Le début du règne de Léopold Ier est mouvementé : le roi Guillaume des Pays-Bas refuse d'adhérer au traité des XVIII articles qui est plutôt favorable aux Belges. Le 2 août 1831, une armée hollandaise franchit la frontière, s'empare de Turnhout et Diest, et marche sur Bruxelles. A la demande de Léopold Ier, une armée française entre en Belgique, ce qui provoque le retrait des Hollandais. La Conférence de Londres en octobre 1831 règle définitivement notre sort : le Luxembourg oriental, Maastricht et le Limbourg oriental sont cédés par les Belges, la dette est partagée en deux et un droit de péage est rétabli sur l'entrée des bateaux à destination d'Anvers.
La nouvelle monarchie parlementaire belge s'organise sous les règnes de Léopold Ier et Léopold II. Abandonnant l'unionisme, les deux tendances (libérale et catholique) se constituent en partis, mais le suffrage censitaire consacre la supériorité de la bourgeoisie. La Belgique s'enrichit grâce à l'essor de ses activités commerciales. Les mines et la métallurgie font de la Wallonie une des régions les plus prospères d'Europe. Le Parti Ouvrier Belge fait son apparition et réclame le suffrage universel et plus de justice sociale. Grâce à son statut de neutralité, la Belgique reste en dehors des conflits internationaux tout au long du XIXème siècle.
Fortement industrialisé, notre pays manque de débouchés et de matières premières. Aussi Léopold II soutient les expéditions de Stanley autour du fleuve Congo en Afrique centrale. Le Congrès de Berlin de 1885 le reconnaît comme souverain de l'Etat Indépendant du Congo. Cela permet au "roi bâtisseur" d'entreprendre de grands travaux à Bruxelles (arcades du Cinquantenaire, palais de justice, création de grandes avenues et de parcs publics, etc.) et à Ostende. Le Congo devient une colonie belge de 1908 à son indépendance en 1960.
En 1914, Albert Ier et le gouvernement belge refusent la demande allemande de passer par notre pays - qui est neutre - pour attaquer la France. L'Allemagne envahit la Belgique le 4 août. Notre armée résiste pendant quatre ans aux assauts de l'ennemi sur le dernier lambeau de territoire libre à la côte grâce à l'ouverture des écluses de Nieuport. On estime à 41.000 le nombre de Belges morts lors de la première guerre mondiale. D'importantes réformes sont réalisées après la guerre : l'introduction du suffrage universel pour les hommes de plus de 21 ans, l'égalité effective des deux langues nationales, la flamandisation de l'Université de Gand, l'instauration de la journée de 8h et de la semaine de 48h, etc.
Les années 30 sont marquées en Belgique par l'inauguration du Canal Albert (entre Liège et Anvers), le décès du roi Albert Ier et de la reine Astrid, l'instabilité du régime parlementaire, la montée de l'extrême-droite et la dépression économique.
Le 10 mai 1940, les Allemands envahissent à nouveau notre pays et Léopold III prend le commandement de l'armée belge, qui n'est pas assez nombreuse et préparée pour résister à nos ennemis. La Question Royale naît à cette époque : le gouvernement demande au Roi de partir avec lui à l'étranger auprès des Alliés, mais Léopold refuse et veut rester avec son armée. Le 28 mai, il annonce la capitulation de la Belgique, ce qui lui vaut la colère de la France. En juin 1944, la famille royale belge est déportée à la forteresse d'Hirschtein, puis en Autriche où ils sont libérés un an plus tard. Le comportement du Roi durant la guerre divise le monde politique ; aussi Léopold III s'installe en Suisse de 1945 à 1950, et son frère Charles est régent du royaume jusqu'à la majorité du roi Baudouin.
L'Exposition Universelle de Bruxelles en 1958 est une réussite et montre le prestige de la Belgique sur la scène internationale. Deux ans plus tard, le Congo devient indépendant.
A partir des années 60, plusieurs réformes transforment la Belgique en un Etat fédéral composé de 3 communautés culturelles (flamande, française et germanophone) et 3 régions économiques (Bruxelles, la Flandre et la Wallonie). La province du Brabant est scindée en deux en 1995. Parallèlement à ces changements, Bruxelles devient le siège de la Commission Européenne et du Parlement Européen. L'euro remplace le franc belge.
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5 commentaires:
Pourquoi toujours commencer l'histoire de la Belgique en 1830 ? Elle existait déjà avant cette époque, date de son indépendance (et non de sa création).J-M Gillet le fait d'ailleurs très bien dans son livre.
Bonsoir l'ami,
Très intéressante compilation très succinte de notre histoire et pas des plus inintéressantes par rapport à l'origine de notre monde politique, que viennent donc faire les revendications de nouvelles communautés immigrées en Belgique qui ne veulent pas s'intégrer à nos valeurs constitutionnelles et qui ne font, n'ont jamais fait partie de notre histoire, il serait temps de le rappeler dans les programmes scolaires des jeunes.La Belgique a un passé mémorable, mais pas de n'importe quoi comme dans les temps politiques d'aujourd'hui! Bien à toi.Amitiés
Bien dre'accord avec toi Michel. la Belgique ( enfin, ce qu'il en reste ) est en train de perdre son âme.
On le constate encore avec l'entrée du voila islamique au Parlement, grâce à un parti qui ne sait plus où piquer des voix pour se maintenir au pouvoir. Envers et contre tout.
Résumé court et très complet, Petit Belge. Bravo.
Ah, si nos enfants connaissaient déjà ces quelques lignes...
N'en demandons pas trop. Allez, un résumé serait déjà un succès !
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