Ce week-end, le journal "La Dernière Heure/Les Sports" est allé à la rencontre des centaines de milliers de Flamands vivant en Wallonie (certains parlent même d'un million de Flamands, soit un Wallon sur trois!). Ces chiffres contredisent les affirmations de certaines personnes selon lesquelles Wallons et Flamands ne se parlent plus... Voici quelques exemples du journal "La Dernière Heure/Les Sports" en Hainaut occidental (région Ath-Tournai-Mouscron).
A Flobecq, les néerlandophones représentent 10% de la population locale. Parmi eux, Jan Van den Noortgate, avocat au barreau d'Audenarde, a choisi de s'installer en Wallonie et a été élu en octobre 2006 conseiller communal sur la liste francophone du CDH. Parfait bilingue, Rudy Demotte, bourgmestre empêché de Flobecq et ministre-président de la région wallone, confie : "La seule fois où Flobecq a connu des tensions communautaires, c'était dans les années 70 et sous l'impulsion d'activistes flamingants extérieurs à notre région. Ici à Flobecq, nous avons toujours encouragé le respect de l'autre dans sa différence plutôt que d'alimenter la peur d'autrui. L'excellente entente entre les Wallons et les Flamands vivant chez nous transparaît dans de multiples domaines, notamment sur le plan culturel où les échanges se sont considérablement renforcés ces dernières années. Beaucoup d'artistes néerlandophones ont d'ailleurs choisi notre région des Collines pour s'y établir et puiser leur inspiration. Cet apport démographique constitue un plus à tous les niveaux. Flobecq abrite beaucoup de familles mélangées, dont je suis moi-même issu. Maman était originaire de l'entité voisine flamande de Brakel".
La journaliste néerlandophone Annabelle Van Nieuwenhuyse est connue dans le Hainaut occidental pour être la présentatrice de l'émission culturelle bilingue "Puls" produite conjointement par No Télé (Hainaut occidental), C9 (nord de la France) et West Vlaamse Televisie (Flandre occidentale). Les trois chaînes diffusent l'émission, sous-titrée dans sa langue. C'est un bel exemple de collaboration culturelle entre nos communautés qu'il faudrait étendre à tout le pays. Annabelle confie : "Je ne crois pas à la thèse de la séparation qui est un discours fataliste que l'on retrouve le plus du côté francophone. Ce mélange latino-germanique est notre richesse et un exemple pour l'Europe. Ce serait vraiment une grande tristesse de voir disparaître notre pays".
Le journal "La Dernière Heure/Les Sports" cite d'autres exemples et témoignages un peu partout en Wallonie. Toujours dans le Hainaut occidental, la commune de Silly (entre 8% et 10% de citoyens néerlandophones sur son territoire) organisera, en octobre prochaine, une Semaine Flamande à Silly, en collaboration notamment avec les écoles de la commune. Nous vous en reparlerons.
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3 commentaires:
Alors ce qui me plaît vraiment dans ce genre d'articles, c'est que ça démontre qu'il y a (et pas qu'il "reste") des Belges qui sont contents de leur voisinage flamands/wallons, et qui désirent prouver qu'il est possible de vivre ensemble. On l'a tous fait, d'ailleurs. Peut on espérer que ... les chiens, aboient, la caravane passe?
@edmée de xhavée
C'est plutôt ceux qui n'en veulent plus qu'il faut compter sur les doigts de la mains.
Je propose dès aujourd'hui au Parlement Wallon de changer le drapeau Régional et de remplacer le fier coq par une stupide autruche ...
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