Le journal "La Dernière Heure/Les Sports" a demandé à plusieurs sportifs belges ce que réprésentait pour eux la fête nationale.
Steve Darcis (tennis) : "Je ne me suis jamais rendu à Bruxelles, mais il m'est arrivé à plusieurs reprises de regarder le défilé à la télévision lorsque j'étais plus jeune. La fête nationale est tout de même supposée être une belle journée... Je suis fier d'être Belge et je suis toujours le premier à me réjouir lorsqu'un compatriote réalise une grande performance. Je vibre pour tous nos sportifs. Je ne comprends néanmoins pas nos politiciens. Je ne suis pas tout cela de très près, mais cela me désole de voir ce qui se passe. Nous sommes déjà un petit pays et nous parvenons encore à nous déchirer. Je me demande à quoi on joue et si certains veulent fournir les efforts pour sortir de l'impasse. Ils feraient mieux de laisser leurs querelles de côté et de s'occuper des vrais problèmes des citoyens".
Tia Hellebaut (athlétisme) : "De manière générale, les sportifs éprouvent un sentiment de fierté nationale très fort parce qu'ils représentent un pays et non une région ou une communauté. Je défends les couleurs de la Belgique, je revendique haut et fort ma nationalité, je suis Belge et pas flamande. Vous devez déjà posséder beaucoup de photos de moi après une victoire avec le drapeau belge. C'est un geste spontané car on ne pense pas dans ces circonstances à la politique. Un dossard ou un maillot où serait imprimé le mot Vlaanderen, ce serait laid et cela n'aurait aucune valeur. J'ai vraiment envie de dire aux politiques de faire un effort pour s'entendre et de faire preuve de solidarité. Notre pays est déjà tellement petit et on veut encore le découper! Cela n'a pas de sens".
Kim Gevaert (athlétisme) : "Je suis flamande mais je me sens avant tout belge! Je ne comprends pas que le fait de ne pas parler la même langue puisse créer tant de problèmes. Je regrette vraiment la crise politique que traverse actuellement notre pays. Vous savez, moi, je me suis toujours intéressée aux autres cultures. Avec Djeke, mon copain, nous formons un couple parfaitement belge puisqu'il est Bruxellois francophone et moi, je suis néerlandophone. Ceci dit, pour avoir voyagé aux quatre coins du monde, y avoir rencontré des gens de tout niveau socio-culturel, j'ai du mal à comprendre le jeu que jouent certains hommes politiques dans notre pays. Je pense que certains sont séparatistes, mais je suis intimement persuadée qu'ils sont minoritaires".
Gert Steegmans (cyclisme) : "Pour ma part, j'essaie de me tenir au courant, même si je ne suis pas un fana de la politique. Chez les jeunes, j'ai souvent couru avec des équipiers wallons et je n'ai jamais eu le moindre accrochage. C'est sans doute Bruxelles qui pose problèmes aux hommes politiques. Je ne suis pas assez spécialiste pour me prononcer sur le statut de la capitale. En tout cas, je veux d'abord dire une chose : la Belgique est un trop petit pays pour qu'on le coupe en morceaux. Je me sens autant Belge que Flamand. Dans ma famille, on s'est toujours montré ouvert dans le contexte précis des différentes communautés. Je ne pense pas que la Belgique va disparaître ; on peut toujours trouver des solutions en politique".
François Duval (rallye) : "Même si j'habite à cent mètres de la frontière française, j'aime mon pays, je suis patriote et il est important que l'on trouve une solution. En rallye, dès que je vois des drapeaux noir-jaune-rouge s'agiter, j'ai tendance à en remettre une petite couche. Quand je suis à l'étranger, je recherche mes compatriotes. C'est sympa de voir que des gens se déplacent parfois très loin et dépensent pas mal d'argent pour venir supporter les sportifs de leur pays. Malheureusement lors de ma victoire en Australie, il n'y avait pas beaucoup de Belges. Je ne me souviens même plus si j'ai eu droit à la Brabançonne. C'est pour cela que j'ai envie de remettre cela en Allemagne mi-août. Là, il va y avoir de l'ambiance. Vive la Belgique unie".
Thomas Chatelle (football) : "Quand j'étais petit, je ne célébrais pas vraiment la fête nationale. Mais c'était quand même un jour très important dans l'année. Au fil du temps, j'ai appris à comprendre son importance. Cette journée a toujours eu un symbolisme très fort et c'est encore plus vrai dans la période difficile que la Belgique traverse actuellement. En tant que sportif, je ne suis pas le mieux placé pour critiquer la crise politique. Mais ce que je sais, c'est que notre pays manque parfois de fierté. La fête nationale peut réellement nous aider à en retrouver davantage".
Jean-Michel Saive (tennis de table) : "Je ne cache pas que la Brabançonne me donne la chaire de poule. Pour un sportif, c'est très souvent synonyme de grand bonheur puisque quand elle retentit, c'est la plupart du temps dans le cadre d'une victoire sur la scène internationale. De même, le drapeau tricolore représente encore quelque chose de fort pour moi. J'ai eu l'extrême privilège d'être porte-drapeau de la délégation olympique à deux reprises et c'est quelque chose qui m'a marqué à jamais. On représente alors le pays. Le 21 juillet en tant que tel ne représente, par contre, rien de spécial pour moi. Je suis en pleine période de préparation pour les jeux de Pékin et n'accorde pas une grande importance aux dates et jours fériés. Fête nationale ou pas, si je dois m'entraîner, je m'entraîne".
Maxime Monfort (cyclisme) : "Je suis les événements politiques qui se passent au pays. Aux alentours du 15, quand tout s'est emballé, j'ai été très content de retrouver un hôtel avec internet pour pouvoir suivre exactement ce qui se passait. Cela faisait trois jours que nous ne pouvions pas surfer. La Brabançonne, çà représente quelque chose pour moi. Je suis très attaché à la Belgique, même si je vis, pour y avoir de meilleures conditions d'entraînement dans le sud de la France. Mes coéquipiers français me chambrent en me disant que bientôt nous serons compatriotes! J'ai toujours été très fier de représenter mon pays dans des compétitions internationales, les championnats du monde notamment. Ce sera encore plus fort aux jeux, je pense. Ici, sur le Tour de France, çà fait toujours plaisir de voir des supporters sur le bord de la route".
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1 commentaire:
Une excellente initiative pour sauver la Belgique:
www.boobsforbelgium.be
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Je ne pense pas cependant avoir découvert Edmée ni Marie Claire Houard...
Dommage.
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