lundi 27 avril 2015

Gand, capitale du royaume de France de mars à juillet 1815

Le 1er mars 1815, trop à l'étroit dans son royaume de l'île d'Elbe,  Napoléon débarque à Golfe Juan. Commence alors "le vol de l'Aigle" qui de clocher en clocher, va le conduire jusqu'à Paris le 20 mars, où il retrouve son palais des Tuileries. Pendant ce temps, abandonné par ses fidèles, le roi Louis XVIII décide le 19 mars de partir en exil, afin d'éviter une guerre civile inutile et fratricide.


Il trouve refuge...à Gand, ville francophile appartenant à l'époque au royaume des Pays-Bas, où l'hospitalité lui est accordée par le comte Jean-Baptiste d'Hane-Steenhuyse qui l'installe dans son hôtel particulier. C'est là que le roi Louis XVIII va organiser et diriger le gouvernement royal en exil, faisant ainsi de Gand...la capitale du royaume de France pendant trois mois. Même en format réduit, la Cour y est reconstituée et un gouvernement formé avec Blacas à la Maison du Roi, Beugnot à la Marine, Feltre à la Guerre, Lally à l'Instruction Publique, Jaucourt aux Affaires étrangères pour assurer l'intérim de Talleyrand qui est resté au Congrès de Vienne.  Mais le Roi manque de moyens pour maintenir son autorité.


La Maison Militaire a été dissoute par le comte d'Artois et il ne lui reste seulement qu'une garde, parmi laquelle servent notamment Alphonse de Lamartine et Alfred de Vigny, et une petite armée qui prend ses quartiers à Alost. Si Louis XVIII a emmené les joyaux de la Couronne, ses réserves de monnaie s'épuisent vite et c'est l'Angleterre (seul soutien extérieur) qui va l'aider financièrement. Si les autres pays étrangers sont contre le retour de Napoléon, ils ne croient pas aux capacités de Louis XVIII de remonter sur le trône, préférant son cousin Orléans.


Mais Louis XVIII reste calme et serein à Gand. Les Cent Jours s'achèvent avec la seconde abdication de Napoléon consécutive à la défaite de Waterloo le 18 juin 1815. Grâce à l'appui de Fouché et Talleyrand, le Roi rentre en France fin juin, puis le 8 juillet à Paris.


Le 9 mai prochain, un colloque aura lieu à Gand sur ce thème, avec quatre conférences :  "Louis XVIII : notre Père de Gand" par Philippe Delorme (à 10h30), "Pourquoi Gand? Louis XVIII, roi de l'Europe" par Philippe Mansel (à 11h15), "Napoléon et la famille royale pendant les Cent Jours" par Jacques-Olivier Boudon (à 12h) et "L'exil vu de France : le débat sur Louis XVIII dans la production imprimée de 1815" par Philippe Raxhon et Veronica Granata (à 16h). Et entretemps, une visite guidée de l'Hôtel de Hane-Steenhuyse (où s'établit Louis XVIII) aura lieu à 14h après le repas.

vendredi 24 avril 2015

Un Musée de Flandre...en France

Chers lecteurs français de ce blog, savez-vous qu'il existe un Musée de Flandre...en France? Et du 4 avril au 12 juillet 2015, il propose de (re)découvrir quelques-uns des plus grands artistes flamands du XVIème siècle via l'exposition "La Flandre et la Mer : de Pieter Breughel l'Ancien à Jan Breughel de Velours". Infos pratiques :   http://museedeflandre.lenord.fr


Pieter Breughel est surtout connu pour ses tableaux de scènes d'effervescence, comme de joyeuses kermesses. Mais le peintre flamand a également réalisé des scènes maritimes, des batailles navales ou des paysages portuaires. Sa "Bataille navale dans le golfe de Naples" (restauré récemment par la Galerie Pamphili de Rome) est l'une des pièces-phares de l'exposition. Au travers d'une sélection exceptionnelle de peintures et de gravures des XVIème et XVIIème siècles, cette exposition, qui occupe tout le rez-de-chaussée, porte un regard neuf sur la représentation de la mer dans l'art flamand. Si les marines sont une spécialité de la peinture hollandaise, ce sont les artistes flamands qui en sont les véritables inventeurs. Parmi les tableaux présentés, citons Frans Snyders, Hendrik van Balen, Abel Grimmer, Paul Bril, Adam Willaerts, Simon de Vlieger ou Joachim Beuckelaer. L'exposition présente environ 80 peintures, dessins et gravures ainsi que trois maquettes de bateaux provenant à la fois de musées européens et américains.


En dehors de cette exposition temporaire, le Musée de Flandre vaut aussi le détour. Il est installé dans l'un des plus beaux bâtiments flamands du Nord-Pas de Calais, à Cassel exactement. Organisé par thématiques, le parcours favorise le dialogue entre œuvres anciennes et créations contemporaines, et permet au visiteur de découvrir la richesse et la diversité de la culture flamande du XVème siècle jusqu'à aujourd'hui. Sa collection compte 6.000 objets et œuvres d'art.

mardi 21 avril 2015

Les 80 ans de la marque belge Ijsboerke

Créée en 1935 en Campine, Ijsboerke est surtout connue pour...ses camions. Staf Janssens a, en effet, l'idée de remplir une brouette de crème glacée et de le vendre en porte à porte. Rapidement, la brouette est remplacée par un vélo puis par un camion. Il y a deux ans, cette entreprise a failli disparaître lors d'un changement d'actionnaires. Reprise depuis mars 2013, la marque se porte aujourd'hui au mieux et est le leader de la glace en vrac sur le marché belge. L'an dernier, elle a vendu 10,5 millions de litres de glaces pour un chiffre d'affaires total de 81 millions d'euros. Ijsbroeke collabore avec d'autres entreprises belges : Callebaut (pour le chocolat), Léonidas (pour le "Manon Signature", version frisko de la célèbre praline), le sirop de Liège (vente de raviers d'1 litre de glace vanille au sirop de Liège).  Bref, une success-story bien belge!

samedi 18 avril 2015

"Thin Walls", nouvel album du groupe belge Balthazar

Originaire de Courtrai, le groupe belge Balthazar (leaders : Maarten Delvoldere et Jinte Deprez) sort son troisième album, intitulé "Thin Walls. Il évoque l'absence de vie privée, celle qu'on perd en vivant 24h/24 avec d'autres gens, comme un groupe musical en tournée. Mais certaines personnes font le parallèle avec les réseaux sociaux. Après avoir auto-produit "Applause" et "Rats", Balthazar a fait appel cette fois à un producteur ("On voulait que quelqu'un vienne avec des idées fraîches pour ne pas reproduire les mêmes trucs. Et c'était chouette en studio de ne pas s'inquiéter pour tout ce qui était technique"). Vous pouvez les écouter sur Youtube :  www.youtube.com/watch?v=Ac7L5DGV_DA


Ils ont confié à la presse :   "Nous avons écrit cet album en tournée. En tournée, c'est très chaotique, c'est un autre état d'esprit. Tu vis dans une bulle, sans vie privée. Tout ce que tu fais, les autres peuvent le voir, l'entendre. Mais l'énergie est sympa ; c'est plus instinctif. L'album est dès lors plus intuitif. En tournée, tu laisses ton cerveau au vestiaire. Tout est préparé pour toi...et tu bois trop! Et, forcément, quand tu écris avec une gueule de bois, tu écris différemment. A la maison, nous sommes très calmes mais en tournée, nous sommes plus exubérants. A cause de l'alcool probablement mais aussi de l'adrénaline provoquée par les shows, ainsi que le fait d'être systématiquement dans différents endroits tout le temps. On a choisi le titre en ne pensant qu'à nos vies. Vivre dans un bus en tournée, c'est comme vivre dans un métro. Et maintenant, tout le monde interprète le titre avec les réseaux sociaux, Facebook, etc. Nous n'y avions pas vraiment pensé, nous étions plus égocentriques. Nous ne sommes pas très communicateurs sur nos vies personnelles. Les médias sociaux, c'est plus pour promouvoir le groupe. Et ce n'est pas par timidité. Simplement, un mec sans secret n'est plus un mec. Tout savoir de l'autre, c'est chiant".

lundi 13 avril 2015

Amélie Nothomb à l'Académie Royale de Belgique

Le mois dernier, l'auteur belge Amélie Nothomb (48 ans et 23 romans) a été élue membre de l'Académie Royale de Langue et Littérature françaises de Belgique pour "l'importance de l'œuvre, son originalité, sa cohérence et son rayonnement international". Rappelons que cette académie a été fondée en 1920 et siège au palais des Académies à  Bruxelles (entre le palais royal et le Lambermont, résidence officielle du premier ministre). Elle compte 40 fauteuils, dont 26 pour des écrivains et 14 pour des philologues. Amélie Nothomb a été élue au siège de Simon Leys (de son vrai nom Pierre Ryckmans), disparu en août 2014, et fera, selon la tradition, l'éloge de son prédécesseur lors de la séance d'ouverture de l'Académie à l'automne prochain.


C'est l'occasion pour moi de vous proposer de (re)lire quelques comptes-rendus de lecture.


"Les Catilinaires" (Amélie Nothomb)
"Les Catilinaires" est le premier roman d'Amélie Nothomb que j'ai lu et qui m'a fait passer deux heures agréables, sans aucun ennui.


Emile, le narrateur, explique son rêve dans les premières pages :   "J'étais professeur de latin et de grec au lycée. J'aimais ce métier, j'avais de bons contacts avec mes rares élèves. Cependant, j'attendais la retraite comme le mystique attend la mort. Ma comparaison n'est pas gratuite. Juliette et moi avons toujours aspiré à être libérés de ce que les hommes ont fait de la vie. Etude, travail, mondanités même réduites à leur plus simple expression, c'était encore trop pour nous. Notre propre mariage nous a laissé l'impression d'une formalité. Juliette et moi, nous voulions avoir soixante-cinq ans, nous voulions quitter cette perte de temps qu'est le monde. Citadins depuis notre naissance, nous désirions vivre à la campagne, moins par amour de la nature que par besoin de solitude. Un besoin forcené qui s'apparente à la faim, à la soif et au dégoût".


Après avoir déniché la maison de leurs rêves, le couple subit chaque après-midi entre 16h et 18h la visite du voisin antipathique et sans-gêne, qui ne prend aucun plaisir à la vie. Trop bien élevé, Emile accepte cette situation jusqu'au jour où sa colère éclate et il refuse de le laisser entrer. Les mois passent...


Emile ne revoit l'intrus que pour le sauver du suicide. Il comprend ensuite qu'un homme dépourvu du désir de vivre n'a qu'un droit, celui de mourir, et il va s'employer à l'aider. Ce roman alterne humour et réflexions plus profondes. La fin n'est pas prévisible, ce que j'apprécie. Voici le dernier paragraphe du livre :


"Aujourd'hui, il neige, comme il y a un an, lors de notre arrivée ici. Je regarde tomber les flocons "Quand fond la neige, où va le blanc?" demandait Shakespeare. Il me semble qu'il n'y a pas de plus grande question. Ma blancheur a fondu et personne ne s'en est aperçu. Quand je me suis installé à la maison, il y a douze mois, je savais qui j'étais :  un obscur petit professeur de grec et de latin, dont la vie ne laisserait aucune trace. A présent, je regarde la neige. Elle fondra sans laisser de trace, elle aussi. Mais je comprends maintenant qu'elle est un mystère. Je ne sais plus rien de moi".


"Ni d'Eve, ni d'Adam" (Amélie Nothomb)
Dans cet ouvrage autobiographique, elle raconte son idylle en 1989-1990 avec Rinri, un jeune Tokyoïste, à qui elle donnait des cours de français. Amélie nous fait découvrir les us et coutumes du Japon, un pays qu'elle adore et où elle a vécu plusieurs années lorsque son père y était ambassadeur de Belgique. Elle nous parle de ses liens très forts avec sa sœur Juliette et des moments agréables passés avec son petit ami gentil et intéressant.


Cette vie douce et paisible s'interrompt lorsqu'Amélie devient employée dans une compagnie nippone (voir le livre "Stupeur et tremblements") et lorsque Rinri lui propose de l'épouser. Elle ne répond ni oui, ni non :   "Quel soulagement d'avoir trouvé la solution des fiançailles!  C'était une réponse liquide en ceci qu'elle ne résolvait rien et remettait le problème à plus tard".


Il y a aussi le virus de l'écriture :   "Quitter ma bourrelle et bénéficier de l'aisance matérielle, jouir du farniente à perpétuité avec pour seule condition de vivre en compagnie d'un garçon charmant, qui eût hésité?  Moi, sans que je puisse ne l'expliquer, j'attendais autre chose. Je ne savais en quoi elle consisterait, mais j'étais sûre de l'espérer. Un désir est d'autant plus violent qu'on en ignore l'objet. La part consciente de ce rêve était l'écriture qui m'occupait déjà tellement. Certes, je ne m'illusionnais pas au point de croire être publiée un jour, encore moins d'imaginer y trouver un moyen de subsistance. Mais je voulais absurdement tester cette expérience, ne fût-ce que pour n'avoir jamais à regretter de ne pas l'avoir essayée".


En janvier 1991,  Amélie démissionne et quitte le Japon pour rejoindre la Belgique. Elle est sûre de sa décision :   "C'était parce qu'il n'y avait pas de mal en lui que je l'aimais beaucoup. C'était à cause de son étrangeté au mal que je n'avais pas d'amour pour lui".


A Bruxelles, Amélie vit avec sa sœur et écrit son premier roman, "Hygiène de l'assassin". Rinri prend de ses nouvelles :   "Jamais de reproche. Il était gentil. J'avais un peu mauvaise conscience, mais cela passait vite. Peu à peu, les coups de téléphone s'espacèrent jusqu'à cesser. Me fut épargné cet épisode sinistre entre tous, barbare et mensonger, qui s'appelle la rupture".  Les anciens fiancés se revoient en 1996 lors de la promotion d'un roman d'Amélie traduit en japonais. Rinri s'est marié avec une jeune Française.


"Le voyage d'hiver" (Amélie Nothomb)
Agé d'une quarantaine d'années, Zoïle nous explique pourquoi il va détourner un avion de Roissy et le faire s'écraser sur la tour Eiffel. La tour Eiffel est en forme de A comme Astrolabe, la femme dont il est amoureux. Mais Zoïle n'a pu vivre pleinement son histoire d'amour car Astrolabe tient à s'occuper jour et nuit de la romancière autiste Aliénor Molèze dont il n'est pas parvenu à se débarrasser.


Parmi les cinq livres d'Amélie Nothomb que j'ai déjà lus, j'ai adoré les deux romans autobiographiques "Stupeur et tremblements" et "Ni d'Eve, ni d'Adam" qui se déroulent au Japon ; j'ai détesté le glauque "Hygiène de l'assassin" ;  j'ai aimé "Les Catilinaires" et "Le voyage d'hiver" mais ils ne m'ont pas marqué et ne me donnent pas l'envie de les relire.


Et vous?

mardi 7 avril 2015

Ré-ouverture des parcs d'attraction belges

Les vacances de Pâques coïncident avec la ré-ouverture des parcs d'attractions belges. Petit coup d'œil sur les nouveautés 2015 :


Walibi à Wavre (province du Brabant wallon)
Pour sa 40ème saison touristique, Walibi a décidé de mettre les petits plats dans les grands, avec 3,2 millions d'euros d'investissement. Parmi les nouveautés, le cinéma 4D reprenant les aventures de Walibi dans le monde de la musique. Dénommée la Tempo Attack, elle promet de belles sensations.


Bellewaerde à Ypres (province de Flandre occidentale)
Pour cette nouvelle saison, Bellewaerde propose un nouveau spectacle plongeant les spectateurs dans les années 1800. La belle histoire du Petit Prince sera diffusée dans le cinéma 4D et de nouvelles démonstrations de rapaces raviront les visiteurs. Pour moderniser son parc, de nouveaux effets spéciaux accompagneront les traditionnelles attractions.


Plopsacoo à Stavelot (province de Liège)
Plopsacoo a construit une toute nouvelle attraction aquatique appelée le "Dino Splash". Reprenant trois toboggans différents, l'attraction se voudra spectaculaire...mais vous ne pourrez la tester que cet été. Autre nouveauté 2015 :  Plopsacoo proposera une animation spéciale pour Halloween avec un décor terrifiant.


Plopsaland à La Panne (province de Flandre occidentale)
Lors de votre séjour à la mer, n'oubliez le parc d'attractions Plopsaland pour vos enfants plus petits. Pour son 15ème anniversaire, le parc dévoilera une parade inédite avec les personnages populaires du Studio 100. Un gâteau d'anniversaire géant sera installé à l'entrée du parc.


Bobbejaanland à Kasterlee (province d'Anvers)
Avec "The Forbidden Caves" (attraction unique dans le Benelux), vous plongerez dans une expédition souterraine à travers de mystérieuses grottes. Prudence toutefois, le danger se cachera dans chaque recoin. Suspens garanti.

vendredi 3 avril 2015

Le combat de Filip Depuydt continue

Je vous ai déjà parlé de ce Flamand qui s'est installé dans la province du Hainaut où il se bat pour promouvoir le Borinage et le passage de l'artiste Vincent Van Gogh dans cette région :  http://journalpetitbelge.blogspot.be/2013/04/filip-depuydt-amoureux-du-borinage-et.html


Dans le cadre de Mons 2015 (capitale culturelle européenne), de l'exposition "Van Gogh et le Borinage" au musée des Beaux-Arts de Mons et de la restauration de la Maison Van Gogh à Cuesmes,  Filip Depuydt s'est confié à la presse :


"Dans les années 90, j'habitais à Petit Wasmes, non loin de la maison Denis où a séjourné Vincent Van Gogh. Un jour, mon banquier me dit :  Filip, sais-tu que dans cette maison a vécu un des plus importants peintres du XXème siècle? Ah bon! lui répondis-je, et qui? Vincent Van Gogh, voyons! Cela m'a interpellé et de fil en aiguille, j'ai reconstitué le parcours de Van Gogh. J'étais scandalisé par l'état de délabrement de cette bâtisse ; nous étions alors en 1995. Devenu guide au Grand-Hornu, je me suis rendu compte que des journalistes qui nous rendaient visite étaient passés auparavant par la maison de Cuesmes mais jamais, ils n'allaient à Petit Wasmes, là où Van Gogh a logé, mais aussi au charbonnage de Marcasse car c'est le seul charbonnage dans le monde où Vincent Van Gogh est descendu.


J'ai alors organisé quelques balades sur les traces de Van Gogh. A Frameries, j'ai participé en 2010 à la Quinzaine du Devoir de Mémoire en plaçant quelques documents relatifs à Van Gogh, mais j'ai aussi mis son chevalet où était exposée la photo de sa maison à Wasmes. Cela a-t-il sensibilisé le grand public? Je ne sais pas mais ce qui est sûr, c'est que la mécanique a commencé à se mettre en marche. J'ai alors lancé un blog sur Van Gogh dans le Borinage qui reçoit, à l'heure actuelle, plus de 1.000 visites par mois. J'ai organisé des visites pour des enseignants flamands, des visites à chaque fois complètes. Enfin, j'essaie d'impliquer la classe politique locale mais aussi tous les citoyens, afin de mieux visualiser ces lieux de mémoire. Il y a aussi un circuit balisé dans Wasmes et un circuit vélo, le tout à télécharger".


Mais le combat continue et Filip Depuydt pense déjà à l'après Mons-2015 :   "Comment occuper la maison de Petit-Wasmes à partir de 2016?  Quelle synergie mettre en place entre les deux maisons Van Gogh de Cuesmes et Wasmes? Va-t-on enfin sauver Marcasse?".   N'hésitez pas à partager ces deux articles sur Facebook, et à encourager Filip sur son blog.

mercredi 1 avril 2015

Nouvel album de Scala

Les nouveautés musicales belges sont nombreuses en ce début d'année (je vous ai d'ailleurs déjà parlé des nouveaux albums de Dani Klein, Ozark Henry et Selah Sue). Place aujourd'hui à "Et si on était des anges", le dernier album de la chorale belge Scala qui reprend des chansons françaises rock (Indochine, Bashung, Louis Attaque, p.ex.). Rappelons que ce sont Stijn et Steven Kolacny, deux frères pianistes, qui ont créé en 1996 Scala, une chorale de filles dans leur ville d'Aarschot (province du Brabant flamand). Petit à petit, le succès est arrivé et la chorale donne une centaine de concerts par an à travers le monde. Elles sont actuellement 150 filles mais, par tournante, elles ne sont que 20 à partir en tournée.


A l'occasion de la sortie de ce nouvel album, Stijn a confié à la presse :  "Ce projet est une commande de Warner France, mais c'est aussi un cadeau ce répertoire-là car il est très intéressant. On y a travaillé beaucoup parce qu'il représente malgré tout un grand défi car la plupart de nos filles sont néerlandophones. Pour la prononciation, on a fait appel à un coach, histoire de gommer tout accent et aussi de bien comprendre les paroles qui doivent imprégner celles qui les chantent. La majorité des titres sont du pop-rock francophone sélectionné par le groupe lui-même. Mais toutes les chansons ne fonctionnent pas arrangées comme çà. Au final, c'est Steven qui a la décision finale. Son critère, c'est l'émotion que la chanson suscite et cette émotion, on ne sait jamais à l'avance si elle sera là ou pas. Il doit y avoir deux ou trois choristes qui sont là depuis le début en 1996, mais généralement, ce n'est pas facile pour elles de rester dans le groupe très longtemps. Elles se marient, deviennent mamans. Le partenaire est important si elles veulent continuer. Parce que Scala, c'est une façon de vivre plus qu'une chorale :  il y a des répétitions mais aussi du travail à faire à la maison, il faut combiner avec un autre job et avec la vie de famille. Mais à chaque casting que nous organisons, 200 filles se présentent et cela reste incroyable pour moi.  La version du "Creep" de Radiohead par Scala, reprise comme bande originale du film "The Social Network", a été un déclic, un boost pour la carrière du groupe. Nous jouions déjà en Belgique, en Allemagne, en France et aux Pays-Bas, mais là, on tourne désormais aussi au Canada, aux Etats-Unis, en Russie, en Italie et en Espagne. Ce qui n'est d'ailleurs pas simple. Scala, c'est un défi logistique. Mais on a trois employés full-time pour s'occuper de nos tournées et on a réussi à trouver un modèle économique, une façon de faire. On a un car, ce qui simplifie beaucoup les choses".


Pour écouter des chansons de Scala : www.youtube.com/watch?v=dcjec7WZ41s


Et si vous préférez le tourisme, c'est aussi l'occasion de visiter la ville d'Aarschot où répète la chorale Scala :  http://journalpetitbelge.blogspot.fr/2011/06/la-ville-daarschot.html