Gilles Vanden Burre est le dynamique président du comité de direction de l'asbl BPlus (www.bplus.be) qui a été créée en 1998 et compte plus de 4.000 membres. Son objectif est de militer en faveur de l'unité de la Belgique fédérale (donc pas un retour à la Belgique unitaire) à travers de nombreuses initiatives : conférences, fête de Wallonie en Flandre, speed-dating intercommunautaires, cartes blanches dans la presse écrite, etc. Ce sont également des membres de l'asbl BPlus qui sont à l'origine de l'instauration de deux jours de festivités à Liège à l'occasion de la fête nationale 2009. Par ailleurs, je souhaite un très joyeux anniversaire à Gilles Vanden Burre qui fête aujourd'hui ses 31 ans.
1° Votre définition de la Belgique?
Pour moi, la Belgique, c'est une chance. Une chance d'être né dans un pays multiculturel au coeur de l'Europe, une chance de ne pas être obsédé par un patriotisme démesuré, une chance d'être au croisement des civilisations latine et germanique, et une chance de pouvoir servir de laboratoire du "vivre ensemble" européen.
2° Quels sont vos endroits préférés de Belgique?
Pour moi, les endroits sont liés à des moment particuliers. J'aime, par exemple, le parc Duden le dimanche après-midi (match de l'Union), la République d'Outre-Meuse un soir de 15 août, la forêt de Soignes un dimanche matin ou les rues de Gand un soir de Gentse Feesten. La seule exception étant la grand-place de Bruxelles que je peux traverser à toute heure du jour ou de la nuit sans me lasser.
3° Vos coups de coeur culturels belges (musique, littérature, peinture, cinéma, etc.)?
En ce moment, mon gros coup de coeur cinéma est le film flamand "Loft" qui a déjà été vu par plus de 950.000 spectateurs en Flandre et à Bruxelles. C'est vraiment un excellent thriller. Avec BPlus, on est en train d'essayer de monter une (voire plusieurs) projections en Wallonie. Au niveau littéraire, j'adore Eric-Emmanuel Schmitt qui vient de devenir belge via une très belle déclaration d'amour... Un bon pied de nez à ceux qui, chez nous, veulent à tout prix devenir français!
4° Votre membre préféré de la famille royale belge?
Même si ce n'est pas trop mon créneau, je dirais que notre roi Albert II, avec son sourire et sa bonhommie caractéristiques, a fort bien tiré son épingle du jeu dans le contexte politique actuel que l'on connaît.
5° Quels sportifs belges soutenez-vous?
Etant grand amateur de tennis, je supporte depuis plusieurs années notre équipe de Coupe Davis, et plus particulièrement Xavier Malisse et Olivier Rochus. Je soutiens d'ailleurs de tout coeur le nouveau capitaine Réginald Willems. N'oublions pas qu'il y a deux ans, nous avions trois joueurs dans le Top 40 ; seuls la France, les USA et l'Espagne faisaient mieux à l'époque, sans parler de Kim et Justine qui étaient alors dans le Top 3 mondial féminin... C'était vraiment exceptionnel! Au niveau du football, j'aimerais attribuer une mention spéciale à Marouane Fallaini : à peine 20 ans, une super mentalité, pas du tout prétentieux et...qui cartonne à présent en Angleterre après avoir été transféré pour 20 millions d'euros du Standard (plus gros transfert de l'histoire du foot belge). Un futur meneur pour nos Diables Rouges en plus... Chapeau bas!
6° Quelles sont vos spécialités culinaires belges préférées?
Sans hésiter, les croquettes aux crevettes et l'américain frites.
7° Je vous laisse carte blanche pour parler d'un(e) Belge que vous souhaiteriez mettre à l'honneur.
Le Docteur Peter Piot. Cet éminent scientifique belge a été directeur exécutif d'Onusida depuis sa création en 1995 jusqu'à la fin de l'année 2008. Il a donc passé 13 ans de sa vie à se battre contre le virus du sida et les désastres qu'ils causent au niveau mondial. Malgré qu'il ait exercé ce poste majeur à l'échelon international pendant plus d'une décennie, les médias belges en ont rarement parlé et malheureusement peu de nos concitoyens connaissent cet homme brillant dont notre pays peut être fier. A ma connaissance, seul le magazine Knack l'a réellement mis à l'honneur en le nommant Homme de l'Année 2008.
8° Votre souhait pour la Belgique?
Qu'un véritable modèle fédéral moderne, efficace et solidaire voit le jour en Belgique, réussissant à dépasser une fois pour toute les querelles communautaires grâce à la mise en place de régions (y compris Bruxelles) autonomes au sein d'un Etat fédéral fort, dans lequel les compétences sont distribuées en fonction de leur degré d'efficacité et non de critères idéologiques ou nationalistes. Un tel modèle devra être composé d'une circonscription électorale nationale (sauf si nous arrivons enfin à avoir de véritables partis fédéraux...), d'une saine hiérarchie des normes ou encore d'une bien meilleure collaboration entre les régions et régions/fédéral. Dans un tel scénario, on arrêtera de se prendre la tête sur les limites de Bruxelles, sur la langue dans laquelle des convocations électorales doivent être envoyées ou sur l'origine linguistique de tel ministre ou telle personnalité. Ce scénario n'est pas si utopique qu'il y paraît... Il nous faut simplement une génération politique courageuse (des deux côtés de la frontière linguistique) et prête à faire des concessions décisives afin d'obtenir des accords clairs et définitifs. Il faut sortir des compromis, qui s'enchaînent depuis 20 ans, et opter pour les consensus : chaque partie pouvant dans ce cas quitter la table des négociations en vainqueur! Je ne pense pas que cela se produira avec la génération actuelle, sans doute encore trop marquée émotionnellement par le "Walen Buiten", les Fourons, les bagarres pour la frontière linguistique, etc. ...et donc trop encrée dans la fameuse "Belgique à papa". J'ai, par contre, beaucoup d'espoir en la jeune génération politique montante, que je côtoie très souvent grâce à mes activités au sein de BPlus, qui paraît déterminée à en finir avec les problèmes liés au XXème siècle : nationalisme, extrémisme linguistique et repli sur soi.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
3 commentaires:
Transmettez à Bplus.....
Vous lirez ci-dessous quelques citations d'hommes politiques flamands de premier plan issus des partis "démocratiques" au pouvoir au gouvernement fédéral (CD&V et Open VLD) et au gouvernement régional flamand (CD&V, Open VLD, SPa, Spirit). Il s'agit donc uniquement des partis politiques flamands avec lesquels les quatre partis politiques francophones traditionnels sont censés "négocier" la réforme de l'Etat. Pour rappel, l'opposition flamande est constituée du Vlaams Belang (extrême-droite néo-fasciste), de la Lijst De Decker (droite nationaliste et populiste), de la N-VA (droite séparatiste), et de Groen (écologistes).
Stefaan Platteau, bourgmestre Open VLD de Dilbeek, dans "Le Devoir" (Canada) du 22/09/2007: "Celui qui rattachera les communes à facilités à Bruxelles connaîtra le sort d'Yitzhak Rabin" (ndlr: le politicien flamand qui renoncera à l'occupation de territoires francophones sera assassiné comme l'ancien premier ministre israélien, tué par un extrémiste juif en 1995 pour avoir céder un contrôle partiel de certaines zones de la Bande de Gaza et de la Cisjordanie aux Palestiniens, cfr les Accords d'Oslo).
Herman Van Rompuy, actuel Premier Ministre CD&V, sur son "weblog" du 18/08/2006: “Les francophones pensent encore toujours qu’ils peuvent déterminer quel flamand deviendra Premier Ministre. Ce temps est passé. Evidemment ils (ndlr: les francophones) ont été tranquilles pendant sept ans avec Verhofstadt qui ne leur a même pas posé un brin de paille sur leur chemin." (ndlr: Edmond Leburton fut le dernier Wallon à exercer le mandat de Premier ministre en ... 1974. Selon Herman Van Rompuy, un bon Premier Ministre de la Belgique ne doit pas être seulement flamand, il doit aussi mener une politique qui va à l'encontre des intérêts de la minorité francophone de Belgique).
Kris Peeters, Ministre-Président CD&V de la Région Flamande, dans "Het Nieuwsblad" du 09/01/2009: “Le niveau (ndlr : de pouvoir) Flamand est au moins aussi important que le niveau fédéral et il deviendra encore plus important dans le futur … Notre ligne en ce qui concerne BHV est très claire. Nous ne négocions pas sur BHV. Le Gouvernement Flamand ne participera pas non plus au groupe de travail qui devrait négocier sur BHV … J’ai choisi la Flandre et je resterai pour la Flandre".
Guy Verhofstadt, ex-Premier Ministre Open VLD, dans "Le Soir" du 06/04/1998: "les facilités ont toujours été conçues comme un processus transitoire… Dans les années 60, on a donné ces fameuses facilités dans les communes de la périphérie. Mais il s’agissait d’une aide temporaire pour s’intégrer en Flandre" (ndlr: les facilités sont "bétonnées", c'est à dire implicitement inscrites dans la Constitution. Si les autorités flamandes remettent en question les facilités, elles ouvrent aussi la question de la fixation de la frontière linguistique puisque la création du régime des facilités a été couplée à la fixation, pour Bruxelles, d'une frontière limitée à 19 communes).
Willy De Waele, bourgmestre Open VLD de Lennik, dans "Le Soir" du 22/08/2008: "La francophonie – je ne parle pas des Wallons mais bien de « Bruxelles et autour » – a des privilèges en Flandre, en Brabant wallon et dans la périphérie. Et ça doit cesser ... L'effort pour apprendre le néerlandais ne suffit plus. Il faut penser dans la langue. Penser en néerlandais veut dire comprendre ce qui se passe en Flandre ... Il faut abroger les facilités. Le territoire de BHV ne respecte pas la Constitution. Il faut le scinder sans négociation ni concession ... La francophonie bloque le réaménagement ferroviaire d'Anvers. Chacun doit gérer son territoire avec ses moyens. Et je ne suis pas opposé aux transferts entre Régions, efficaces, contrôlables et effectués en toute transparence. On finance l'Afrique noire, pourquoi pas nos compatriotes francophones…".
Jean-Luc Dehaene, ex-Premier Ministre CD&V, dans "De Standaard" du 6/06/08: "Le principe de base du modèle belge est que les flamands n’impose pas leur majorité en échange de la promesse de construire des compromis. Quand les francophones refusent de discuter, ils mettent ce principe de côté. Cela est dangereux" (ndlr: Le "compromis" proposé par les partis flamands est la scission unilatérale et non-négociable de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde sans aucune contrepartie pour les francophones. Soit les francophones acceptent la proposition flamande, soit les flamands utilisent leur majorité numérique pour voter au Parlement contre la minorité francophone).
Louis Tobback, bourgmestre SPa de Louvain et ex-Ministre, sur Telebruxelles le 10/06/2008: "Du côté flamand, il est vrai que jamais, au grand jamais, on n'a accepté que Bruxelles soit une Région à part entière. Je suis encore un ancien combattant du Pacte d'Egmont et qui ont voulu le réaliser ce Pacte d'Egmont. Donc, je vous le dis, je vous redis, Bruxelles Région à part entière, ce principe-là, on ne l'a jamais accepté. Cela n'est pas repris dans le vocabulaire de Flandre."
Bart Somers, Président de l'Open VLD, sur le site web officiel du parti: “L’Open VLD veut une réforme de l’Etat approfondie. Elle ne peut être vraiment obtenue que par le dialogue ... ensemble avec les autres partenaires flamands l’Open VLD veillera à ce que des résultats rapides peuvent être enregistrés.” (ndlr: La conception flamande du "dialogue": les partis flamands se mettent d'accord entre eux pour imposer rapidement aux francophones la réforme de l’Etat approfondie que souhaitent les flamands. Un front uni flamand permet en effet de procéder à des votes sectaires, majorité flamande contre minorité francophone).
Bert Anciaux, Ministre Spirit des Sports, de la Culture, de la Jeunesse et des Affaires bruxelloises, dans "Le Soir" du 11 juillet 2008: "Je suis flamingant mais pas séparatiste ... je suis pour la reconnaissance de la Flandre comme Etat ... Je m'arrangeais pour quitter l'école au moment des cours de français. J'ai été élevé comme ça ... Je suis pour qu'il y ait un Premier ministre wallon car, en contrepartie, on pourra tout demander à Reynders. Il vendrait ses enfants pour ça."
Steve Stevaert, Ministre d'Etat SPa, dans "Gazet van Antwerpen" du 25/09/2004: "Maintenant que la Flandre demande à Bruxelles d’être solidaire pour pouvoir élargir DHL, Bruxelles joue l’égoïste, Bruxelles mord dans la main qui la nourrit. C’est jouer avec le feu." (ndlr: Bruxelles a demandé de limiter les vols de nuit de la société DHL basée à Zaventem, une commune flamande au nord de Bruxelles, au motif que la Flandre doit aussi assumer une partie des nuisances sonores. Le ministre socialiste flamand n'accepte pas le compromis et menace d'asphyxier financièrement Bruxelles déjà pénalisée par une clef de financement inique fixée par la Flandre).
Stefaan Platteau, bourgmestre Open VLD de Dilbeek, dans "Le devoir" (Canada) du 22/09/2007: "Nous sommes ici en Flandre, et les étrangers doivent apprendre le néerlandais s'ils veulent participer à la vie du pays. Il n'y a pas d'autre choix." (ndlr: Après avoir comparé la politique flamande d'occupation de territoires à celle d'Israël, Stefaan Platteau décrit sa politique dans la périphérie bruxelloise: les francophones sont considérés comme des étrangers qui n'ont pas d'autre choix que de s'assimiler à ce qu'il considère comme un pays, la Flandre).
Patrick Dewael, actuel Président Open VLD de la Chambre, dans "Gazet van Antwerpen' du 28/10/2002: "Les facilités linguistiques dans les six communes autour de Bruxelles doivent s’éteindre, parce qu’elles n’ont pas incité les francophones de ces communes à s’intégrer ou à apprendre le néerlandais" (ndlr: le statut des facilités loin d'être provisoire ou extinguible, est destiné à durer aussi longtemps que la frontière linguistique elle-même. Et les facilités n'ont nullement été conçues pour faciliter une quelconque assimilation des francophones dans les communes où ils représentent jusqu'à 85% de la population).
Karel De Gucht, Ministre Open VLD des Affaires Etrangère, dans "De Standaard" du 05/07/08: “Le système ne peut pas fonctionner si la minorité trouve normal d’avoir un droit de veto sur tout. Dans une démocratie la majorité a aussi ses droits. A terme, la loi du nombre l'emportera toujours.”
Kris Peeters, Ministre-Président CD&V de la Région Flamande, dans "Le Soir" du 23/05/2008: "Je suis un Flamand sûr de lui, confiant et ambitieux. Nous sommes économiquement très forts, nous disposons d'entreprises appréciées dans le monde. Même en sport, nos athlètes font des prouesses ... Nous sommes un exemple pour le monde ... Je trouve regrettable que des Francophones fassent appel à des instances européennes pour leur donner raison. C'est anormal. Ce n'est d'ailleurs pas correct ... Mais il n'y a pas que les francophones: la Commission Européenne planche aussi sur Zaventem et le Wooncode ... Et puis, un autre constat : sur les 3500 journalistes étrangers, un pourcent est capable de lire le néerlandais.".
Eric Van Rompuy, député flamand CD&V, dans "De Standaard" du 05/05/2008 et "Le Pan" du 28/04/2008: “Si les Francophones ne veulent pas comprendre que la Belgique n’est pas possible sans la scission de BHV, alors nous irons à la confrontation. Voter est la seule langue que comprennnent les francophones" et "Les pays ne sont pas éternels, ça c’est clair. Et les francophones refusent le dialogue, mais si on fait ça ... on met une bombe sur la Belgique ... On peut discuter des facilités et de la façon dont elles sont appliquées, là on peut négocier. Mais pas d’élargissement, pas de référendum, pas de ratification de la convention européenne sur les minorités, pas de compétences de la Communauté française en communes flamandes, pas de la nomination des trois bourgmestres de la périphérie".
Il y en a qui rêvent encore tout éveillés.
Et ces gens sont un frein morbide à la création d'un nouvel espace, moderne où les Francophones de Belgïe-que pourront enfin trouver le havre qu'ils méritent.
Youri, vous vous trompez de blog, car il semble que vous vouliez vraiment tous nous convertir! :)
On le sait, va, que tout le monde ne pense pas comme nous, avec un porte-parole comme vous ... :)
Si nous sommes des rêveurs, eh bien il a fallu bien des rêves pour mettre au point la démocratie, la conquête de l'espace, la découverte de l'Amérique (et c'est devenu le cauchemard des Indiens, je sais!)...
De toute façon on ne prêche pas pour des convertis.
Moi, je suis de l'avis d'Edmée et pourquoi devrais-je m'en cacher ?
Doux rêveur et bien laisser moi rêver, cela est'il si difficile ?
Il y à les pour et les contres, je respecte les avis de chacuns et chacuns devraient en faire autant me semble t'il.
Pour la Belgique je suis et pour je resterais quoiqu'on en disent quoiqu'on en pensent.
Avec toute mon amitié.
Enregistrer un commentaire