vendredi 1 août 2008

Rattachement à la France?

1° Certains médias ont affirmé, la semaine passée, que près d'un Wallon sur deux était favorable au rattachement à la France. Il faut cependant signaler que la question précisait "si la Belgique devait disparaître". Il y a une sérieuse différence entre :
- Etes-vous pour le maintien de la Belgique fédérale, la création d'un Espace Wallonie-Bruxelles indépendant ou le rattachement à la France?
- Si la Belgique devait disparaître, êtes-vous pour la création d'un Espace Wallonie-Bruxelles indépendant ou le rattachement à la France?
Il est donc bon de rappeler que lorsqu'on pose la première question aux Wallons (voir l'enquête de l'UCL par exemple), une grande majorité souhaite le maintien de la Belgique fédérale. Je ferai aussi remarquer qu'on n'a pas demandé l'avis des Bruxellois...

2° Certains rattachistes qui fréquentent ce blog me reprochent souvent de m'inspirer trop souvent de la presse belge (et non étrangère). J'ai donc lu le dossier publié ce 30 juillet par le quotidien français "Le Figaro" sur notre pays. Il constate que malgré le sondage dont je parle au 1°, seul le clan souverainiste de Philippe de Villiers se dit favorable au rattachement de la Wallonie à la France. A gauche, l'ancien ministre Georges Sarre souligne : "Tout le monde connaît la Belgique, mais qui connaît vraiment son histoire française?". A droite, l'enthousiasme est encore plus modéré. Le député UMP de Tourcoing Christian Vanneste confie : "Cela ferait gagner cinq millions d'habitants à la France, ce qui renforcerait son poids en Europe face à l'Allemagne. Mais la Wallonie est à majorité socialiste, un socialisme pire que chez nous".

3° Je reconnais que tous les rattachistes ne s'affilient pas à un parti politique, mais il faut quand même savoir que le nombre de membres du Rassemblement Wallonie-France est passé en quelques années de 900 à 400. Je vous laisse la conclusion : soit il y a un problème interne au sein de ce parti, soit le rattachisme ne séduit pas les Belges francophones.

4° Enfin, Youri me reproche régulièrement de ne pas citer les déclarations et interviews de rattachistes. Je lui rappelle que ce blog soutient toutes les initiatives en faveur de l'unité de la Belgique, et qu'il n'est donc nullement dans mes intentions de promouvoir le rattachisme. Mais, par contre, nous vivons en démocratie et libre à Youri de donner son opinion dans les commentaires. Il est bien placé pour savoir qu'aucun de ses messages n'a jamais été censuré.

28 commentaires:

Daive a dit…

L'un des arguments de nombreux rattachistes bruxellois est que, française, la communauté francophone de Belgique n'aura plus à souffrir des flaminguants de la périphérie.

Pourtant, même si nous devenions française, ces communes seraient toujours Flamandes. Ce serait même pire, puisque ces mêmes communes n'auraient plus aucune obligation de conserver les facilités.

ocadine a dit…

"la question précisait si ".
!!!!!!!!

Voir mon commentaire dans l gazette VdN à propos de cet "article à sensations ".....
http://www.lavoixdunord.fr/forum/showpost.php?p=21658&postcount=62

"Donc pour moi le "sondage "est bidon !
Rien que le titre " Un Wallon sur deux prêt à devenir français "..Titre à sensations par rapport à la question posée .Mais bon,le journaliste avait "prévenu" que son article allait détonner" (!!).
Sincérement j attendais un résultat encore + bidon !.
J ai quand mème jeté un coup d oeil et vu la question :
En cas d éclatement de la Belgique Un Wallon sur deux prêt à devenir français

Hé !!! On ne leur a pas demandé comme ça si ils voulaient devenir Français !!

Donc le reste ..c est à l avenant !"

Youri a dit…

Petit Belge;

Merci de me citer dans votre forum.
Comme vous m’y incitez, je tiens à vous répondre.
Et point par point pour la clarté.

1 / Il est évident que les résultats d’un sondage d’opinion sont influencés par la question qui suscite une réponse.
J’aimerais quand même rappeler que l’institut IPSOS responsable de ce sondage a pignon sur rue en la matière.
J’aimerais aussi rappeler que le journal « Le Soir », commanditaire (via Rossel dont fait partie aussi "la Voix du Nord" )est un des organes de presse les plus belgicains qui soit. Heureux de constater qu’il semble que ces journalistes aient envie de retirer leurs œillères.

Je suis persuadé comme vous que la majorité des francophones continuent à espérer en une issue favorable à l’avenir de la Belgique. Je n’ai JAMAIS insinué le contraire.
Mais force est de constater que de plus en plus de nos compatriotes songent que la pérennité du pays devient de plus en plus un vœu pieux vu que 49% ont fait la même démarche que la mienne … au cas où.

2 / J’ai en effet lu les articles étrangers y compris celui du Figaro.
Je lit aussi, ne vous en déplaise Jean Quatremer, correspondant permanent de « Libération » en Belgique ; certes il est dépêché à Bruxelles pour couvrir la Communauté Européenne mais pourquoi l’empêcher de parler du problème belge (ne riez pas, ce lui fut reproché ! ! ! !)

La France use évidemment de son devoir de réserve, de non ingérence.
Il est évident que se proclamer en faveur d’une absorption de la « Francophonie belge » par la République serait mal vu et mal venu eu égard aux relations de bon voisinage entre notre pays et la France.
Ne soyons donc pas étonnés de la réserve actuelle des hommes et femmes politiques français.
Mais soyez aussi persuadés du devoir de non indifférence dont usent ces mêmes personnes.
En passant, j’ose « avouer » que je ne suis pas heureux (ni surpris d’ailleurs) que seul de Villiers se soit ouvertement confié au Figaro en faveur du mouvement réunioniste. Ce sinistre politicien n’a rien à envier à Le Pen.

3 / Avant d'aborder ce point, je précise que je ne fais partie d'aucun parti et que je n'ai jamais voté RWF.
Petit Belge nous bassine depuis longtemps avec ses chiffres relatifs au RWF.
Depuis autant de temps, beaucoup lui répondent qu’il faut abandonner la méthode Coué et tenter d’essayer de réfléchir autrement (faites-le savoir aussi à Ocadine qui réagit plus haut, ça lui évitera des réveils douloureux).
Que RWF connaisse des problèmes internes n’est un secret pour personne.
Il n’empêche que les militants de RWF étaient plus nombreux à Dinant l’autre jour que ceux de vos amis de BUB (je n'y étais pas non plus).
Soyons sérieux.
Les rattachistes se retrouvent partout et surtout aussi dans tous les autres partis. Il est trop tôt pour que ces politiques sortent du bois. Certains le font cependant tels les Ducarme père et fils … visionnaires ? ? ?
Il en existe d’autres dans TOUS les partis (y compris Ecolo) .
Soyons sérieux car en fait vous savez très bien que « sortir du bois » trop tôt donnerait bien trop d’eau au moulin de la Flandre qui aurait beau jeu de clamer que ce sont les Francophones qui veulent la fin de la Belgique.
Les Francophones ne la veulent pas. Nous sommes d’accord. Mais certains préparent l’avenir et 49% de la population wallonne est d’accord avec cet avenir.

4 / Merci Petit Belge.
J’apprécie d’autant plus que votre prose me hérisse souvent.
Petite nuance cependant : je ne reproche rien mais vous roulez et vous complaisez dans votre nostalgie; je constate et déplore. Ce n'est finalement pas mon problème direz-vous mais comme vous le signalez, nous sommes heureusement en démocratie et vos lecteurs ont droit à la contradiction.
L’avenir nous apprendra bien vite si j’avais tort de réfléchir de cette manière. Il faut laisser du temps au temps.
Certains de vos « coreligionnaires » commencent à comprendre. Je pense entre autre à Belgium4ever qu’on croise maintenant en d’autres lieux moins belgicains ….

Bien à vous.

ocadine a dit…

Youri "Il est évident que les résultats d’un sondage d’opinion sont influencés par la question qui suscite une réponse.
J’aimerais quand même rappeler que l’institut IPSOS responsable de ce sondage a pignon sur rue en la matière."

Ok,mettons .....
Nempèche que le titre à sensation de la voix du Nord (qui avait prévenu cet article qui allait faire du bruit ...): "Un Wallon sur deux prêt à devenir français "influence le lecteur qui ne regarde pas dans le détail .

"Notre sondage exclusif « La Voix du Nord - Le Soir » révèle que 49 % des Wallons sont disposés à être rattachés à la France et 60 % des Français désireux de les accueillir."
http://www.lavoixdunord.fr/actualite/Dossiers/Politique/2008/07/30/article_notre-sondage-pour-une-wallonie-francaise.shtml

Ce qui est hyper tendancieux .

Youri a dit…

@ Ocadine

Il est curieux de constater que lorsque un sondage ne plait pas à quelqu'un, celui-ci le qualifie immédiatement de tendancieux voire mensonger.
Il y a quelque mois, une bonne presse populaire namuroise (tendancieuse ???) clamait aussi qu'une majorité de Francophones belges voulait une union avec le GDL.

Je qualifie également de tendancieux d'ailleurs les titres lénifiants, et les articles trop nombreux de la presse francophone belge (belgicaine ?) en général qui ne reflète pas la réalité mais écrit ce que ses lecteurs ont envie de lire et ce que ses annonceurs permettent d'écrire.
Espérons que maintenant que ces media savent que les mentalités changent, ils traduiront les faits autrement.

Parce que la presse wallonne et bruxelloise de langue française est tendancieuse, j'ai toujours suggéré à Petit Belge de se documenter aussi à l'étranger ou le media est neutre .
Chose que PB commence à faire semble-t-il mais il nous trancrit ses lectures encore un peu sélectivement.
Néanmoins, c'est un bon début.

ocadine a dit…

LE GROS TITRE DU JOURNAL VdN
" Un Wallon sur deux prêt à devenir français "..
ETAIT TENDANCIEUX .

C est + clair comme ça ??

Youri a dit…

@ Ocadine

Non pas pour moi.
Cette "tendance" ne me saute pas aux yeux.
Mais si ça vous fait plaisir et peut vous calmer je dis OUI ...

Courage, fuyons la réalité !

Edmée De Xhavée a dit…

De mon côté..., je n'ai que mon opinion et les échos de mes amis (quand on en parle, ce qui finalement n'est pas souvent, j'entends surtout pas mal de plaintes sur la vie qui augmente, l'essence etc...) et ce que je vois dans la presse et forums.

Je suis Veviétoise d'origine, et finalement, je constate (il me semble, tout du moins) que les Wallons ne vivent pas le problème de la même façon et en "ont marre des flamands" comme on en a marre des moustiques, et que tant qu'on ne leur demande pas vraiment de décider quoi que ce soit, ils font sembant de penser que la France est la réponse à tout.

Mais franchement, je doute qu'en cas de décision à prendre, ils gardent le même avis... Leur "rattachisme" est plus une bravade qu'autre chose.

Les choses sont vécues différemment par les Bruxellois, et je le comprends, parce que moi aussi, quand j'habitais Bruxelles, j'en avais plus qu'assez de ce qui s'y passait. Et j'ai toujours dit bien fort - à la wallonne! - que le flamand ne servant à rien, j'en avais marre de faire des efforts pour l'apprendre. (J'ai quitté la Belgique souvent, et ai donc chaque fois du me remettre au flamand, pour ne jamais l'utiliser...)

Maintenant ... si le flamand ne devait servir qu'à garder la Belgique entière... je referais l'effort bien volontiers! Ce serait un petit pas pour sauver ce que j'aime, et aussi ce que je n'aime pas, mais il y aurait encore plus de choses que je n'aimerais pas dans le fait de ne plus être Belge et de faire partie des rescapés recueillis par la France...

ocadine a dit…

Youri,cette "tendance" ne vous saute pas aux yeux...Parce que ce titre VOUS fait plaisir.
Maintenant pour "l étude de texte" sur UN titre de journal ..c est bon ..j arrète là !

ocadine a dit…

Edmée De Xhavée "il y aurait encore plus de choses que je n'aimerais pas dans le fait de ne plus être Belge et de faire partie des rescapés recueillis par la France"..
Bravo !! Je comprends ! aucune envie pour vous d ètre à la solde de l arrogance des Français !
Nous un avons un beau spécimen sur la VdN ,mr Delille qui ne connait rien des BELGES mais "veut bien "de la Belgique ...
http://www.lavoixdunord.fr/forum/showthread.php?t=988&page=8

Ps)j avoue ,tous bas ,je suis Française .Sans aucune fiérté,je n y peux rien !

Youri a dit…

@ Ocadine
@ Edmée

Evidemment que si le titre et le texte vous avaient plu, ils ne seraient pas tendancieux.... J'avais compris bien sûr.

D'autre part, il ne s'agit pas d'être "rescapés" comme vous le prétendez mais d'être enfin considérés comme nous méritons de l'être, de ne plus être bafoués, de mettre nos services et nos talents au sein d'une entité française qui nous aidera si besoin comme elle le fait avec d'autres de ses régions.

Il ne sera nullement question de perdre nos caractéristiques belges au sein de la France. Les Alsaciens, les Corses, les Savoyards, les Bretons... inscrivent les leurs très bien au sein de la République.
Je vous rassure donc Edmée et vous aussi Ocadine (toute Française que vous êtes hum, hum ..), vous pourrez donc continuer à dire septante, aubette et filet américain....
Quant à la prétendue arrogance des Français, je vous pose la question de savoir si elle est plus importante que l'arrogance agressive certaine actuelle des Flamands hautains et indifférents vis-à-vis des Francophones de Belgique ?
Ici aussi, j'ai mon idée et vous sans doute la vôtre.

ocadine a dit…

Pfffffffffffffff!!
Je fréquente la Belgique en tant que sportive au sein D UNE fédération BELGE,avec ligues Wallones et Flamandes.
L arrogance des Français est bien supérieure à celle des Flamands dans ce domaine !!

Youri a dit…

Si vous le dites, c'est donc que c'est vrai.
Si je dis le contraire, c'est donc que je me trompe.
Merci Ocadine.

Daive a dit…

Il n'y a aucun intérêt spécial à s'attacher à la France si ce n'est la langue.

-Point de vue culture, on a beaucoup plus a partagé avec la Flandre ou les USA

-Point de vue politique, nos systèmes sont tellement différents que nous perdrions beaucoup plus de temps à les accorder qu'à faire quoique ce soit d'autre

-Point de vue défense francophones de la périphérie, ils n'auraient plus le moindre poids dans une Flandre "libre".

-Point de vue économique, le Nord de la France est aussi pauvre que la Wallonie, nous n'avons aucun intérêt à aller nous mettre la dedans.

-La Wallonie ne forme un bloc que depuis la fédéralisation de la Belgique. Il serait donc étrange que toute la Wallonie s'attache à la France alors que Liège par exemple a été Allemand pendant 1000 ans.

-Du point de vue historique, la Principauté de Liège mise à part, la Wallonie a été espagnol bien plus longtemps que française et avec moins d'effusion de sang (je ne dis pas que les espagnols étaient des pacifistes)

-Alors, l'argument de la langue en commun ne tient pas. Le Chili et le Mexique se réunirait pour ce genre d'argument ? Le Vénézuela et l'Espagne ? Le Canada et les USA ?

Alain a dit…

Bon, moi j'arrive en plein débat.
Plusieurs choses m'étonne quand même.
Un nombre grandissant de la population wallonne commence sérieusement à en avoit marre du cartel flamand que tout le monde connait.
"L'enfant" d'Yves Leterme selon ses propres dires, donc quand les wallons en ont assez, certains pensent de suite qu'ils sont pour tel ou tel scénario (rattachement ou wallonie-Bruxelles).
Ne peut-on simplement dire que l'on en à assez et que maintenant nous demandons un gouvernement qui s'occupe réellement des problèmes des gens (du nord comme du sud).
Si des personnes déclarent préférer garder la Belgique tel quel, certains les nomment de belgicains (comme si c'était une tare).
Je ne comprend pas, la liberté d'expression fait que tous peuvent s'exprimer sans pour autant être étiqueté par une autre personne et sans que cet autre personne n'essaye de "l'influencer" dans son choix.
"Donc si tu ne me crois pas, je suis un menteur etc", chacun perçois les choses d'après sa vision qui lui est propre et mis à part les extrémistes quelqu'ils soient, je respecte l'avis de chacun.
Aussi à chacun de trouver ses "affinités" dans les blogs, il y en à assez pour ça, et ne pas devenir "contestataire" (encore une étiquète).
Je trouve ce blog très intéressant merci à l'auteur.
Bonne après-midi.

Youri a dit…

@belgium4ever

Bonjour,
Point par point, pour la clarté, je me permets de répondre.

Il y a au contraire beaucoup d’intérêt à développer un partenariat privilégié avec la France.
Mais les détracteurs de cette solution ont une argumentation qui parfois confine au surréalisme ce qui est en effet une caractéristique bien belge.

Personnellement, je ne me sens pas du tout proche de la culture flamande si ce n’est que dans leur langue "identité culturelle" se dit "ultureele identiteit". Vu comme cela, en effet nous sommes proches mais je doute quand même un peu de cet argument.
Quant à la culture américaine, je ne comprends vraiment pas même si Peter Stuyvesant (un Hollandais) a fondé New York .

Les systèmes politiques et français sont différents.
Dans le cas d’une union négociée, rien n’obligerait la Wallonie à calquer précisément le sien sur celui de la République. Celle-ci prévoit dans sa constitution la possibilité l’adjonction d’Etats qui peuvent conserver leurs caractéristiques .
C’est ainsi que la Polynésie Française possède un roi.
Wallys et Fortuna en ont 3 !!!
Sans aller si loin, l’Alsace possède des caractéristiques politiques et de gestion régionale particulières et tout à fait différentes d’autres régions françaises. Idem pour la Corse d’ailleurs.
NB: vous voyez, il existe même une solution pour Albert et sa smala.

Pensez-vous réellement que la France abandonnerait des Francophones parfois très majoritaires de la périphérie bruxelloise dans une Flandre libre ? ?
La France a suffisamment de poids au sein de l’Europe pour exiger l’organisation de referendums et tirer les conclusions des résultats.
La France n’aurait pas vraiment envie de revire un nouveau Srebrenica à ses portes.
L’Allemagne, les Pays-Bas et l’Angleterre non plus.
Soit dit en passant, pour répondre à un autre de vos messages que la Flandre a la ferme intention de supprimer les facilités aux Francophones. C'est même une de ses conditions pour continuer de rester belge. Les "immigrants" de la périphérie (pour reprendre un terme entendu récemment) ont plus à craindre sans qu'avec la France croyez-moi.

La France pratique la solidarité interrégionale. On n’a jamais entendu dénoncer les « transferts » financiers de ses régions plus riches vers les moins bien loties. Je n’ai jamais entendu un Parisien ou un Lyonnais clamer qu’il ne faut plus aider la Picardie ou la Moselle.
Grâce à ces aides, ces régions se redressent franchement. Allez vous promener dans le Nord avant de proférer des affirmations aussi péremptoires qu’erronées.
Je vous signale comme autre exemple que la France a accordé récemment l’équivalent en Euros d’1 plan Marshall à la Corse qui ne compte pourtant que 300 000 habitants. Cherchez la différence avec la Wallonie en Belgique.
Soit dit en passant que la Wallonie sort peu à peu aussi de son marasme.
Arrêtez donc de croire tout ce que la Flandre (et aussi un peu Reynders) veut bien nous dire pour affirmer sa politique d’ostracisme à l’égard des Francophones.
Devenue la 23° région de France, la Wallonie se situerait même dans le premier tiers des régions les plus riches de la République.

La Principauté de Liège faisait en effet partie du Saint Empire Germanique.
Ce ne veut évidemment pas dire que Liège soit Germain. Je ne pense d’ailleurs pas qu’on y parle l’Allemand comme langue courante.
Liège fête le 14 juillet depuis toujours et c’est là qu’on trouve d’ailleurs le plus de partisans à une union avec la France.

L’argument de la langue en commun est un avantage indéniable de cohésion.
On voit bien où les différences culturelles entre la Flandre et la Wallonie nous mènent.
La Flandre ne se cache d’ailleurs pas et reconnaît pratiquer une épuration linguistique (avant une autre ? ? ?).
Stupide de vouloir réunir les pays que vous citez. Chacun y a sa langue parfois en effet identique à celle du voisin. Mais il règne dans les pays énoncés suffisamment de stabilité contrairement à ici.
Etes-vous à court d’argumentation sérieuse qu’il vous faut en user d’une semblable ?
Mais si la Flandre veut rejoindre les Pays-Bas, personnellement, j’en serai ravi.

Bien à vous.

Alain a dit…

Ouah, dur, dur.
Ne dit'on pas que l'herbe du pré d'à côté est toujours plus verte que le sien ?
Et si ont résolvait nos problèmes ici avant de parler de "déménager" ???

Youri a dit…

@ Alain,

Le problème est que notre herbe est franchement roussie.

Alors moi je veux bien qu'on résolve les problèmes mais force est de constater qu'on est pas près d'arriver à le faire.
Il y a des décennies qu'on essaie et ces derniers mois sont quand même révélateurs de l'impasse dans laquelle nous nous trouvons.

C'est pourquoi certains, et j'en fais humblement partie, pensent que les carottes sont cuites et réfléchissent à l'après-belgique. Question de ne pas se retrouver tout bêtes un beau jour.
Les Belgicains (et pour moi ce n'est pas une insulte) s'accrochent désespérement à l'idée que le pays est éternel.
C'est pour moi une erreur qui pourrait coûter cher.

D'autre part et je crois que c'est important, il n'est pas ici question de déménagement.
Il s'agit d'inscrire notre destin autrement.
Ce n'est même pas honteux de réfléchir aux solutions qui s'offrent à nous.
Il y a quelques années, on parlait d'Europe des Régions. J'y ai cru. D'autres y croient encore (voir l'interview d'Happart au Soir de cette semaine). Mais cette Europe là n'est plus qu'un voeu pieux.
Dommage.

Autre argument avec lequel vous venez (et vous n'êtes pas le seul) est de dire que le peuple ne veut pas ces querelles et que c'est "bêtement" une affaire de politique.
D'abord, la politique: c'est nous car nous sommes en démocratie.
Ensuite moi je veux qu'on m'explique comment il se fait que le peuple flamand (si modéré pensent certains) vote massivement pour des partis qui ont fait du communautaire leur cheval de bataille. Ceux-là sont majoritaires.
Pire, SPA et VLD qui en 2007 n'avaient pas inscrit à leur programme trop de revendications communautaires ont perdu pas mal de plumes (malgré les bons résultats avérés de la politique de Verhostadt .....)
Même le très belgicain Delpérée a reconnu qu'il ne fallait pas se leurrer et se voiler la face : la Flandre veut son autonomie sans trop perdre la face aux yeux de l'opinion internationale. Elle espère que les Francophones fassent l'erreur de partir les premiers (c'est une raison pour laquelle les hommes et femmes politiques francophones taisent que la solution "rattachiste" est étudiée dans leurs partis).

Réfléchissons.
Il n'est pas trop tard.

Mais je reconnais que faire son deuil est souvent très difficile.

Alain a dit…

C'est une thèse qui se défend, moi j'en ai une autre qui se défend tout autant, est ce que vous avez tort pour la cause et moi raison, l'avenir de ce pays se trouve peut-être a mi-chemin ?
Je vous souhaite à tous un bon week-end, c'est un bon blog ou tous ceux et celles qui veulent s'exprimer librement ont droit à la parole et j'en remercie encore l'auteur pour cela.
un lieu de débat est toujours bon et au-delà des "clivages" en respectant les avis des uns et des autres il peut faire évoluer les choses.
Bonne nuit.

Daive a dit…

@Youri, pardonnez-moi le retard.

Vous n'avez pas de point commun avec la culture américaine ? c'est que vous devez rester au lit toute la journée ou que vous êtes un marxiste-léniniste qui ne touche pas à ces choses là. Disons alors qu'une grande partie des francophones écoutent de la musique américaine, regardent des films américains, copient les habitudes vestimentaires des américains, copient (malheureusement) les habitudes alimentaires des américains, mangent des chewingsgums, boivent du coca cola, vont au macdo, dans les grandes surfaces, dans les selfs services, etc ...


Vous ne partagez aucune culture avec la Flandre ? Encore une fois, j'admire votre ouverture sur le monde, il est vrai que nous n'avons que 2000 ans d'histoire commune (sauf période du Comté de Flandre et exepté la Principauté de Liège), que nous avons vécu plusieurs guerres côte à côte, que nous avec colonisé le Congo ensemble (je ne dis pas que ce fut un beau travail n'est-ce pas), que nous avons construit le BENELUX et plus tard l'Europe ensemble, etc, etc, etc ...

Ensuite, je me pose la question. Vous refusez de rester avec la Flandre, même sous la forme d'une confédération donc, et ensuite vous me dite que si nous nous rattachons à la France, nous ne perdrions pas nos spécifités régionales ni même notre Roi. Pourquoi une confédération la France à la place d'une Confédération avec la Flandre ? Avec la France ce sera long, compliqué, couteux, etc ... Avec la Flandre ... disons que ... nous préparons déjà le terrain.

La France ne pourra rien faire pour les francophones de la périphérie si les Flamands ne veulent s'en détacher, ce sera une sorte d'affaire extérieure" la France à de l'argent en Flandre et réciproquement, ce sont des amis (grâce à la Belgique) et si la France se risque à jouer ce jeu là ils y perdraient tou les deux (comme c'est le cas pour nous pour le moment).

Oui, Liège fête le 14 juillet, j'y vais moi même, et croyez moi, a part les militants du RWF, on vient là pour boire et voir le feu d'artifice. Pour l'anecdote, à Saint Tropez, on fête le 21 juillet, et à ce que je sais, c'est une soirée qui a beaucoup de succès auprès des français.

Sur les transferts : vous avez peut être raté ce match de foot ou quelques allumés ont déroulés la banderoles suivantes : "pédophiles , chomeurs , consanguins , bienvenue chez les ch'tis "

et pour finir, votre contre-argument sur les langues n'annulent absolument pas ce que j'ai dis... Pourquoi, deux pays à l'histoire completement différentes se réuniraient sous le prétexte de la langue ?

alors, reunissons Espagne et Chili, USA et Canada, Québec et Congo, ...

Youri a dit…

@ belgium4everman

A mon tour semble-t-il....

1/ Si vous considérez que mâcher du chewing gum et porter un jeans nous confère la culture américaine, alors nous pouvons aussi être allemands car il nous arrive de manger une choucroute, espagnols car la paëlla c'est bon, Ecossais car personne ne refuse un bon Whisky, japonais car je roule en Toyota ....
Tiens, la semaine prochaine une amie m'invite à partager une moambe.... me voici donc un peu Congolais.
Vous voyez, je sors parfois de dessous ma couette suédoise sans pour autant me sentir scandinave, soyez-en certain.

2/Je vois que vous confondez encore et toujours histoire et culture et c'est de là que partent toutes vos erreurs d'appréciation.
L'histoire est aléatoire. On parle d'ailleurs de ses aléats.
La nôtre a souvent été commandée par d'autres personnes (grandes nations) et nous-mêmes nous n'avons pas eu le choix.
La culture est basée sur une identité. En ce sens, nous sommes latins, les Flamands germains. C'est inscrit dans nos gênes et ça n'a rien à voir avec le fait d'aimer manger parfois un cheeseburger.
Il est vrai qu'un certain lissage peut intervenir et que nous pouvons avoir en effet quelques "habitudes" communes avec les beste vrienden.

3/ Je n'ai pas vraiment cité le terme "confédération" en parlant d'un rapprochement de la Wallonie avec la France. J'ai usé du terme "partenariat" tel que l'a émis Ducarme. Partenariat évolutif dans le temps d'ailleurs.

Que la mise en route de liens avec ce partenaire soit difficile, soit. Je l'entrevois en effet peu aisé surtout quand je vous lis. Qu'il soit coûteux ? Je ne crois pas surtout quand on pense aux retours sur investissement qu'une telle association procurerait. Qu'il soit long ? Tout dépend quels buts on se fixe. Ce serait à définir au sein d'un processus évolutif dont je parlais plus haut.

Permettez-moi d'affirmer que s'entendre avec la Flandre est aussi très long, très compliqué et surtout très coûteux. Et ceci est une certitude. J'aurais d'ailleurs pu remplacer les mots "très" par les mots "trop".

4/ Si la France via l'Europe veut s'occuper des Francophones de Bruxelles et de la périphérie, elle mettra tout en oeuvre pour le faire et le fera quel qu'en soit le coût. La France a un passé de solidarité et pour elle la Francophonie, c'est important.

5/ Je note que vous fréquentez Liège le 14 juillet et qu'à part vous, on ne voit que des gens du RWF.
C'est donc pour cela qu'on ne s'est sans doute jamais rencontrés.
Je note aussi que vous avez entendu parler de Saint Tropez. Rassurez-vous, cette bourgade n'est pas typique de la France.

6/ J'ai en effet entendu parler de cette banderole ignoble tout comme j'ai entendu parler des insultes, injures qui sont proférées chaque dimanche par des beste vrienden lorsqu'une équipe wallonne se rend en Flandre.
La différence est que ces quelques ignobles parisiens ont été identifiés et condamnés. Les nombreux Flamands sont autorisés (encouragés ??) à persévérer sous la bannière représentant le Vlaams Leeuw.
Vous aurez saisi la subtile nuance entre ces événements.

7/ Je propose aussi une confédération Vlaanderen-Surinam.
Si ça marche, il doit se trouver quelque part quelques Boers d'Afrique du Sud à revendiquer son élargissement.

Daive a dit…

A mon tour semble-t-il....

1/ Fort bien, de tout mes exemples vous choisissez les plus légers et, vous ne me donnez aucun exemple français.

2/Fort bien, ainsi nous devrions nous séparer des immigrés, et créer un Etat Autonome Maroccain à Bruxelles par exemple.

3/ Quel est la différence en Partenariat et confédération ? nous avons déjà un partenariat avec la France, notament dans l'énergie, on voit ce que ça donne ...

C'est plutôt la Flandre qui paye, je ne vois pas ce que nous, francophones, avons payé dans cette crise si ce n'est beaucoup de temps perdu.

4/ Très bien, si cette France est tellement solidaire, pourquoi n'intervient-elle pas déjà ? et pourquoi interviendrait-elle plus tard ?

5/ et bien, peut être que vous restez avec les votres, mais en tout cas, au village gaulois, je n'ai pas vraiment remarqué de rattachistes.

6/ Sur ce point là, je vous rappelle que le cordon sanitaire qui existe en Flandre est unique dans le monde. Que le Vlaams Belang, premier parti d'Anvers n'a JAMAIS été au pouvoir, et que ce même parti, 2ème de Flandre n'a jamais été au pouvoir. En France, l'UMP (et ses ancêtres) n'a jamais hésité à s'allier avec le FN dans les villes.

7/ Vous me donnez un point ici ...

Youri a dit…

@ belgium4

Excusez-moi, mais je n'ai pas bien compris le sens de toutes vos réparties.
Je vais quand même tenter des réponses.

1/ Mais la langue Française Cher Monsieur. Premier symbole de la culture.
Le problème est que quand je cite la langue, argument déjà irréfutable, vous le réfutez et venez me parler de coca et de MacDo .... faudrait savoir.

2/ Là , pas compris. Sorry (vous voyez, j'use de termes issus de la lointaine Amérique).

3/ Oui, en effet nous avons déjà de nombreux accords économiques dans le temps avec la France ce qui n'est pas synonyme de partenariat.
Vous citez l'exemple électrique et je vois pas en quoi il a lésé la Wallonie. Vous auriez aussi pu parler commerce, finance ... tous points de convergence.

4/ Je vous ai déjà expliqué à vous et à PB (le maître de ce lieu que je salue bien bas) maintes et maintes fois que la stratégie actuelle entre les beste vrienden et les Francophones relève de "tu me tiens, je te tiens par la barbichette...".
Que la France intervienne serait une erreur actuellement. Il faut tout d'abord laisser la Flandre aller jusqu'au bout de sa logique.
La France néanmoins s'indigne déjà par voie de presse. Il est prématuré qu'elle en fasse plus pour l'instant.

5/ Pas compris non plus par rapport avec ce que vous disiez précédemment. Re - Sorry.

6/ Je ne suis pas convaincu que uniquement le Vlaams Belang soit derrière tous les drapeaux, insultes et vexations que ce soit dans les stades, au bord du Ronde van Frankrijk, dans les festivals ou dans les campings .... (je vous enverrai un texte s'il vous plaît à ce propos, texte paru dans "le Soir" de ce jour).
Et pour moi, je considère que le cordon sanitaire est une belle hypocrisie (une de plus) qui permet de nous faire croire justement que seul le VB est raciste, xénophobe et séparatiste. Quand il s'agit de voter l'éclatement de BHV ou la non-nomination des 3 maires des communes de la périphérie, la Flandre n'en a que faire et embraye joyeusement sur les thèses du VB. Dans la joie et l'allégresse et tous partis confondus.

7/ C'est de l'humour ? Si non, j'ai pas compris.

Je vous colle en annexe un article paru dans "Le Figaro" (beurk, un journal français).
C'est une interview de Ducarme (beurk, un rattachiste ou presque)qui vous explique lui aussi certaines choses.

Bien à vous.

http://www.lefigaro.fr/debats/2008/08/01/01005-20080801ARTFIG00489-les-quatre-devoirs-de-la-belgique-francaise-.php

"LES QUATRE DEVOIRS DE LA BELGIQUE"

Près de la moitié des Wallons 49 % sont favorables à une association avec la France. 60 % de Français sont ouverts au rattachement francophone belge. Ces chiffres d'un sondage Ipsos claquent comme un coup de tonnerre estival. C'est une tendance lourde dans l'opinion. Elle oblige à la réponse politique.

Personne se sait exactement de quoi demain sera fait. Mais une certitude s'impose : rien ne sera plus comme avant.

L'opinion francophone vient en boomerang aux excès flamands. Une année s'est écoulée depuis les dernières élections fédérales belges. Au Parlement, la Flandre a usé de la loi du nombre contre les francophones. Refusant la nomination de maires démocratiquement élus, elle bafoue les règles du droit électoral. Les exigences linguistiques en périphérie bruxelloise sont des intransigeances sectaires. Dans tous les dossiers, la Flandre jette aux orties la «loyauté fédérale». Les francophones prennent acte du rejet flamand. Ils refusent de se laisser gifler plus encore. Avec sérénité, ils décident de dépasser les interdits, les a priori, les tabous. Décomplexés, ils relèvent le gant pour prendre leur destin à bras le cœur.

Une page est tournée. La feuille blanche est à écrire. Quatre devoirs attendent les francophones de Belgique : la clarté, la solidarité, l'effort, l'anticipation.

La clarté est un impératif pour affirmer notre identité, en utilisant les mots justes. Prénom : Belgique. Nous sommes de Belgique comme d'autres sont de Normandie, d'Avignon, de Picardie, de Provence, de Bretagne ou de Polynésie.

Nom : française. Mieux que d'expression francophone, nous sommes de culture française, avec nos valeurs, la primauté du droit des personnes, une certaine idée du rôle et des missions de l'État. Nous sommes la Belgique française, que ce soit dans une confédération «à la belge», en entité institutionnelle indépendante ou en association avec la France.

La solidarité est un devoir pour tous les francophones de Belgique. Elle concerne les Wallons et les Bruxellois, a fortiori les francophones de la périphérie bruxelloise. L'identité de Belgique française vaut pour tous les francophones. Peu importe les oukases flamands, l'absolue fermeté est nécessaire. C'est un choix éthique, avec le grand Bruxelles en métropole.

Avec dynamisme collectif et responsabilité individuelle, l'effort s'impose pour assumer les politiques à mettre en œuvre ; tant pour l'économie, la solidarité sociale, l'enseignement et la culture que les dépenses publiques, la justice ou l'ordre public. La liberté vient toujours en lettres d'efforts. L'émancipation a ses parts de joies et de contraintes, de plaisirs et de douleurs. Une loi organique instituant la Belgique française ne suffira pas. Des réformes radicales sont incontournables pour conduire une politique réformatrice.

Le devoir d'anticipation est le plus délicat. L'accueil des Français est de plus en plus ouvert. Il accrédite le partage d'une citoyenneté commune dans l'espace de francophonie internationale. Il vient en prolongement d'une vie quotidienne déjà bien semblable, avec un même organisme bancaire pour les villes et les communes, un même outil industriel de politique énergétique, un même espace audiovisuel, des enseignes commerciales aux mêmes couleurs…

Nous savons que la construction européenne se poursuivra avec un rôle renouvelé et renforcé des grandes nations. Les grands pays fixeront la place de l'Europe dans la mondialisation. J'ai la conviction que la Belgique française doit anticiper son avenir, celui de ses jeunes générations, en association avec la France. Je souhaite ardemment que la Belgique française aille au bout de sa logique. Il serait bien que la France nous reste attentive et que la Belgique française prenne la voie la plus directe en évitant les chemins sans issue. Et à l'intelligence populaire de faire les choix. Par voie référendaire."

Youri a dit…

PETIT BELGE SI PROMPT A CITER LA PRESSE FRANCAISE QUAND CA L'ARRANGE, TAIT CETTE MEME PRESSE FREQUEMMENT.

Voici donc 3 articles du "Nouvel Observateur" de ce 7 juillet.
Et de 3 journalistes différents.

1 /

Et si Bruxelles devenait française ?
La guerre des Belges

Selon un récent sondage, 49% des Wallons voudraient devenir français si la Belgique cessait d'exister. Provocation, folklore, histoire drôle ? Non, face au séparatisme flamand et alors que le pays s'enfonce dans la crise, cette idée fait son chemin...


La guerre des belges
De quoi parlent-ils, nos voisins belges, bientôt nos compatriotes, si ça se trouve ? De leurs morts, pardi ! Les victimes du temps jadis, mobilisées pour les défis d'aujourd'hui ! «Quand la Belgique a été vaincue en 1940, les Allemands ont libéré les prisonniers de guerre flamands, mais ils ont gardé les Wallons dans les stalags, raconte Robert Collignon, ancien ministre-président de la Région wallonne. Ca compte aussi, ce genre de souvenirs, quand on se sépare.»
Ca compte puisqu'il en parle, lui, pas un illuminé antiflamingant mais un homme politique qui a compté dans le théâtre belge. Collignon, 65 ans, a dirigé la Wallonie de 1994 à 2004, comme chef de l'exécutif, puis président du Parlement wallon. Ce socialiste avait renoncé à Bruxelles pour faire le choix de la région. «Travailler pour la population wallonne», lui redonner espoir et dignité. Et la conduire quelque part. A l'autonomie. A l'indépendance... Et à la France, ensuite, «parce qu'elle est notre patrie culturelle; quelles que soient nos différences, on y viendra naturellement». Car Collignon est francophile; une évidence affective transmutée en choix politique : «J'ai cru au fédéralisme belge. Mais je n'imagine plus un avenir pour les Wallons dans cette Belgique que les Flamands veulent détruire. Donc il reste la France. Et le peuple wallon est en train de venir à cette conclusion, plus rapidement que ses élus !»
La preuve ? Un sondage, miraculeux, réalisé par «le Soir» de Bruxelles et «la Voix du Nord» : 49% des Wallons voudraient devenir français si la Belgique cessait d'exister (1) ! Tout est dans le «si»... Mais la Belgique existe-t-elle encore quand elle vit son deuxième été de crise ? Yves Leterme, Premier ministre empêché, est devenu l'incarnation de l'impossible belge : un héros flamand, mais né de père wallon et supporter du Standard de Liège (imaginerait-on, en ex-Yougoslavie, un leader croate soutenant l'Etoile rouge de Belgrade ?). Il est venu au pouvoir pour démembrer l'Etat, accomplir la libération de la Flandre cossue, excédée par les «assistés du Sud»... «C'est un homme honnête, Leterme, affirme Collignon. Il a dit que les points de vue sont irréconciliables. Il a raison.»
Collignon est une exception. Officiellement, les politiciens francophones jouent encore le jeu belge. C'est l'espace naturel de leurs ambitions. Elio Di Rupo, le leader socialiste, comme le libéral Didier Reynders, «le Sarkozy belge», se sont imaginés Premier ministre à Bruxelles. Comme si un francophone pouvait diriger le gouvernement d'un pays à 60% néerlandophone ! Y croient-ils encore ? Tout bouge très vite. L'Etat fédéral est lessivé par la crise. Les peuples sont loin. Peuple flamand, sa richesse, son impatience; peuple wallon, forcé d'admettre que la Belgique a vécu. Deux peuples qui doivent se parler. Pour vivre ensemble ou en finir. On imagine des négociations directes de communauté à communauté - néerlandophones et francophones - ou de région à région : ne plus essayer de réparer le système mais le réinventer, mettre face à face les responsables élus de Flandre, de Wallonie, voire de Bruxelles, pour aménager une nouvelle Belgique. Confédérale. Ou éclatée.
Dans ce jeu, la Flandre a pris de l'avance (voir l'article de Jean-Baptiste Naudet p. 45). Elle a les idées claires. Elle veut jouer seule. Elle est prospère, mondialiste et nationaliste à la fois. Elle joue de ses martyrs et de son argent : pauvres soldats flamands morts sur l'Yser en 14-18 pour n'avoir pas compris les ordres des officiers francophones, mais vengés par la prospérité de leurs descendants ! La Wallonie, elle, n'a pas fabriqué sa légende. Elle se croyait belge et est entrée dans la bagarre séparatiste à reculons. Cela va changer. Mais ça n'a rien d'évident. Car les Wallons ont pris l'habitude de subir les agendas des autres. D'être minoritaires et minorés, moins nombreux et plus pauvres.

Leçon d'histoire, pour (mal) résumer une situation inextricable (2). Longtemps la Wallonie a oublié d'exister. Il y avait des villes, des principautés, fières, jalouses, rivales. Liège, où l'on s'est crus français, long-temps et aujourd'hui encore; Namur, avec sa forteresse de Vauban; Charleroi, à la réputation tachée par des scandales politico-financiers. Et Bruxelles ? Non, pas Bruxelles, cette ville flamande francisée par l'histoire, aujourd'hui européenne et cosmopolite, administrative, chic et snob ! On parle de Wallonie : des terres paysannes et industrielles où le dialecte s'est fait déborder par le français porté par l'Etat et les syndicats. «L'identité wallonne, elle n'est ni ethnique ni culturelle, elle est sociale, ouvrière et socialiste», s'insurge Jean-Claude Vandermeeren, ancien secrétaire général de la FGTB wallone, le syndicat socialiste. Elle s'est forgée dans les mines, dans les aciéries, dans les luttes. Et puis l'histoire. Il fut un temps où la Wallonie a existé. C'était au sortir de la Seconde Guerre mondiale, quand les Wallons, emmenés par leurs leaders - syndicalistes, résistants, politiques -, voulaient s'inventer un destin. Chasser le roi Léopold compromis avec l'occupant; abolir la monarchie; forger une Constitution wallonne, devenir indépendants, ou même français ! «Nos résistants regardaient vers de Gaulle», dit Collignon. En 1950, les Flamands votaient pour le roi à 72%; les Wallons, contre à 58%. La Wallonie était en grève. Des gendarmes tiraient sur la foule. Puis Léopold abdiqua pour son fils, Baudouin. La monarchie était sauvée. La Belgique avec. La Wallonie contenait sa rage. Pendant l'hiver 1960-1961, elle s'engageait dans une grève générale de six semaines contre un plan d'austérité - l'armée était envoyée contre les grévistes et un syndicaliste exigeait l'autonomie de sa région ! Puis la fièvre est tombée. Puis la crise est venue. Les mines ont fermé, et la sidérurgie. Les malheurs économiques ont érodé la pugnacité du fier coq wallon...
Pendant ce temps, la Flandre se construisait. «Wallen buiten !» (les Wallons dehors !), chantaient les étudiants flamands de l'Université de Louvain, il y a quarante ans. C'était un début. Il leur a fallu du temps, aux Wallons, pour admettre que les autres ne les aimaient pas. C'est venu. Quand les Flamands ont intégré l'extrême-droite dans leur jeu national. Quand on a harcelé les francophones de Flandre. Quand le mépris est devenu insupportable de la part de nouveaux riches contestant les «transferts sociaux» entre la riche Flandre et le reste du pays. «Le discours sur les chômeurs wallons paresseux qui vivent aux crochets de la Flandre est insupportable», rage Vandermeeren.
La Wallonie a voulu se construire. Elle a obtenu des compétences économiques, pour essayer de guérir son économie. Sa croissance, aujourd'hui, est riche de promesses. Mais ce n'était pas de l'identitaire. On y vient. Vandermeeren : «Les politiques francophones passaient leur temps à dire qu'ils n'avaient rien à demander dans les négociations institutionnelles. Mais quand on ne demande rien, on perd tout ! Les Flamands demandent des réformes ? D'accord. Mais posons nos demandes, exigeons des avantages pour la Wallonie, un rééquilibrage des transports, des moyens pour mener une politique de relance !» Vandermeeren peut s'apaiser. La Wallonie va parler. Un quadragénaire méticuleux, Rudy Demotte, préside la Région wallonne. Il mène sa danse, passe une alliance avec son homologue bruxellois, construit un rapport de force. S'ils veulent démembrer la Belgique, les Flamands devront payer le prix fort. Tout pousse à l'autonomie wallonne, en réponse à l'irrédentisme flamand...
Et la France, alors ? Un simple rêve tricolore ou un chemin possible ? Ah, la France... Elle est partout et nulle part à la fois. La France, elle existe dans les coeurs, dans les têtes, dans les choix des programmes télévisuels des Wallons. Mais dans les discours publics, elle était comme une menace, ces dernières années. «Continuez, et la frontière française sera aux portes de Bruxelles !», avait lancé un élu socialiste. C'était une provocation plus qu'une ligne politique. En fait, le parti français, revendiqué et assumé, reste ultraminoritaire. Une poignée de convaincus qui frisent les 2% aux élections ! Ses militants sont souvent âgés, lettrés, émouvants, et admirables, connaissant mieux la Constitution française que les Français eux-mêmes, décrivant avec une précision méticuleuse les mécanismes du retour à la France (3). Ils se retrouvent dans des réunions confidentielles, où l'on refait un match mythique... «En 1950, deux divisions françaises étaient prêtes à intervenir si la Wallonie se séparait de la Belgique», jure André Schreurs, résistant à l'adolescence, aujourd'hui vert vieillard et militant infatigable de la Wallonie française. Son père, il y a soixante ans, travaillait à créer un gouvernement wallon indépendant, prémices du retour à la mère-patrie. Schreurs et ses amis sont des révolutionnaires attendant le retour du grand soir. Ils se vivent en avant- garde, persuadés que les Wallons sont des Français qui s'ignorent et que, un jour... Ont- ils tort ? «Dès qu'un homme politique se retire, il devient rattachiste, ironise Jules Gheude, un des tribuns du parti français (4). C'est juste une question de courage. Regardez Collignon...» Lequel Collignon corrige. Il n'est pas «rattachiste» - il ne veut pas d'absorption par la France - mais «unioniste» : une Wallonie ayant affirmé son autonomie passerait librement un contrat d'entrée dans la République française. «Avant tout, il faut renforcer la Wallonie, lui donner conscience d'elle-même, dans une Belgique des régions», dit Christian Napen, militant wallon et socialiste, ancien collaborateur de Robert Collignon (et aujourd'hui de son fils Christophe, qui poursuit la tâche). Napen est catholique et progressiste. Et il ne veut plus voir les Flamands, sans rancune d'ailleurs ! «Depuis vingt ans, au lieu de faire de la politique, de parler de progrès social, tout est pollué par le débat communautaire ! Qu'on nous sépare des Flamands et je travaillerai pour les miens, enfin !» Il n'est pas rattachiste, dit-il... Mais l'an dernier il s'est passionné pour la présidentielle française, allant jusqu'à créer un groupe ségoléniste à l'intérieur du PS belge, espérant, en vain jusqu'ici, voir sa championne relever le gant de la cause wallonne. Schizophrénie ? «Si la France nous donnait des signes d'intérêt, la Wallonie bougerait», jure Gheude. «Je ne suis pas persuadé que la France nous attend, dit le syndicaliste Vandermeeren. Et je préfère une Wallonie forte, avec ses traditions de lutte, au rattachement. Mais si l'on devait devenir français, avec mes militants, je serais tout de suite majoritaire à la CGT !» Les réserves de la gauche sont donc outre-Quiévrain ?

(1)Et 60% des Français les accueilleraient à bras ouverts !
(2)Lire le livre indispensable d'un Belge flamand et francophone , Geert van Istendael, amoureux de son impossible pays : " Le Labyrinthe belge" (Le Castor astral).
(3)voir le blog de Claude Thayse, militant rattachiste, http://claude-thayse.net
(4)Lire "le choix de la Wallonie" (EditionsMols)
Claude Askolovitch
Le Nouvel Observateur

2/

Pour le rattachement à la France
par Paul-Marie Coûteux *



Après tant de compromis illusoires, reconnaissons que le «divorce belge» semble inévitable. Cet Etat-tampon fédéral, créé artificiellement pour punir la France vaincue à Waterloo, n'a pu former une nation. Et si, comme l'a dit de Gaulle (un Lillois...), «une autorité wallonne légale et légitime» demandait son rattachement à la République, nous aurions le devoir d'y répondre. Nous devons ouvrir nos bras aux «Français du Nord» pour trois raisons : 1) Il est dangereux de laisser s'envenimer des conflits communautaires : la minorité wallonne ne peut pas être laissée seule face aux provocations identitaires de la majorité flamande. La séparation à l'amiable des Tchèques et des Slovaques a donné l'exemple, le drame yougoslave le plus terrible contre-exemple. 2) Notre République ne doit pas se soustraire à un devoir national, inscrit dans l'histoire et la géographie, ni craindre que des peuples veuillent s'associer librement à elle, selon des modalités à définir. 3) Nous écartons une «Europe des régions» substituant au cadre national de petites entités sur lesquelles régnerait une Commission aux mains des oligarchies. Une Europe que les peuples rejettent. Quand ils sont consultés...

(*) Député souverainiste français au Parlement européen, vice-président du groupe Indépendance et Démocratie, président du Rassemblement pour l'Indépendance de la France.

Le Nouvel Observateur


3/
La longue marche des séparatistes flamands
Flandre : l'indépendance dans les têtes
Les nationalistes flamands ne cessent de progresser aux élections. Et le scénario d'un éclatement de la Belgique devient de moins en moins improbable



Il va bien falloir se rendre à l'évidence. Chaque année, chaque mois, chaque jour, le sentiment indépendantiste progresse en Flandre, région septentrionale et néerlandophone d'une Belgique qui n'en finit plus de s'enfoncer dans la crise politique. Pourtant, le choc a été rude, l'incompréhension générale dans le monde et en France lorsque, pour la première fois, les Flamands se sont prononcés - certes dans un simple sondage et à une courte majorité (1) - pour l'indépendance de leur région. Mais 2 Flamands sur 3 jugent depuis longtemps la rupture «inévitable».
Rien ne semble pouvoir arrêter la marche de la Flandre vers l'indépendance : ni l'équation politique interne, ni la logique économique, ni la dialectique européenne qui a transformé Bruxelles, capitale de l'Union européenne, en symbole de la désunion belge. Les nationalistes ne cessent de progresser aux élections. Que ce soit les extrémistes de Vlaams Belang ou bien la Nouvelle Alliance flamande, le N-VA, «petit» parti nationaliste «modéré» mais ouvertement séparatiste. Et pour rester au pouvoir, le parti chrétien-démocrate flamand, le CD & V, a impérativement besoin d'une alliance avec une NV-A dont les idées finissent par le contaminer. A tel point que la coalition politique CD&V/NV-A ne peut plus être considérée comme purement tactique mais bien idéologique : celle de l'indépendance de la Flandre.
Au-delà des questions locales, ce qui est à l'oeuvre en Flandre, comme d'ailleurs dans le reste du monde, est un phénomène bien identifié par les chercheurs en politique internationale : l'inévitable mondialisation a pour effet, paradoxal mais inéluctable, de renforcer les particularismes locaux. Mais plus qu'ailleurs la logique économique pousse inexorablement vers le séparatisme. La Flandre est globalement plus riche que la Wallonie, et les Flamands néerlandophones ont l'impression, pas totalement injustifiée, de traîner leurs compatriotes francophones comme des boulets financiers. Ce sentiment fut d'ailleurs l'une des causes du sanglant éclatement de la Yougoslavie : les riches Slovènes et les Croates en ayant assez de financer les autres républiques de la Fédération yougoslave, particulièrement la Serbie, pauvre mais «fière et dominatrice». Autre paradoxe : la logique de l'Union européenne mène inévitablement à l'affaiblissement, voire à la désunion des Etats au profit des régions. Elle conduit mécaniquement au divorce en Belgique, comme en Espagne (Pays basque, Catalogne) ou en Grande-Bretagne (Ecosse).
En Belgique, cette séparation sera-t-elle forcément pacifique ? Pressé par les journalistes de se prononcer sur l'hypothèse d'une dissolution sanglante de la Yougoslavie, un ambassadeur de France à Belgrade avait fait cette réponse restée célèbre pour son aveuglement : «Quand la Yougoslavie éclatera, elle éclatera de rire !» A Paris, la position officielle de l'Elysée et de la majorité des partis politiques «responsables» est de considérer «la question belge» comme un problème de «politique interne» ?- voire subalterne - dont la France ne doit pas se mêler. Mais peut-être est-il temps, pour une fois, de prendre les «histoires belges», dont les Français sont friands, au sérieux.

(1)En juin, pour la première fois, la moitié des Flamands (49,7%) se sont dits favorables à l'éclatement de la Belgique, à l'indépendance de la Flandre, selon un sondage réalisé pour le plus grand quotidien de Flandre, le «Het Laatste Nieuws» (45% d'entre eux y restent opposés et 4,6% sont sans opinion).

Jean-Baptiste Naudet
Le Nouvel Observateur

ocadine a dit…

1 août 2008 09:19
ocadine a dit…LE GROS TITRE DU JOURNAL VdN
" Un Wallon sur deux prêt à devenir français "..ETAIT TENDANCIEUX .

1 août 2008 16:52
Youri a dit… @ Ocadine
Non pas pour moi.
Cette "tendance" ne me saute pas aux yeux.
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Et tiens! ... j en ai un autre sous la main dans le mème gout !
En titre (couverture gazette ) :

"Hantés par leur 11 septembre"

Je vous laisse découvrir l article :

http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualit...septembre.shtml

ocadine a dit…

5 août 2008 13:19
Youri a dit…
Près de la moitié des Wallons 49 % sont favorables à une association avec la France. 60 % de Français sont ouverts au rattachement francophone belge. Ces chiffres d'un sondage Ipsos
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Bien ,puisque vous aimez les sondages !!


samedi 25.10.2008, 05:02 - La Voix du Nord

Belgique : la crise profite à Yves Leterme .

Un à qui la crise profite jusqu'ici, c'est le Premier ministre belge Yves Leterme : sa cote de popularité chez les francophones n'a jamais été aussi haute.

Le chef des chrétiens-démocrates flamands, à la tête du gouvernement fédéral depuis mars, est « sorti grandi de la crise financière et bancaire » pour 63 % des 1 200 francophones de Bruxelles et de Wallonie interrogés selon un sondage publié hier par le journal Le Soir. Soixante-sept pour cent confessent d'ailleurs que « leur opinion sur lui est meilleure qu'avant ».

http://www.lavoixdunord.fr/France_Monde/ac...le-visage.shtml
_______________________________

1 200 francophones de Bruxelles et de Wallonie...vous me direz "ce n est pas beaucoup"....
Certes ....mais c est déjà plus que lors de votre super sondage :

Un Wallon sur deux prêt à devenir français EN CAS D'ECLATEMENT DE LA BELGIQUE
(Sondage réalisé par l'IFOP les 24 et 25 juillet auprès d'un échantillon de 510 personnes, représentatif de la population wallonne âgée de 18 ans et plus.)

Anonyme a dit…

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Anonyme a dit…

Dont touch WIKILEAKS, faked DEMOCRACY!!!
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