sous-estimé l'ampleur du travail. Cela m'a pris une année. J'avais l'intention de tout dicter mais ce n'était pas aussi simple. Il m'est arrivé plus d'une fois de me lever à 4h du matin pour y travailler.

- Vous êtes aussi un homme d'avenir. Quels sont les plus grands défis de demain, selon vous?
- La tolérance!  Je suis un homme hybride :  un Flamand qui a fait ses études en français, qui a voyagé dans 31 pays et s'est rendu plus de 30 fois au Congo. Je suis du nord et du sud, de la ville et de la campagne. J'ai reçu une éducation catholique mais je suis aujourd'hui athée. La tolérance est pour moi la plus grande des vertus. Une vertu pour laquelle il faut se battre chaque jour. Une vertu dont nous devons tous faire preuve car la migration et l'explosion démographique en Afrique sont à court terme le grand défi auquel nous devrons faire face". 

lundi 11 février 2019

Huits communes belges en moins

Depuis le 1er janvier,  le nombre de communes belges a légèrement diminué :  il est passé de 589 communes à 581 communes. Pourquoi?  Plusieurs communes du nord du pays ont décidé de fusionner sur base volontaire afin de diminuer leurs frais et de mettre en commun leurs personnels, leurs matériels et leurs infrastructures. 

En province du Limbourg :

Neerpelt et Overpelt ont fusionné pour former la nouvelle commune de Pelt.

Meeuwen-Gruitroden et Opglabeek ont fusionné pour former la nouvelle commune d'Oudsbergen.

En province de Flandre Orientale :

Lovendegem, Waarschot et Zomegem ont fusionné pour former la nouvelle commune de Lievegem.

Kruishouten et Zingem ont fusionné pour former la nouvelle commune de Kruisem.

Deinze et Nevele ont fusionné pour former la nouvelle commune de Deinze.

Aalter et Knesselare ont fusionné pour former la nouvelle commune d'Alter.

En province d'Anvers :

Puurs et Sint-Amands ont fusionné pour former la nouvelle commune de Puurs-Sint-Amands. C'est là qu'est né et est enterré le grand poète belge Emile Verhaeren, décédé en 1916 dans un accident à la gare de Rouen. Un musée lui est consacré à Sint-Amands.

jeudi 7 février 2019

Renouvellement du Gravensteen à Gand

                                  Image illustrative de l’article Château des comtes de Flandre

Gravensteen, le château des comtes de Flandre, est l'attraction phare de la ville de Gand avec l' "Agneau Mystique". Les autorités ont cependant décidé de ne pas se reposer sur leurs lauriers, mais de mener plusieurs opérations de renouvellement (pas question évidemment de travaux de restauration, vu que c'est un site classé). Depuis septembre 2018, il est déjà possible de découvrir le château autrement grâce à un audio-guide en cinq langues (néerlandais, français, allemand, anglais ou espagnol) du comédien Wouter Deprez. Ce "Comedy audiotour" nous emmène avec humour sur les traces de Philippe d'Alsace, maître d'œuvre du château, des comtes itinérants, des joutes, de la sorcellerie, du système juridique de l'époque, et même des sanitaires.

D'autres opérations de renouvellement son prévues :  nouvel espace d'accueil plus spacieux, nouveaux sanitaires, vestiaire, auditoire, magasin et plusieurs interventions pour une meilleure accessibilité. Bref, on ne touche pas au château proprement dit, mais on améliore l'accueil des touristes. La Ville de Gand a prévu un budget de 3.800.000 euros, complété par un subside de 4.700.000 euros du Ministre flamand du Tourisme.

lundi 4 février 2019

Mathias De Clercq à la tête de NorthSea Port

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Petit-fils du ministre d'Etat libéral Willy De Clercq, l'avocat gantois Mathias De Clercq (né en 1981) s'est à son tour lancé dans la politique. Il a déjà été député régional flamand et député fédéral, et on se souvient que sa prestation de serment en 2007 à la Chambre avait été très remarquée car il avait décidé de prêter serment dans les trois langues nationales (ce que personne ne fait). Mais sa fonction principale est son échevinat de l'économie, du commerce et du port de Gand.

Mathias De Clercq vient d'être nommé premier président du conseil de surveillance de North Sea Port, en compagnie du Néerlandais Diederik Samson comme vice-président. Cette nomination est assez logique car il était déjà président de la Societé Portuaire de Gand. North Sea Port, de quoi s'agit-il?  En 2018, elle est née de la fusion entre les Nederlandse Zeeland Seaports (Flessingue, Borsele et Terneuzen) et le Vlaamse Havenbedrijf Gent. Elle gère la zone portuaire transfrontalière de 60km de long et s'étend de Flessingue, Borsele et Terneuzen aux Pays-Bas jusqu'à 32km à l'intérieur des terres vers Gand en province de Flandre Orientale.

Si on parle moins souvent du port de Gand que de celui d'Anvers, il se porte pourtant tout aussi bien. Pour la troisième année consécutive, North Sea Port a enregistré un record en 2018 dans presque tous les segments. Le fort marché de la construction a provoqué une augmentation du transfert de sable, gravier et matériaux de construction. Le transfert du charbon, principalement pour l'industrie de transformation, reste stable. Le nombre de navires de mer ayant amarré à North Sea Port est en hausse, tout comme la navigation intérieure.