dimanche 30 décembre 2012

Beste wensen / Meilleurs voeux

Je souhaite un joyeux réveillon et une heureuse année 2013 à mes fidèles lecteurs :  Edmée, Youri, Louis et Micheline, Mimi du Sud, PhilippeD, Delphine, Pierre-Jean, Célestine, Josiane, Tanette, Yves, Jacques, Christiane, Coumarine, Florence, Latil, Nancy, Marie-Madeleine, Oli, Myosotis, Fanchon, Verdinha, Carine-Laure, Monelle, Tania, Viviane, Naline, Patrick, Serge, Tamara, Olivier, Thierry, Henri, Willy, Elodie, Philippe, ainsi que les lecteurs de passage. N'oubliez pas de consulter mes deux autres blogs http://familleroyalebelge.blogspot.com et http://ecrivainsbelges.blogspot.com .

Je profite de ce dernier article de l'année pour mettre à l'honneur "L'orteil d'Apollon", le premier roman de notre amie Célestine paru en 2012. Célestine est française mais elle a été éditée par Chloé des Lys, la maison d'édition belge de nos autres amis Edmée, Louis, Micheline, Carine-Laure et PhilippeD (le monde est décidément petit...), et elle fréquente régulièrement plusieurs blogs belges. Je ne l'ai pas encore acheté et lu, mais notre amie Delphine en a déjà fait un compte-rendu :  http://delphine-encoreetencore.blogspot.fr/2012/07/lorteil-dapollon-de-martine-joubert.html . Merci d'en parler également sur votre blog afin de donner un petit coup de pouce à Célestine.

vendredi 28 décembre 2012

Quel est votre coup de coeur sportif belge de 2012?

Quel est votre coup de coeur sportif belge de 2012? Pour vous aider à y répondre, voici quelques événements sportifs dont je vous ai parlé cette année sur le Journal d'un Petit Belge (il vous suffit de cliquer ci-dessous sur "Sport" pour retrouver facilement les articles) :

la 100ème victoire du cycliste Tom Boonen depuis le début de sa carrière (il est le 3ème coureur le plus prolifique du peloton actuel), la médaille d'or du relais masculin 4x400m au championnat d'Europe d'athlétisme, la révélation en tennis de Kimmer Coppejans (vainqueur du tournoi de Roland Garros juniors et champion d'Europe juniors) et de David Goffin (repêché des qualifications à Roland Garros, il atteint les huitièmes de finale), les trois médailles belges aux Jeux Olympiques de Londres (médaille d'argent en tir à la carabine pour Lionel Cox, médailles de bronze en judo pour Charlène Van Snick et en voile pour Evi Van Acker), le beau parcours du golfeur Nicolas Colsaerts (qui a intégré le Top 50 mondial et l'équipe européenne de Ryder Cup), les sept médailles belges aux Jeux Paralympiques de Londres, le beau parcours des Diables Rouges en football (victoires contre le Pays de Galles, la Serbie et l'Ecosse, et match nul contre la Croatie) et l'engouement populaire qui les entoure (création du 200ème club officiel de supporters), Spikes d'Or 2012 en athlétisme pour Hans Van Alphen et Tia Hellebaut, et enfin la fin de carrière sportive pour Kim Clijsters + si vous avez eu un autre coup de coeur sportif durant 2012. Bravo à tous!

mercredi 26 décembre 2012

Quel est votre coup de coeur culturel belge de 2012?

Quel est votre coup de coeur culturel belge de 2012?  Pour vous aider à y répondre, voici quelques événements culturels dont je vous ai parlé cette année sur le Journal d'un Petit Belge (il vous suffit de cliquer ci-dessous sur "Culture" pour retrouver facilement les articles) :

l'exposition du peintre Rik Wouters à Malines, les 60 ans du Marsupilami (et la sortie du film qui lui est consacré), le sauvetage de la Maison Van Gogh à Colfontaine, la sortie des mémoires d'Henri Vernes (Bob Morane), les 90 ans du musicien Toots Thielemans, les 75 ans du "Bon Usage" de Maurice Grévisse et André Goosse, la 100ème du spectacle "La Flandre pour les Nuls" de l'humoriste bilingue Bert Kruismans, les rôles de nos comédiens Jérémie Rénier (dans "Cloclo"), François Damiens (dans "Torpedo") et Matthias Schoenaerts (dans "De rouille et d'os"), le quatrième album du chanteur Sioen, la triennale d'art contemporain Beaufort à la côte belge, l'exposition des dessins du Roi par Pierre Kroll à Paris, l'inauguration du magasin des Schtroumpfs à Bruxelles, l'exposition de Wim Delvoye au Louvre à Paris, l'inscription de 4 sites miniers (Blégny, Grand-Hornu, Bois du Luc et Bois du Cazier) et des marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse au patrimoine de l'Unesco, les 20 ans de carrière littéraire d'Amélie Nothomb, la rétrospective du peintre Constant Permeke à Bruxelles, le Prix Médicis 2012 de l'essai pour "Congo, une histoire" de David Van Reybrouck, etc. + si vous avez eu un autre coup de coeur culturel belge.

Ces quelques exemples démontrent la vitalité de notre monde culturel qu'on ne peut que féliciter.

dimanche 23 décembre 2012

Joyeux Noël !

Je vous souhaite à tous un joyeux Noël :  par "ordre d'ancienneté",  Edmée, Youri, Louis et Micheline, Mimi du Sud, PhilippeD, Delphine, Pierre-Jean, Célestine, Josiane, Tanette, Yves, Jacques, Christiane, Coumarine, Florence, Latil, Nancy, Marie-Madeleine, Oli, Myosotis, Fanchon, Verdinha, Carine-Laure, Monelle, Tania, Viviane, Naline, Patrick, Serge, Tamara, Olivier, Thierry, Henri, Willy, Elodie, Philippe, et désolé si j'ai oublié quelqu'un. Merci à tous pour votre fidélité, votre gentillesse et votre intérêt pour la Belgique. J'ai aussi une pensée émue pour notre amie bloggeuse bruxelloise Cristina qui nous a quittés il y a quelques semaines...

vendredi 21 décembre 2012

A lire sur mon blog des écrivains belges

A lire sur mon blog des écrivains belges :

- Agenda littéraire belge (http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2012/12/agenda-litteraire-belge.html)

- Colette Nys-Mazure, une Grande Dame de la littérature belge (http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2012/09/colette-nys-mazure-une-grande-dame-de.html)

- Nouveau livre d'Eric-Emmanuel Schmitt (http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2012/12/nouveau-livre-deric-emmanuel-schmitt.html)

- Prix Rossel 2012 à Patrick Deckerck (http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2012/12/prix-rossel-2012-patrick-declerck.html)

- Prix Médicis 2012 de l'essai à David Van Reybrouck (http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2012/11/prix-medicis-de-lessai-2012-pour-david.html)

- Nouveau roman de Françoise Pirart (http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2012/10/nouveau-roman-de-francoise-pirart.html)

Bon week-end à tous!

mardi 18 décembre 2012

Expo des tenues d'Axelle Red à Hasselt

Née en 1968 à Hasselt, Axelle Red effectue des études de droit à la VUB (Vrij Universiteit Brussel) avant de se lancer dans la chanson française. A la fin des années 80, elle se fait remarquer avec le titre "Kennedy Boulevard" dans l'émission "Dix qu'on aime" (RTL-TVI) où elle est une invitée régulière. Son premier album, "Sans plus attendre", sort en 1993 et connaît un gros succès grâce aux chansons "Elle danse seule" et "Je t'attends". Cet auteur-compositeur-interprète est aussi une femme engagée, notamment dans la lutte contre les mines antipersonnels et les projets d'Unicef-Belgique. Elle a déjà vendu plus de 5 millions d'exemplaires à travers le monde et reçu de nombreuses récompenses, dont Commandeur de l'Ordre de la Couronne par le roi Albert II en personne. Vous pouvez l'écouter sur Youtube :  www.youtube.com/watch?v=RY3IAMWLkfM@feature=related .

Du 26 janvier au 2 juin 2013, le Musée de la Mode d'Hasselt en province de Limbourg (www.modemuseumhasselt.be) présentera 100 tenues d'Axelle Red. Cette dernière a fait la promotion de l'exposition dans la presse :

"Que ressentez-vous à l'idée de rentrer au musée?
- D'un côté, je suis soulagée, ma maison est plus légère. C'est un stress finalement d'avoir tous ces vêtements stockés dans mes armoires. En plus, apparemment, je ne les ai pas bien conservés. Même si j'ai fait un effort dingue et que je les connais tous par coeur, il aurait fallu les conserver à une certaine température et j'ai des vêtements qui ont carrément fondu! Le côté musée me fait un peu peur, je ne me considère pas comme une oeuvre d'art. Mais au fond, porter des créations à sa façon, faire des combinaisons, aller à la recherche de nouveaux styles, c'est une forme de création.

- Comment arrive-t-on à constituer une collection comme celle-là?
- J'ai commencé à garder mes vêtements dès l'âge de 16 ans. Tout le reste, ma maman a jeté ou a donné. De temps en temps, quand même, je fais un tri et je ne garde que les pièces de créateurs. J'ai préféré dépenser mon argent là-dedans, j'aurais peut-être dû m'acheter une maison. Parfois, pour une saison, j'avais une jupe pour six tops et je tournais. Je ne sais pas comment on va faire avec les mannequins au musée... Je combinais, je trouvais du plaisir là-dedans, mêler Helmut Lang à Martin Margiela ou à Véronique Leroy. Ce n'est pas un fétichisme absolu. J'ai un respect énorme pour les créateurs mais j'ose demander à Elvis Pompilio de faire un chapeau un peu plus petit de ce côté-là. Et je me rends compte qu'ils sont contents d'avoir affaire à quelqu'un qui a sa propre personnalité.

- Votre style a évolué en même temps que ces créateurs?
- Tout à fait. Mes deux albums précédents étaient très réalistes, très engagés. Mes vêtements suivaient, je portais beaucoup de Haider Ackerman et sur scène, un peu moins de couleurs. Ou bien je combinais les choses différemment comme un pantalon de Véronique Leroy porté sous un simple pull. L'Américana a été présent chez moi à partir de 1995, quand j'ai enregistré pour la première fois à Nashville. Il y avait ces influences soul dans mon disque et ce n'est pas un hasard si j'ai demandé à Elvis de créer ce chapeau de cow-boy. Ensuite, il en a fait plein, plein, plein. Puis, je suis passée par une période plus bio, quand je me suis installée à la ferme. Je faisais du "home made", j'ai réalisé trois de mes clips moi-même. Du coup, je portais plus de vintage, beaucoup de Christian Wijnants à cette époque. Oui, mes vêtements suivent aussi bien ma musique que ma vie, que mon personnage.

- Vous mélangez les genres et vous vous intéressez aux jeunes créateurs?
- Oui, j'adore çà. Je vais voir les défilés de La Cambre et des Beaux-Arts d'Anvers et la dernière créatrice sur laquelle j'ai flashé, c'est Olivia Hainaut. La mode, pour moi, c'est de l'art. Un créateur, c'est la même chose qu'un artiste qui réalise une oeuvre d'art ou de la musique. Quand on se croise, avec les amis que je me suis faits maintenant dans la mode, on partage toutes nos démarches, nos craintes et nos angoisses.

- Entre Véronique Leroy et vous, justement, c'est une histoire qui dure : elle a créé votre robe de mariée, vous défilez pour elle, elle vous habille tout le temps, même pour la Coupe du Monde?
- J'ai aimé Véronique Leroy pour la même raison que Margiela. Porter un vêtement qui va à l'encontre de ce que tout le monde porte, c'est un statement. Je n'étais pas à 100% grunge, mais je me suis approprié une certaine dose de cet état d'esprit. Véronique est la plus française des Belges, l'humour en plus. Elle maîtrise parfaitement la couture. Ses coupes sont irréprochables. Elle a quelque chose de classique comme dans la grande tradition de la couture. Quand j'ai vu ses vêtements, je me suis dit : "Ha çà, c'est moi!". C'est pas honnête : en fait, on s'approprie quelqu'un comme si c'était nous".

Retrouvez une autre interview d'Axelle Red il y a deux mois à son retour du Burundi :  http://journalpetitbelge.blogspot.be/2012/10/interview-daxelle-red.html

dimanche 16 décembre 2012

Sortie des mémoires de Gaston Eyskens en français

25 ans après son décès le 3 janvier 1988, 20 ans après la parution de l'ouvrage en néerlandais, le Centre de recherche et d'informations socio-politiques (Crisp) publie en français les mémoires de l'ancien premier ministre belge Gaston Eyskens (1268 pages, 39 euros). Né en 1905, cet homme politique CVP fut l'un des acteurs belges majeurs de l'après-guerre. Plusieurs fois premier ministre, il a vécu la Question Royale, la guerre scolaire, la décolonisation du Congo, la scission de l'Université Catholique de Louvain. Il fut également à la base de la première réforme constitutionnelle en 1970 qui allait donner lieu à la première réforme de l'Etat unitaire.

Son fils le ministre d'Etat Mark Eyskens a participé à cette traduction des mémoires et répondu aux questions du journal "Le Soir" :

"Les mémoires de votre père, que le public francophone découvre aujourd'hui, apportent-ils un éclairage particulier à certains événements qu'il a vécus?
- Ce qui impressionne d'abord, c'est la synthèse des événements : c'est une histoire du XXème siècle! Mon père a vécu les deux guerres mondiales, la grande crise économique de l'entre-deux-guerres, la guerre froide, l'indépendance du Congo. C'est le gouvernement de mon père qui a mis sur les rails une première réforme fédéralisante de la Belgique. A cette époque, il y avait des tensions communautaires. Les Flamands exigeaient le fédéralisme culturel et les Wallons le fédéralisme économique et social. On a réuni les deux exigences et dégagé la voie d'un fédéralisme extrêmement profond et lourd de conséquences. Mon père avait compris que nos institutions étaient dépassées et qu'il fallait donner certains pouvoirs aux régions. Mais à l'époque de mon père, la réforme de l'Etat était une réformette...

- Imaginez votre père dans la Belgique de ses arrières-petits-enfants...
- Cet homme serein serait quand même très étonné et inquiet. Il trouverait beaucoup d'incohérences dans le fonctionnement de nos institutions : nous avons sept parlements, cinq gouvernements. Mon père était un fédéraliste qui voulait rendre la Belgique opérante, efficace, utile au citoyen. Il prônait un fédéralisme de coopération et non de combat, comme d'aucuns le préconisent aujourd'hui, et qui doit conduire au confédéralisme qui est l'antichambre de la séparation. Autre chose : à l'époque de mon père, il n'y avait ni gsm, ni sms, ni Internet. On pouvait négocier des accords confidentiels. Ce n'est plus le cas...

- Les idées de Gaston Eyskens ont-elle été relayées au sein du CD&V?
- Mon père, économiste, n'était pas conservateur : il avait l'intuition de la flèche du temps. Il n'était pas nationaliste non plus. Il était très soucieux de l'efficacité du fonctionnement de nos institutions, condition essentielle pour garantir la prospérité de la population. Il se retrouverait donc aujourd'hui aux côtés de ceux qui sont extrêmement critiques à l'égard du confédéralisme. Pour lui, le fédéral devait rester l'élément fédérateur. J'observe toutefois que la plupart des hommes politiques que je connais sont des gens raisonnables lorsqu'ils sont dans une enceinte close...".

vendredi 14 décembre 2012

Fin de carrière pour Kim Clijsters

Fille du footballeur international Lei Clijsters, Kim (née en 1983) devient, à 11 ans, championne de Belgique chez les minimes. Elle suit ensuite l'option tennis-études organisée par la VTV à Wilrijk, et fait ses débuts sur le circuit WTA à Anvers. Kim a obtenu 34 titres durant sa première carrière :  Luxembourg en 1999 ; Hobart et Leipzig en 2000 ; Stanford, Leipzig et Luxembourg en 2001 ; Hambourg, Filderstadt, Luxembourg et Tour Championship en 2002 ; Sydney, Indian Wells, Rome, Rosmalen, Stanford, Los Angeles, Filderstadt, Luxembourg et Tour Championship en 2003 ; Paris et Anvers en 2004 ; Indian Wells, Miami, Eastbourne, Stanford, Los Angeles, Toronto, US Open, Luxembourg et Hasselt en 2005 ; Varsovie, Stanford et Hasselt en 2006 ; Sydney en 2007 avant de mettre un terme à sa carrière sportive pour passer du temps avec son père gravement malade et devenir maman. Avec l'équipe nationale belge de l'époque (Justine Henin, Laurence Courtois et Els Callens), elle remporte la Fed Cup en 2001 contre la Russie. Kim atteint en 2003 la première place du classement mondial de la WTA et a été élue, à plusieurs reprises, Sportive de l'Année par les journalistes belges. Le roi Albert II lui a remis la Grand Croix de l'Ordre de la Couronne.

De retour à la compétition à l'automne 2009, Kim Clijsters remporte l'US Open en 2009, les tournois de Brisbane, Miami et Cincinnati et le Masters de Doha en 2010, et l'Open d'Australie en 2011. Elle redevient numéro un au classement mondial de la WTA en février 2011. Elle arrête sa carrière à l'automne 2012.

Merci Kim d'avoir fait vibrer la Belgique et bravo pour ta magnifique carrière qui, avec Justine Henin, aura marqué l'une des plus belles pages de l'histoire du sport belge.

mercredi 12 décembre 2012

Le point sur les commémorations de 2014

Le programme du centenaire de la première guerre mondiale commence à se préciser. La Région Flamande avait déjà déboursé 20 millions d'euros pour remettre en valeur les champs de l'Yser qui complèteront la visite de l'excellent musée interactif, moderne et quadrilingue "In Flanders Fields" sur la grand-place d'Ypres (province de Flandre occidentale). Au sud du pays, deux nouveaux musées verront le jour à Mons et Ploegsteert.

Sept villes belges fort touchées lors des premiers jours de guerre de 1914 par des vagues de déportation et des actes de terreur à l'égard des civils ont décidé de s'unir pour organiser ensemble des commémorations en 2014 :  Aarschot, Andenne, Termonde, Dinant, Louvain, Sambreville et Visé. C'est Dinant qui a été la plus touchée avec 674 morts sur ses 7.000 habitants de l'époque. Pour bien préparer ces commémorations, ces sept villes martyrs sont aidées d'une équipe bilingue de chercheurs dirigée par Axel Tixhon (FUNDP) et Jo Tollebeek (KUL). La publication d'un livre et d'une exposition itinérante pour les écoles de ces sept villes sont notamment prévues.

Le gouvernement belge a désigné Paul Breyne comme commissaire général des commémorations de 2014. Quatre commémorations internationales sont prévues :  le 4 août 2014 (matin) à Liège pour le 100ème anniversaire de l'invasion de notre pays ; le 4 août 2014 (fin d'après-midi) à Mons, lieu où le premier soldat britannique est tombé (cérémonie co-organisée avec la Grande-Bretagne) ; le 28 octobre 2014 en province de Flandre occidentale (à Ypres et devant la statue du roi Albert Ier à Nieuport) afin de rappeler la première bataille d'Ypres, l'inondation de la plaine de l'Yser et le rôle du Roi-Chevalier ; et enfin le 11 novembre 2018 à Bruxelles pour le 100ème anniversaire de la signature de l'armistice. Des expositions sont également prévues aux quatre coins de notre pays, ainsi que la création de pages Facebook sur les soldats morts au front. Une fête populaire pour marquer la Libération est en projet pour 2018, mais le lieu n'est pas encore décidé.

Le gouvernement australien à proposé aux Belges de nous prêter en 2017 les "lions de la Porte de Menin". Ces lions de pierre, datant du Moyen Age, ornaient à Ypres la porte par laquelle passait à l'époque la route de Menin. Endommagés durant la guerre, ils furent restaurés et offerts à l'Australie (rappelons qu'environ 40.000 soldats australiens sont morts dans les plaines de l'Yser entre 1914 et 1918). Ces deux lions gardent aujourd'hui l'entrée du War Australian Memorial à Canberra. Ce prêt a été confirmé lors de la récente mission économique du prince héritier Philippe en Australie.

lundi 10 décembre 2012

Ice-Watch, une success-story belge

Né à Bastogne en province de Luxembourg en 1965, Jean-Pierre Lutgen a réussi à se faire un prénom entre son père Guy (ancien ministre) et son frère cadet Benoît (actuel président du CDH et bourgmestre de Bastogne)....grâce aux montres Ice-Watch (http://ice-watch.com) qu'il a lancées en 2007. Leur prix commence à partir de 59 euros. Neuf millions de montres (dont 4,2 millions en 2011) ont été vendues depuis la création de la société. Ice-Watch est présent dans plus de 100 pays. La gamme compte plus de 500 références (plus de dix nouvelles collections en 2012). 50 collaborateurs travaillent à Bastogne, 10 collaborateurs et une quarantaine d'ouvriers travaillent à Hong Kong. Ice-Watch compte aussi 5.000 collaborateurs directs et indirects. En 2011, le chiffre d'affaire international s'élevait à 102 millions d'euros et le chiffre d'affaire en Belgique à 22 millions d'euros. Bonne continuation à cette entreprise belge!

Plus d'infos sur la province de Luxembourg :  http://journalpetitbelge.blogspot.be/2011/05/la-province-du-luxembourg.html

samedi 8 décembre 2012

Roberto Bellarosa à l'Eurovision

C'est désormais officiel : Roberto Bellarosa représentera la Belgique au Concours Eurovision de la Chanson 2013. Après avoir pris des cours de solfège et de chant au conservatoire de Huy, le chanteur belge d'origine italienne a remporté la première édition de "The Voice Belgique" (RTBF). Il vient de sortir son premier album et on sait qu'il a rencontré dernièrement Pascal Obispo en vue d'une future collaboration. Vous pouvez l'écouter chanter sur Youtube :  www.youtube.com/watch?v=cCmMRhhVUJo

Roberto a confié à la presse :   "J'ai été contacté en mai sur la tournée belge des Restos du Coeur, sans qu'on me précise que le projet était de faire l'Eurovision 2013. La RTBF m'a ensuite dit que j'étais le candidat belge. C'est un nouveau challenge, mais avant tout un honneur et une fierté. Je me suis demandé si cette compétition pouvait porter préjudice à ma carrière. En fait, c'est un concours de chansons, pas d'artistes. Pendant les trois minutes où le chanteur est sur la scène, il a toutes les cartes en main. Il faut la bonne chanson, et je me donnerai à 100%. Dès qu'on m'a choisi, j'ai dit que les titres de mon album ne correspondent pas à ce que je devrai chanter à Malmö. C'est trop variété française. Il faut une chanson joyeuse avec une performance vocale forte et de l'émotion, où les gens peuvent danser. Avec çà, on a tout gagné. Lors de la présélection qui déterminera les trois titres à choisir, je pourrai défendre mon point de vue. Plus je serai à l'aise sur un morceau, au mieux je l'interpréterai. Et dans le vote du 16 décembre, il y aura aussi 50% qui émaneront d'un jury de professionnels qui me connaît. Depuis "The Voice", je bosse intensément l'anglais avec 8h de cours par semaine mais la Belgique étant un pays francophone, une chanson en français serait plus logique".

jeudi 6 décembre 2012

Les marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse à l'Unesco

Les marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse ont été admises hier au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. La demande de reconnaissance concernait quinze marches. Un premier dossier avait été introduit auprès de l'Unesco en 2010 et concernait les six plus importantes (la Sainte-Rolende à Gerpinnes, la Saint-Roch à Thuin, la Saint-Roch à Ham-sur-Heure, la Madeleine à Jumet, la Notre-Dame à Walcourt et la Saint-Feuillen à Fosses-la-Ville). Par la suite, neuf autre marches ont été ajoutées au dossier. Ces 15 marches rejoignent dont la ducasse d'Ath, le carnaval de Binche, la ducasse de Mons et le Meyboom de Bruxelles sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco.

Petit rappel historique : de nombreuses localités de la région de l'Entre-Sambre-et-Meuse accueillent des marches militaires. Leur origine remonte au Moyen Age. A la Pentecôte, les croyants effectuaient de longues marches vers les abbayes pour y déposer leurs offrandes. Pour éviter les attaques et pillages, ces processions étaient escortées par des milices rurales, puis par des sociétés militaires. Aujourd'hui, les marches mélangent donc procession religieuse et défilé civil. Les plus connues sont celles de Gerpinnes, Walcourt, Thuin et Ham-sur-Heure. Les costumes sont du Premier et du Second Empire. Mais les uniformes se dégradant, les marcheurs adoptent aussi les costumes militaires de la première armée belge de 1830 et de la garde civique de 1850. Certaines marches ont lieu à date fixe, d'autres sont mobiles et dépendent principalement de la fête de Pâques. Plusieurs d'entre elles sont placées sous le patronage de Saint-Roch qui aurait intercédé en faveur de la population de la région lors d'épidémies de peste.

Le Musée des marches fokloriques de l'Entre-Sambre-et-Meuse se trouve à Gerpinnes et contient des collections d'objets et d'uniformes anciens et actuels liés aux marches. Dans la bibliothèque, les historiens et étudiants peuvent trouver des articles, mémoires, livres, photos, films et manuscrits liés à ce folklore.

lundi 3 décembre 2012

Remise des Spikes d'Or 2012

En fin d'année, c'est la traditionnelle remise des récompenses sportives. Je vous avais déjà parlé du Trophée National du Mérite Sportif 2012 qui a été attribué à Evi Van Acker. Ce samedi, à Gand, on remettait les Spikes d'Or en athlétisme :  Hans Van Alphen chez les hommes et Tia Hellebaut chez les dames. Né à Turnhout en 1982, Hans Van Alphen, 4ème du décathlon aux Jeux Olympiques de Londres, a devancé les frères Borlée, spécialistes du 400m. C'est la deuxième fois qu'il obtient cette récompense, après le Spike d'Or 2007. Ajoutons qu'il est aussi devenu papa d'une petite fille il y a trois semaines. Du côté des dames, c'est Tia Hellebaut qui a reçu son 3ème Spike d'Or après 2006 et 2008. Elle le doit à sa 5ème place du saut en hauteur aux Jeux Olympiques de Londres. Rappelons que Tia Hellebaut avait remporté une médaille d'or en saut en hauteur aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008. Quant à l'avenir, Tia et Hans se préparent tous deux pour le championnat d'Europe de Göteborg indoor en mars 2013 avec leur coach commun Wim Vandeven. Bravo à tous les deux!

jeudi 29 novembre 2012

Le jardin de Francis Peeters

Pour les lecteurs non belges de ce blog, Francis Peeters participe chaque dimanche à l'émission "Jardins et Loisirs" de la RTBF. Notre ami PhilippeD a eu l'occasion de visiter le jardin de Francis et nous a ramené de belles photos que je vous propose de découvrir :

http://philippedester.canalblog.com/archives/2012/11/22/index.html
http://philippedester.canalblog.com/archives/2012/11/24/index.html
http://philippedester.canalblog.com/archives/2012/11/26/index.html

mardi 27 novembre 2012

Album-photos "Ceci n'est pas België"

"Ceci n'est pas België", un album-photos de 192 pages sur notre pays, vient de sortir (19,99 euros). Vous pouvez le commander par mail (nathaliev@mac.com) à la photographe Nathalie Van Eygen qui dispose aussi d'un site Internet (www.vaneygen.be).

A l'occasion de sa sortie, Nathalie Van Eygen a confié à la presse :

"Je suis née à Ypres. Ma mère est française, originaire d'Hondschoote, situé à la frontière belge. Mon père, aujourd'hui décédé, était belge, flamand, originaire de Furnes. Je n'ai pas une mais deux langues maternelles : le ouest-flamand et le français. J'ai appris le néerlandais à l'école, ainsi que l'anglais et l'allemand. Pour réaliser mes études universitaires d'avocate, je me suis installée à Bruxelles. J'y ai rencontré mon mari, bruxellois et (plutôt) francophone. J'ai d'abord opté pour un mi-temps, puis j'ai renoncé à mon métier d'avocate. J'étais confrontée aux problèmes de toutes les femmes modernes qui se demandent si elles éduquent bien leurs enfants. J'ai cependant repris des études de photographie à l'Académie des Arts et des Métiers d'Anderlecht. En septembre 2007, j'entame ma deuxième année. On y aborde le thème "documentaire". A ce moment précis, l'école de mes enfants me demande de remplir un questionnaire émanant du ministère flamand de l'Enseignement dans lequel on nous demande de cocher la langue que l'enfant parle le plus souvent avec la mère, le père, les soeurs ou frères, les amis. Je ne peux cocher qu'une seule langue et le document est nominatif. J'ai le choix entre le néerlandais, le français ou une autre langue. Je considère ce formulaire comme une atteinte à la vie privée. Le fait qu'on essaie de nous classer dans une case communautaire bien spécifique me heurte. Etes-vous néerlandophone (sous-entendu flamand) ou francophone (sous-entendu wallon)? Et les Bruxellois bilingues? Il n'existe pas de case pour ces citoyens-là. Les questions communautaires sont parvenues à se frayer un chemin jusque dans notre salon via le cartable de ma fille. Elles s'invitent à moi, citoyenne à cheval sur nos deux principales cultures. Au même moment, en 2007, informateurs, médiateurs, clarificateurs, explorateurs, formateurs et conciliateurs se suivent... Le sujet de mon "documentaire" apparaît comme une évidence. Il traitera de ce monstre communautaire croisé tout au long de ma vie aux moments les plus inattendus, m'obligeant à m'interroger sur mon identité multiple. Je voulais aller au plus profond de cette histoire. Alors, j'ai cherché d'autres expressions. Le plus dur, c'est de photographier des sentiments. C'est peut-être facile de prendre des images d'extrémistes flamands, ce l'est déjà moins de représenter l'arrogance francophone. C'est pour cela qu'il y a aussi des clichés reprenant des extraits de presse, d'Internet, de reportages télévisés. Il me faudra cinq ans pour trouver une fin (relativement et provisoirement) heureuse à mon sujet : la formation d'un gouvernement le 5 décembre 2011. Mon travail est devenu un livre, intitulé "Ceci n'est pas België". Je l'ai d'abord tiré à 300 exemplaires pour mes amis et pour chercher un éditeur. J'ai reçu des propositions mais à l'horizon 2014, cela me semblait trop éloigné. J'ai donc décidé d'en faire un nouveau tirage à 1.000 exemplaires".

samedi 24 novembre 2012

L'ensemble belge Astoria

Dimanche dernier, l'ensemble belge Astoria est sorti de l'ombre en participant à l'émission "Vivement dimanche" de France 2 :  grâce à un coup de pouce d'Annie Cordy, les cinq musiciens ont accompagné la chanteuse belge sur deux de ses nouvelles chansons, avant de pouvoir présenter leur propre style. De l'aveu de Michel Drucker : "C'est la première fois que les musiciens d'une artiste ont droit à leur propre séquence sans l'artiste". Merci Annie!

L'ensemble Astoria regroupe cinq musiciens venus de Belgique et diplômés de conservatoires royaux :  Christophe Delporte (accordéon), Isabelle Chardon (violon), Eric Chardon (violoncelle), Leonardo Anglani (piano) et Santo Scinta (percussions). Christophe Delporte collabore depuis quinze ans avec Annie Cordy qu'il a déjà accompagnée dans des lieux mythiques comme l'Olympia à Paris. Il donne également cours d'accordéon à Namur.  L'ensemble Astoria est spécialisée dans les oeuvres d'Astor Piazzolla, un bandonéoniste argentin mort en 1992 et considéré comme le musicien le plus important du XXème siècle pour le tango.

Vous pouvez écouter l'ensemble Astoria sur Youtube, Facebook ou leur site www.e-astoria.be . Ils sont en concert le 29 novembre à Edegem, le 27 décembre à Boussu et le 27 février au palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Bonne continuation à ces musiciens belges!

jeudi 22 novembre 2012

Liège n'accueillera pas l'Expo 2017...

Le verdict vient de tomber : l'Exposition Universelle de 2017 n'aura pas lieu dans notre pays à Liège...mais à Astana, la capitale du Kazakhstan. Merci cependant à toutes les personnes qui ont soutenu la candidature de la Cité Ardente depuis trois ans. On se consolera un peu avec Mons qui est capitale culturelle européenne en 2015 (on sait qu'une grande rétrospective du peintre Vincent Van Gogh est notamment au programme). Mais savez-vous que la Belgique a accueilli plusieurs expositions internationales?

1855 : Exposition Universelle d'Anvers.

1894 : Exposition Universelle d'Anvers avec le Congo, propriété personnelle du roi Léopold II, comme élément central. Près de 3 millions de visiteurs.

1897 : Exposition Universelle de Bruxelles. C'est à cette occasion qu'on crée l'avenue de Tervuren pour relier les deux sites de l'Expo, à savoir le Cinquantenaire et Tervuren.

1905 : Exposition Universelle de Liège, organisée à l'occasion des 75 ans de la Belgique.

1910 : Exposition Universelle de Bruxelles (sur le plateau du Solbosch).

1911 : Exposition Universelle de Charleroi qui met en avant l'avant-garde de la révolution industrielle.

1913 : Exposition Universelle de Gand.

1930 : Expositions Universelles d'Anvers (centrée sur les aspects maritimes et coloniaux) et Liège (centrée sur les sciences et la grande industrie) à l'occasion du centenaire de la Belgique.

1935 : Exposition Universelle de Bruxelles, pour laquelle on élabore le plateau du Heysel et les palais d'exposition qu'on peut toujours voir à l'heure actuelle.

1939 : Exposition Universelle de Liège organisée pour l'inauguration du canal Albert (qui a été construit pour relier l'Escaut et la Meuse). L'eau est donc le thème tout naturel. C'est notre actuel roi Albert II (à l'époque âgé de 5 ans et titré prince de Liège) qui l'inaugura. Elle devra fermer plus tôt que prévu avec le déclenchement de la deuxième guerre mondiale.

1958 : Exposition Universelle de Bruxelles a particulièrement marqué les esprits et a attiré 47 millions de visiteurs et de très nombreuses célébrités. L'Atomium est construit à cette occasion.

mardi 20 novembre 2012

La Semaine du Chocolat à Bruxelles

La Semaine du Chocolat se tient dans notre capitale du 19 au 25 novembre 2012. Rappelons que c'est suite aux expéditions de Christophe Colomb qu'on ramène, pour la première fois, du cacao et la recette du chocolat en Europe. Il arrive ensuite en France en 1615 grâce au mariage de la princesse espagnole Anne d'Autriche et du roi Louis XIII. En 1831, Meurisse, premier fabricant belge de chocolat à l'échelle industrielle, ouvre une usine à Anvers. La chocolaterie Côte d'Or est créée en 1883 à Bruxelles, suivie en 1911 par la chocolaterie Callebaut qui est aujourd'hui un des plus grands groupes mondiaux. Nouveauté en 1912 : dans les galeries Saint-Hubert à Bruxelles, le chocolatier belge Jean Neuhaus invente la célèbre praline : une amande ou une noisette grillée enrobée de chocolat. Ces petites bouchées font le succès de la famille Neuhaus. Le succès est tel qu'il faut créer un emballage spécifique pour contenir les commandes des clients : c'est le ballotin. Cette petite boîte en carton permet aux chocolatiers de superposer les pralines sans les écraser et aux clients de les offrir dans un bel écrin.

Vous trouverez le programme de la Semaine du Chocolat sur www.brusselicious.be . Parmi les chocolatiers participants, citons Belvas, Corné Port-Royal, Jean-Philippe Darcis, Delacre, Duval, Galler, Laurent Gerbaud, Léonidas, Godiva, Manon, Pierre Marcolini, Neuhaus, Wittamer, etc. Je terminerai par cet extrait du film "Forrest Gump" :  "La vie, c'est comme une boîte de chocolat : on ne sait jamais sur quoi on va tomber".

Et vous, quels sont vos chocolats préférés?

dimanche 18 novembre 2012

Le 900ème article de ce blog

"Le patriotisme, c'est l'amour des siens. Le nationalisme, c'est la haine des autres" (Romain Gary).

Et oui, voici le 900ème article du Journal d'un Petit Belge créé en décembre 2006 pour défendre l'unité de notre pays, nous promener aux quatre coins de Belgique, et mettre en valeur les Belges qui se distinguent dans de nombreux domaines (culture, sport, p.ex.). Cette belle aventure ne m'a apporté que des satisfactions depuis six ans, et d'agréables rencontres avec plusieurs d'entre vous. J'ai une pensée toute particulière pour notre amie photographe Cristina (http://alzira.canalblog.com) qui est hospitalisée depuis plusieurs semaines. Un grand merci à tous pour votre fidélité, votre gentillesse et votre intérêt pour la Belgique!

N'oubliez pas de visiter mes deux petits blogs http://ecrivainsbelges.blogspot.com et http://familleroyalebelge.blogspot.com !

jeudi 15 novembre 2012

15 novembre : fête du Roi et fête de la communauté germanophone

1° Fête du Roi :

La fête du Roi a été instaurée en 1866 et a lieu le 15 novembre, jour de la fête de Léopold (dans le calendrier germanique) et d'Albert (dans le calendrier général). Le roi Baudouin n'a pas voulu changer cette tradition sous son règne. Certains l'appelent parfois "fête de la Dynastie" mais ce terme n'a été utilisé officiellement que sous la Régence de 1944 à 1950 afin de fêter à la fois le roi Léopold III et le prince-régent Charles.

Le gouvernement Verhofstadt Ier décide de marquer nettement la séparation entre l'Eglise et l'Etat à partir de la fête du Roi 2001. Premier changement :  le Te Deum perd son caractère officiel. Ce n'est plus le ministère de l'Intérieur mais les autorités religieuses qui invitent à la célébration. Des détachements militaires ne sont plus présents à la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule. Les enfants du Roi y assistent en civil et plus en uniforme militaire. Seconde modification : en fin d'après-midi, une réception officielle est organisée au Parlement en présence de la famille royale, des autorités politiques, judiciaires et militaires du pays, ainsi que des citoyens choisis par les gouverneurs de province. Comme le veut la tradition, le Roi et la Reine ne participent pas à la fête du Roi.

2° Fête de la communauté germanophone :

Ces territoires appartenant à l'empire allemand depuis le Congrès de Vienne en 1815, ont été offerts à la Belgique lors du traité de Versailles en 1919. Une consultation populaire a eu lieu, mais ses résultats sont contestés. Lors de l'invasion de la Belgique par les Allemands le 10 mai 1940, les Cantons de l'Est réintègrent le Reich par un décret d'Hitler. La bataille des Ardennes fin 1944 entraîne la destruction complète de Saint-Vith, ainsi que de nombreuses localités de l'Eifel. Les Cantons de l'Est redeviennent belges, et la frontière est définitivement fixée en 1956 par un traité signé entre notre pays et l'Allemagne. Suite à la fédéralisation de la Belgique, ils deviennent une des trois communautés linguistiques, et disposent de leur propre parlement et d'autonomie dans de nombreux domaines (l'enseignement, la culture, p.ex.). En 1991, le texte en langue allemande de la Constitution belge obtient le même caractère officiel et obligatoire que les versions française et néerlandaise. Albert II est, en 1993, le premier roi des Belges à prêter serment en allemand (ses prédécesseurs ne l'avaient fait qu'en français et en néerlandais). Afin de montrer son attachement à la Belgique et à la dynastie, la communauté germanophone a choisi le 15 novembre (jour de la fête du Roi) pour sa propre fête. Albert et Paola y ont assisté à deux reprises (en 1994 et 2005).

La communauté germanophone de Belgique a une superficie d'environ 854 km2 et se compose de neuf communes (La Calamine, Lontzen, Raeren, Eupen, Butgenbach, Bullange, Amblève, Saint-Vith et Burg-Reuland). Elle compte environ 74.500 habitants dont la plupart ont l'allemand comme langue maternelle. L'allemand est utilisé dans l'administration, l'enseignement et la justice. Des facilités linguistiques sont accordées aux francophones pour leurs contacts avec l'administration. La communauté germanophone dispose de sa propre station de radio publique (BRF) et d'un quotidien belge de langue allemande ("Grenz-Echo"). Elle est connue notamment pour la Chocolaterie Jacques et ses nombreuses forêts. Parmi les personnalités issues de cette communauté, citons Serge Brammertz (né à Eupen), procureur au Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie.

Bonne fête Sire! Bonne fête à tous les germanophones de Belgique!

mardi 13 novembre 2012

Trophée National du Mérite Sportif 2012 à Evi Van Acker

Le Trophée National du Mérite Sportif est la plus importante récompense sportive belge. On ne peut la recevoir qu'une seule fois au cours de sa carrière, et la remise a lieu dans le très bel hôtel de ville de Bruxelles par le prince Philippe (avant 1993, c'était son père le prince Albert). Parmi les anciens lauréats, citons :  Jacky Ickx (automobilisme, 1951), Rik Van Looy (cyclisme, 1961), Gaston Roelants (athlétisme, 1962), Eddy Merckx (cyclisme, 1967), Paul Van Himst (football, 1974), Ivo Van Damme (athlétisme, 1976), le RSC Anderlecht (football, 1978), Jean-Michel Saive (tennis de table, 1991), Brigitte Becue (natation, 1994), Ulla Werbroeck (judo, 1998), Joël Smets (motocross, 2000), Justine Henin et Kim Clijsters (tennis, 2001), Stefan Everts (motocross, 2003), Tom Boonen (cyclisme, 2005), Kim Gevaert et Tia Hellebaut (athlétisme, 2006), Philippe Gilbert (cyclisme, 2009), Kévin Borlée (athlétisme, 2011), etc. Bref, tous nos grands sportifs font partie du palmarès.

Le Trophée National du Mérite Sportif 2012 a donc été attribué à Evi Van Acker, une Gantoise de 27 ans, qui a obtenu une médaille de bronze en voile aux Jeux Olympiques de Londres. Il lui sera remis le 17 décembre.

vendredi 9 novembre 2012

La première guerre mondiale en Belgique

Lors de la première guerre mondiale, l'Allemagne demande à la Belgique de laisser passer ses troupes pour attaquer la France. Le roi Albert Ier et le gouvernement belge refusent, rappelant la neutralité de notre pays depuis le traité des XXIV articles en 1839. Suite à notre refus, l'armée allemande envahit notre pays le 4 août 1914.

Notre vaillante armée repousse les premiers assauts, et les forts de la région de Liège ne tombent qu'après une dizaine de jours de siège. Les Belges se replient sur Malines et Anvers, et tentent d'immobiliser une partie de l'armée allemande en espérant l'aide rapide d'autres pays. Malheureusement, battues dans la province de Hainaut, les troupes franco-anglaises sont obligées de reculer vers Paris. Anvers est bombardé le 28 septembre. Le 6 octobre, le gouvernement belge quitte la Belgique et se retire à Saint-Adresse près du port du Havre (France).

Anvers tombe aux mains des Allemands le 9 octobre, ce qui oblige l'armée belge, le roi Albert Ier et la reine Elisabeth à partir vers la côte belge derrière l'Yser. Les écluses de Nieuport ayant été ouvertes, c'est derrière un immense lac que notre armée construit des tranchées et résiste pendant quatre ans aux Allemands. Le couple royal décide de rester avec eux sur ce dernier lambeau de territoire libre.

Pendant quatre ans, tout le reste de la Belgique est occupé par l'Allemagne qui réquisitionne charbon, céréales, cuir, bois, bétail, cuivre, laines, machines, etc. Le prix des denrées alimentaires devenues insuffisantes augmente énormément. La presse est contrôlée. Plusieurs villes sont incendiées et de nombreux civils tués. En 1916, 150.000 travailleurs belges sont envoyés en Allemagne pour travail forcé. Des patriotes résistent à l'occupant, dont le bourgmestre de Bruxelles Adolphe Max, le recteur de l'Université de Gand Henri Pirenne et l'archevêque de Malines le cardinal Mercier parmi les autorités. On retient aussi notamment les noms d'Edith Cavell et Gabrielle Petit, fusillées respectivement en 1915 et 1916. L'armistice du 11 novembre 1918 met fin à la première guerre mondiale, au cours de laquelle 41.000 soldats ou officiers belges sont morts...

Lorsqu'on évoque la première guerre mondiale en Belgique, il faut aussi aborder un sujet qui a encore des conséquences en 2012. Au cours des quatre années d'occupation, les Allemands établissent une séparation administrative entre la Flandre et la Wallonie car ils songent à partager la Belgique en deux après la guerre, et encouragent les groupes séparatistes. L'Université de Gand est néerlandisée et rebaptisée Université von Bissing en 1916. Après 1918, le mouvement flamand s'émancipe du "cadre belge" et s'appuie sur le fait que des soldats flamands seraient morts au front car ils ne comprenaient pas les ordres des officiers francophones. C'est probablement arrivé mais aucun historien n'a pu avancer de chiffre avec exactitude. Même Bruno De Wever, professeur d'histoire à l'Université de Gand et frère de Bart (président de la NVA), déclare en 2009 au "Vif/L'Express" :   "Cette histoire est un mythe romantique construit pour discréditer l'Etat belge. Un mythe d'une puissance symbolique extraordinaire. Réalité ou pas, cette histoire a exercé une énorme force de mobilisation après la guerre. Elle a contribué à transformer le mouvement flamand jusque là minoritaire en un mouvement de masse".

Afin d'encourager la réconciliation entre communautés, le comité organisateur du 86ème Pélérinage de l'Yser à Dixmude a décidé cette année - pour la première fois depuis la première guerre mondiale! - d'honorer la mémoire d'Amé Fiévez, un soldat venu d'Antoing (province de Hainaut) et tombé au front en 1917. Pourquoi? On retrouva les corps enlacés d'Amé Fiévez et de Frans Van Raemdonck, un compagnon d'armes. Non loin, le frère de Frans, Edward. Le mouvement nationaliste flamand refusa d'associer le Wallon et le Flamand et, contrairement à la réalité historique, créa le mythe des frères Van Raemdonck morts dans les bras l'un de l'autre. Amé Fiévez fut complètement ignoré à l'époque. Cet oubli a enfin été réparé en 2012 en présence de la famille Fiévez et du bourgmestre d'Antoing. Par ailleurs, afin de ne plus être associé à la Veillée de l'Yser (qui réunit les séparatistes flamands en août), le Pélérinage de l'Yser aura désormais lieu le 11 novembre à partir de 2013, afin de réaffirmer le caractère pacifiste de l'événement. On ne peut que se réjouir de ces deux gestes de bonne volonté.

A noter que les commémorations de 2014 (centenaire de la première guerre mondiale) se préparent déjà depuis un certain temps :  http://journalpetitbelge.blogspot.be/2011/11/les-commemorations-de-2014-se-preparent.html

mardi 6 novembre 2012

Planckendael

Lors de notre dernière balade début octobre, je vous avais emmené à Dixmude en province de Flandre occidentale. Nous allons cette fois en province d'Anvers pour découvrir le parc animalier de Planckendael. Situé près de Malines, il existe depuis les années 50 et compte une quarantaine d'hectares. Partons le découvrir grâce aux photos de notre ami Willy :  http://dorpstraat-mariakerke.skynetblogs.be/tag/planckendael

Plus d'infos sur la province d'Anvers :  http://journalpetitbelge.blogspot.be/2012/04/la-province-danvers.html

samedi 3 novembre 2012

Sandra Kim dans "Les orages de la vie" (RTL-TVI)

Comme Bert Kruismans et Selah Sue, la chanteuse Sandra Kim est l'une des rares personnalités belges à mener sa carrière tant au nord qu'au sud du pays suite à sa victoire en 1986 au Concours Eurovision de la Chanson (plus d'infos sur sa carrière :  http://journalpetitbelge.blogspot.be/2010/07/sandra-kim.html).

Ce dimanche à 19h45, Sandra Kim (40 ans) sera l'invitée de l'émission "Les orages de la vie" (RTL-TVI) dont l'objectif est de découvrir la femme qui se cache derrière l'artiste. Et elle a déjà confié à la presse ce dont elle avait souhaité parler :   "Je ne dirais pas que la Vie a été dure avec moi, car ce serait injuste. Mais pas clémente non plus. Je dirais qu'elle a été satisfaisante. Mon témoignage, je crois, touchera énormément de femmes qui sont dans cette incapacité de faire un enfant. Je ne suis pas la première, ni la dernière, et il y a déjà d'autres artistes féminines qui se sont épanchées sur le sujet. C'est le parcours du combattant mais çà fait partie de la vie. Je n'aime pas parler de dépression, mais c'est vrai que j'étais déprimée, je n'avais plus le goût de rien faire. On se prépare à ce moment-là et on attend que le médecin nous dise un mois plus tard qu'on est enceinte. Je me voyais déjà aller acheter des petits vêtements. Et finalement, çà a été à chaque fois un échec : un, deux, trois. A la troisième fécondation, on a décidé d'arrêter parce que les traitements sont lourds aussi. Et 15 kilos en plus, je n'avais pas envie d'expliquer aux gens pourquoi. Je me suis alors créé un personnage épicurien pour justifier cette prise de poids : je jouais à la fille qui aime bien bouffer et boire, et comme çà, je pouvais expliquer et assumer mes nouvelles rondeurs. Du coup, je  n'avais pas envie non plus d'aller à la télévision complètement bouffie, avec des bouffées de chaleur. Ca influait aussi sur mes cordes vocales, l'envie de chanter n'était plus là. Tous ces petits trucs-là, j'avais envie de les garder pour moi. Jeune mariée, je répondais que je n'avais pas le temps d'avoir des enfants mais ce n'était pas vrai. J'essayais d'avoir des enfants depuis l'an 2000. Je me cachais, je n'avais pas envie de dévoiler tout çà. Mais à un moment, çà devenait trop, et il fallait que je le dise. J'ai commencé à en parler et j'en suis contente parce que c'est une forme de thérapie. Cela aide d'en parler et qu'on vous réconforte surtout. Je n'envisage pas l'adoption et mon époux n'y est pas favorable non plus. J'ai envie de la chair de mon sang. J'ai peur de l'adoption : il y a toujours ce point d'interrogation qui me dit que l'enfant pourrait vouloir retrouver ses parents biologiques. Je ne sais pas mais cela me fait peur et je suis possessive. Je me suis faite à l'idée que je n'aurai pas d'enfant. Ces derniers temps, je fais tout dans cette perspective-là. Quand je pense à l'avenir, je me demande qui s'occupera de moi. Alors, j'enquiquine ma petite soeur pour qu'elle respecte plus tard mes dernières volontés...".

dimanche 28 octobre 2012

Nicolas Colsaerts, l'espoir du golf belge

Né le 14 novembre 1982 à Schaerbeek, Nicolas Colsaerts tape ses premières balles à l'âge de 6 ans au golf de Boitsfort. Il y suit son père, hockeyeur averti, qui s'initie aux joies du swing avec son fils unique. Très vite, le talent inné du petit Nicolas impressionne. S'il continue à jouer au hockey, il donne sa priorité au golf. En catégorie de jeunes, il remporte tous les titres nationaux, que ce soit sur le Kids Tour, en minimes (1996), cadets (1997-1998) et scolaires (1999). Il évolue durant plusieurs années au club brabançon de Rigenée, avant de rejoindre le Royal Waterloo. A l'échelon international, il est sélectionné à deux reprises en Ryder Cup Junior.

Nicolas, qui affiche un handicap de +5, débute sa carrière professionnelle le 14 novembre 2000, le jour de ses 18 ans. Il devient le plus jeune joueur à gagner sa carte sur l'European Tour....mais ses débuts sont loin d'être probants. Il ne passe le cut qu'à huit reprises en 25 tournois (aucun Top 10), perdant irrémédiablement sa carte. Il reprend ses marques sur le Challenge Tour en 2002, où il réussit 6 Top 10, dont un dernier lors de la finale à Bordeaux, retrouvant dès lors sa place sur l'European Tour. Il remporte son premier succès pro à l'Omnium de Belgique à Houthalen en 2003, mais il reste toujours aussi irrégulier et perd sa carte en 2004. Rattrapé par ses vieux démons, Nicolas traverse une période de crise et de souffrance intérieure. Sa vie extra-sportive dans les boîtes de nuit est incompatible avec la carrière d'un pro de haut niveau.

La renaissance a lieu en 2008 lorsqu'il part trois mois se ressourcer en Australie dans l'Académie Agame dirigée par Ken Berndt. Il y repart à zéro comme un débutant et revient métamorphosé. Deux succès sur le Challenge Tour 2009 lui permettent de revenir sur l'European Tour, plus mûr mentalement. En 2011, il a cinq Top 10 à son actif et sa victoire à l'Open de Chine, qui lui ouvre la porte de nombreux tournois. Il intègre le Top 50 mondial en 2012 et est invité à intégrer l'équipe européenne de Ryder Cup. Au cours de celle-ci, il réalise une très belle prestation face à la paire Tiger Woods/Steve Stricker et apporte un point qui s'avérera prépondérant au décompte final pour la victoire. Bonne continuation à notre compatriote qui espère notamment participer aux Jeux Olympiques de 2016...

jeudi 25 octobre 2012

Nouveau musée à Bruxelles en mai 2013

Trois ans après l'inauguration du Musée Magritte qui connaît un grand succès, le quartier de la place Royale à Bruxelles va accueillir en mai 2013 le Musée Fin de Siècle, qui remplacera l'ancien Musée d'Art Moderne (fermé depuis 2011). Ce projet coûtera 7,5 millions d'euros répartis entre l'Etat fédéral, la Région Bruxelles-Capitale, les musées fédéraux et le don privé du baron et de la baronne Gillion-Crowet. Ce nouveau musée va réunir des oeuvres réalisées entre 1863 et 1914, issues de plusieurs musées fédéraux et de la collection Gillion-Crowet. Il présentera plus de 400 oeuvres sur 6.000 mètres carrés, entre réalisme social avec Constantin Meunier, luminisme d'Emile Claus, impressionnisme et peinture de plein air d'Anna Boch, Groupe des XX, Libre Esthétique, les "inclassables" James Ensor et Henry Evenepeol, néo-impressionisme de Seurat, Van Rysselberghe, post-impressionisme des Nabis, Fernand Khnopff, polyvalences artistiques, esthétique symboliste de Rops et de Nuncques, etc. Rappelons qu'à côté du Musée Magritte et de ce futur Musée Fin de Siècle, se trouve la section Art Ancien des Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, célèbre pour ses tableaux de Breughel, Rubens, Jordaens, entre autres. Bref, pour les amateurs de peinture, rendez-vous dans le quartier de la place Royale où vous serez comblés!

dimanche 21 octobre 2012

Interview d'Axelle Red

La semaine dernière, la chanteuse belge Axelle Red a accordé une longue interview à "Paris Match Belgique" :

"Cela fait quinze ans maintenant que vous partez en mission avec Unicef-Belgique. Que ressentez-vous?
- J'essaie de ne pas être blasée. Je refuse de dire que tout est pareil. Je reste curieuse, ce qui me permet de constater les nuances culturelles et historiques. Chaque pays est différent et, en même temps, je ne peux m'empêcher de comparer. Grace à çà, je comprends les choses différemment.

- C'est le cas au Burundi?
- C'est un pays méconnu et pourtant extraordinaire. Il ressemble un peu au Congo parce qu'il est géographiquement tout proche et qu'il a aussi des relations historiques avec la Belgique. En termes de pauvreté, le Burundi me fait également penser au Niger, l'un des pays les moins développés de l'Afrique. Mais il faut se méfier des images toutes faites. Il y a des choses qu'on ne voit pas tout de suite... Je pourrais dire qu'il y a une douceur de vivre ici similaire à celle du Laos. Mais il ne faut pas se fier au sourire des enfants. Quand on va plus loin et qu'on discute avec tel professeur ou tel docteur, on s'en rend compte. La polygamie est forte au Burundi. Résultat : des jeunes filles se rendent à 19 ans chez le médecin pour leur quatrième grossesse. Vous imaginez? L'extrême pauvreté entraîne de nombreux problèmes pour les femmes et les enfants. Les abus sont nombreux.

- Il y a néanmoins du positif : vous avez visité plusieurs projets mis en place par l'Unicef ainsi que des projets burundais?
- Oui, c'est magnifique. Quand on parle pauvreté, on imagine souvent des gens sans dignité. Or, ici, ce n'est pas le cas. Malgré la guerre civile qui les a meurtris pendant dix ans, les Burundais ne sont pas défaitistes. Ils entreprennent et se mobilisent beaucoup dans les villages. J'ai vu des parents qui fabriquaient des briques pour construire une école. Ils en veulent. Du coup, çà motive. Ca me donne de l'énergie pour défendre ce pays et faire sa propagande. Avec l'Unicef, par exemple, nous faisons tout ici pour que les enfants puissent non seulement aller à l'école mais aussi y rester. Il faut savoir que, souvent, leurs parents ont besoin d'aide à la maison et aux champs. Le projet "Ecole, amie des enfants" tient compte de ces réalités. Avec peu de moyens, on offre un enseignement plus efficace. J'en suis fière. Pour donner l'indépendance à un peuple, il faut lui offrir l'éducation. C'est çà qui donnera une nouvelle génération d'universitaires, d'avocats, de médecins, d'ingénieurs. On trouve des richesses dans le sol, mais il faut les cerveaux et les technologies pour les exploiter.

- On imagine que certaines missions sont plus éprouvantes que d'autres. Ca vous fragilise ou çà vous endurcit?
- Disons que je me suis protégée une fois pour toutes. J'ai récemment enregistré un double album en anglais sur les violences sexuelles envers les filles et les femmes. Le maître mot, c'était l'empathie, la compassion. Après, j'ai écrit pendant un an un livre qui m'a permis de trouver toutes les réponses aux questions que je me posais. J'ai remis les choses en place. J'ai mieux compris la vie, ma position dans le monde, mes devoirs et mon droit au bonheur. Ca m'a fait du bien. Mon problème, c'est que je suis toujours très touchée par ce que je vois. Je suis très sensible aux autres. Du coup, çà fait mal. A un moment, je n'arrivais plus à gérer toutes les douleurs que je voyais. J'étais triste parce que je ne pouvais pas me battre davantage. Aujourd'hui, cette frustration n'a pas disparu complètement mais j'ai compris qu'il y a des phases dans la vie où l'on peut faire beaucoup et d'autres où l'on peut faire moins.

- Qu'est-ce qui prédomine chez vous : le côté artiste ou le côté citoyen du monde?
- Cela dépend des périodes. Pendant longtemps, le citoyen du monde a pris le dessus sur l'artiste et tout ce que je faisais en tant que chanteuse servait cette cause. Mais cela ne me rendait pas forcément heureuse parce que j'étais bloquée par ma carrière et mes enfants. J'avais tout çà en moi mais je ne pouvais pas le réaliser à plein temps. J'étais donc malheureuse, en détresse. J'avais l'impression de décevoir, et mon public qui attendait des choses, et mes filles qui voulaient une maman plus présente... Je souffrais d'un sentiment d'échec permanent. Heureusement, j'arrive à le dépasser actuellement.

- C'est l'écriture de votre livre qui a eu un effet thérapeutique?
- Oui mais je ne l'ai pas publié parce qu'il n'était pas prêt. Pendant un an, j'ai écrit comme si je menais des hautes études, comme si je faisais un doctorat. Le souci, c'est qu'il me faudrait une année de plus pour voir ce livre aboutir et qu'il soit intéressant pour les autres. Il est entre la thèse de doctorat et le roman. Dans la vie, on est amené à des choix...

- Le vôtre, c'est la chanson?
- Pas seulement. J'ai aussi choisi d'être la mère de mes enfants. J'ai un couple. Je dois protéger tout çà. A un moment donné, c'était très difficile de vivre à la maison avec moi. J'étais toujours dans mes pensées, absorbée par l'engagement humanitaire qui ne me quittait pas. Là, je dois dire que je suis enfin heureuse. Je viens de finir un album où je me suis permise d'être très romantique.

- Quelles valeurs transmettez-vous à vos filles Janelle, Gloria et Billie? Vous leur racontez vos missions pour l'Unicef Belgique ou vous préférez les protéger de çà?
- Je parle beaucoup avec l'aînée, Janelle, qui a 13 ans et demi. Parfois, je trouve même que je lui en dis trop, parce qu'elle sait beaucoup de choses. Avec les petites de 8 et 9 ans, j'utilise des mots adaptés à leur âge. Je ne veux pas que ce soit trop lourd. J'essaie de leur faire prendre conscience qu'on a beaucoup de chance chez nous car on a de l'eau potable et de la nourriture. Je suis furieuse quand elles gaspillent l'eau ou quand elles ne finissent pas leurs assiettes.

- Quelle mère êtes-vous?
- Parfois, à cause de mon empathie, j'ai l'impression de vivre la vie de mes filles. Tous leurs problèmes à l'école, leurs histoires de copains, leurs craintes, je les fais miens. C'est fatigant. Je suis du style inquiète mais, en même temps, quand la nourriture tombe par terre, on la ramasse et on la mange. On vit dans une ferme, on a des valeurs simples. J'y tiens. Ma fille aînée me dit souvent de la laisser tranquille. Elle veut prendre le tram maintenant. Il le faut mais çà ne m'amuse pas. J'ai peur pour elle. On fait donc du karaté ensemble car je veux qu'elle sache se défendre. On est ceintures vertes!

- C'est difficile de voir ses enfants grandir?
- Ca va. Janelle est chouette. L'an dernier, je la trouvais déraisonnable et puis, cet été, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais elle a complètement changé. Elle est devenue très mature. Du coup, c'est agréable de la voir grandir.

- Votre mari Philippe est de tous vos voyages, toujours très présent et protecteur. C'est davantage votre ange gardien que votre manager?
- Au mois de mars 2012, nous avons fêté nos 25 ans d'amour... On a tout vécu ensemble. Bien avant les missions d'Unicef Belgique, on voyageait sac à dos. On est partis au Vietnam quand on était encore étudiants. Aujourd'hui, c'est mon manager. Il est donc normal qu'il vienne avec moi en mission.

- Si tant est qu'il y a une recette pour faire durer un couple, quelle est la vôtre?
- Le secret, c'est le partage. Je connais des gens qui s'aiment beaucoup au début et qui ne se comprennent plus après parce qu'ils sont chacun dans leur bulle avec leurs soucis personnels. Il faut vivre des choses ensemble pour sentir ce que l'autre ressent. Il faut se battre parce que la société dans laquelle nous vivons est faite pour être individualiste et anti-couple. En tant que femme, on se dit :  "Il faut que je me réalise, que je ne sois pas dépendante de l'autre". Pour qu'un couple fonctionne, il faut bien sûr exister en tant qu'individu, mais il faut aussi pouvoir donner.

- C'est ce que l'amour au long cours vous a appris : à donner?
- A partager, à donner : oui. On est plus fort à deux. Mais il faut prendre le temps pour çà, pour aimer, pour comprendre. Avant, on devait quoi qu'il advienne rester dans un couple. Ce qui n'était pas bon. Aujourd'hui, on vit avec l'idée qu'on peut se séparer tout de suite. C'est aussi mauvais. Je me suis mariée parce que je suis romantique mais quelque part, je trouve le mariage ridicule. Certains font des promesses de bonheur quand ils sont heureux et quand çà va mal, ils les oublient...

- Comment avez-vous fait pour surmonter les crises?
- Je ne suis pas plus maligne que les autres parce que j'ai réussi mon couple. Je crois juste que c'est une question d'alchimie. Avec Philippe, on a la chance de s'être investis tous les deux. Mais il y a eu des moments où je comprenais pourquoi certains se séparaient. Ce n'est pas toujours facile... Ce qui aide, c'est quand il y a des évidences. Je souhaite à tout le monde d'avoir une vie de couple qui soit riche. Ca donne de l'énergie, çà procure tellement de bonheurs.

- A quoi ressemble votre vie à Linkebeek?
- J'ai un travail qui me permet d'être très présente pour mes enfants puisque j'ai un studio d'enregistrement à la maison. Parfois, je voyage aux Etats-Unis pour peaufiner des morceaux. Les tournées, c'est le week-end ou pendant les vacances. En fait, j'essaie d'être là au maximum pour mes proches. C'est important pour moi et, en même temps, c'est gênant. Créer dans le quotidien est difficile... Parfois, je suis jalouse des gens qui n'ont pas d'enfants, pas de couple et qui ont le temps pour créer parce qu'ils sont tout seuls. Moi, quand je suis heureuse d'avoir l'inspiration, je dois m'arrêter pour aller chercher mes filles à l'école!".

mercredi 17 octobre 2012

Bravo aux Diables Rouges !

Il y avait longtemps qu'on n'avait plus connu cela... Lors des éliminatoires pour la Coupe du Monde 2014 au Brésil, les Diables Rouges (l'équipe nationale belge de football) sont premiers de leur groupe, à égalité avec la Croatie (10 points tous les deux). Ils ont battu le Pays de Galles (0-2), la Serbie (0-3) et l'Ecosse (2-0), et ont fait match nul contre la Croatie (1-1). Il semble désormais clair que la première place de ce groupe va se jouer entre la Belgique et la Croatie, car la Serbie et la Macédoine n'ont que 4 points, le Pays de Galles 3 points et l'Ecosse 2 points. Le premier du groupe est directement qualifié pour le Mondial 2014 et le deuxième participera aux matchs de barrage. Prochain match pour nos Diables Rouges :  le 22 mars 2013 contre la Macédoine. Ces bons débuts de notre équipe nationale s'accompagnent d'un engouement populaire qu'on n'avait plus connu depuis longtemps, avec notamment la création de nouveaux clubs de supporters des Diables Rouges (pour la province du Hainaut, p.ex., les Reds Devils Dour, les Ultras Belgium de Naast et l'AS Baisieux Diables Rouges).

mardi 16 octobre 2012

Rétrospective de Constant Permeke à Bruxelles

C'est l'exposition-phare de cet automne dans notre pays :  une rétrospective du peintre et sculpteur belge Constant Permeke au palais des Beaux-Arts de Bruxelles, soixante ans après sa mort. Elle réunit 130 tableaux, dessins et sculptures. Né à Anvers en 1886, Constant part habiter à la côte belge en 1892 lorsque son père Henri Permeke devient conservateur du musée d'Ostende. Plus tard, il est élève libre aux académies des Beaux-Arts de Bruges et Gand, et il fait partie du deuxième groupe de l'Ecole de Laethem-Saint-Martin. Son expressionnisme relevait davantage d'un mode de vie que d'un style. Il voulait mettre en images ce qui est profondément humain, et représentait la dureté de la vie de simples travailleurs, dépeignant aussi bien l'existence des pêcheurs d'Ostende que la vie rurale des agriculteurs de Jabbeke. Le lien intime que ces personnes entretenaient avec la terre et la mer le fascinait. Les autres thèmes récurrents de son oeuvre sont les nus féminins, la femme comme symbole de fécondité, la maternité, la famille et la relation organique de l'homme à la nature. Après son décès à Ostende en 1952, sa maison et son atelier sont transformés en musée dédié à son oeuvre. Il a également donné son effigie pour les billets de 1.000 FB, aujourd'hui hors circulation.

mercredi 10 octobre 2012

Trois recettes bien belges

1° Dos de cabillaud à la flamande

Pour 4 personnes :  450g de dos de cabillaud, 1 citron, 2 gros oignons, 1dl de vin blanc, thym, laurier, persil plat, 100g de beurre salé, poivre et sel.

Peler les oignons et les couper en rondelles.
Disposer dans le fond du plat l'oignon et par-dessus le cabillaud.
Mouiller avec le vin blanc et le jus d'un demi-citron, saler et poivrer.
Peler à vif le citron, couper en rondelles de 3mm et disposer sur le cabillaud.
Placer autour le thym et le laurier.
Couvrir d'une feuille de papier aluminium et cuire 20min au four préchauffé à 200°.
Servir avec le persil haché.

2° Gaufre de Bruxelles

Pour un appareil d'environ 15 gaufres :  4 oeufs, 500ml d'eau, 500ml de lait, 25g de levure, 600g de farine, 200g de beurre fondu.

Battre les oeufs avec une pincée de sel
Ajouter l'eau, le lait et la levure, puis la farine tamisée.
Enfin, le beurre et laisser reposer deux heures.
Placer dans un moule à gaufres.
Servir avec du sucre impalpable ou/et de la crème Chantilly.

3° Boulet à la liégeoise

Pour 4 personnes :  800g de haché porc-veau, 2 gros oignons, 1 gousse d'ail, 2 grosses cuillères à soupe de persil haché, 2 oeufs, 1dl de lait, 100g de chapelure, sel, poivre.

Pour la sauce :  2 gros oignons, 1 gousse d'ail, 3 cuillères de sirop de Liège, 1/2dl de vinaigre blanc, 1 bouteille de bière brune de table, 2 cuillères de raisins secs, 1 cube de bouillon de poule, 1 noix de beurre, sel, poivre.

Pour les boulettes : tailler les oignons en petits cubes ; presser l'ail ; mélanger au haché de viande l'oignon, le persil, les oeufs, la chapelure, le lait, l'ail et enfin saler et poivrer ; faire des boulettes d'environ 4cm de diamètre, sauter au beurre de chaque côté et terminer au four avec un fond d'eau durant 15 min.

Pour la sauce :  tailler les oignons en rondelles et les faire revenir dans une poêle avec un peu de beurre ; ajouter l'ail puis le sirop de Liège ; quand c'est un peu caramélisé, déglacer au vinaigre puis ajouter la bière et les raisins secs ; laisser réduire de moitié puis ajouter le fond de viande ; incorporer le beurre quand la sauce est à bonne consistance ; rectifier l'assaisonnement.

Réchauffer les boulets dans la sauce et servir avec des frites.

Bon appétit!

dimanche 7 octobre 2012

Tom Lanoye, un écrivain belge engagé

Un des objectifs de ce blog est de mettre à l'honneur les Belges qui jetent des ponts au-dessus de la frontière linguistique. La semaine passée, je vous parlais de l'humoriste Bert Kruismans qui alterne spectacles en français et en néerlandais. Aujourd'hui, laissons la parole à l'écrivain Tom Lanoye dont les livres sont traduits en français depuis deux ans (voir mon article précédent à ce sujet :  http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2012/03/les-flamands-la-foire-du-livre-de.html).

Tom Lanoye a décidé d'aller plus loin en jouant, seul en scène, la pièce tirée de son roman "La langue de ma mère", moitié en français, moitié en néerlandais, le tout sous-titré (du 9 au 13 octobre au Théâtre National à Bruxelles, du 16 au 18 octobre au Théâtre Royal de Namur). Elle raconte l'histoire de la perte soudaine de la parole de sa mère actrice. Cette pièce bilingue est également un geste politique pour cet écrivain belge qui s'était beaucoup engagé en 2006 à Anvers contre l'extrême-droite, et ces derniers mois contre le parti séparatiste NVA de Bart De Wever.

Tom Lanoye s'explique au journal "Le Soir" :

"Le bilinguisme, c'est ce qu'il faut faire aujourd'hui en Belgique?
- Faire cette représentation me procure un plaisir énorme, même si le sujet est très lourd, car c'est un hommage à la fois à ma mère, au théâtre, à la langue, aux langues maintenant. Entre lecture, monologue, performance, j'entre dans un no man's land tout à fait belge, en mélangeant ces deux langues et cela devient magique. On va dire qu'on est génial car cela devient un message symbolique : il y a d'autres Flamands que les flamingants, il y a de la belgitude dans la flamanditude, et vice-versa. Car mon livre parle non seulement de la Flandre et de moi, mais aussi de la Belgique et de thèmes universels tels que la perte non seulement de la langue mais d'une vie. Cela ne va pas changer beaucoup de choses mais au moins, je peux, comme écrivain flamand, montrer ma propre oeuvre en ne cherchant pas la scission, mais ce qui nous est commun en Belgique. J'ai la même position comme écrivain que les metteurs en scène et acteurs flamands : nous cherchons à mélanger les styles, les registres, les différents médias. Quand je suis sur scène, je suis écrivain, fils, entertainer, raconteur. Je lis mon propre texte mais cela se mélange, j'espère, à mon goût du théâtre et à un talent, que j'ai hérités de ma mère. Tout devient un stoemp littéraire à la belge.

- Faut-il y voir un geste politique?
- La beauté, c'est que c'est politique, sans l'être. Je ne vais pas faire sur scène des remarques sur les flamingants et les élections, mais le fait même de donner une pièce bilingue est politique. Cela veut dire que la scission n'est pas réelle, que quand on fait un effort des deux côtés et qu'on utilise les moyens modernes et personnels, on peut plus ensemble. Comme les Diables Rouges!

- Les artistes belges qui font ces ponts au-dessus de la frontière linguistique, ne nient-ils pas les différences entre les deux communautés?
- Croit-on vraiment que les gens d'Alaska et d'Alabama pensent qu'ils sont d'une même planète? Qu'ont-ils de commun? En Europe, on se demande si on doit faire une Europe des nationalismes! Regardons les grandes économies en croissance : la Chine, l'Inde, la Russie, l'Afrique du Sud ne sont pas des Etats-nations. Ils sont multiculturels, multireligieux, multilingues. Le Brésil est peut-être le plus homogène. Mais ce mot me gêne énormément. L'Etat-nation, c'est une solution du XIXème siècle pour des problèmes du XXIème siècle. C'était déjà une mauvaise solution au XIXème et aujourd'hui ce n'est plus faisable.

- Le sens que vous donnez à votre prestation au Théâtre National va-t-il être infirmé ou confirmé à Anvers le soir des élections du 14 octobre?
- La plupart des journalistes sont défaitistes. Comme en 2006, ce sera Patrick Janssens qui va gagner. Quel sera le score de Filip Dewinter? Et combien de % du Belang iront chez Bart De Wever? C'est la raison pour laquelle Bart De Wever n'est pas flou quand il se dispute avec Filip Dewinter, mais ne dit rien sur les ex du Vlaams Belang qui viennent dans son parti. La NVA aurait dû leur demander de signer un texte qui les engage. Or il reste un flou artistique, électoralement rentable, mais avec quel impact pour le futur?

- Vous dites comme Guy Verhofstadt : NVA et Vlaams Belang, c'est kif-kif?
- Non. Ce n'est pas vrai dans les faits. Je n'ai pas de problèmes avec des gens qui disent démocratiquement qu'il faut divorcer. Comme Flamand, je ne veux pas que la Belgique disparaisse car on a beaucoup à y perdre. Que pèse la Flandre par rapport à la Chine? C'est comme si les Marolles disaient qu'elles allaient se séparer du reste de l'Europe! Bart De Wever est très ambigu sur la multiculturalité. En même temps, il n'a pas une idée ethnique des Flamands ou d'une purification ethnique des Flamands. Certes, il joue au gentil et au méchant, alternativement. Ainsi, il a craint que les bagarres à Borgerhout renforcent la séduction du Vlaams Belang, d'où sa sortie totalement folle :  "La ville n'est pas à tous". Il se rétracte ensuite en disant :  "La ville est de tout le monde si tout le monde est de la ville". Qu'est-ce que cela veut dire? Je mange quand j'ai faim et je ne mange pas quand je n'ai pas faim? Mais bon, rhétoriquement, il est fort.

- Il n'a pas de colonne vertébrale?
- Pour le moment, il n'a que sa colonne vertébrale, le reste a disparu! C'est un stratège énorme. Evidemment, il ne montre pas sa colonne vertébrale et sa seule idéologie, le nationalisme :  son but est de terminer la Belgique. Il doit faire un zigzag stratégique, comme le font tous les politiciens. Je suis très déçu par Bart De Wever car je croyais qu'il était un vrai conservateur mais en fait, c'est un politicien qui fait de la politique rhétorique, mais n'a rien gouverné en 20 ans... On n'a jamais entendu un seul mot venant de lui comme membre de la coalition à Anvers. Un pied dedans, un pied dehors : il joue ce jeu très bien. Mais c'est aussi grâce à la faiblesse des trois autres partis traditionnels. Maintenant, à Anvers, il a finalement un adversaire face à lui : le bourgmestre sortant Patrick Janssens.

- Ne faudrait-il pas qu'il gagne à Anvers et échoue en gérant la ville?
- J'habite à Anvers et j'ai un seul but : que la ville soit bien gouvernée. Or c'est le problème. Tout le monde sait qu'il restera président de son parti. Il n'a jamais rien conduit, sauf sa voiture. Et maintenant, il dit qu'il va combiner la ville et le parti? Je n'ai pas besoin d'idéologie pour être choqué.

- Le bilan Janssens, ce n'est que du positif?
- L'atmosphère amère s'est transformée en fierté. Patrick Janssens a de grands projets et des propositions structurelles, il sait bien organiser, il l'a prouvé. Je n'ai pas aimé, par contre, sur des dossiers symboliques comme le port du foulard, la décision qu'il a prise mais aussi la manière dont il l'a prise et forcée. C'est mieux, bien sûr, que quelqu'un sache gouverner plutôt que de discuter sans fin, comme à Bruxelles. Mais de temps en temps, c'est trop. On dt qu'il considère les gens comme des clients. J'ai un problème avec cela, bien qu'il soit comme moi fils de boucher mais sans les lunettes qui font la différence...

- Si Bart De Wever gagne à Anvers, c'est le début de la fin pour la Belgique?
- J'étais plus pessimiste il y a quelques mois. Car avoir la réforme de l'Etat et un gouvernement, c'est mieux que de ne rien avoir. La NVA, elle, est devenue une armée mexicaine. Ce n'est pas un parti mais le fan-club de Bart De Wever avec quelques bons, mais, rares, politiciens. La plupart des membres de la NVA sont des opportunistes, des ratés venus d'autres partis. Cela veut dire quoi du point de vue idéologique? Même à Anvers, le seul ciment de la liste, c'est Bart De Wever et les grands ennemis que sont la Belgique et le socialisme. Ce n'est pas de la propagande mais je crois vraiment que Bart De Wever ne va pas gagner à Anvers. Regardez la dernière page du magazine de campagne de Patrick Janssens consacré à son rêve. Ca, c'est important. Je n'ai jamais entendu ce qu'était le rêve de Bart De Wever comme bourgmestre. Peser 60kg? Changer deux slogans? Chasser les dealers, casser le socialisme? Cela va changer tout? On va se réveiller dans un Walhalla flamingant où tous les problèmes seront résolus? Sa promesse, c'est lui, uniquement, et cela ne me suffit pas".

vendredi 5 octobre 2012

Nicolas Colsaerts, l'étoile montante du golf belge

De retour de la Ryder Cup, notre compatriote Nicolas Colsaerts s'est confié à la presse :

"En quoi cette Ryder Cup 2012 va-t-elle changer votre vie?
- Quand on vit une expérience comme celle-là et qu'on a le sentiment de s'être pas trop mal débrouillé, c'est une arme supplémentaire à son répertoire. Ca ne va pas changer mon plan de carrière, si ce n'est que je vais avoir envie d'en jouer plusieurs maintenant!

- Gagner une Ryder Cup vaut-il plus que gagner 5 ou 10 places au classement?
- Ca n'a rien à voir. C'est une expérience à part entière.

- Cette compétition se déroule en équipe, mais vos onze équipiers vont bientôt redevenir des adversaires?
- Oui mais ce sera différent. On a créé des liens tellement spéciaux. En fait, on se rend compte qu'en tournoi individuel, on arrive tous avec un masque, on se crée un personnage. Tandis qu'ici, tout le monde se met à nu. La vraie personnalité des gens fait surface, et cela débouche sur des liens dès lors particuliers. Quand je suis revenu de ma partie contre Tiger Woods, plusieurs d'entre eux m'ont dit "Putain, quel guerrier!". Garcia, qui me découvrait pratiquement, m'a dit s'être demandé :  "Mais qu'est-ce que ce type?". Je pense en fait qu'ils étaient contents de voir que cela m'importait d'apporter ma contribution à notre succès.

- Jouer avec des gars comme Westwood ou Garcia vous a-t-il rassuré?
- C'était le but. Westwood le vendredi, c'est moi qui l'avais demandé. L'idée était d'un peu me cacher derrière lui. Bon, c'est vrai que çà a été l'inverse finalement. Mais il m'a aidé aussi en se mettant en retrait dans cette partie.

- Le public américain était invivable?
- Oui car on entend quand même des trucs invraisemblables pendant toute la journée. Moi, çà allait car je ne suis pas encore trop connu là-bas, mais quand j'ai joué avec Westwood et Garcia, j'ai pu mesurer combien c'était pesant. Ce qui est incroyable, c'est la façon dont les gens réagissent sur ce tournoi. Pas seulement de manière négative, mais aussi dans l'autre sens. On sent comme les gens sont derrière nous, c'est incroyable!

- Votre objectif est pourtant désormais de jouer davantage aux Etats-Unis?
- Oui, je vais tenter de décrocher ma carte, ce qui me permettrait de jouer plus facilement des deux côtés de l'Atlantique. Le calendrier va un peu changer, mais je ne suis pas encore mûr pour acheter la villa avec mon panier de basket au garage et faire mes barbecues tous les week-ends. Ce n'est pas encore pour tout de suite...

- Que pensez-vous de cette image snob qui continue à coller au golf?
- Pas grand chose car je ne suis pas certain d'avoir des conversations très intéressantes avec les gens qui pensent çà.

- Avec ce qui vient de se passer, croyez-vous pouvoir prétendre au titre de Sportif Belge de l'année 2012?
- Je pense mériter d'être considéré dans les sportifs belges de l'année. Mais bon, Philippe Gilbert fait une saison incroyable aussi. De toute façon, en Belgique, on aura toujours des éclats parce qu'on n'a pas une grosse machine sportive, comme les autres gros pays. On n'aura jamais beaucoup de grands moments dans une année, mais on aura des moments forts.

- Après la Ryder Cup, quel serait votre prochain rêve?
- Je vais sans doute aller au Masters pour la première fois. C'est un événement qui compte dans la carrière d'un joueur. Et puis il y a encore plein de cases à remplir. Je n'ai à ce stade-ci gagné que deux tournois, et je vais donc aussi essayer d'encore étoffer mon palmarès. Bien sûr, si le Masters ou le British pouvaient tomber, ce serait exceptionnel aussi".

mardi 2 octobre 2012

La ville de Dixmude

Située le long de l'Yser, la ville de Dixmude (Diksmuide en néerlandais) abrite l'un des trois béguinages de la province de Flandre Occidentale avec Bruges et Courtrai. Il date du XIIIème siècle et accueille aujourd'hui des personnes handicapées :  http://dorpstraat-mariakerke.skynetblogs.be/archive/2010/08/16/begijnhof-in-diksmuide.html (photos de notre ami Willy).

Mais Dixmude est surtout associée aux affrontements sanglants qui ont lieu dans la plaine de l'Yser durant la première guerre mondiale lorsque l'armée belge et le roi Albert Ier ont ouvert les écluses et se sont retranchés pendant quatre ans dans ce dernier lambeau de territoire libre. Aujourd'hui, on peut encore voir le Boyau de la Mort, le dernier vestige conservé des tranchées du front belge de la première guerre mondiale :  http://dorpstraat-mariakerke.skynetblogs.be/archive/2010/11/11/in-flanders-fields.html (photo de notre ami Willy).

Dixmude accueille aussi chaque année le Pélérinage de l'Yser en août. Il a été pendant longtemps récupéré par le mouvement nationaliste flamand, mais les organisateurs ont décidé cette année de mettre à l'honneur le soldat wallon Amé Fiévez (passé sous oubli depuis son décès en 1917!) et de déplacer, à partir de 2013, le pélérinage au 11 novembre afin d'en revenir à une commémoration de la première guerre mondiale. On ne peut que se réjouir de cette sage décision.

Plus d'infos sur la province de Flandre occidentale :   http://journalpetitbelge.blogspot.be/2012/04/la-province-de-flandre-occidentale.html

samedi 29 septembre 2012

Quand l'humour passe la frontière linguistique...

Bert Kruismans est un humoriste belge qui a la particularité depuis quelques années de faire carrière tant au nord qu'au sud du pays, alternant spectacles en français et néerlandais. Les plus anciens lecteurs du Journal d'un Petit Belge se rappeleront que je parle de lui depuis plusieurs années (alors qu'il était encore inconnu du public francophone) :   http://journalpetitbelge.blogspot.be/2012/03/succes-de-lhumoriste-belge-bert.html

Nouveau projet de Bert :  "Tournée générale" sur la RTBF ce dimanche à 13h40. C'est un road-movie en six émissions où on visite nos différentes contrées à la découverte d'une vingtaine de brasseries, ainsi que des produits du terroir qui l'accompagnent. Rappelons que la Belgique compte plus de 400 breuvages brassicoles différents. Pour présenter l'émission, la RTBF a choisi deux humoristes épicuriens issus de nos deux grandes communautés linguistiques : le Wallon Pierre Theunis et le Flamand Bert Kruismans. Connaissant l'humour de l'un et de l'autre, on ne devrait pas s'ennuyer.

mardi 25 septembre 2012

Les musées Dhondt-Dhaenens et Roger Raveel

Faire le tour de la blogosphère est d'une grande richesse et variété. Grâce à notre amie Tania, par exemple, nous avons de nombreux comptes-rendus de la vie culturelle dans notre pays. A l'occasion de la 3ème biennale de peinture, elle nous emmène au Musée Dhondt-Dhaenens (couple de collectionneurs) à Deurle et au Musée Roger Raveel (peintre belge né en 1921) à Machelen-Zulte, deux musées modernes à taille humaine qui feront le bonheur des amateurs de peinture. Voici son compte-rendu :  http://textespretextes.blogs.lalibre.be/archive/2012/08/13/l-homme-en-image.html

P.S. Dans un tout autre domaine, bravo au coureur cycliste Philippe Gilbert qui est devenu champion du monde ce dimanche!

lundi 24 septembre 2012

Elections provinciales du 14 octobre 2012

Si vous ne savez pas pour qui voter pour les élections provinciales du 14 octobre 2012 et si vous êtes attaché à l'unité de la Belgique, je vous propose de voter pour Belg-Unie, un parti bilingue qui regroupe différents courants patriotiques (BUB, BAB, p.ex.) et est opposé au séparatisme. N'ayant pas beaucoup de moyens et d'accès aux médias, ils ont dû faire des choix et ont récolté les signatures nécessaires pour se présenter en région bruxelloise et dans sept des dix provinces. Toutes les personnes qui sont candidats ne sont pas des professionnels de la politique. Ce sont des Belges qui aiment leur pays et qui veulent le montrer. Ils n'ont pas l'ambition d'obtenir de nombreux sièges, mais juste de défendre l'unité de la Belgique. Je les soutiens car c'est UN PARTI NATIONAL BILINGUE où Flamands, Wallons et Bruxellois travaillent ensemble lors de cette campagne électorale. Voici un lien vers leurs candidats :  www.unionbelge.be/?p=6165

mardi 18 septembre 2012

Colette Nys-Mazure, une Grande Dame de la littérature belge

Je voudrais vous faire découvrir aujourd'hui une Grande Dame de la littérature belge : Colette Nys-Mazure. Née en 1939 à Wavre, elle habite aujourd'hui dans le Hainaut occidental et a été longtemps professeur de français. Les médias et la presse n'en parlent pas assez, selon moi. Je vous invite à découvrir l'article que je lui ai consacré sur mon autre blog :  http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2012/09/colette-nys-mazure-une-grande-dame-de.html

P.S. Pour les personnes ayant mon adresse mail, ma boîte mail a été piratée cette nuit, je ne suis pas en voyage (mais si on me l'offre, je suis partant...lol!) et ce n'est donc pas moi qui vous ai envoyé le mail de ce matin. Merci à ceux d'entre vous qui m'en ont informé d'une manière ou d'une autre. Comme on ne parvient pour l'instant pas à supprimer mon ancien compte mail, supprimez mon adresse mail de votre liste de contacts, et il est conseillé de la bloquer comme indésirable. Désolé pour ces désagréments.

samedi 15 septembre 2012

182ème anniversaire de la révolution belge de 1830

Dans l'après-midi du samedi 22 septembre 2012, la Ville de Bruxelles, l'asbl Pro Belgica (www.probelgica.be) et les Volontaires 1830 (www.b1830.be) co-organisent le 182ème anniversaire de la révolution belge. La cérémonie officielle aura lieu à 15h à la place des Martyrs (où se trouve la crypte des révolutionnaires belges morts en 1830) en présence de représentants du Palais, de la Chambre, du Sénat et de la Ville de Bruxelles. Outre cette cérémonie, d'autres activités auront lieu au cours de l'après-midi :  hommage à la Colonne du Congrès, dépôt de fleurs devant la statue du roi Baudouin, défilé de plus d'une centaine de Volontaires 1830 en costume historique dans les rues de Bruxelles, réception à l'hôtel de ville de Bruxelles, cérémonie autour de Manneken Pis qui portera le costume des Volontaires 1830. Retrouvez les photos de l'édition 2011 :  http://probelgicahainaut.blogspot.be/2011/09/commemoration-des-journees-de-septembre_1545.html

Petit rappel historique de la révolution belge :

Suite au Congrès de Vienne de 1815, les actuels Pays-Bas, Belgique et grand-duché de Luxembourg sont réunis en un seul royaume des Pays-Bas dont Guillaume d'Orange en est le souverain. La Belgique deviendra indépendante en 1830 et le grand-duché de Luxembourg en 1890. La famille d'Orange continue de régner sur les actuels Pays-Bas.

Contrairement à ce que prétendent les séparatistes et rattachistes, la Belgique n'est pas un Etat artificiel créé par les grandes puissances, mais le fruit de la lutte d'hommes et de femmes pour son indépendance à l'égard du régime hollandais. Ainsi, dès 1828, un article critique de Louis de Potter (né en 1786 à Lophem) contre le concordat entre le royaume des Pays-Bas et le Vatican, lui vaut d'être emprisonné, accusé de complot contre l'Etat et d'excitation à la révolte. Mais ses écrits parviennent à quitter la prison, et il devient le chef de file de l'opposition au régime hollandais. Il prône l'union des catholiques et des libéraux, et défend la liberté de l'enseignement, de la presse et de l'emploi des langues. Il demande à sa mère d'accueillir des réunions de contestataires chez elle à la place Saint-Michel (actuelle place des Martyrs).

Le 16 avril 1830, Louis de Potter et d'autres opposants comparaissent à la Cour d'Assises pour complot visant à renverser le gouvernement. Il est condamné à l'exil hors du royaume. Un journal français explique le procès à ses lecteurs :   "Ce ne sont pas seulement des intérêts individuels qui sont en jeu, c'est une population en présence d'une autre, c'est la Belgique en jugement devant la Hollande. Ces deux peuples, divisés par la langue, la religion, les moeurs, les intérêts, n'ont qu'un lien en commun : celui du gouvernement".

Le 25 août, à l'occasion des 59 ans de Guillaume d'Orange, a lieu au théâtre de la Monnaie à Bruxelles la représentation de "La Muette de Portici", un opéra en cinq actes qui exalte les sentiments patriotiques en racontant la révolte des Napolitains contre le vice-roi espagnol au 17ème siècle. Lorsque le ténor entonne "Amour sacré de la patrie, rends-nous l'audace et la fierté. A mon pays, je dois la vie. Il me devra la liberté", les spectateurs quittent le théâtre en criant "Aux armes" et "Au National", et sont rejoints par d'autres personnes. La foule saccage des maisons d'agents ministériels liés au régime hollandais et l'imprimerie du "National", le journal officieux du gouvernement. C'est le début de la révolution belge.

Devant l'inaction des autorités, quelques hommes résolus organisent le lendemain une Garde bourgeoise et choisissent pour chef Emmanuel van der Linden d'Hoogvorst. Ils forment des compagnies de volontaires et prennent comme signe de ralliement les couleurs de la révolution brabançonne (le noir, le jaune et le rouge). Le 26 et le 27 août, l'émeute se déplace vers les faubourgs de Bruxelles et tourne à la révolte sociale. La destruction de machines et les vols décident la bourgeoisie à renforcer la Garde bourgeoise qui ouvre le feu sur les pillards. Les premiers morts de la révolution de 1830 sont des Belges tués par d'autres Belges...

Pendant ce temps, Guillaume d'Orange (informé seulement le 27 août des événements à Bruxelles!) envoie en Belgique une armée de 6.000 hommes commandés par ses deux fils, et reçoit à La Haye les catholiques Frédéric de Merode, François de Sécus et Emmanuel van der Linden d'Hoogvorst, et les libéraux Alexandre Gendebien et Joseph Palmaert. Le 30 août, l'arrivée des Hollandais à Vilvorde énerve les Bruxellois qui prennent les armes et élèvent des barricades. Le fils aîné du Roi renonce à un coup de force et fait son entrée dans la ville le 1er septembre avec quelques officiers, sous la protection de la Garde bourgeoise. Après deux jours de négociations, il repart aux Pays-Bas pour montrer à son père le projet de séparation administrative suggéré par les notables bruxellois. Le prince fait reculer ses troupes des portes de Bruxelles à Anvers.

Mais des émeutes éclatent dans les villes. Des bandes de volontaires s'y organisent et se préparent à rejoindre les patriotes de la capitale (par exemple : un groupe de volontaires part le 4 septembre de Liège, menés par Rogier et accompagné du célèbre Charlier à la jambe de bois). Le 3 septembre, le Roi signe la démission de son ministre impopulaire Van Maanen. Les députés belges sont convoqués à La Haye le 8 septembre.

Profitant du désarmement de la Garde bourgeoise les 19 et 20 septembre, le roi Guillaume ordonne à son fils Frédéric de marcher sur Bruxelles pour rétablir l'ordre. Cette décision enflamme le patriotisme et galvanise la foule. Les renforts arrivent d'un peu partout. Les Hollandais pénètrent dans la ville le 23 septembre et se heurtent à des barricades, au feu nourri des volontaires et à la colère de la population belge. Le lendemain, les volontaires nomment Juan Van Halen, commandant en chef des patriotes.

Le 26 septembre, la commission administrative devient le gouvernement provisoire belge composé d'Alexandre Gendebien, d'Emmanuel van der Linden d'Hoogvorst, du baron André Jolly, du comte Félix de Merode, de Charles Rogier et de Sylvain van de Weyer, rejoints deux jours plus tard par le journaliste-écrivain contestataire Louis de Potter, rentré triomphalement d'exil et accueilli en héros sur la grand-place de Bruxelles. Le gouvernement provisoire s'attribue tous les pouvoirs jusqu'à la convocation d'une assemblée constituante. Après quatre jours de combat, les Hollandais quittent le parc de Bruxelles dans la nuit du 26 au 27 septembre. La victoire des insurgés provoque l'arrivée de patriotes dans la capitale. Le 4 octobre, le gouvernement provisoire proclame l'indépendance des provinces belges.

Le 4 novembre, les représentants de l'Angleterre, l'Autriche, la France, la Prusse et la Russie réunis à Londres impose aux Hollandais et aux Belges l'évacuation mutuelle de leurs territoires. Le 10 novembre, le Congrès National vote trois décrets importants :  la déchéance de la famille d'Orange-Nassau, l'indépendance du peuple belge et l'instauration d'une nouvelle monarchie héréditaire. Il rédige ensuite la nouvelle Constitution belge.

Le Congrès National propose la couronne de Belgique au duc de Nemours, fils du roi Louis-Philippe, mais son père refuse car il craint l'hostilité de l'Angleterre. Le Congrès National est donc contraint d'instaurer, en février 1831, une régence en la personne du baron Surlet de Chokier. Le 4 juin, ils proposent au prince Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha, veuf de la princesse Charlotte d'Angleterre, de devenir le premier roi des Belges. Il accepte et prête serment le 21 juillet 1831 sur la place Royale à Bruxelles.

mardi 11 septembre 2012

Pour ou contre la double nationalité franco-belge de Bernard Arnault?

C'est la polémique franco-belge de ce week-end :  Bernard Arnault, patron du groupe de luxe LVMH et l'homme le plus riche de France, a demandé la double nationalité franco-belge. Il y a quelques mois, il a déjà acheté une résidence à Uccle, commune chic de la région bruxelloise. La décision de Bernard Arnault est interprété soit comme une décision politique contre le nouveau président français, ou soit comme une opportunité de payer moins d'impôts (comme d'autres riches Français qui se sont installés dans le Hainaut occidental non loin de la frontière française) ou d'ensuite se faire citoyen monégasque. Son dossier a été transmis à la commission naturalisation qui ne devrait pas statuer sur son cas avant plusieurs mois, vu le nombre de candidatures à traiter. On se souvient que cette commission avait refusé la nationalité belge à Johnny Halliday, estimant qu'excepté un père belge avec qui il a eu peu de contacts, il n'avait pas d'attache particulière avec notre pays. Affaire à suivre...

Mais comme ce blog est fréquenté par des Belges et des Français, je trouve intéressant de confronter vos avis sur ce dossier : faut-il donner la double nationalité franco-belge à Bernard Arnault?

dimanche 9 septembre 2012

Bravo aux sportifs belges

En ce début ensoleillé de mois de septembre, nous sommes comblés par les sportifs belges. Mon gros coup de coeur va aux sept médailles remportées par la délégation belge aux Jeux Paralympiques de Londres et mon coup de gueule va à la presse et aux médias qui en parlent beaucoup trop peu. Ces athlètes - qui n'ont pas été épargnés par la vie et qui gagnent bien moins que les sportifs valides - méritent toute notre admiration pour leur persévérance et leur courage. J'espère qu'ils seront dignement fêtés à leur retour de Londres.

Nous pouvons aussi nous réjouir des bonnes prestations des frères Borlée aux Mémorial d'athlétisme Van Damme, des deux étapes du Tour d'Espagne remportées par Philippe Gilbert, de la victoire de Tom Boonen à la course cycliste Paris-Bruxelles, et du bon départ de nos Diables Rouges pour les qualifications du Mondial de football 2014 en battant le Pays de Galles. Bravo à tous!

mardi 4 septembre 2012

Le parc Josaphat à Schaerbeek

Surnommée la "Cité des Anes", Schaerbeek est la septième commune la plus peuplée de Belgique avec plus de 120.000 habitants. Cette commune bilingue fait partie de la région bruxelloise et a vu naître un certain Jacques Brel...

Grâce aux photos de notre amie Tania, nous allons découvrir le parc Josaphat de Schaerbeek. Il y a plus d'un siècle, avec le soutien du roi urbaniste Léopold II, la commune de Schaerbeek rachète les parcelles d'une centaine de propriétaires pour y créer un parc de 20 hectares. Il doit son nom à un pélerin frappé de la ressemblance entre cette vallée creusée par le ruisseau Roodenbeek et la vallée Josaphat près de Jérusalem. Le paysagiste Edmond Galoppin est chargé de dessiner ce parc créé en 1904. Il est aujourd'hui classé.

Photos de Tania :  http://textespretextes.blogs.lalibre.be/tag/parc+josaphat

dimanche 2 septembre 2012

Actualité patriotique belge

Hommage national au roi Albert Ier et aux héros de l'Yser le 5 août dernier à Nieuwpoort :  http://probelgicahainaut.blogspot.be/2012/08/pro-belgica-nieuwpoort.html

Revue "Patria" du FUNACV (Front Unique National des Anciens Combattants et Vétérans) d'août 2012 :   http://probelgicahainaut.blogspot.be/2012/08/revue-patria-aout-2012.html

98ème anniversaire de la Bataille de Mons en août dernier :  http://probelgicahainaut.blogspot.be/2012/08/98eme-anniversaire-de-la-bataille-de.html

Décès de la résistante Gilberte Tilly :  http://probelgicahainaut.blogspot.be/2012/08/hommage-gilberte-tilly.html

Pélérinage provincial du souvenir en province de Namur le 16 septembre prochain :  http://probelgicanamur.blogspot.be/2012/09/pelerinage-provincial-du-souvenir-namur.html