
La Belgique est souvent associée à la bande dessinée, et notamment aux éditions Dupuis. En 42 ans, 21 millions de "Tuniques Bleues" ont été vendus, et chaque nouveau tome continue de s'écouler à 160.000 exemplaires. A l'occasion de la sortie de "Les Bleus se mettent au vert" (le 58ème tome des "Tuniques Bleues"), son dessinateur Willy Lambil a répondu aux questions du groupe Sud Presse :
"A-t-on toujours le feu sacré après 42 ans?
- Oui, à peu près le même plaisir, mais ce n'est plus tout à fait l'élan du début. J'ai ralenti le rythme : avant, je faisais un album et demi par an ; je ne suis plus qu'à un album tout court. Mais çà m'ennuierait quand même d'arrêter en bonne santé.
- A 78 ans, vous êtes un des plus anciens dessinateurs en activité, non?
- Je suis peut-être même le plus ancien. Chez Dupuis, Jidéhem et De Gieter sont de ma génération, mais on ne les voit plus guère.
- Dans le nouvel album, vous faites revenir Cancrelat. C'est un de vos personnages fétiches?
- Non, c'est le scénariste Cauvin qui me l'impose. C'est un repoussoir, comme Rastapopoulos dans Tintin. Il rend les autres sympathiques.
- Comment expliquez-vous les chiffres de vente qui restent hauts?
- Non, pas d'explication précise. Mais çà me rassure que la série se maintient, alors que d'autres ont dégringolé.
- Les "Tuniques Bleues" vous ont-elles rendu riche?
- Non, à l'aise. C'est ce qui m'importe. On écoulé 21 millions d'exemplaires mais c'est sur 42 ans. Je n'ai pas de voiture de sport, juste une Renault Megane.
- Avez-vous l'impression qu'on sous-estime votre travail?
- J'ai ma philosophie. La BD à gros nez n'a pas la cote chez les intellectuels. J'ai été à Angoulême et j'ai toujours été mal reçu. Il n'y a qu'un auteur qui m'a soutenu, c'est celui qui signe... Blutch!
- Y aura-t-il quelque chose de spécial pour le 60ème tome?
- Je suis en train de dessiner le 59ème et j'ai le scénario du 60ème qui ne me convainc pas totalement. Je dois le relire. Ce sera peut-être le dernier, mais à mon âge, je n'envisage rien du tout".