samedi 11 octobre 2008

Un jeune acteur belge : Benjamin Ramon

Originaire de Durbuy, le jeune acteur belge Benjamin Ramon (29 ans) vient d'accorder une interview à Paris-Match :

"Votre parcours marque une belle polyvalence...
- Quand j'étais petit, les garçons jouaient au football et les filles dansaient. Pas de chance : je voulais monter sur scène et la danse me semblait le moyen d'y arriver. J'ai suivi des cours dès six ans, seul garçon au milieu de 132 filles, objet tout jeune du phénomène de la différence et du rejet. J'étais touche-à-tout, suis passé par le dessin, me suis frotté à quelques écoles avant d'être intégré à l'INSAS, un vrai bonheur. Dès ma première année, malgré l'interdiction des professeurs, j'ai participé à des courts-métrages. Mon premier réalisateur jugea ma prestation dramatique. Un choc qui m'a fait mal et obligé à me remettre très jeune en question. J'avais mis le pied à l'étrier et j'ai enchaîné. Mon deuxième film fut révélateur : "Enfants de coeur" d'Alexis Van Stratum, passé récemment sur Arte. J'y interprétais, à l'âge de 21 ans, un gamin de 12 ans rêvant de devenir danseur, un sujet qui résonnait par rapport à mon passé.
- Derrière un aspect lisse de jeune premier, vous apparaissez très rebelle.
- Je suis une tête de mule. Je veux casser mon image angélique par des rôles extrêmes, où je me transforme totalement.
- Votre premier long métrage, "La femme de Gilles" de Frédéric Fonteyne, vous a débarqué dans la cour des grands. Votre sentiment?
- Un film difficile, joué dans le simple regard. J'y interprétais un rôle déclencheur mais pas compliqué. Le plus grand bonheur est arrivé avec "Je m'appelle Elisabeth" de Jean-Pierre Améris, où j'incarnais un autiste, un de mes fantasmes de comédien. Je suis très fier de ce film, malgré son manque de succès. J'ai démontré ma capacité d'acteur et ma nomination au César du meilleur espoir masculin a prouvé que je devais m'entêter dans mes choix.
- Votre actualité prouve un beau début de reconnaissance : la télévision vous ouvre ses portes en Belgique et en France.
- J'ai tourné pour France 2 dans la mini-série en deux parties : "La Reine et le cardinal" de Marc Rivière, avec Alessandra Martinez et Philippe Torreton, le personnage du marquis de Vivonne, le meilleur ami de Louis XIV, son amuseur. Le film arrive sur les écrans très prochainement. Je débute le tournage du feuilleton belge "A tort ou à raison" avec Alexandra Vandernoot, dont j'incarne le jeune assistant, stagiaire en droit, un peu maladroit. Un personnage intéressant répondant par sa présence à de nombreux questionnements des télespectateurs. J'ai terminé aussi un scénario avec un ami réalisateur, Benjamin Viré, une critique sur la télé-réalité, où nous attaquons le cliché par le cliché. Le pitch : une émission tourne au cauchemar et devient un thriller d'horreur. J'ai été inspiré en regardant "Secret Story", un total abrutissement. Nous recherchons un producteur.
- Vous affichez des convictions sociales bien définies.
- J'aime depuis toujours les films de Tim Burton, dont le fil conducteur est la tolérance et la différence. Deux de mes thèmes principaux.
- Votre défaut et votre qualité essentiels?
- La détermination et la détermination!
- Avec quel réalisateur souhaiteriez-vous tourner?
- Les frères Dardenne, mais je n'ai aucune chance. Je me suis présenté à 17 ans pour "Rosetta", mais mon profil ne correspondait pas. Devinez pourquoi...
- Quelle est la carrière d'acteur que vous aimeriez afficher?
- Celle de Dustin Hoffman pour sa capacité de changer de rôle tout en restant simple.
- L'actrice à qui vous désirez donner la réplique?
- Yolande Moreau que j'ai croisée sur le tournage de "Je m'appelle Elisabeth", mais avec qui je n'avais aucune scène en commun. Une artiste complète et vibrante.".

Souhaitons une longue carrière à ce jeune acteur belge!

4 commentaires:

mary dollinger a dit…

je n'ai pas vu d'adresse de mail,voici donc ma question:mary Dollinger dont le personnage principal de son roman "Au secours Mrs dalloway"est Belge voudrait vous adresser ce livre,puis-je avoir votre adresse?merci ,cordialement

mary dollinger a dit…

mary.dollinger@tele2.fr
englishgirl.blogs.psychologies.com

Marc Legrand a dit…

Je connais cet auteur et la série "La Reine et le cardinal" ; Benjamin Ramon dispose d'un jeu d'acteur à lui, parfaitement identifié, et ne surjoue jamais, ce qui n'est pas toujours évident.

Marc Legrand a dit…

Rectification, lisez "acteur" et non "auteur".

Précision, j'ai découvert Benjamin Ramon dans "Je m'appelle Elisabeth", voici deux ou trois ans, si ma mémoire est bonne, au côté de Stéphane Freiss et l'inénarrable Yolande Moreau.