vendredi 13 mars 2009

Carte blanche de l'asbl BPlus (04 mars 2009)

Cela fait plusieurs jours que les pages d'opinion du "Soir" se remplissent de vifs plaidoyers demandant le rattachement à la France ou du moins la mise en place d'une "Belgique light" formée uniquement de la Wallonie et de Bruxelles. Ces envolées lyriques et ces plumes aiguisées font certainement le bonheur des quelques militants attachés à ces idéaux nébuleux mais on peut douter de leur pertinence quant à l'avenir des citoyens wallons et bruxellois, car elles ne proposent rien. Les arguments de Jules Gheude et de Paul-Henri Gendebien sont, comme à leur habitude, un condensé de préjugés anti-flamands, d'analyses politiques simplistes et de raccourcis historiques. La position de Claude Demelenne, fédéraliste convaincu, doit sans doute être davantage dictée par la désolation de la situation politico-communautaire actuelle. Leur plan d'actions concret pour résoudre nos écueils institutionnels, voire même ébaucher des négociations d'indépendance (quid de Bruxelles, de la périphérie bruxelloise, de la répartition de la dette publique, de l'impôt des navetteurs, du partage du passif fédéral, de la sécurité sociale,...) se résume donc à une page blanche et il est clair que l'émotion et la nostalgie ont pris, dans leur discours, le pas sur le bon sens et les enjeux socio-économiques actuels. Il faut, malgré tout, reconnaître un point commun important entre les textes précités, l'argumentaire des nationalistes flamands et celui d'un mouvement comme BPlus : la situation actuelle n'est plus tenable et les différents niveaux de pouvoir ne fonctionnent pas de manière optimale. Le constat est donc clair et unanime. Les solutions suggérées sont évidemment divergentes.

Notre plaidoyer se base sur la nécessité d'une importante réforme de l'Etat qui entraînerait une répartition des compétences établie en fonction de critères objectifs d'efficacité, qui renforcerait l'Etat fédéral et la solidarité interpersonnelle et surtout résoudrait une fois pour toutes nos problèmes linguistiques. Ce dernier volet étant d'ailleurs essentiel : il faut solutionner les questions ayant trait au communautaire "pur" parallèlement à la réflexion sur l'attribution des leviers socio-économiques entre Etat fédéral, régions et communautés. On ne peut plus se permettre des négociations où on échange la scission d'un arrondissement électoral contre la régionalisation de la coopération au développement, comme ce fut le cas durant l'été 2005. Le financement d'écoles au Congo ne peut dépendre du type de liste sur lequel voteront les francophones de la périphérie!

Afin de contribuer à l'édifice de cette "nouvelle Belgique" et de combler le besoin criant de solutions concrètes, voici une proposition simple de résolution définitive des épines linguistiques empêchant la conclusion d'une réforme de l'Etat bénéfique à tous :
- scission de l'arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde moyennant la mise en place d'une circonscription électorale nationale
- nomination des trois bourgmestres francophones de la périphérie moyennant leur engagement à respecter les législations linguistiques
- refus définitif de toucher à la frontière linguistique et donc d'élargir la région bruxelloise
- mise sur pied d'une communauté urbaine traitant de matières socio-économiques et englobant Bruxelles avec sa périphérie
- reconnaissance du statut autonome de la région bruxelloise au même niveau que celui des régions wallone et flamande
- maintien du régime des facilités de manière illimitée dans le temps et suppression des circulaires Peeters et Martens.

Cet accord équilibré représente un véritable compromis, car il permet aux responsables des deux communautés de sortir vainqueurs des discussions tout en leur imposant des concessions importantes et courageuses. Les Flamands devront, par exemple, reconnaître la spécificité bruxelloise tout en pavoisant sur la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde, tandis que les francophones pourront se réjouir de la fin des tracasseries en périphérie (circulaires Peeters et Martens) tout en fixant définitivement les frontières de la région de Bruxelles-Capitale. Ne rêvons toutefois pas : ce projet clair tenant sur une demi-page sera descendu en flèche par les extrémistes de tout bord qui hurleront à la trahison suprême et essayeront par tous les moyens de faire échouer un tel consensus.

Nous restons malgré tout convaincus que si une majorité des 2/3 est trouvée sur ce texte ou un autre du même type, avec une majorité de chaque côté de la frontière linguistique, une réforme de l'Etat sur les principaux outils socio-économiques pourraient rapidement voir le jour. De nombreux accords partiels ayant déjà été trouvés par les négociateurs, notamment sur la politique de l'emploi.

Chaque jour qui passe nous montre malheureusement toujours davantage que notre situation institutionnelle n'est plus gérable, avec un Etat fédéral désargenté et un cruel manque de confiance entre les différents niveaux de pouvoir. Compte tenu de cet état de fait, chaque jour qui passe semble également nous rapprocher de cette solution de facilité, appelée confédéralisme, qui, tout en reléguant la solidarité au placard, nous projettera définitivement dans une "conférence diplomatique permanente" nuisible à tous. Ce serait irresponsable par rapport aux défis majeurs qui nous attendent. Il nous faut donc dans les plus brefs délais s'atteler à une remodélisation de notre système qui nous amène enfin vers un fédéralisme moderne, efficace et solidaire. Une fois débarrassés de nos casseroles linguistiques, nous pourrons alors construire un niveau fédéral fort, garant de la solidarité et capable d'intervenir rapidement en cas de crise, tout en promouvant l'autonomie et la responsabilisation régionales. Dans tous les pays fédéraux au monde, c'est possible, sauf chez nous! Sans doute à cause de nos tabous et symboles communautaires qui nous éloignent des priorités et qui surtout paralysent la génération politique actuelle, née dans les années 60 et hantée par la frontière linguistique, les Fourons, les facilités ou le "Wallen buiten". Faudra-t-il dès lors attendre la prochaine génération politique pour réaliser ce grand "New Belgian Deal"? Ce n'est pas souhaitable car le temps presse et le rideau risque de tomber sur un pays auquel ses habitants restent majoritairement attachés, sans oser le crier assez fort.

Gilles Vanden Burre, président du comité de direction de l'asbl BPlus ("Le Soir", 04/03/2009)

17 commentaires:

Youri a dit…

Evidemment Petit Belge, vous vous gardez de publier la volée de réactions que cette carte blanche a suscité.
Souffrez que j'en copie quelques-unes visibles sur le site du "Soir"...
En voici trois, rien que sur la première page.

Soyez honnête Petit Belge, si vous publiez Bplus, Bub et consorts, n'oubliez pas ceux qui ont aussi certains rares honneurs de la presse (de plus en plus souvent heureusement) car ils ont compris qu'une vision nouvelle et moderne pour les Francophones est nécessaire.

"On croit rêver! Ainsi donc...BPlus a trouvé "la solution" à 179 ans de conflit communautaire!!! Bravo! Après les Fables de la Fontaine...Voici les Fables de Bplus!!! La flandre s'érige en Nation! Et pour reprendre votre citation...Ce projet pourtant clair...sera descendu en flèche par les Belgi"cains" de tout bord qui hurleront à la trahison suprême et essayeront par tous les moyens de "le" faire échouer...."


"Bravo Bplus!!!Rien qu'en demandant poliment aux Flamands, ils vont tout accepter! Bonne tactique! Grand merci de résoudre +- 180 ans de conflits communautaire! A présent, auriez - vous l'extrême bonté de vous attaquer au conflit israélo-palestinien, au problème Sri - Lankais, etc?Sacré Bplus, va! Emouvant de naïveté..."


"Aussi sympathique et nostalgique que soit Mr Vandenburre et son association, il convient de signaler que ses rêves sont irréalisables.Il se trompe de cible en écrivant aux francophones. Ceux-ci ont subi sans rien dire les diktats de la Flandre pendant des décennies.La Flandre en veut de plus en plus et lorsqu'elle aura scindé BHV, plus rien ne s'opposera à ce qu'elle fasse main mise sur Bruxelles. La Flandre n'a jamais tenu ses promesses.Alors, cher Monsieur, commencez par vopus demander pourquoi le FDF et RWF existent. Ce dernier étant le seul à préparer réellement l'avenir."

Alain a dit…

Bonsoir Petit belge, cela me manquait un peu que tu ne parle de la Belgique dans son ensemble, faut dire que je ne suis pas trop sportif, ni lettres mais bon là je suis heureux.
Contrairement à Youri, moi je ne critique pas le choix des autres, chacun est en droit d'émettre son opinion et en plus ce blog est pour une belgique fédérale unie, donc en principe celui qui n'aime pas, bin n'y vient pas mais bon passons.
c'est vrai que la liberté d'expression existe encore un peu et je me dois de la respecter.
Par contre je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi quand aux solutions proposées.
Personnellement je trouve que les politiques ont trop laisser faire le communautaire, ils pensent tous plus facilement en tant que gouvernement flamands ou wallons qu'en tant que gouvernement fédéral.
Donc moi je suis pour un pays, un gouvernement même si je me rend compte que cela est presque impossible, peut importe c'est mon avis et je le donne.
Ensuite la solutions pour Bruxelles trouve justement son épilogue dans ce conflit entre "gouvernements", une ville comme Liège et d'autres ont grandit, Liège est devenue le grand Liège en englobant toutes les communes périphérique, pourquoi pas Bruxelles ???
Si on met de côté le problème de la gueguerre entre les deux parties du pays et pensons en terme unique cela devient possible, mais à condition de revoir la priorité des gouvernements et au lieu de faire passer des choses vers l'un ou l'autre, que l'on recentralise certaines priorités.
B-plus est une association non ???
Il existe aussi un parti totalement unitaire avec une seule liste commune pour les deux régions, d'ailleurs ils y en as plusieurs non des partis semblables, Belge et fier de l'être en as un autre du même genre je crois.
Si maintenant B-Plus est devenus un parti, ok il défend ses idéaux, si c'est toujours une association elle devrait mettre en avant aussi les autres qui sont unitaire.
Et ce même s'ils sont dans des optiques différentes d'uniformisation.
L'information cela seul compte dans ce cas et non la désinformation me semble t'il.
Amitié dans le respect de chacun.

Alain a dit…

Petit belge, je n'avais pas lu ton com.
Je t'en remercie vivement, tu as entièrement raison.
Amitié.

Anonyme a dit…

Aucune envie de polémiquer, même si tous ces avis sont pertinents et honnêtes.

Je crois que si on ne se dépêche pas (ça veut dire encore cette année...)de créer une Belgique confédérale, les flamands nous diront bye bye !

Pas seulement pour des motifs communautaires, mais aussi politiques. Marre d'une gauche omnipotente pro islamiste et pro immigrés.

Lisez la presse flamande a.u.b...

Edmée De Xhavée a dit…

Je ne me mêlerai pas de donner un avis que je n'ai pas vraiment, n'étant pas sur place, mais je ne peux m'empêcher de répondre à Youri (avec le sourire...): le Petit Belge n'a pas vraiment besoin de nous parles des réactions de l'autre bord, vous êtes un messager parfait!

Sans rancune...

Youri a dit…

@ Bob

Un brin droite extrême votre intervention.
Mais vous avez raison, ce genre "d'arguments" se trouve en effet de plus en plus dans la presse flamande.
Pour ma part, même si c'était nécessaire pour sauver le pays, je ne me rallierais JAMAIS à ce genre de slogan extrémiste, xénophobe et réducteur.

@ Edmée

Si le but de ce site est de faire de l'information, la plus élémentaire "honnêteté" intellectuelle est de présenter les choses de manière complète.
Si le but de ce site est de promouvoir un mouvement quelconque, alors il faut accepter la contradiction.

Anonyme a dit…

Bon, mettons les choses au point.

Parler politique ( ou religion ) exige une très grande honnêteté et ouverture d'esprit. Un peu de courage aussi. Mais vous n'en manquez pas... je le reconnais.

Je ne suis pas d'extrême droite et n'ai jamais voté pour ces gugusses, risibles en Wallonie et nettement plus sérieux en Flandres.

Mais les faits sont plus importants qu'un Lord Maire. Et je trouve à cet effet(à tort ou à raison) les flamands bien plus pragmatiques.

L'évolution démographqiue fait que notre capitale sera habitée d'ici vingt ou trente ans d'une majorité de populations musulmanes. Et cela m' inquiète au vu de ce que je vois et vis tous les jours. Femmes en burkas ( voilées jusqu'aux yeux) sur les marchés, quartiers entiers où il n'est plus possible de trouver un bistrot vendant de simples bières, bassins de natation avec des heures d'ouverture séparées pour les hommes et les femmes, écoles primaires où on refuse de parler de l' évolution au profit de théories religieuses pour le moins imbéciles etc...

Personne ne peut prédire l'avenir. Il est possible mais par certain que les quatrième et cinquième générations musulmanes réagissent( surtout les filles )et deviennent plus modérées. Il est possible aussi que les mouveaux migrants originaires des pays de l'est ou les africains d'Afrique noire ( souvent évangélistes ) qui débarquent en grand nombre depuis cinq ans compensent cette tendance...

Une chose est certaine, les belges d'origine y seront ultra-minoritaires et cela posera inévitablement de graves problèmes de vie en commun.

Moi, je suis pour la démocratie au sens anglo-saxon du terme: laicité de l'état, égalité des hommes et des femmes, respect des minorités sexuelles, renvoi de toutes les religions dans la sphère privée des familles etc...et dans le même temps, parfaitement conscient que notre pays ne fait plus assez d'enfants que pour subsister sans l'aide des immigrés.

Je suis donc partisan d'une immigration choisie et régulée,avec comme finalité la possibilité d'acquérir la nationalité après une période de stage probante ( sans distinction de race, de religion ou de couleur de peau).

Mais je suis dans le même temps très opposé au chaos actuel où n'importe qui s'installe n'importe comment et tire notre économie vers le bas.

Il faut être aveugle pour ne pas se rendre compte que Bruxelles dégénère à toute vitesse. Tout le nord de la capitale est pratiquement en voie de sous-développement: écoles poubelles, zones de non droit, ghettos, rues impraticables...

Et je pense à tort ou à raison et comme une majorité de flamands ( là, on entre dans l'opinion ) que la gauche ( socialistes, CDH et écolos ) en est le principal responsable.

Il y a cinquante ans j'aurais certainement voté pour eux. Aujourd'hui pas. C'est mon droit et cela ne fait de moi ni un partisan de l'extrême droite ni un adversaire de mes nombreux amis qui pensent autrement.

Je ne crois plus beaucoup ( il reste un vague espoir, mais vraiment très faible )à l' avenir de la Belgique telle quelle. Mais je trouve ça secondaire, dans la mesure où je pense que l'Europe deviendra un jour une Fédération de régions, comme aux States où ils sont quand mêmes 52 à vivre ensemble.

J'ai été long, je m'en excuse mais la remarque de Youri m'a, non pas vexé ( il en faut plus ) mais chagriné.

Het voornaamste, is wat wij doen en niet wat wij zeggen. Zonder wrok ?

Daive a dit…

@BOB. Je crois que vous grossissez un peu le "problème" des musulmans de Bruxelles. Je m'explique.

Avant de commencer, je précise que je vis à Molenbeek, et que je suis un plein dedans si je puis dire.

D'abord, je pense qu'il faut faire la distinction entre les musulmans intégrés et les musulmans non-intégrés (rares me semble-t-il). Je crois qu'avec une politique proactive dans le sens d'une meilleur intégration, la communauté maghrébine (donner un gentillé géographique me parait plus approprié qu'en donner un religieu) peut apporter autant que, jadis, la communauté italienne ou juive.

Certaines dérives sont innaceptables, et pas assez combatues, mais elles restent confinées à certains (rares) quartiers.

Ensuite, et c'est prouvé, et même si ça ne l'était pas, c'est assez évident. Si l'on a tant de problèmes avec cette communauté précise, ce n'est pas à cause de leur orientation philosophique mais à cause de leur condition sociale. Je suis, par exemple, en contact avec plusieurs musulmans pas forcément belgicisés (pour ne pas dire intégrés) mais qui ont un bon salaire et sont tout à fait civiques et valent autant que de nombreux belges "de souche".

Je pense donc que c'est un problème de criminalité et d'emplois avant d'être un problème communautaire ou religieu.Ici, je vous rejoins, les partis de gauche n'ont pas fait du bon travail dans ce sens, et n'ont pas (assez)poussé cette population a intégré le monde du travail.

bref,

1) les musulmans "fanatisés" sont rares.
2) Les "racailles" sont d'abord d'une condition sociale très basse avant d'être musulman.
3) Si on change drastiquement de politique économico-sociale à Bruxelles, il peut y avoir 3/4 de musulmans sans que cela ne cause de problèmes (même si c'est dommage pour l'identité perdue mais c'est un autre débat).

Youri a dit…

@ Bob,

Je rejoins Daive dans son analyse (comme quoi, tout peut arriver).
Le problème d'immigration est identique dans toutes les grandes villes qu'elles soient belges ou étrangères.
Mettre sur les immigrants tous les maux de la terre est exagéré voire faux. C'est malheureusement un vieux réflexe lorsque la situation est mauvaise: il faut à tout prix une tête de ... Turc. Rappelez-vous d'où provient le National-Socialisme des années 30 et où cela a mené un peuple.... Désolé de vous chagriner à nouveau !!!

Maintenant, stigmatiser la gauche est également facile.
Je vous rappelle que c'est grâce à elle que vous avez vous aussi une protection sociale.
C'est assez caricatural comme analyse: un peu comme si je reportais toute la responsabilité de la crise économique sur le MR, parti de la caste dirigeante et des rupins.

Offrons de l'éducation, offrons des emplois à ces personnes et la délinquance s'arrêtera d'elle même.
Et ne les stigmatisons pas de grâce: ils ont droit à leur différence.

Dernière chose Bob.
J'ai cru naguère comme vous à la future et hypothétique Europe des Régions. Navré de vous dire qu'elle est morte-née.
Votre comparaison avec les States ne tient pas la route non plus. Les Etats-Unis sont fédérés autour d'une seule langue. On est loin de compte en Europe. On est même très loin de compte en Belgique.

On vit donc sans doute la fin du pays.
Malheureux au début, j'ai maintenant fait mon deuil nécessaire. J'ai d'autre part une solution pour les Francophones de Wallonie voire de Bruxelles: devinez laquelle .....

Daive a dit…

@Youri

Ne parlez pas trop vite, je me réjouis de voir comment les USA vont faire avec l'espagnol qui deviendra bientôt tout aussi utilisé que l'angais. Il n'existe par ailleurs, aucun amendement concernant l'usage de la langue aux USA (l'anglais n'est pas une langue officielle) ... c'est un bel exemple !

De plus, votre commentaire me fait rire. Vous êtes souvent le premier à caricaturer les "Flamands" ...

Youri a dit…

Vous avez raison Daive, je n'ai pas besoin de caricaturer la Flandre comme je le fais parfois.
il suffit de laisser les choses se faire d'elles-mêmes.
A ce point que le gouvernement Flamand est à la recherche d'un "imagomanager" car ils se rendent (enfin ?) compte que l'image qu'ils donnent (spontanément, sans mon intervention) est désastreuse à l'étranger.
On pourrait réellement en sourire.

Moi je me demande si la Flandre n'aurait pas besoin aussi d'un excellent psychanalyste.....

Alain a dit…

J'apprécie beaucoup l'intervention de Bob et de Daive.
Je pense qu'il voient avec leurs yeux les problèmes des Bruxellois et j'aime avoir des analyses critiques mais justes et équilibrées.
Si je peut apporter ma pierre à cet édifice je vous dirais à tous deux que Bruxelles à ces problèmes bien spécifiques, mais qu'ils ne sont pas les mêmes ailleurs.
Bruxelles est par vocation une ville cosmopolite, Liège qui est ma ville est différente, bien sùr des problèmes il y en as comme partout, mais loin très loin des problèmes que vous évoquez.
Pour terminer cela ne vient pas du fait d'un parti quelconque à mes yeux PS ou MR ou CDH ou enfin ECOLO.
Cela vient du fait de tous ces partis réunis, chacun à user et abuser de pouvoirs à toutes sortes de niveau et cela nous mène où.
Dans un mur, c'est pourquoi seul un changement radical en lieu et place de la chaise musicale peut peut être nous offrir d'autres perspectives et je dis bien peut être car nul n'est prophète en son pays.
Amitié.

Daive a dit…

@Alain

Absolument, je ne vise pas le PS (ou un autre parti) directement mais le fait qu'il n'y ait pas eu d'alternance depuis trop longtemps. C'est un gros problème en Wallonie. En Flandre c'est très différent, il y a une grosse alternance et on ne le percoit pas forcément bien de notre côté.

En ce qui concerne Liège, je crois que c'est particulier. Malgré une immigration forte (surtout italienne) Liège à ce "je-ne-sais-quoi" qui fait que l'intégration est beaucoup plus rapide. Dimanche dernier, à la batte, quel ne fut pas mon étonnement quand j'entendis cette femme voilée s'écrier avec un accent wallon à couper au couteau "he gamin, viens un peu !"

@Youri

Oui, cette histoire d'imagomanager m'a bien fait rire, je vous conseille d'aller lire la réponse d'un journaliste néerlandophone sur mon blog, ça vaut la lecture
http://belgium4ever.over-blog.com/article-29025046.html

Edmée De Xhavée a dit…

@ Daive: Ici (aux USA) on commence à mettre l'option espagnole sur tous les menus de téléphone: para continuar en espanol, oprima el 2. Moi ça ne me gêne pas. Eh bien il y a des "Américains" purs et durs (comprenez: pas des Native American, les autres!) qui protestent, ils sont dans "leur pays" et on ne doit pas avoir un menu en espagnol. A quand le menu en Navajo ou cherokee, au fond... :-)

Anonyme a dit…

Seconde petite mise au point ( toute amicale...) ne concluez surtout pas, après mon récent exposé, que je vote MR.

Certainement pas. Ce parti, soit-disant de droite, a voté le droit de vote des étrangers non membres de la CEE aux élections communales, ce qui à mon sens était une grosse erreur. Mais c'est un autre débat.

Non, fort heureusement, à Bruxelles, nus avons la possibilité de voter pour des partis flamands...

Et là, on a vraiment le choix.

Autre rectification: j'ai bien précisé pour les plus radicaux d'entre vous, que j'étais vivement opposé à la gauche "actuelle". Il y a cinquante, j'aurais sûrement ( 'surement' dans la nouvelle orthographe )opté pour eux.

Daive a dit…

Bien sur que c'est en tout amitié ;)

Oui, j'en suis assez jaloux, j'aurais préféré voter pour un parti néerlandophone cette année...

Un petit Belge a dit…

Maintenant que chacun a eu l'occasion de donner son point de vue sur l'immigration, avançons dans le débat et revenons au contenu de la carte blanche : que pensez-vous concrètement des six propositions de l'asbl BPlus?