mercredi 26 décembre 2007

Aidez l'asbl Pro Belgica en 2008 !

Créée en 1975, l'asbl Pro Belgica a pour objectifs de promouvoir le patriotisme, honorer les Belges qui ont fait, servi et défendu notre pays, organiser la commémoration à Bruxelles des combats de septembre 1830, encourager toutes les initiatives en faveur de la monarchie et de l'unité de la Belgique. Afin de recevoir leur trimestriel bilingue et être invité à leurs activités, vous devez verser votre cotisation pour l'année 2008 (6 euros pour les étudiants et 12,50 euros pour les adultes). L'asbl Pro Belgica recherche également des bénévoles pour faire connaître et représenter l'association aux quatre coins de notre pays, ainsi qu'un local en région bruxelloise (loyer d'un euro symbolique) pour y entreposer du matériel et s'y réunir (www.probelgica.be).

Dans son dernier périodique, l'asbl Pro Belgica reproduit un texte rédigé en 1985 par Pascal de Duve qui reste toujours d'actualité : "Si notre pays devait un jour se désagréger définitivement, ce serait dû beaucoup moins à l'efficacité de la minorité séparatiste qu'au défaitisme de la majorité patriotique. Celle-ci se distingue par le contraste entre sa conviction forte et sans aucun doute théorique d'une part, et par sa très faible combativité d'autre part. On constate plus que jamais que la majorité est trop sage et qu'elle défend ses idées de façon insuffisante. En conséquence, quelques militants extrémistes actifs peuvent facilement tirer les marrons du feu en se faisant passer artificiellement pour des vox populi que le monde politique croit devoir écouter. Les milices non démocratiques réussissent ainsi sans trop de peine et par une certaine intimidation à sermer largement la haine et la discorde entre le nord et le sud de la Belgique. Leur mécanique s'accélère toujours davantage, et d'une façon tragique elle nous conduit de plus en plus vers le séparatisme. L'idée belge ne doit en aucun cas sombrer et devenir un phénomène de mode sporadique, sans signification profonde, et donc sans influence durable. Nous devons pouvoir nous appuyer sur une tradition glorieuse. Il ne dépend que de nous que celle-ci ne se résume pas à un cours d'histoire académique et sans vie".

samedi 22 décembre 2007

"Ni d'Eve ni d'Adam" (Amélie Nothomb)

"Ni d'Eve ni d'Adam" est mon livre préféré parmi les trois ouvrages d'Amélie Nothomb que j'ai déjà lus (j'ai aimé "Les Catilinaires" et j'ai détesté "Hygiène de l'assassin"). Dans ce livre autobiographique, elle raconte son idylle en 1989-1990 avec Rinri, un jeune Tokyoïte, à qui elle donnait des cours de français. Amélie nous fait découvrir les us et coutumes du Japon, un pays qu'elle adore et où elle a vécu plusieurs années lorsque son père y était ambassadeur de Belgique. Elle nous parle de ses liens très forts avec sa soeur Juliette et des moments agréables passés avec son petit ami gentil et intéressant.

Cette vie douce et paisible s'interrompt lorsqu'Amélie devient employée dans une compagnie nippone (voir le livre "Stupeur et tremblements") et lorsque Rinri lui propose de l'épouser. Elle ne répond ni oui, ni non : "Quel soulagement d'avoir trouvé la solution des fiançailles! C'était une réponse liquide en ceci qu'elle ne résolvait rien et remettait le problème à plus tard" (p. 214).

Il y a aussi le virus de l'écriture : "Quitter ma bourrelle et bénéficier de l'aisance matérielle, jouir du farniente à perpétuité avec pour seule condition de vivre en compagnie d'un garçon charmant, qui eût hésité? Moi, sans que je puisse ne l'expliquer, j'attendais autre chose. Je ne savais en quoi elle consisterait, mais j'étais sûre de l'espérer. Un désir est d'autant plus violent qu'on en ignore l'objet. La part consciente de ce rêve était l'écriture qui m'occupait déjà tellement. Certes, je ne m'illusionnais pas au point de croire être publiée un jour, encore moins d'imaginer y trouver un moyen de subsistance. Mais je voulais absurdement tenter cette expérience, ne fût-ce que pour n'avoir jamais à regretter de ne pas l'avoir essayée" (p. 217-218).

En janvier 1991, Amélie démissionne et quitte le Japon pour rejoindre la Belgique. Elle est sûre de sa décision : "C'était parce qu'il n'y avait pas de mal en lui que je l'aimais beaucoup. C'était à cause de son étrangeté au mal que je n'avais pas d'amour pour lui" (p. 228). A Bruxelles, Amélie vit avec sa soeur et écrit son premier roman, "Hygiène de l'assassin". Rinri prend de ses nouvelles : "Jamais de reproche. Il était gentil. J'avais un peu mauvaise conscience, mais cela passait vite. Peu à peu, les coups de téléphone s'espacèrent jusqu'à cesser. Me fut épargné cet épisode sinistre entre tous, barbare et mensonger, qui s'appelle la rupture" (p. 239-240). Les anciens fiancés se revoient en 1996 lors de la promotion d'un roman d'Amélie en japonais. Rinri s'est marié avec une jeune Française.

lundi 17 décembre 2007

Bravo à Tom, Justine et Miss Belgique 2008!

Toutes mes félicitations à sept jeunes Belges qui ont apporté un peu de fraîcheur ce week-end à notre pays. Née en 1987, Alizée Poulicek, une charmante Liégeoise, a été élue Miss Belgique 2008. Alors qu'elle est la fille d'un professeur de langue et qu'elle parle l'anglais et le tchèque, on peut cependant regretter sa maigre connaissance du néerlandais (Ne serait-il pas intéressant de sélectionner uniquement des candidates bilingues?). Mais Alizée sauve l'honneur avec son petit ami flamand ; c'est donc une vraie Belge! Réunis à Ostende, les journalistes sportifs belges ont élu Tom Boonen Sportif de l'Année 2007, Justine Henin Sportive de l'Année 2007, et le relais 4x100m féminin Callaerts-De Caluwe-Ouedraogo-Gevaert Equipe de l'Année 2007. Ces récompenses sont amplement méritées par ces sympathiques sportifs qui sont de très bons ambassadeurs de la Belgique à l'étranger. Rendez-vous à l'année prochaine...

mercredi 12 décembre 2007

Quelques bonnes nouvelles au milieu de la crise...

L'actualité de ces derniers jours apporte quelques bonnes nouvelles aux personnes attachées à l'unité de notre pays. 56.000 drapeaux belges ont été vendus depuis le début de la crise politique, c'est-à-dire plus que le record de 1993 (50.000 lors de la mort du roi Baudouin). La presse en a peu parlé mais le C.D.F. a décidé de changer son nom (ils s'appelent désormais les Chrétiens Démocrates Fédéraux au lieu des Chrétiens Démocrates Francophones) et de devenir un parti national. Je ne suis pas toujours d'accord avec leurs positions dans le domaine éthique mais ce changement va dans la bonne direction : des meilleures relations entre nos communautés. Xavier Federwisch (http://belgiumunion.skynetblogs.be), un citoyen belge, a lancé une pétition en faveur de la création d'une circonscription fédérale sur www.lapetition.be Elle a déjà reçu le soutien de Marie-Claire Houard, du député fédéral écologiste Jean-Marc Nollet et du président du CDF Pierre-Alexandre de Maere d'Aertrycke.

Une autre pétition bilingue en faveur du maintien de la solidarité entre les régions les plus riches et les plus pauvres du pays (donc le maintien de la sécurité sociale fédérale) a été remise le 12 décembre 2007 au premier ministre Guy Verhofstadt. Lancée le 27 septembre en Flandre, elle a déjà recueilli 105.000 signatures, dont 60% de néerlandophones, et a été soutenue notamment par des professeurs d'université, des syndicalistes de la FGTB et de la CSC, ainsi que par une série de personnalités belges : les chanteurs Arno et Axelle Red, l'athlète Kim Gevaert, l'acteur Jan Decleir, les écrivains Hugo Claus, Jozef Deleu, Geert Van Istendael, Huguette de Broqueville et Dimitri Verhulst, la chorégraphe Anne-Teresa de Keersmaecker, le directeur de l'Opéra de Paris Gérard Mortier, les cinéastes Jaco Van Dormael, Luc et Jean-Pierre Dardenne, l'artiste Jan Fabre, Yves Barbieux du groupe Urban Trad, l'animateur Jacques Mercier, la directrice de l'asbl Payoke Patsy Sörensen, le président de l'asbl BPlus Gilles Van den Burre et le directeur du palais des Beaux-Arts de Bruxelles Paul Dujardin. Merci à tous.

dimanche 9 décembre 2007

Le prince Alexandre de Belgique

A l'occasion du 65ème anniversaire de son époux, la princesse Léa de Belgique a réalisé un très bel album-photos consacré au prince Alexandre, le demi-frère discret et méconnu du roi Albert II. Il est intéressant car de nombreuses photos sont inédites et il n'existait aucun ouvrage à son sujet.

Né en 1942 à Laeken, Alexandre de Belgique est le fils du roi Léopold III et de la princesse Lilian, dont le mariage quelques mois plus tôt avait suscité la polémique. En juin 1944, la famille royale est déportée par les Allemands dans la forteresse d'Hirschtein, puis à Strobl en Autriche, où ils sont libérés en 1945 par les soldats américains. Suite à la Question Royale, Léopold III et ses enfants vivent durant cinq ans en Suisse. De 1950 à 1960, le prince Alexandre habite et étudie au château de Laeken. Il participe à de nombreuses manifestations officielles aux côtés de ses parents. Les photos de cette décennie montrent l'amour qui régnait au sein de cette "famille recomposée", un terme peu utilisé à cette époque, et la complicité qui unissait Alexandre à ses demi-frères Baudouin et Albert. En 1957, le prince est opéré à Boston d'une coarctation de l'aorte, ce qui incite sa mère à créer la Fondation Cardiologique Princesse Lilian.

Pour des raisons que la princesse Léa n'évoque pas dans son livre (notamment la volonté du gouvernement belge d'éloigner le roi Léopold III de son successeur), Alexandre quitte en 1960 Laeken pour le domaine royal d'Argenteuil. Le prince étudie à l'Ecole Royale Militaire et à l'Université Catholique de Louvain, où il réussit ses trois premières candidatures de médecine. La princesse Léa donne ensuite peu d'informations et de photos sur les années 70 et 80. Alexandre revient sur le devant de la scène en 1998 lorsqu'il rend public son mariage avec la sympathique et élégante Léa Wolman, qui lui a apporté le bonheur et la sérénité. Le couple a créé en 2006 le Fonds d'Entraide Prince et Princesse Alexandre qui soutient des projets sociaux sur un thème différent chaque année (le cancer en 2006, les personnes handicapées en 2007).

La princesse Léa a atteint son objectif de rendre hommage à son époux sans faire de polémiques (elle n'évoque pas la Question Royale, la rupture avec le roi Baudouin et la vente du domaine royal d'Argenteuil). Lorsqu'elle parle de leur domicile en périphérie bruxelloise, elle utilise judicieusement le nom flamand (Landsrode) et pas le nom francophone (Rhode-Saint-Genèse). Fidèle à sa diplomatie et à sa courtoisie, Léa a eu la délicatesse de mettre dans son livre une photo actuelle de sa belle-soeur la princesse Marie-Christine qu'elle n'a jamais rencontrée et qui critique souvent le prince Alexandre dans la presse. Mon seul petit reproche est que les textes de cet album-photos auraient pu être plus longs et plus détaillés. Deux exemples : la princesse Léa ne dit pas le nom du parrain et de la marraine de son mari, et elle ne raconte pas où, quand et comment elle a rencontré le prince Alexandre.

jeudi 22 novembre 2007

"Les traumatisés du trône" (Mario Danneels)

En 1999, le jeune journaliste flamand Mario Danneels avait écrit une biographie de la reine Paola, dans laquelle il avait révélé en une seule ligne l'existence de la fille illégitime d'Albert II. Dans l'avant-propos de "Les traumatisés du trône", l'auteur explique avec franchises ses intentions : "Le ton y est plus caustique que dans la biographie de la Reine, qui était un portrait objectif. Par la force des choses, cet ouvrage-ci est beaucoup plus subjectif et se base de temps à autre sur des suppositions. Mais nulle part il n'est fait violence avec préméditation à la vérité. L'usage d'une langue plus piquante est aussi un choix personnel et conscient : beaucoup trop de gens approchent la famille royale d'une manière tellement pâteuse, et parfois écoeurante, que cela ne fait que contribuer à l'aliénation de ses membres. Et c'est certainement la dernière chose dont la monarchie belge a besoin".

Mario Danneels n'épargne aucun membre de la famille royale ("la tribu la plus grotesque de Belgique" selon ses propres mots). Seules la reine Paola et la princesse Astrid ont droit à la bienveillance de l'auteur. Il accuse le roi Baudouin et la reine Fabiola d'avoir joué un rôle néfaste dans la vie de Paola durant les années 60 et 70, et reproche à Albert II de ne pas avoir assez soutenu son épouse à cette époque et de ne pas reconnaître aujourd'hui sa fille illégitime Delphine Boël. Mario Danneels se moque du "travail d'historien" de la princesse Marie-Esméralda et se demande pourquoi la princesse Claire a quitté son métier de géomètre.

Même si je n'ai trouvé aucune erreur, "Les traumatisés du trône" ne sera pas un ouvrage historique de référence (l'auteur reconnaît lui-même sa subjectivité). Mario Daneels insiste sur les défauts, les faiblesses et les failles des membres de la famille royale, sans évoquer leurs qualités et leurs actions au service de notre pays. Ce livre est cependant intéressant car il montre comment la monarchie est présentée par les médias flamands en 2007. Quand on lit le chapitre consacré au prince héritier Philippe (décrit comme un homme incapable et orgueilleux), on comprend pourquoi il n'est pas très populaire au Nord du pays... Mario Danneels vante cependant les qualités de la princesse Astrid et regrette que ce ne soit pas elle qui succède au sympathique Albert II.

Enfin, dans la postface intitulée "Un regard flamand sur la famille royale", l'auteur écrit : "Non seulement la famille royale est d'origine francophone, mais en plus, au cours de cette dernière décennie, elle a donné le sentiment d'avoir choisi, presque ouvertement, le camp des francophones et de se tenir sur ses gardes face à la communauté flamande. Par la force des choses, la Flandre se sent étrangère à sa famille royale. Elle lui tourne le dos parce qu'elle perçoit intuitivement que c'est ce que certains de ses membres ont fait à son égard".

Mario Danneels "oublie" d'écrire que pour la première fois dans l'histoire de la dynastie, le couple royal, ses enfants, beaux-enfants et petits-enfants parlent le néerlandais, et que le roi Albert II a une majorité de Flamands parmi ses proches collaborateurs. La jeune génération est scolarisée au collège Sint-Jan Berchmans (les enfants de la princesse Astrid n'ont même pas fréquenté un établissement francophone!). Quant à la princesse Mathilde, elle vient d'une famille originaire de Flandre Occidentale et ses deux oncles ont fait de la politique au sein du CVP, le parti d'Yves Leterme...

vendredi 16 novembre 2007

Une Belge formidable : Marie-Claire Houard

Je voudrais féliciter Marie-Claire Houard qui est devenue en quelques mois le porte-parole de toutes les personnes attachées à notre pays et à notre famille royale. Depuis début août, cette sympathique citoyenne liégeoise a lancé une pétition en faveur de l'unité de la Belgique (plus de 130.000 signatures récoltées), a créé un blog (http://www.e-monsite.com/belgiebelgiqueunie), participe à des débats télévisés, reçoit la presse belge et étrangère chez elle. Ce dimanche 18 novembre, soutenue par les asbls Pro Belgica et BPlus, elle organise à Bruxelles une grande marche nationale à 11h entre la Gare du Nord et le Cinquantenaire, suivie d'une Fête de l'Unité dans le parc du Cinquantenaire. Soyez-y nombreux à montrer votre attachement à la Belgique !

dimanche 11 novembre 2007

Bravo Benjamin Deceuninck et Justine Henin !

Le mois dernier, j'avais déjà sur ce blog félicité Benjamin Deceuninck pour son vibrant plaidoyer en faveur de l'unité de la Belgique. Ce week-end, il s'est à nouveau exprimé à ce sujet dans sa chronique pour les journaux du groupe Sud Presse (10/11/2007) :
"Revenons à notre Justine nationale. J'insiste sur le terme nationale dans le contexte actuel de notre charmant pays. A Madrid, il y a d'ailleurs le même nombre de journalistes flamands que francophones. Et ils suivent tous, bien heureusement, les matchs de Justine avec la même passion. La finale de Roland Garros, par ailleurs, avait été regardée par près de 600.000 télespectateurs du Nord du pays. Orphelins de Kim, certes, mais fans de Justine. Le sport véhicule donc avec certitude ce sentiment de fierté nationale. Réfléchissez rapidement aux différents symboles d'unité de la Belgique : Justine Henin apparaîtra assez vite comme une des réponses les plus évidentes, avec le Roi, les frites et la bière. Les drapeaux belges sont d'ailleurs les seuls cette semaine à côtoyer les étendards ibériques dans les gradins du gratin de la WTA. Et Justine nous le rend bien! Ce 6-0 6-0 vécu sur place jeudi était un grand moment de sport. Pas pour son suspense, mais pour son intensité sur chaque coup de raquette de notre numéro 1. Alors pour une fois, les Belges, pas très chauvins de nature, peuvent laisser éclater leur admiration et leur unité. Et pas question, dimanche en cas de victoire, d'entonner le chant des Wallons".

vendredi 9 novembre 2007

"Le poète belge Emile Verhaeren" (Vincent Leroy)

Comme l'auteur l'explique dans l'avant-propos, cet ouvrage n'est ni un recueil de ses plus célèbres poésies, ni une critique littéraire de son oeuvre. Sa démarche est celle d'un historien : il raconte objectivement sa vie, les différentes étapes de sa carrière, ses rencontres avec de très nombreuses personnalités, ainsi que ses voyages.

Né à Gand en 1855, Emile Verhaeren effectue des études de droit à l'U.C.L. , mais une carrière d'avocat ne l'intéresse pas. "Les Flamandes", son premier recueil de poésies, est publié en 1883. Sa bibliographie contient une longue liste de critiques d'art, d'essais, de poèmes et de pièces de théâtre rédigés pendant trente-trois ans. Sur le plan personnel, après une série de deuils successifs qui ébranlent sa santé mentale, il rencontre sa future épouse, Marthe Massin, qui lui apporte bonheur et sérénité.

Ami personnel du roi Albert Ier et de la reine Elisabeth de Belgique, Emile Verhaeren a côtoyé au cours de sa vie de nombreux écrivains (Rodenbach, Maeterlinck, Mallarmé, Verlaine, Gevers, Lemonnier,...), artistes (Ensor, Van Rysselberghe, Khnopff, Toulouse-Lautrec, Rodin, ...) et leaders socialistes (Vandervelde, Volders, Destrée, ...). Lors de la première guerre mondiale, Emile Verhaeren est trop âgé pour se battre, mais il défend et glorifie la Belgique et ses souverains à travers ses poésies, ses articles de journaux et ses conférences. Ce grand poète belge décède accidentellement en 1916 à la gare de Rouen, en France. Ses derniers mots seront : "Je meurs...ma femme...ma patrie!".

Dans son livre, Vincent Leroy évoque ensuite comment la mémoire du poète a été honorée depuis 1916 et pousse un coup de gueule en faveur de l'octroi de subsides publics pour pouvoir rénover et ré-ouvrir le Musée Emile Verhaeren de Roisin, fermé depuis plusieurs années...

samedi 3 novembre 2007

Association Royale Dynastie et Patrimoine Culturel

L'Association Royale Dynastie et Patrimoine Culturel a été créée en 2007 et succède à l'asbl Les Amis du Musée de la Dynastie, qui n'avait plus de raison d'être puisque le Musée de la Dynastie a été remplacé en 2005 par le Musée Bellevue, qui raconte l'histoire de notre pays depuis son indépendance. L'Association Royale Dynastie et Patrimoine Culturel, dont le roi Albert II est le président d'honneur, gère les collections de l'ancien Musée de la Dynastie, organise des conférences et expositions (p.ex. celle organisée pour le 100ème anniversaire de la naissance de la reine Astrid en 2005), et publie, deux fois par an, un bulletin bilingue très intéressant avec des articles objectifs d'historiens sur notre famille royale et des critiques de livres qui y sont consacrés. C'est donc plus une association culturelle que patriotique (à ne pas confondre avec le Mouvement Dynastique). Pour plus de renseignements : rue Ducale, 2 à 1000 Bruxelles (email : musdyn@skynet.be).

dimanche 28 octobre 2007

Succès pour les pétitions pro-Belgique

Alors que de plus en plus de drapeaux belges apparaissent aux fenêtres, les deux pétitions en faveur de l'unité de la Belgique continuent leur petit bout de chemin. Lancée en août par Marie-Claire Houard, une citoyenne liégeoise, la première pétition a déjà dépassé le cap des 115.000 signatures : plus de 99.000 par Internet, 1044 SMS et plus de 16.000 pour la version papier. Vous pouvez encore la signer sur www.lapetition.be . La seconde a été lancée le 27 septembre par des syndicats et des personnalités flamandes, et a déjà recueilli plus de 70.000 signatures : plus de 69.000 par Internet et plus de 3.000 pour la version papier. Vous pouvez encore la signer sur www.sauvonslasolidarite.be . Vive la Belgique! Leve België!

mercredi 24 octobre 2007

Bravo à Richard Fournaux et Jacqueline Galant !

J'avais déjà félicité sur ce blog la ministre Catherine Doyen-Fonck et les bourgmestres de Braives et Uccle pour leur plaidoyer dans la presse ou/et Internet en faveur de la Brabançonne. Je voudrais cette fois congratuler Richard Fournaux et Jacqueline Galant. Le sénateur Richard Fournaux avait déjà, en juillet dernier, donné son accord pour l'organisation de la fête régionale flamande par BPlus (dont il est membre) dans sa ville de Dinant. Cette semaine, il a annoncé qu'il allait déposer une proposition de loi pour protéger les enseignes, blasons et plus particulièrement le drapeau belge. Le texte propose une amende de 100 à 1000 euros pour les personnes portant atteinte aux drapeaux de la Belgique, de l'Europe, des régions et communautés. De son côté, la députée-bourgmestre de Jurbise Jacqueline Galant a mis en vente des drapeaux belges au bureau de l'état-civil de sa commune au prix modeste de 5 euros.

samedi 13 octobre 2007

35ème anniversaire de la revue "Septentrion"

Cette année, la revue trimestrielle "Septentrion" fête son 35ème anniversaire. Fondée en 1972 par Jozef Deleu, qui en fut le rédacteur en chef jusqu'en 2002, "Septentrion" a pour objectif de faire connaître en français au public francophone la culture de la Flandre et des Pays-Bas. Elle est éditée par la Fondation Ons Erfdeel (Notre héritage) et aborde tous les aspects de la culture néerlandaise : histoire, littérature, arts plastiques, théâtre, danse, musique, cinéma, etc. Alors qu'on a tendance à dire que les initiatives en faveur d'une meilleure compréhension de nos communautés viennent toujours de Wallonie, je tenais à faire connaître ce beau projet venu de Flandre. Dans le même esprit, signalons le travail de l'éditeur Francis Dannemark qui fait traduire et éditer des auteurs flamands en français. La culture est un des meilleurs moyens pour rapprocher tous les Belges.

lundi 1 octobre 2007

A méditer...

Chronique de Benjamin Deceuninck dans les journaux du groupe Sud Presse (29/09/07) :
"Pays d'honneur, ô Belgique, ô pétrie de talents. Je me suis fait une réflexion en voyant, ces derniers jours, tous ces drapeaux belges pendus aux balcons. Je me suis dit qu'une bonne partie de la tendresse que je porte pour mon pays est dûe au sport. Depuis tout petit, je suis derrière le sportif belge. Sans faire attention à son origine communautaire. Alors, pour la première fois cette semaine, j'ai fait l'inventaire. Que restera-t-il aux Wallons? Aux Flamands? Aux Bruxellois? Prenez le foot. Le niveau n'est déjà plus très haut. Après le match face au FC Bruges, certains Carolos, sous la colère, réclamaient un championnat scindé. Mais ils n'auraient pas grand-chose à gagner d'une compétition avec les 9 clubs wallons issus de D1 et D2. Que deviendraient les 3 clubs bruxellois? Notre équipe espoir irait-elle aux JO en cas de séparation? En parlant de scinder, ce serait vraiment dommage pour B-H-V : Basket-Hockey-Volley. Trois sports collectifs en net regain d'énergie depuis quelques semaines au niveau des équipes nationales. En tennis, la coupe Davis en deux moitiés équilibrées : Rochus-Darcis contre Malisse-Vliegen. Mais aucune de ces deux équipes n'aurait sa place dans le groupe mondial. Alors qu'à quatre, ces mousquetaires pourraient nous apporter encore pas mal de surprises. Les Flamands, qui ont regardé par centaines de milliers les derniers exploits de notre Justine nationale, se désintéresseraient-ils du jour au lendemain de ses victoires en Grand Chelem? Et Vincent Kompany, parfait petit Belge bilingue, deviendrait objet de déchirement entre Wallons et Flamands. Pas certain que l'explorateur l'évoquera dans son rapport imminent. En attendant, demain à Stuttgart, sept coureurs flamands vont sans doute rouler pour deux Wallons. Avec à la clé, peut-être, un Belge champion du monde. Si l'union fait leur force...".

jeudi 27 septembre 2007

Quelques bonnes nouvelles

Alors que les négociations pour former un gouvernement fédéral s'éternisent et empêchent le roi Albert II de suivre une vraie convalescence suite à son opération du col du fémur, il faut cependant souligner les bonnes nouvelles de ces derniers jours. Le journal "La Dernière Heure" et les quotidiens du groupe Sud Presse ont offert cette semaine à leurs lecteurs un autocollant aux couleurs du drapeau belge pour montrer leur attachement à notre pays. Dans la DH de ce 26 septembre, plusieurs personnalités de la société civile confient publiquement leur soutien à une Belgique unie et leur opposition au séparatisme : les frères Taloche, la cinéaste Marion Hänsel, l'écrivain Vincent Engel, le footballeur Eric Deflandre, les cyclistes Eddy Merckx et Philippe Gilbert, l'animateur Jean-Michel Zecca, la chanteuse Annie Cordy, le pongiste Jean-Michel Saive, les tenniswomen Sabine Appelmans et Dominique Monami, etc. L'asbl BPlus, dont j'ai déjà parlé à plusieurs reprises, est passée de 3.000 membres le 21 juillet à plus de 4.000 membres fin septembre! Rtl-Tvi et Bel-Rtl ont lancé cette semaine l'opération "Vivre ensemble? La Belgique, c'est vous", permettant à de simples citoyens d'exprimer leur volonté de sauver l'unité de notre pays. Enfin, si vous avez déjà signé la pétition sur www.lapetition.be (plus de 88.000 signatures à ce jour), allez également signer la pétition en faveur de l'unité de la Belgique lancée en Flandre : www.reddesolidariteit.be Lancée ce 27 septembre, elle a déjà obtenu le soutien de plusieurs personnalités flamandes : les chanteurs Arno et Axelle Red, la chorégraphe Anne-Teresa De Keersmaecker, l'acteur Jan Decleir, les écrivains Hugo Claus et Dimitri Verhulst, ainsi que nos quatre médaillées de bronze à Osaka Kim Gevaert-Olivia Borlée-Hanna Mariën-Elodie Ouedraogo.

mardi 25 septembre 2007

Le Fonds Prince Philippe

Je viens de consulter le rapport d'activités 2006 du Fonds Prince Philippe, créé en 1998 par le prince héritier afin de rapprocher les différentes communautés de notre pays par divers programmes et activités. Dommage que les médias ne s'intéressent pas plus à la bonne ambiance de ces échanges...

Le programme Belgodyssée a permis en 2006 à 16 étudiants en journalisme, répartis en duos bilingues, de réaliser des reportages radio de l'autre côté de la frontière linguistique, grâce à l'aide de Radio-2 et de Vivacité. Parmi eux, Bram Van de Velde (Lommel) et Hélène Maquet (Ixelles) ont été récompensés par un stage rénuméré de six mois à la VRT et à la RTBF.

Le Fonds Prince Philippe apporte son soutien financier à l'organisation d'échanges intercommunautaires : en 2006, il a versé un montant total de 63.515 euros à répartir entre 44 écoles de l'enseignement fondamental et secondaire, 33.280 euros pour 28 établissements d'enseignement supérieur, 34.025 euros entre 48 écoles techniques et professionnelles, ainsi que 29.100 euros à 20 rencontres d'associations non-commerciales. Parmi elles, l'Académie Royale d'Archéologie de Belgique a reçu 2.000 euros pour organiser des échanges entre jeunes chercheurs de différentes communautés. 1000 euros ont permis à l'Ensemble Josef Pauly de Kapellen et à l'Harmonie de Sélange de passer ensemble un week-end musical.

Le programme Erasmus Belgica permet à des étudiants et des professeurs de séjourner dans une haute école ou une université d'une autre communauté. Le forum Espace et Enseignement a organisé des conférences pour un millier de jeunes sur le programme spatial russe, en présence de l'astronaute belge Frank De Winne. Enfin, en s'inspirant de la collaboration fructueuse entre le VDAB, le FOREM et l'ORBEM dans la région de Courtrai-Mouscron-Tournai, le Fonds Prince Philippe a lancé en 2006 un projet visant à stimuler la mobilité transfrontalière des demandeurs d'emploi.

mercredi 12 septembre 2007

Actions en faveur de l'unité de la Belgique

Que peut-on faire pour montrer son attachement à l'unité de notre pays?
1° Signer la pétition sur www.lapetition.be qui a déjà récolté plus de 80.000 signatures à l'heure où j'écris ces lignes et qui sera clôturée le 1er octobre. Il existe également une version papier à faire signer aux personnes ne disposant pas d'Internet.
2° Devenir membre d'associations en faveur de l'unité de la Belgique : BPlus, Pro Belgica et le Mouvement Dynastique, pour ne citer que les plus connues. Il existe aussi deux partis politiques qui défendent le retour à la Belgique unitaire : Unie et B.U.B. (Belgische Unie-Union Belge).
3° Mettre le drapeau belge aux fenêtres jusqu'à la fin des négociations pour former le gouvernement fédéral.
4° Demander aux instituteurs(trices) de consacrer une heure de cours à apprendre aux enfants les paroles de la Brabançonne en les resituant dans leur contexte historique afin de bien en comprendre le sens. Saluons l'initiative des bourgmestres de Braives et Uccle qui l'ont demandé aux enseignants de leur réseau communal.
5° Participer au rassemblement symbolique prévu le samedi 15 septembre 2007 à 15h sur la place de Basècles (commune de Beloeil, province du Hainaut) en présence de Marie-Claire, la citoyenne liégeoise qui a lancé la pétition sur Internet.
6° Participer aux cérémonies organisées par la Ville de Bruxelles et l'asbl Pro Belgica le samedi 22 septembre 2007 pour le 177ème anniversaire de l'indépendance de la Belgique : cérémonie à 13h45 au Soldat Inconnu, hommage au roi Baudouin devant sa statue à 14h, cérémonie à la place des Martyrs (près de la rue Neuve) à 15h, départ du cortège vers la grand-place à 15h45 et réception à l'hôtel de ville à 16h.
7° Organiser une manifestation en faveur de l'unité de la Belgique en octobre afin de maintenir cet élan patriotique jusqu'à la fin des négociations.
8° Soutenir les responsables de blogs belges comme http://hellobelgium.lalibreblogs.be
http://belunie.skynetblogs.be http://mouv-dynastique.skynetblogs.be
http://belgium4ever.over-blog.com Vive la Belgique! Leve België!

dimanche 9 septembre 2007

Messe bilingue à Durbuy

Je voudrais féliciter Hadelin de Lovinfosse, le jeune curé de Durbuy, pour cette excellente initiative qu'il expliquait ce dimanche dans le journal "La Dernière Heure-Les Sports" : "Je suis parti du constat que les deux tiers des personnes qui sont à Durbuy n'habitent pas la ville. Parmi eux, beaucoup parlent le néerlandais. Quand je suis arrivé il y a un mois, je me suis donc dit qu'il serait bon de leur parler dans leur langue. J'accueille les fidèles en néerlandais, je récite une des lectures dans leur langue et leur résume mes sermons. Et à la fin de la messe, je me mets au pas de la porte et les salue en néerlandais. De même, lors des baptêmes ou des enterrements, le diacre s'exprime aussi parfois en flamand. Enfin, début 2008, je vais même célébrer un mariage en néerlandais". Bel exemple de tolérance et de dialogue entre nos deux communautés à suivre...

mardi 4 septembre 2007

Les 70 ans de la reine Paola

Alors que les monarchies scandinaves ont l'habitude de fêter leurs anniversaires par des bals, réceptions et croisières en présence de tout le Gotha, notre discrète reine Paola a préféré marquer son 70ème anniversaire en invitant à Laeken 800 citoyens belges travaillant en faveur de l'enfance. Cela démontre la simplicité de notre famille royale, une qualité dont ne parlent pas souvent les médias... Le choix du thème de l'enfance n'est pas anodin car c'est un combat que notre souveraine mène depuis très longtemps. Parmi les invités, on reconnaissait les Noirauds de l'Oeuvre Royale des Berceaux Princesse Paola qu'elle patronne depuis plus de quarante ans. La présence de Paul et Betty Marchal, les parents d'An, rappelle que le couple royal avait été profondément ému par l'affaire Dutroux en 1996 et avait pris l'initiative inattendue de recevoir les parents d'enfants disparus pendant plus d'une semaine. Des tables rondes avaient également été organisées au palais royal. Le Roi avait prononcé des discours très critiques sur la justice et la police. De son côté, la reine Paola est devenue la présidente d'honneur du centre Child Focus qu'elle fait visiter à toutes les Premières Dames de passage à Bruxelles. En janvier dernier, elle assistait à une conférence internationale à l'Elysée à Paris au cours de laquelle elle avait dénoncé la pédopornographie sur Internet. D'autres associations avaient été conviées dimanche à Laeken, comme l'asbl Lucia ou SOS Villages d'Enfants-Belgique. Après une promenade dans le parc et un spectacles des Baladins du Miroir, la reine Paola prononça un discours qu'elle conclua en disant : "Travailler ensemble à un meilleur avenir pour les enfants en difficulté, c'est le plus beau cadeau que vous puissiez m'offrir". Bon anniversaire Madame.

jeudi 23 août 2007

Pétition pour l'unité de la Belgique

Si vous êtes attaché à l'unité de la Belgique et opposé au séparatisme, allez signer la pétition trilingue qui se trouve sur le site www.lapetition.be . Plus elle obtiendra de signatures, plus elle aura des chances d'interpeller les responsables politiques. N'oubliez pas également de mettre le drapeau belge aux balcons et fenêtres jusqu'à la fin des négociations.
L'union fera notre force - Onze eendracht zal onze macht zijn - Unsere eintracht wird unsere macht sein.

dimanche 19 août 2007

Le Musée Royal de l'Armée et d'Histoire Militaire

Ce samedi, je suis allé visiter le Musée Royal de l'Armée et d'Histoire Militaire, situé sur l'esplanade du Cinquantenaire à Bruxelles. Ce musée dispose d'importantes collections et de larges espaces pour les exposer. Le hall consacré à la deuxième guerre mondiale a été restauré et explique avec beaucoup de pédagogie et d'objets la montée du nazisme, l'invasion allemande, la vie quotidienne durant l'Occupation, la chasse des juifs, la collaboration, etc. Je conseille aux professeurs du secondaire d'y aller avec leurs élèves. Le reste du musée est plus vieillot et a besoin d'être sérieusement rénové. Le hangar consacré à la force aérienne ressemble plus à un vieux grenier encombré qu'à un musée digne de ce nom. Mais quel plaisir de voir les yeux émerveillés de ces jeunes enfants, si fiers de poser à côté d'un char, d'un avion ou d'un hélicoptère! Enfin, il faut souligner que l'entrée du musée est GRATUITE, ce qui est très rare de nos jours. Alors, profitez de cet été pluvieux pour y passer un agréable moment!

vendredi 3 août 2007

La Brabançonne à l'école?

Je vous ai déjà parlé en mai dernier de la ministre Catherine Doyen-Fonck (CDH) qui souhaitait sur son blog remettre la Brabançonne à l'honneur. J'avais écrit que c'était la première fois depuis très très longtemps qu'un responsable politique tenait un tel discours et je l'en avais félicitée! Cette semaine, c'est au tour du bourgmestre de Braives Pol Guillaume (MR) de déclarer au journal "La Dernière Heure-Les Sports" : "Cette histoire de confusion a fait le tour de la Belgique. Avec le comité patriotique, on essaie de retrouver la mémoire. C'est pour cette raison que dans les classes de 4ème, 5ème et 6ème primaires de notre commune, nous allons afficher le texte de l'hymne national, c'est important. Quand on parle sans cesse de division du pays, il faut réapprendre ce qui nous rapproche : la Brabançonne en fait partie. Le texte va être encadré dans les classes. Il doit faire partie d'un projet pédagogique beaucoup plus large. Il s'agit de comprendre les paroles, de voir à quoi elles renvoient. Chaque enseignant l'exploitera à sa façon. Mais il n'est pas question de juste les retenir, elles doivent permettre aux jeunes de comprendre quels sont les fondements de la Nation, ce qui fait son unité". Bravo Mr le Bourgmestre!

Le quotidien en a profité pour réaliser un sondage sur son site Internet le 2 août : les enfants devraient-ils apprendre par coeur la Brabançonne à l'école? Résultats : sur 3.992 réponses, 67,7% y sont favorables et 32,3% sont contre. Alors, Mesdames et Messieurs les enseignants et responsables politiques, qu'attendez-vous pour réagir?

dimanche 29 juillet 2007

Les 20 ans du Fonds du Patrimoine

A l'occasion des 20 ans du Fonds du Patrimoine de la Fondation Roi Baudouin, le couple royal a mis à sa disposition, du 25 juillet au 16 septembre 2007, le palais royal et le pavillon Borghendael afin de montrer gratuitement au public quelques-unes de ses acquisitions. Créé en 1987 et présidé par Thomas Leysen, ce fonds a pour vocation de sauvegarder le patrimoine culturel de Belgique, toutes époques confondues, et de le confier ensuite à des musées belges. Il dispose de plus de 4000 oeuvres et de 5 fonds d'archives majeurs. Inaugurée par la reine Paola, le prince Philippe et la princesse Mathilde, cette exposition présente notamment des tableaux de Fernand Khnopff et James Ensor, une soupière en porcelaine de Tournai, des photos de Hughes Dubois accompagnant les terres cuites de la collection Van Herck, du mobilier dessiné par Victor Horta, des peintures du mouvement Cobra et le milieu de table créé par la maison d'orfèvrerie Wolfers pour le comte Moens de Fernig, commissaire général de l'Exposition Universelle de Bruxelles en 1958. Par ailleurs, dans le Salon Bleu du palais royal, vous pouvez découvrir en exclusivité la maquette de la future Station Princesse Elisabeth qui sera construite en Antarctique par une mission scientifique belge menée par Alain Hubert dont j'ai déjà parlé.

samedi 28 juillet 2007

Coup de gueule du comédien belge Pascal Racan

Interrogé par le journal "La Dernière Heure/Les Sports" à l'occasion du spectacle "Dracula" dans lequel il joue actuellement à l'abbaye de Villers-la-Ville, le comédien belge Pascal Racan en profite pour pousser un petit coup de gueule que j'approuve totalement : "Un Français, çà vient se produire à Bruxelles pour un cachet de 8.000 euros. Nous en sommes loin. Mais le problème n'est pas l'argent. On a l'impression que la Belgique se refuse à reconnaître un comédien qui a une carrière de plus de trente ans. Je ne parle d'ailleurs pas qu'en mon nom. Il y en a d'autres. Si l'on prend nos aînés, Jacques Lippe, Jean-Pierre Loriot, Christiane Lenain, il ne se passait pas une semaine, de leur temps, sans qu'une pièce filmée soit diffusée à la RTBF. Les comédiens entraient dans les foyers et çà leur assurait une popularité. Ces gens-là ne pouvaient pas circuler en rue sans être reconnus".

Il faut reconnaître que la RTBF a fait un petit effort ces deux dernières années en engageant des jeunes acteurs belges pour ses séries "Septième Ciel" et "Melting Pot Café" qui représentent, bien entendu, un investissement financier important. Il serait bien que le monde politique impose dans le cahier des charges de la RTBF de filmer un nombre précis de pièces de théâtre belges par an (une pièce par mois, p.ex.). Mais la RTBF n'est pas la seule responsable : la presse écrite doit également faire connaître les acteurs et les spectacles du moment, et inciter ses lecteurs à se rendre au théâtre. La création d'un site Internet complet sur le théâtre belge serait un autre moyen de promotion. Enfin, nous, simples citoyens, pourquoi ne pas profiter de cet été pluvieux pour passer une soirée dans un théâtre?

lundi 23 juillet 2007

Bel exploit du joueur de tennis belge Steve Darcis

Bravo à notre compatriote Steve Darcis (ATP 297) qui a remporté cette semaine le tournoi ATP d'Amersfoort aux Pays-Bas et...un beau chèque de 55.820 euros. Au cours de son parcours incroyable, il a battu les Français Marc Gicquel (ATP 39) et Gilles Simon (ATP 51), les Russes Igor Andreev (ATP 53) et Mikhail Youzhny (ATP 14), puis en finale l'Autrichien Werner Eschauer (ATP 125), tous bien mieux classés que lui. Chapeau! Né à Liège le 13 mars 1984, Steve Darcis est passé, comme Justine et les frères Rochus, par la section tennis-étude de l'Athénée Royal Marguerite Bervoets et du centre de l'AFT à Mons. Il devient le cinquième joueur belge à remporter un tournoi ATP, après Bernard Mignot (1 titre en 1974), Filip Dewulf (2 titres), Olivier Rochus (2 titres) et Xavier Malisse (3 titres).

dimanche 22 juillet 2007

Bilan de la fête nationale 2007

Les festivités ont commencé la veille par le traditionnel du discours télévisé du roi Albert. Alors que la formation du futur gouvernement fédéral est laborieuse, il a, une nouvelle fois, incité les Belges à l'union : "A l'occasion de notre fête nationale, je vous ai souvent exhortés à faire des efforts pour dialoguer davantage avec les citoyens des autres communautés et pour en acquérir une meilleure connaissance. La diversité des cultures de notre pays, si elle est bien vécue, constitue un formidable atout". Après avoir rappelé différentes initiatives (échange de journalistes entre "Le Soir" et "De Standaard", Fonds Prince Philippe, accord entre le Réseau des Arts à Bruxelles et le Brussels Kunstenoverleg, etc.), notre souverain ajoute : "Toutes ces actions et bien d'autres encore contribuent à renforcer les liens entre habitants de nos régions et communautés, et à les rendre meilleurs citoyens de notre pays, de l'Europe et du monde. Comme l'écrivait une commissaire européenne originaire d'un pays proche, cela démontre comment la diversité culturelle d'un pays peut être source d'unité autour de visions et d'actions partagées". L'entièreté de son discours est consultable sur www.monarchie.be

Je suis tout à fait d'accord avec Albert II et ce blog participe modestement à son appel. Je me réjouis également du succès populaire des festivités de la fête nationale à Bruxelles. Même le soleil était de la partie... Autre source de satisfaction : les sondages publiés ces derniers jours dans la presse démontrent qu'une grande majorité des Belges (environ 70%) sont favorables à la monarchie et à l'unité du pays. Mais ils révèlent également que nous ne connaissons pas nos symboles. Alors, petit rappel pour ceux qui ont oublié leurs cours d'histoire :

Notre fête nationale a lieu le 21 juillet et rappelle la prestation de serment de Léopold Ier, notre premier roi, le 21 juillet 1831 sur la place Royale à Bruxelles. L'indépendance de la Belgique avait eu lieu quelques mois plus tôt à l'automne 1830.

Notre devise est "L'union fait la force". A rappeler ces derniers jours à Yves Leterme...

Notre hymne national s'appelle la Brabançonne et en voici les paroles : O Belgique! O Mère Chérie! A toi nos coeurs, à toi nos bras. A toi notre sang, ô patrie. Nous le jurons, tous, tu vivras. Tu vivras, toujours, grande et belle. Et ton invincible unité aura pour devise immortelle : le Roi, la Loi, la Liberté. Le Roi, la Loi, la Liberté. Le Roi, la Loi, la Liberté.

Enfin, on ne peut que se réjouir de la nomination de Rudy Demotte au poste de ministre-président de la région wallone. Contrairement à ces prédécesseurs, il est parfait bilingue et a une bonne image en Flandre. Cela ne va pas changer les revendications du Nord mais cela contribuera à installer un meilleur dialogue. Profitons-en pour encourager nos élus à apprendre le néerlandais...

mardi 17 juillet 2007

Bonne fête nationale 2007 !

Les célébrations de la fête nationale commenceront le matin par les traditionnels Te Deum : le roi Albert II, les reines Paola et Fabiola seront à la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule à Bruxelles ; le prince Philippe et la princesse Mathilde à la cathédrale Saint-Bavon à Gand ; la princesse Astrid et le prince Lorenz à la cathédrale Saint-Paul à Liège ; le prince Laurent et la princesse Claire en l'église Saint-Eloi à Büllingen. La famille royale sera dans l'après-midi sur la place des Palais pour le défilé militaire. Plus d'infos sur www.monarchie.be

Pendant ce temps, de nombreuses animations seront organisées à Bruxelles dans le parc royal, la place Royale, la rue Ravenstein, le Mont des Arts, la place du Musée, la rue de la Régence, la place Poelaert et au Petit et au Grand Sablon. La journée se terminera par le traditionnel feu d'artifice. Plus d'infos sur www.sibp.be

Alors que les médias donnent souvent la parole aux partisans du séparatisme, profitons de cette fête nationale pour mettre en valeur le travail mené par des Flamands, des Bruxellois et des Wallons pour le maintien de la Belgique fédérale.

BPlus est un groupe de pression bilingue et non politique créé en 1998 et visant à renforcer la Belgique fédérale dans un esprit de convivialité et de solidarité multiculturelle. BPlus participe à des débats sur l'avenir de notre pays et organise une fête de Wallonie en Flandre (en septembre) et une fête de la communauté flamande en Wallonie (tous les 11 juillet). Fin décembre 2006, BPlus a démonté, point par point, le "Manifeste pour une Flandre indépendante" du groupe In de Warande. Parmi les membres de BPlus, on retrouve Willy Claes, Richard Fournaux, José Van Dam, Anne-Marie Lizin, Wilfried Martens ou le comte Jean-Pierre de Launoit. Plus d'infos sur www.bplus.be

Dans la rue de la Régence, arrêtez-vous ce 21 juillet au stand de l'asbl Pro Belgica. Créée en 1975, elle a pour objectifs de promouvoir le patriotisme dans le sens le plus large du terme, honorer les Belges qui ont fait, servi et défendu le royaume de Belgique, maintenir en honneur la commémoration des combats de septembre 1830, favoriser et encourager la fidélité à la monarchie et toutes les manifestations d'union entre les Belges. Plus d'infos sur www.probelgica.be

Le groupe Pavia (regroupant des professeurs d'universités de tout le pays) milite pour la création d'une circonscription nationale pour l'élection d'une partie du Parlement fédéral. Elle assurerait que chaque membre du gouvernement fédéral doive rendre des comptes à l'ensemble de la population et permettrait de diminuer la surenchère communautaire. Plus d'infos sur www.paviagroup.be

Le parti centriste et bilingue B.U.B. (Belgische Unie-Union Belge) est notamment favorable à la création d'une circonscription nationale, à la refédéralisation du commerce extérieur et de l'environnement, au maintien des pouvoirs du Roi, au remplacement de l'impôt sur le travail par un impôt sur la consommation, à la suppression des dotations aux partis politiques (dont B.U.B. ne bénéficie pas), à la ré-évaluation de la citoyenneté belge et à l'abolition des cinq parlements régionaux et communautaires. B.U.B. demande de pavoiser sa maison du drapeau noir-jaune-rouge ce 21 juillet. Plus d'infos sur www.belgischeunie.be

Bonne fête nationale à toutes et tous!

mercredi 11 juillet 2007

"Helena Vannek" (Armel Job)

Né en 1948, l'écrivain belge Armel Job a effectué sa carrière dans l'enseignement et a commencé à être publié en 1995. Son roman "Helena Vannek" a obtenu le Prix Rossel des Jeunes 2002, le Grand Prix Littéraire France/Wallonie-Bruxelles 2002 et le Prix des Lycéens 2003.

Dans la première partie, Helena Vannek ("Une accidentée de la vie" selon Armel Job) nous raconte sa jeunesse dans un village de Flandre, peu de temps avant la deuxième guerre mondiale. Après le décès de leur mère, Helena, son frère Tobie et sa soeur Mieke restent avec leur père Théo, un marchand de chevaux de trait discret, autoritaire et respecté. Helena est institutrice. Afin de distraire son fils qui ne parvient pas à faire le deuil de sa maman, Théo engage Guido, un mystérieux apprenti n'aimant pas parler de sa famille et de son passé. Les deux jeunes hommes deviennent vite inséparables. Helena nous raconte son amour pour Guido et nous montre l'influence des Jeunesses Hitlériennes dans notre pays à cette époque. Suite à l'accident de Tobie dont il se sent responsable, Guido quitte la famille Vannek et rejoint le port d'Anvers, où il souhaite être engagé sur un bateau. Helena l'accompagne et tente en vain de l'en dissuader. Une lettre de Guido laissée à Théo, remplie de sous-entendus ambigus, fait croire à la jeune femme que Guido est le fils caché de son père et est amoureux d'elle...

La deuxième partie de ce roman a été écrite, trente ans plus tard à Liège, par Raoul, le fils d'Helena Vannek. Après le décès de sa mère, il est bouleversé par le récit autobiographique qu'elle avait confié à son médecin et que nous avons pu lire dans la première partie. Raoul découvre l'histoire de sa famille maternelle : "Je ressassai les révélations du cahier L'Ecolier. J'avais maintenant un oncle Tobie mort avant que j'en ai appris l'existence, un autre Guido encore en vie peut-être. Ma tante Mieke, dont mes soeurs et moi nous étions promis de rechercher l'adresse, m'apparaissait si vivante, si séduisante, malgré l'animosité de ma mère, que j'en avais presque un faible pour elle. Mis à part ses funérailles en Flandre, je n'avais pratiquement aucun souvenir de mon grand-père Théo ; et voilà qu'il surgissait d'entre les morts sous le masque hiératique d'un patriarche redoutable. Evidemment, ma mère, surtout, me fascinait : l'exaltation à fleur de peau, donnant tête baissée dans la fatalité. Elle n'avait pas épousé l'homme qu'elle aimait mais mon père".

Afin de connaître toute la vérité, Raoul rencontre sa tante Mieke au Canada. Les rebondissements inattendus se multiplient et rendent la fin du roman passionnante. En écho à la dernière phrase du récit d'Helena ("A quoi bon se fatiguer à retenir une vie inutile?"), Raoul écrit : "La tristesse absurde de son existence entière me submergea (...) Sa vie, faute d'être heureuse, aurait été tragique, ce qui lui laissait grandeur et beauté". Au terme de ce roman très bien rédigé, je garderai d'Helena Vannek le souvenir d'une vie gâchée par les ambiguïtés d'une lettre.

vendredi 6 juillet 2007

Les Belges au Tour de France

En l'absence du nouveau champion de Belgique, 13 Belges prendront le départ du Tour de France ce samedi à Londres. Pour chacun d'entre eux, j'ai indiqué leur année de naissance, leur équipe, leur domicile et leur nombre de victoires (source : La Dernière Heure-Les Sports). Bonne chance à tous!
1. Mario Aerts (1974, Predictor-Lotto, Schaffen, 4 victoires)
2. Staf Scheirlinckx (Cofidis, Weteren, 1 victoire)
3. Tom Boonen (1980, Quick Step-Innergetic, Monaco, 79 victoires)
4. Philippe Gilbert (1982, Française des Jeux, Remouchamps, 15 victoires)
5. Rik Verbrugghe (1974, Cofidis, Chaudfontaine, 16 victoires)
6. Sébastien Rosseler (1981, Quick Step-Innergetic, Hasselt, 1 victoire)
7. Leif Hoste (1977, Predictor-Lotto, Maldegem, 15 victoires)
8. Frederik Willems (1979, Liquigas, Sint-Jan-in-Eremo, 5 victoires)
9. Nick Nuyens (1980, Cofidis, Bevel, 18 victoires)
10. Johan Vansummeren (1981, Predictor-Lotto, Lommel, 0 victoire)
11. Wim Vansevenant (1971, Predictor-Lotto, Eernegem, 2 victoires)
11. Axel Merckx (1972, T-Mobile, Monaco, 14 victoires)
12. Gert Steegmans (1980, Quick Step-Innergetic, Hasselt, 10 victoires)

lundi 2 juillet 2007

Stijn Devolder, nouveau champion de Belgique

Toutes mes félicitations pour la victoire bien méritée du coureur cycliste Stijn Devolder au championnat de Belgique ce dimanche à Renaix. Né à Courtrai en 1979, il est actuellement dans l'équipe Discovery et est le papa de deux garçons. Stijn portera le maillot tricolore noir-jaune-rouge pendant un an. Sur le podium de ce championnat de Belgique, on trouvait deux autres vedettes du peloton : Tom Boonen (2ème) et Philippe Gilbert (3ème). Et pendant ce temps, notre compatriote Justine Henin poursuit brillamment son parcours au tournoi de Wimbledon... Bravo les Belges!

samedi 30 juin 2007

Plus de pensions payées en Flandre

L'information est passée relativement inaperçue : pour la première fois, une allocation sociale est versée à davantage de Flamands et de Wallons. Il s'agit des pensions : le Nord compte 17% de pensionnés tandis que ce pourcentage s'élève à 16% au Sud. Calculé par habitant, on paie donc désormais plus de pension en Flandre (174 euros par mois par personne) contre 161 euros en Wallonie. Ces données sont issues d'un rapport de l'université d'Anvers. D'après les estimations, cet écart va continuer à se creuser dans le même sens puisque le nombre de pensionnés wallons augmente moins vite qu'en Flandre. Le vieillissement de la population entraîne, bien entendu, une hausse des coûts de santé. On comprend dès lors pourquoi les hommes politiques flamands ne demandent plus la scission des soins de santé... D'autant que le ministre sortant Rudy Demotte (excellent bilingue) a effectué du bon travail, salué tant en Wallonie qu'en Flandre.

Il faut cependant reconnaître qu'à l'exception des pensions, toutes les autres allocations sont versées davantage en Wallonie qu'en Flandre. Mais ce changement de sens des transferts démontre qu'il n'existe pas de fatalité. Seul le redressement économique de la Wallonie diminuera les problèmes communautaires...

vendredi 15 juin 2007

Actualités de BPlus

Rappelons d'abord que BPlus est un groupe de pression visant à renforcer la Belgique fédérale (donc pas un retour à la "Belgique de papa") dans un esprit de convivialité et de solidarité multiculturelle. Parmi ses 3.000 membres, BPlus vient d'accueillir en juin la présidente du Sénat Anne-Marie Lizin, que je félicite pour son adhésion. D'autres personnalités politiques en sont déjà membres, comme le ministre d'Etat Willy Claes et le député-bourgmestre de Dinant Richard Fournaux.

Pour la deuxième année consécutive, BPlus a remis le "Prix du Courage Politique" décerné à un Flamand et un francophone qui se sont montrés attachés à l'amélioration du système fédéral et qui ont tenté de briser les clichés Nord-Sud. En 2006, Wilfried Martens et Rudy Demotte en avaient été les lauréats. Cette année, BPlus a remis son prix à Rudy Aernoudt (auteur du best-seller "Wallonie-Flandre : je t'aime, moi non plus") et au professeur Philippe Van Parijs de l'UCL (membre du groupe Pavia qui milite pour la création d'une circonscription nationale). Bravo à tous les deux!

dimanche 10 juin 2007

Bravo Justine Henin!

La Belgique peut être très fière de sa championne Justine Henin qui, à 25 ans, a remporté, pour la quatrième fois, la finale du tournoi de Roland Garros en battant Ana Ivanovic (6-1, 6-2). Elle rejoint le club ultra-fermé des cinq joueuses ayant remporté le plus de fois le tournoi parisien : Helen Wills Moody (4), Margaret Smith Court (5), Steffi Graf (6) et Chris Evert (7). A côté de la performance sportive, on ne peut également que se réjouir de la réconciliation de Justine avec sa famille après plusieurs années de querelles et de la présence remarquée dans les gradins de sa soeur et de ses frères. Bravo Justine et continue de faire rêver la Belgique!

samedi 9 juin 2007

Carte blanche de BPlus

Dans le journal "Le Soir" de ce 8 juin 2007, on pouvait lire une carte blanche de Gilles Vanden Burre et Nicolas Parent, respectivement président et vice-président de BPlus. BPlus est un mouvement de pression qui veut renforcer la Belgique fédérale (et donc pas un retour à la "Belgique de papa") et améliorer les relations entre les différentes communautés. Je vous laisse méditer quelques-unes de leurs réflexions en vous incitant à lire le texte intégral qui se trouve sur le blog de BPlus :

"Un constat s'impose : le modèle fédéral est celui correspondant le mieux aux spécificités de la société belge. En effet, le système unitaire basé sur un Etat centralisé comme on le connut jusque dans les années 70 est définitivement dépassé par rapport aux attentes de la population, surtout lorsqu'on prend en compte l'émancipation du mouvement flamand, l'essor de Bruxelles et de ses caractéristiques propres ainsi que le désir wallon de s'occuper à bras-le-corps de son économie".

"Il faut briser le tabou de la refédéralisation de certaines compétences. Il est en effet sain de reconnaître qu'on ait pu aller trop loin et que certains domaines seraient mieux gérés au niveau fédéral".

"L'instauration d'une circonscription électorale fédérale permettrait enfin aux électeurs de voter pour des personnes et des partis situés de l'autre côté de la frontière linguistique. Cela aurait des effets collatéraux non négligeables comme le fait d'inciter à faire campagne dans l'autre communauté, à prendre sérieusement en compte les desiderata de ses habitants et à parler correctement leur langue".

dimanche 27 mai 2007

La Brabançonne vue par Catherine Doyen-Fonck

En parcourant le blog de la ministre Catherine Doyen-Fonck (CDH), j'ai été très agréablement surpris par le commentaire qu'elle y a écrit le 8 mai dernier :
"Ce matin, lors des deux cérémonies du souvenir, j'ai rencontré une enseignante qui avait pour l'occasion appris la Brabançonne à ses élèves. Son initiative m'a fait réfléchir. Je me suis dit qu'il ne serait effectivement pas idiot, voire carrément utile, d'apprendre la Brabançonne à nos enfants. Bon, je reconnais que des paroles telles que "O Belgique, ô mère chérie, à toi nos coeurs, à toi nos bras, à toi notre sang, ô patrie...", si elles sont prises au premier degré, sont un peu fortes. Ceci dit, rien n'empêche à nos enseignants de les relativiser, de les replacer dans le contexte du 19ème et 20ème siècles et de leurs guerres incessantes. Notre hymne national demeure un symbole fort : nous sommes Européens, mais nous sommes d'abord Belges et fiers de l'être!!". (fin de citation)
C'est la première fois depuis très très très longtemps que j'entends un(e) responsable politique (toutes couleurs confondues) prononcer un tel discours patriotique et cela m'a fait très plaisir. Bravo Madame la Ministre et vive la Belgique!

Prix Reine Paola pour l'Enseignement 2006-2007

L'enseignement en communauté française ne va pas bien. La hausse de la violence, la pénurie d'enseignants, des enquêtes européennes et le récent test de lecture, entre autres, le démontrent. A côté de ces points noirs, saluons la belle initiative de notre souveraine qui a créé en 1996 les Prix Reine Paola pour l'Enseignement. Ils récompensent financièrement chaque année des projets pédagogiques novateurs, alternativement du primaire et du secondaire.

Il y a quelques jours, la reine Paola a remis dans les serres de Laeken les prix aux lauréats de l'année scolaire 2006-2007. En communauté française, le premier lauréat est le projet "Les chemins de la tolérance" de l'Institut Technique Communal Frans Fischer à Schaerbeek, le deuxième lauréat est le projet "Si j'étais...jeune réfugié" du Collège Saint-Servais à Namur et le troisième lauréat est "L'odyssée de l'objet" de l'Institut des Arts et Métiers à Virton. Plus de renseignements sur le site www.sk-fr-paola.be

dimanche 13 mai 2007

Prix des Lycéens 2006-2007

Beaucoup de récompenses littéraires sont remises chaque année par des jurys d'écrivains ou de critiques. Les Prix des Lycéens ont la particularité d'être attribués par des étudiants de rhéto qui ont lu cinq romans sélectionnés et ont parfois rencontré leurs auteurs. Cette démarche est à poursuivre et intensifier. Elle rejoint ma volonté de mettre mieux en valeur les écrivains belges de langue française. Au cours de cette année scolaire 2006-2007, 68 écoles y ont participé à Bruxelles et en Wallonie. Les résultats ont été annoncés ce mercredi 9 mai.

Le grand gagnant est l'auteur Bernard Tirtiaux qui a obtenu trois récompenses pour son roman "Pitié pour le mal" : le Grand Prix, le Prix des Délégués et le Prix du Roman qui ébranle nos certitudes. Les cinq autres écrivains ont reçu chacun une distinction : Prix de l'Atmosphère la plus réussie (Françoise Pirart pour "La nuit de Sala"), Prix de la Meilleure Fin (Armel Job pour "Les fausses innocences"), Prix du Roman le plus Surprenant (Marie-Eve Sténuit pour "Les frères Y"), Prix du Personnage le plus Humain (Grégoire Polet pour "Excusez les fautes du copiste") et Prix Sucré-Salé (Julie Guerlan pour "Première communion"). Bravo à tous!

Les vedettes de la campagne électorale

A défaut de parler des programmes des différents partis, le début de cette campagne électorale est surtout marquée par deux retours (Jacky Morael chez Ecolo et Gaston Onkelinx au PS) et quatre arrivées très médiatisées (Anne Delvaux au CDH, Florence Reuter au MR, Claude Lelièvre au PS et Carine Russo chez Ecolo). Qu'en pensez-vous? Doit-on leur donner une chance ou doit-on s'en méfier? Il n'existe pas de règles en la matière : si on parle régulièrement du cas malheureux du sénateur-footballeur Marc Wilmots, la journaliste Frédérique Ries a réussi sa reconversion au Parlement Européen depuis 1999, réélue en 2004.

jeudi 3 mai 2007

Petit sondage avant les élections fédérales

Parmi ces hommes politiques, lequel aimeriez-vous avoir comme premier ministre après les prochaines élections : Yves Leterme (CD&V), Johan Van de Lanotte (SPA), Guy Verhofstadt (VLD), Elio Di Rupo (PS), Didier Reynders (MR) ou Louis Michel (MR)? N'oubliez pas de justifier votre réponse.

mardi 1 mai 2007

Le décès de Grégory Lemarchal

J'ai été très triste d'apprendre hier soir le décès du chanteur français Grégory Lemarchal, vainqueur de la Star Academy 2004, des suites de la mucoviscidose. Il avait 23 ans. Qu'on apprécie ou qu'on déteste cette émission de télé-réalité, il faut reconnaître que Grégory Lemarchal avait une très belle voix, était sympathique et combattait sa maladie avec courage depuis de nombreuses années. Je me rappelle sa participation à l'émission "Make a wish" de RTL-TVI, où il était mieux placé que n'importe quel artiste pour comprendre ce que ressentaient ces enfants et adolescents malades. Je suis content qu'il ait pu vivre son rêve de devenir chanteur, de pouvoir faire un album et une tournée, de rencontrer ses fans. Je repense aussi au refrain d'une de ses chansons ("Je suis en vie... Ca n'a pas de prix") et j'espère qu'on arrivera un jour à vaincre la mucoviscidose...

mercredi 25 avril 2007

Plus de photo du couple royal à Lennik

Sur proposition du Vlaams Belang, le conseil communal de Lennik a décidé ce lundi de dépendre les portraits officiels du couple royal des murs de la salle du conseil. Cette proposition a été votée par 9 conseillers communaux ; 3 ont voté contre et 6 se sont abstenus. En mars, la commune de Mortsel (province d'Anvers) avait fait de même, tandis que la commune de Riemst (province du Limbourg) avait, par contre, rejeté cette idée. Par ailleurs, en Wallonie, le conseil communal de Bernissart (province du Hainaut) a, lui, remis en décembre 2006 les portraits officiels du Roi et de la Reine. Ceux-ci avaient été, sous la précédente mandature, retirés par le bourgmestre, républicain et rattachiste dans l'âme.

Mettre le portrait du couple royal fait partie des traditions (en France, la photo du président de la République se trouve, elle aussi, dans chaque mairie) et cela ne me dérange pas du tout, d'autant qu'Albert II est un souverain constitutionnel parfait qui a des bonnes relations avec le gouvernement fédéral (toutes couleurs confondues depuis 1993) et représente bien la Belgique à l'étranger. Mais je ne suis pas dupe : cette décision symbolique des communes de Mortsel et Lennik, proposée par l'extrême-droite, vise à affaiblir la monarchie et, par conséquent, l'unité du pays.

Rappelons enfin que la Flandre a également décidé de changer la formule de prestation de serment des nouveaux bourgmestres, échevins et conseillers communaux à partir du 1er janvier 2007. Au lieu de jurer fidélité au Roi et à la Constitution, ils déclarent désormais : "Je jure de respecter le plus fidèlement possible les obligations liées à ma charge".

mardi 24 avril 2007

"Un équilibre fragile" (Jacques Mercier)

"Un équilibre fragile" raconte l'histoire de Gustave, un écrivain trentenaire connaissant le succès et élu précocement à l'Académie. Secondé par son assistant Gilles, il est emporté par les nombreuses obligations de sa carrière littéraire qui l'ennuient : interviews, conférences, séances de dédicaces ou négociations de contrats. Il leur préfère le travail d'écriture.

Jusqu'à la page 134, on suit Gustave qui tente de concilier sa carrière, son amour pour Charlotte et... ses infidélités. Ce passage traduit son état d'esprit : "Notre couple est à l'image d'un tricot de ma grand-mère. En jouant, j'avais heurté l'ouvrage et l'aiguille avait glissé, relâchant tous les points. Le travail avait encore l'air d'être structuré, mais il pouvait se désarticuler au moindre mouvement. L'envie de liberté monte en moi, grossit en rejetant toutes les objections, ne les relevant plus".

Après le divorce de Gustave et Charlotte, aucun élément nouveau n'apparaît jusqu'à la fin du récit devenu monotone et répétitif. On continue de suivre Gustave entre ses activités littéraires et les femmes qu'il rencontre. Mais il faut féliciter Jacques Mercier, un passionné de la langue française, pour l'excellent travail d'écriture, marqué par de fréquents flash-backs dans le passé de Gustave.

Je laisse la conclusion à l'auteur qui résume assez bien le roman :
"Quand je suis moi-même et me fie à mes intuitions (ou mon instinct qui est inné, irréfléchi, animal, spontané?), je réussis ma vie professionnelle mais pas ma vie amoureuse. L'échec avec Charlotte est d'autant plus douloureux que mes succès littéraires foisonnent en parallèle. Ces deux pans de ma vie relèvent de la même énergie, il me semble y consacrer autant de temps et j'en conclus que s'engager totalement dans deux entreprises est impossible (...) La compréhension que j'ai de l'amour n'est pas aussi claire que celle que j'ai de la création" (p.167)

mercredi 18 avril 2007

La série belge "Melting Pot Café" (RTBF)

Ce mardi 17 avril, j'ai regardé le premier numéro de la nouvelle série belge "Melting Pot Café", produite par la RTBF. L'histoire se passe dans le quartier des Marolles à Bruxelles. La dynamique Astrid a oublié de payer le loyer de son café et le propriétaire menace de lui envoyer les huissiers. Elle veut créer à l'étage un restaurant tenu par son fils Philippe, qui, lui, préférerait partir en mission humanitaire en Afrique avec sa petite amie. Aux côtés de nombreux comédiens belges, cette série bénéficie de la participation de la délicieuse Tsilla Chelton (à l'opposé de son personnage dans "Tatie Danielle") et même de Salvatore Adamo dont Astrid est une grande fan!

Malgré quelques clichés, j'ai passé un très bon moment avec "Melting Pot Café" qui sort de l'ordinaire et nous change des séries américaines. Cela fait plaisir d'entendre des expressions typiquement bruxelloises et de voir des endroits de notre capitale, comme le Palais de la Justice. Bravo à la RTBF de prendre le risque de produire une telle série et de faire connaître quelques comédiens belges. Parmi eux, j'ai un coup de coeur pour l'hilarant Patrick Spadrille qui incarne le policier du quartier et dont l'humour me fait penser à Benoît Poelvoorde.

jeudi 12 avril 2007

Le poste-frontière d'Hensies enfin aménagé!

Bonne nouvelle du jour : la Région wallone va débloquer 1.800.000 euros pour réaménager le poste-frontière d'Hensies. Laissé à l'abandon depuis une dizaine d'années suite à la suppression des frontières, cet endroit était dans un état lamentable et donnait de notre pays et de la province du Hainaut une image sale et triste aux touristes étrangers qui pénétraient en Belgique. Maintenant que la décision est prise, j'espère qu'il faudra attendre moins de temps avant le début des travaux...

Cette décision s'ajoute aux autres récentes bonnes nouvelles pour le tourisme hennuyer : la réouverture du Musée des Beaux-Arts de Mons , le sauvetage du bois d'Angre par la région wallone et l'octroi de subsides (après plusieurs années d'attente...) pour la création de la maison du Parc Naturel des Hauts-Pays. Il est même permis d'espérer la réouverture tant attendue à Roisin du Musée Emile Verhaeren pour 2008... Souvent citée pour son taux de chômage, sa pauvreté ou les scandales politiques de Charleroi, la province du Hainaut doit soutenir toutes les démarches en faveur du tourisme et de la culture. Ce sont deux secteurs qui peuvent créer de l'emploi, notamment dans l'horeca. A nous citoyens de visiter avec nos enfants les richesses hennuyères (Tournai, Mons, le Pass, le Macs, Paradisio, le pays des Collines, etc.) et de donner une image propre, fleurie et accueillante aux touristes étrangers.

mercredi 11 avril 2007

"L'enfant neuf" (Colette Nys-Mazure)

Née à Wavre en 1939, Colette Nys-Mazure a été pendant très longtemps professeur de français dans le Tournaisis. Son premier receuil, "La vie à foison", a été publié en 1975. Elle a ensuite écrit de nombreux poèmes, pièces de théâtre, essais et nouvelles. Son oeuvre a été récompensée par plusieurs prix littéraires.

"L'enfant neuf" est un ouvrage autobiographique que Colette Nys-Mazure dédie à ses cinq enfants "qui n'ont pas connu leurs grands-parents. Que cette évocation leur rende un peu de leur présence".

Dans la première partie intitulée "L'épreuve", elle retrouve son regard d'enfant pour nous raconter la mort brutale de ses parents survenue en l'espace de quelques semaines alors qu'elle avait sept ans. Colette Nys-Mazure commence son récit le 17 octobre par le dernier petit-déjeuner pris avec ses deux parents, son frère Jean-Paul et sa soeur Chantal. Elle évoque ensuite l'annonce de l'accident de voiture de son papa Antoine, les visites des proches et les funérailles. Elle est perdue dans ce monde d'adultes : "Les grandes personnes n'entendent pas nos paroles. Elles écoutent d'autres voix et celles-ci paraissent de plus en plus alarmantes".

En effet, sa mère n'étant plus que l'ombre d'elle-même ("Plus rien de commun avec la femme qui courait se jeter dans les bras de Papa ou nous saisissait dans les siens pour nous faire tournoyer"), Colette est hébergée à Kain chez sa tante Jeanne, son oncle Jean et leurs trois filles. Le 11 janvier, sa maman Elisabeth s'éteint à l'hôpital.

Dans la deuxième partie du livre, Colette Nys-Mazure reprend son regard d'adulte pour analyser l'impact de cette double perte dans sa vie : "Il me faudra des années pour mesurer l'impact de cette rupture première ; ce qu'elle a modifié dans ma perception de l'existence, dans la manière de croire et d'espérer".

Elle y rend hommage à l'écoute sans jugement et aux conseils de son institutrice Mère Marie-Tarcisius, devenue ensuite une confidente ("la femme qui m'a servi de mère"). Elle raconte comment elle a pris conscience de la vulnérabilité des adultes. Elle remercie ses proches de l'amour qu'ils lui ont donné et de lui avoir parlé de manière naturelle de ses défunts parents :
"La faculté d'adaptation des enfants est infinie pour autant qu'ils se sentent aimés, sollicités, tirés vers le haut. Le goût d'apprendre, le stimulant de l'école m'ont arrachée à la délectation morose. J'ai été relancée vers la vie plutôt qu'enfoncée dans le malheur (...) Il m'a été donné de rencontrer dès l'aube la mort, sa ruine, et tout aussitôt la puissance de l'amour gratuit, de la pure bonté. Là s'ancre l'élan de la vie, le goût d'être et d'aimer. Avoir reçu un tel amour rend capable de donner à son tour".

Malgré la gravité du sujet, Colette Nys-Mazure, fidèle à sa foi, nous fait comprendre que la Vie doit être plus forte que la Mort. Elle m'a fait penser à la conférence de David Lachman (un rescapé des camps de concentration) durant mes études et au livre "Oscar et la dame rose" d'Eric-Emmanuel Schmitt qui transmettaient le même message d'espoir et d'optimisme. A conseiller aux personnes qui viennent de perdre un proche. Merci Colette.

dimanche 8 avril 2007

B.U.B. (Belgische Unie-Union Belge)

Une fois n'est pas coutume, je vais consacrer un petit article à la politique. Alors qu'on évoque régulièrement les déclarations des partisans d'une nouvelle réforme de l'Etat ou du séparatisme, les médias ne donnent jamais la parole à B.U.B. (Belgische Unie-Union Belge). Il regroupe des Flamands, des Wallons et des Bruxellois qui veulent sauvegarder l'unité de notre beau pays. Ce parti centriste et bilingue n'a pas les solutions à tous nos problèmes, mais je trouve qu'il a le droit de pouvoir défendre ses idées car nous vivons dans une démocratie.

Leur site Internet (www.belgischeunie.be) vous permettra de faire leur connaissance et de lire leur programme. B.U.B. est notamment favorable à la création d'une circonscription nationale, à la refédéralisation du commerce extérieur et de l'environnement, au maintien des pouvoirs du Roi, au remplacement de l'impôt sur le travail par un impôt sur la consommation, à la suppression des dotations aux partis politiques (dont B.U.B. ne bénéficie pas), à la ré-évaluation de la citoyenneté belge et à l'abolition des cinq parlements régionaux et communautaires.

lundi 2 avril 2007

Faut-il lire plus d'auteurs belges à l'école?

La lecture du livre "L'école des Belges : dix romanciers d'aujourd'hui" (voir l'article que je lui ai consacré le mois dernier) m'a incité à me faire une réflexion : je n'ai pas le souvenir d'avoir lu un auteur belge durant mes études secondaires. Par contre, je me rappelle de Molière, Camus, Ionesco, Maupassant et d'autres. Je trouve cela dommage. Bien entendu, il n'est pas question de ne plus lire que du belge, mais on pourrait leur accorder une place plus importante dans le cours de français et faire venir en classe des écrivains de notre pays. La même réflexion peut être faite pour les médias et libraires qui ne mettent pas assez en valeur les auteurs belges. Ce serait aussi un coup de pouce à nos petites maisons d'édition qui doivent se battre face aux grandes maisons parisiennes.

Et vous, enseignants, écrivains, libraires ou simples citoyens, pensez-vous qu'il faut lire plus d'auteurs belges à l'école?

dimanche 1 avril 2007

"A part moi, personne n'est mort" (Thomas Gunzig)

Né en 1970 à Bruxelles, Thomas Gunzig est un écrivain belge de langue française. Il a commencé sa carrière littéraire en 1993 et a reçu le Prix Rossel 2001 pour son roman "Mort d'un parfait bilingue". Il est aussi actuellement chroniqueur pour l'émission radio "Le jeu des dictionnaires" et l'émission télévisée "Les bureaux du pouvoir" (RTBF).

"A part moi, personne n'est mort" est un recueil de 12 nouvelles écrites par Thomas Gunzig dans les années 90 suite à diverses demandes. Sur la quatrième de couverture, on peut lire : "Thomas Gunzig aborde les sujets les plus délicats de façon frontale. Son monde sans pitié est celui de l'instabilité, d'une menace planant sans cesse sur nos vies".

Je n'ai aimé aucune des 12 nouvelles. C'est un recueil morbide, glauque, dégoûtant et immoral, où le fait de tuer est banalisé. La vision noire et négative de l'auteur sur notre société est exagérée. De plus, sous prétexte de vouloir être moderne, l'utilisation répétée et inutile d'insultes et de "gros mots" me choque. C'est un nivellement par le bas de la littérature.

mercredi 28 mars 2007

Une artiste belge : Marie-Ange Gerodez

En ce samedi froid et pluvieux du 24 mars 2007, j'ai visité la très belle exposition de peintures de Marie-Ange Gerodez à la salle du Bélian à Mons. Toutes ses toiles me plaisaient beaucoup et me faisaient penser aux vacances. Les peintures exposées à Mons avaient quatre thèmes : Bruges, la Mer du Nord, la Provence et Venise. Quant à l'artiste, c'est une femme chaleureuse avec qui il est agréable de parler.

Qui est Marie-Ange Gerodez? Née à Mons en Belgique, Marie-Ange Gerodez est une artiste autodidacte impressioniste. Elle a commencé à peindre à l'âge de 22 ans. En 2002, elle s'installe au château médieval de Tourtour datant du 12ème siècle. Ce village calme et reposant est situé aux portes du Verdon en Provence. Plus de renseignements sur www.marie-ange-gerodez.com

samedi 24 mars 2007

"L'école des Belges : dix romanciers d'aujourd'hui"

Destiné au grand public, "L'école des Belges : dix romanciers d'aujourd'hui" est un ouvrage collectif agréable à lire et à consulter pour le prix modique de 10 euros. Il est consacré à dix écrivains belges de langue française nés après 1945 : André-Marcel Adamek, Philippe Blasband, Francis Dannemark, Xavier Deutsch, Thomas Gunzig, Xavier Hanotte, Armel Job, Amélie Nothomb, Bernard Tirtiaux et Jean-Philippe Toussaint. La préface de ce livre a été écrite par Jacques De Decker, secrétaire perpétuel de l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique.

Afin d'entrer dans l'univers de ces dix écrivains, le livre propose une courte biographie des auteurs par eux-mêmes, quelques confidences, leur portrait dû au dessinateur Chris De Becker, des extraits de leurs livres, une analyse de leur oeuvre, le point de vue de critiques littéraires, de libraires et d'enseignants.

L'intérêt d'un tel ouvrage est de faire connaître ces romanciers en-dehors de leurs lecteurs habituels, notamment auprès des étudiants. Personnellement, cela me donne l'envie de découvrir les romans de Xavier Hanotte (sur fond de première guerre mondiale) et Armel Job (fidèle à ses racines ardennaises). Certains, par contre, ne m'attirent pas du tout, mais je ne citerai pas de noms!

A noter qu'un second tome de "L'école des Belges" est prévu pour 2008 avec notamment Alain Bertrand, François Emmanuel et Régine Vandamme.

Le bois d'Angre est sauvé

Bonne nouvelle pour les amoureux de la nature : après plusieurs mois d'incertitude, le bois d'Angre est enfin sauvé!

Ce jeudi 22 mars 2007, le gouvernement wallon a décidé de poursuivre la procédure d'acquisition du bois d'Angre par la région wallone, en indivision avec la province du Hainaut, la commune des Honnelles et Natagora. Le bois d'Angre est une propriété privée de 107ha située dans la commune des Honnelles (Hainaut) près de la frontière française. Elle a été rendue célèbre au début du 20ème siècle par le grand poète belge Emile Verhaeren qui y séjournait chaque année jusqu'à la première guerre mondiale. Le bois d'Angre jouxte la forêt domaniale du Caillou-qui-bique et est située dans le Parc Naturel des Hauts-Pays qui connaît un bel essor touristique. La totalité du bois se trouve dans un site Natura 2000. Poumon vert situé non loin du Borinage, le site est fort fréquenté par la population locale et par les jeunes qui y viennent en classe de forêt au Centre Provincial "Le Caillou-qui-bique".

Bravo aux citoyens, aux médias régionaux et aux hommes politiques (toutes couleurs confondues) qui se sont battus pour sauver le bois d'Angre.

dimanche 11 mars 2007

Les Editions Chloé des Lys

Mon blog ayant notamment pour but de faire connaître les écrivains et artistes belges, j'ai envie de donner un modeste petit coup de pouce à cinq auteurs des Editions Chloé des Lys (26, rue de Maulde à 7534 Barry) qui ont été créées en 1999.

Né en 1960 à Charleroi, Thierry Delvaux a publié deux pièces de théâtre (comédies) aux Editions Chloé des Lys : "Mon corps, mon âme...et moi!" et "Une chambre à louer".

Licencié en philologie romane de l'ULB, le Tournaisien Christian Van Moer a consacré sa vie professionnelle à l'enseignement du français. Retraité, il s'est dirigé vers l'écriture. Aux Editions Chloé des Lys, il a publié "Les Oiseaux bleus" (médaille d'or de poésie de l'Académie des Sciences, Arts et Lettres d'Arras), les romans "La Cerise" (médaille d'argent au concours de prose de l'Académie des Sciences, Arts et Lettres d'Arras) et "La Belle Oubliance".

Né en 1979, Nicolas Vander Straeten est licencié en communication de l'ULB et a été professeur de français en Allemagne, responsable du centre de littérature belge francophone d'Aix-la-Chapelle et archiviste à la cinémathèque de Montréal. Son premier roman s'appelle "La chapelle électrique".

Gilles Saint-Laurent, né à Ath en 1973, est un auteur de littérature fantastique et un fidèle de Stephen King. En 1999, il publie "Sept", son premier recueil de nouvelles. Depuis lors, un nouveau titre sort chaque année aux Editions Chloé des Lys : "L'entrée des ténèbres" , "666, variations démoniaques" , "La dixième planète" , "Sortilèges" , "Le pion" , "Forces et attrapes" , "R.A.S.".

Né à Tournai en 1964, Jean-Pierre Ghys est marqué par sa rencontre à l'âge de 10 ans avec le fondateur d'Unimuse Robert Lucien Geeraert. Il a publié, entre autres, chez Chloé des Lys "Dernières nouvelles des vampires" et "L'esthétique désastre".

Si vous avez lu ou rencontré un de ces cinq écrivains, n'hésitez pas à nous laisser vos impressions. Si vous souhaitez de plus amples informations ou découvrir d'autres auteurs des Editions Chloé des Lys, allez consulter leur blog.

lundi 26 février 2007

"Bonnie and Clyde" (RTBF)

J'ai regardé ce dimanche le deuxième numéro de "Bonnie and Clyde", la nouvelle émission de divertissement de la RTBF, et j'ai passé une agréable soirée. Dès les premières images, j'ai constaté en voyant le très beau décor que notre chaîne publique avait mis les moyens. Le duo complice Armelle/Jacques Mercier fonctionne toujours aussi bien qu'au temps de "Forts en tête". Les invités variétés de cette deuxième émission étaient variés : Maurane (j'adore son dernier single qui met bien en valeur sa voix), Jacques Higelin, Lou and The Holywood Bananas, Eté 67, Saule et les Pleureurs, etc. L'humour n'était pas absent avec le très pertinent Pierre Kroll, le mime Eliot et la troupe de "Sois belge et tais-toi".

La présence de trois jeunes groupes belges (dont le talentueux Saule et les Pleureurs) me fait espérer que la RTBF va profiter de cette tribune pour donner un coup de pouce à nos chanteurs et groupes qui ne disposaient plus d'aucune émission de variétés sur RTL-TVI et la RTBF pour se faire connaître depuis l'arrêt de "Dix qu'on aime" il y a plus de dix ans.

Seul bémol : la séquence avec Michel Daerden était ridicule et sans aucun intérêt. Quand nos chaînes de télévision vont-ils enfin mettre un terme à tout le cirque médiatique fait autour du guignol d'Ans depuis octobre 2006? J'aurais préféré le savoir dans son bureau à Namur en train de travailler pour le redressement économique de la Wallonie...

Le 30ème tournoi remporté par Justine Henin

Après la victoire de l'équipe nationale belge de tennis (grâce à Olivier Rochus et Kristof Vliegen) contre l'Australie en Coupe Davis il y a quelques semaines, notre pays a été à nouveau à l'honneur ce week-end grâce à Justine Henin. Elle a, en effet, remporté le trentième tournoi de sa carrière à Dubaï en battant Amélie Mauresmo en finale (6-4, 7-5). Bravo Juju!

Pour rappel, voici la liste de ses victoires depuis ses débuts professionnels : Anvers (1999) ; Gold Coast, Canberra et Rosmalen (2001) ; Berlin et Linz (2002) ; Dubaï, Charleston, Berlin, Roland Garros, San Diego, Toronto, US Open et Zurich (2003) ; Sydney, Open d'Australie, Dubaï, Indian Wells et les Jeux Olympiques d'Athènes (2004) ; Charleston, Varsovie, Berlin et Roland Garros (2005) ; Sydney, Dubaï, Roland Garros, Eastbourne, New Haven et Masters de Madrid (2006) ; Dubaï (2007). Et ce prestigieux palmarès est encore loin d'être clôturé...

jeudi 22 février 2007

Les actions sociales de la reine Paola

Le Palais vient récemment de révéler que 1576 personnes ont envoyé en 2006 une lettre au roi Albert, à la reine Paola ou à un autre membre de la famille royale pour obtenir une aide financière. Le nombre de ce type de lettres a légèrement augmenté : de 1539 en 2004 à 1576 en 2006. Le Palais demande à chaque fois une enquête sociale au C.P.A.S. de la commune. Environ une demande sur six est honorée. Ainsi en 2006, 242 personnes ont reçu un chèque des Oeuvres Sociales de la Reine. Il s'agit d'un don unique d'environ 200 euros pour s'acheter de la nourriture ou des médicaments.

Notre souveraine a également créé la Fondation Reine Paola pour soutenir financièrement des projets concrets émanant d'organisations ou de personnes venant en aide à des jeunes particulièrement éprouvés par la vie, confrontés à des problèmes familiaux, de formation ou de réinsertion. Chaque année, la Reine remet le Prix Reine Paola pour l'Enseignement à des projets pédagogiques intéressants et novateurs d'enseignants, alternativement du primaire et du secondaire. Le premier prix s'élève à 6200 euros ; le 2ème et le 3ème sont d'une valeur respective de 3750 euros et 1900 euros. La Fondation Reine Paola a également créé en 1999 le programme "L'Ecole de l'Espoir" qui soutient financièrement des écoles belges travaillant dans un milieu social difficile. En 2004, 18 projets se sont partagés un montant total de 207.521 euros.

La Reine est présidente d'honneur depuis plus de quarante ans de l'Oeuvre Royale des Berceaux Princesse Paola. Chaque deuxième week-end de mars, des hommes bénévoles se déguisent en rois noirs (afin de garder leur anonymat) et récoltent de l'argent dans les rues de Bruxelles au profit de l'enfance déshéritée. Réservez un bon accueil aux "Noirauds" le week-end des 10 et 11 mars 2007.

Depuis l'affaire Dutroux en 1996, la reine Paola est très impliquée dans la lutte contre la pédophilie. Avec son époux, elle avait longuement reçu les parents d'enfants disparus pendant une semaine au palais royal et avait milité pour la création du centre Child Focus pour enfants disparus, dont elle est une active présidente d'honneur. Elle le fait visiter aux personnalités étrangères de passage à Bruxelles afin que de tels centres soient créés partout en Europe. En janvier dernier, elle s'est rendue au palais de l'Elysée où elle a dénoncé dans son discours la pédophilie et la pédopornographie sur Internet (voir l'article que j'avais consacré à cette réunion internationale).

D'autres causes bénéficient de son soutien, comme l'Oeuvre Nationale des Aveugles, ou l'opération Simon et Odil pour les enfants hospitalisés.

mercredi 14 février 2007

Pour ou contre une circonscription nationale?

Le groupe bilingue Pavia a présenté à la presse ce 14 février son projet de circonscription nationale ou fédérale, dont plusieurs hommes politiques ont parlé ces dernières semaines. Pour Pavia, la création d'une circonscription nationale s'impose d'urgence. Elle assurerait que chaque membre du gouvernement fédéral doive rendre des comptes à l'ensemble de la population belge . Elle permettrait d'éviter que la surenchère communautaire ne crée constamment des blocages. Elle renforcerait le dialogue entre Wallons et Flamands. Le groupe Pavia propose une circonscription nationale de 15 sièges à la Chambre avec la possibilité de listes unilingues ou bilingues (Plus d'informations sur le site www.paviagroup.be ).

Et vous, êtes-vous pour ou contre une circonscription nationale?

mardi 13 février 2007

Le peintre belge Alfred Bastien

La famille du peintre belge Alfred Bastien (1873-1955) est originaire de Welden près d'Audenaerde mais les parents d'Alfred se sont installés avec leurs neuf enfants à Ixelles. Doué et intelligent, il effectue ses études à l'Athénée de Gand, aux Académies des Beaux-Arts de Gand et Bruxelles. Il devient ensuite le modèle et l'ami du sculpteur Jef Lambeaux, l'auteur de la célèbre fontaine de la grand-place d'Anvers. Après un premier mariage raté avec la cantatrice Georgette Leblanc, il effectue un long voyage en 1903 (France, Espagne, Angleterre, Algérie et Maroc).

En 1911, à la demande du roi Albert Ier, le gouvernement belge demande à Alfred Bastien et Paul Mathieu l'édification d'un Panorama du Congo destiné à l'Exposition Universelle de Gand de 1913. Durant la première guerre mondiale, il est volontaire de guerre au sein de la section artistique de l'armée belge, ce qui lui permet de côtoyer régulièrement le roi Albert et la reine Elisabeth derrière les tranchées. Après la guerre, Alfred Bastien peint le Panorama de la Bataille de l'Yser et revoit les souverains lors d'événements artistiques. Son deuxième mariage avec Alice Johns, surnommée Johnnie, sera beaucoup plus heureux. Il sera élu plus tard membre de l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique.

Cinquante ans après sa mort, la publication en 2005 de son journal intime de 1930 à 1955 offre aux historiens de nombreux renseignements sur la famille royale belge. Alfred Bastien y parle aussi des artistes de son époque, de l'ambiance des années 30 (avec l'ascension de Degrelle en Belgique et d'Hitler en Allemagne), de son profond respect pour le roi Albert Ier et de la vie quotidienne sous l'Occupation. Peintre et ami personnel du prince Charles, il nous offre surtout un éclairage nouveau sur la Question Royale et la querelle opposant le Régent au reste de sa famille.

samedi 10 février 2007

Les Belges et l'Antarctique

Comme je vous l'avais promis en janvier dans mon précédent article consacré à l'Antarctique, je vous tiens au courant de l'avancée de l'ambitieux projet scientifique belge mené dans le cadre de l'Année Polaire Internationale (mars 2007 à mars 2009) : construire en Antarctique une station de 400 mètres carrés fonctionnant avec 100% d'énergies renouvelables. Ce projet est mené par la Fondation Polaire Internationale, créée par l'explorateur polaire belge Alain Hubert avec le climatologue André Berger (U.C.L.) et le glaciologue Hugo Decleir (V.U.B.). La Base Princesse Elisabeth devrait être inaugurée en mars 2008 par le prince Philippe, président d'honneur de la Fondation Polaire Internationale, et serait occupée durant l'été austral par une vingtaine de scientifiques belges de différentes disciplines.

De retour d'Antarctique, Alain Hubert a confié au journal "La Dernière Heure-Les Sports" du 9 février 2007 : "J'étais accompagné par cinq militaires détachés par la Défense. D'abord, on a déchargé les containers du bateau russe. Au début sur la glace de mer mais elle s'est brisée. On a dû les décharger ensuite sur une falaise de glace à 17 mètres de haut. Puis on a effectué une première traversée vers la future base : 186 km qu'il a fallu trois jours pour parcourir! On a ensuite vérifié l'ancrage de la base sur le roc, en surplomb, et érigé une éolienne qui a parfaitement fonctionné pendant trois jours de test. Eriger la Base Princesse Elisabeth, çà ne va pas être de la tarte, mais cette mission de 5 semaines nous a rassurés : maintenant, nous sommes certains de pouvoir réaliser le projet. Une base comme celle-là est faite pour durer vingt ans. Je veux que ce soit un projet populaire et j'ose croire que nos responsables politiques nous suivront, là où nous voulons les mener".

Par ailleurs, rappelons qu'une exposition sur l'Antarctique se tient en ce moment au Parc d'Aventures Scientifiques de Frameries.

"...née Pélagie D." de Françoise Houdart

Née à Boussu (Hainaut) en 1948, Françoise Houdart est la petite-fille d'un mineur et a passé son enfance au pied des terrils du Borinage. Mariée, mère de trois enfants, elle est traductrice de formation et a ensuite été professeur d'allemand dans l'enseignement supérieur à Mons. Paru en 1996, "...née Pélagie D." est son cinquième roman. Elle a été admise au sein de l'Association des Ecrivains Belges de langue française.

Ce roman très bien écrit se passe à bord du ferry "Prins Filip" entre Ostende et Douvres. C'est la première fois que Pélagie Depluvrée voit la Mer du Nord. Au cours de la traversée, elle rencontre un autre septuagénaire Maximilien Debos dont l'épouse l'a quitté le jour de sa retraite. Pélagie lui raconte sa vie : ses cours de géographie, sa nuit de noces, sa collection de cartes postales de la Mer du Nord, son défunt époux alcoolique Oscar, son inscription à l'Université du Temps Libre, ses enfants Louise et Bernard, son permis de conduire passé à plus de septante ans, sa mémorisation des horaires de trains, etc.

J'ai eu l'impression que l'auteur souhaitait rendre hommage à toutes ces femmes des anciennes générations dont le seul horizon était leur vie de mère au foyer à l'ombre de leur époux. Voici un extrait révélateur du livre : "J'en ai toujours eu conscience : j'aurais pu être quelqu'un... Autre chose que Pélagie. J'aurais pu être institutrice! On l'avait dit à mon père. Institutrice... On aurait écrit mon nom, Pélagie Depluvrée, en haut d'un registre de classe, sur la couverture des bulletins des enfants... J'aurais signé de mon nom, le mien, sous la rubrique "La titulaire de classe"... Et rien n'aurait été possible sans cela. Mais je n'ai été que Pélagie, madame Oscar Galant, et ma signature pouvait se résumer à une croix en-dessous de celle d'Oscar, l'époux, titulaire du titre. Rien ne pourra jamais racheter toute la vexation, les petites injustices journalières, le manque à vivre et à gagner".

Cela m'a fait penser à l'histoire de ma grand-mère maternelle qui rêvait d'être puéricultrice. Mais ses parents lui avaient répondu que savoir cuisiner et coudre était suffisants pour une femme au foyer. Elle s'est rattrapée plus tard en nous élevant, mon frère et moi, avec beaucoup d'amour, de patience et de tendresse.

La fin du roman de Françoise Houdart m'a un peu déçu. Je m'attendais à un épilogue plus heureux : Pélagie et Maximilien auraient décidé de passer ensemble le reste de leur vie de l'autre côté de la Mer du Nord...

dimanche 4 février 2007

Coup de gueule contre le racisme

Cette semaine, j'ai été choqué d'apprendre que trois couples de jeunes fiancés avaient refusé de se marier dans la commune de Sint-Niklaas car l'échevin de l'Etat-civil Wouter Van Bellingen était...noir. Devant de tels comportements, j'ai honte d'être Belge même si je sais que les pays voisins ne sont pas épargnés par le racisme... (voir le succès des extrémistes Pim Fortuyn aux Pays-Bas et Jean-Marie Le Pen en France). Combien de joueurs de football ne se font-ils pas également insulter pour leur couleur de peau!

Nous devons tous soutenir Wouter Van Bellingen car il a été élu démocratiquement lors des élections communales du 6 octobre 2006. La secrétaire d'Etat aux Familles et aux Personnes Handicapées Gisèle Mandaila, d'origine congolaise, fait aussi bien son travail que les autres membres du gouvernement fédéral. J'aurais préféré que ces trois couples refusent si l'échevin de l'Etat-civil était d'un parti d'extrême-droite mais...je suppose qu'ils votent pour le Vlaams Belang.

J'espère maintenant que le collège de Sint-Niklaas va se montrer ferme et soutenir son échevin : il ne peut être question de trouver un compromis (proposer qu'un autre échevin célèbre le mariage civil) après un tel acte raciste. Si ces trois couples désirent vraiment se marier, ils n'ont qu'à déménager ou attendre six ans... Plus généralement, j'espère que le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme (que l'extrême-droite souhaite supprimer si elle est au pouvoir) va réfléchir sur ce problème très concret.

Non au racisme et à la xénophobie!

Bravo à nos sportifs!

L'année 2007 commence plutôt bien pour nos cyclistes avec six succès lors du Tour du Quatar : le chrono remporté par l'équipe Quick Step (avec cinq Belges parmi les huit coureurs), quatre victoires d'étape pour Tom Boonen et la première place du classement final pour Wilfried Cretskens.

Ce 1er février avait lieu la remise du Trophée National du Mérite Sportif 2006 aux athlètes Tia Hellebaut et Kim Gevaert. C'est la plus importante récompense sportive de notre pays car on ne peut l'obtenir qu'une seule fois au cours de sa carrière et elle est remise chaque année par le prince Philippe de Belgique dans le cadre prestigieux de l'hôtel de ville de Bruxelles.

Tia Hellebaut (née en 1978 à Anvers) a obtenu la médaille d'or du saut en hauteur aux Championnats d'Europe d'athlétisme de 2006 à Göteborg. De son côté, Kim Gevaert (née en 1978 à Louvain) a reçu les médailles d'argent sur 100m et 200m aux Championnats d'Europe d'athlétisme de 2002 à Munich, et les médailles d'or sur 100m et 200m aux Championnats d'Europe d'athlétisme de 2006 à Göteborg.

Créé en 1928, le Trophée National du Mérite Sportif a récompensé, entre autres, Gaston Roelants (athlétisme, 1962), Eddy Merckx (cyclisme, 1967), Jacky Ickx (automobilisme, 1968), Ivo Van Damme (athlétisme, 1976), le RSC Anderlecht (football, 1978), Ingrid Berghmans (judo, 1982), Michel Preud'homme (football, 1989), Jean-Michel Saive (tennis de table, 1991), Frédéric Deburghgraeve (natation, 1995), Johan Museeuw (cyclisme, 1996), Ulla Werbrouck (judo, 1998), Kim Clijsters et Justine Henin (tennis, 2001), Stefan Everts (motocross, 2003) et Tom Boonen (cyclisme, 2005). Ces quelques noms démontrent que petite par la taille, la Belgique compte de nombreux champions! Bravo à toutes et tous! Faites-nous encore rêver en 2007!

samedi 27 janvier 2007

Les Flamands sous un autre oeil

Bien que je ne l'ai pas appréciée, la fausse émission spéciale de la RTBF aura eu le mérite d'inciter la presse francophone à regarder les Flamands sous un autre oeil et à ne pas tous les assimiler aux stupides clichés. Les quotidiens "De Standaard" et "Le Soir" ont signé en décembre un accord de collaboration dans ce sens.

Deuxième initiative positive : dans son édition du 19 janvier 2007, l'hebdomadaire "Le Vif-L'Express" consacre sa couverture et un dossier aux Flamands qui veulent sauver la Belgique. Eric Corijn, philosophe et sociologue à la VUB, fait remarquer très justement : "Le populisme est devenu l'allié indispensable de la politique : cette dernière doit être vendable car les élections se font désormais sur la base d'un bon marketing. Et les attaques dirigées contre l'autre "clan" détournent l'attention de l'absence d'efficacité des politiques dans leur propre communauté".

Qui sont ces Flamands qui se déclarent publiquement attachés à la Belgique? Citons notamment l'ancien premier ministre Wilfried Martens, le bourgmestre de Sint-Niklaas et ancien ministre socialiste Freddy Willockx, le président de la Chambre Herman De Croo, le président du Sporting d'Anderlecht Roger Vanden Stock, le chanteur Tom Barman du groupe dEus, le patron de Recticel Luc Vansteenkiste, l'écrivain alostois Dimitri Verhulst, la députée flamande Anissa Temsamani, le chef d'entreprise Tony Van de Calseyde (responsable du mouvement BPlus dont je vous ai déjà parlé dans un précédent article), le président de la FGTB Rudy De Leeuw, le président de la CSC Luc Cortebeeck, mais aussi Helmut Lotti et Axelle Red.

Il y a aussi Rudy Aernoudt qui fut successivement chef de cabinet des ministres de l'Economie wallon, fédéral et flamand! Dans son livre "Vlaanderen/Wallonië : Je t'aime moi non plus", il dénonce les clichés véhiculés par les séparatistes du Nord du pays et leurs conclusions simplistes. Il cite une série d'arguments économiques contre le séparatisme et les thèses défendues par des patrons flamands dans le manifeste du groupe de réflexion "In de Warande". Rudy Aernoudt a été reçu en audience le 16 octobre 2006 par le roi Albert II. Vous pouvez signer son contre-manifeste sur son site Internet.

Professeur de sciences politiques à la VUB, Kris Deschouwer coordonne le groupe Pavia qui plaide pour la création d'une circonscription électorale nationale et qui proposera un projet concret en février prochain. Cette idée commence à séduire quelques hommes politiques et permettrait de renforcer le dialogue entre Wallons et Flamands.

Voici quelques réflexions extraites du "Le Vif/L'Express".

L'écrivain Geert Buelens : "Un Flamand qui aime la Belgique est traité d'anti-Flamand. A l'inverse, ceux qui revendiquent l'héritage du mouvement flamand sont qualifiés d'extrémistes. Ca m'énerve".

Yves Desmet, rédacteur en chef de "De Morgen" : "Il faut avouer que les francophones ne nous aident pas toujours : prestations éthyliques de Michel Daerden, Charleroi et les affaires... Tout cela laisse des traces, évidemment. Les gens sont très influencés par ce qu'ils voient à la télé".

Le chanteur Daan Stuyven : "Je peux encore me permettre d'avoir une batteuse néerlandophone et un bassiste francophone. Mais si je dépendais des subsides, on pourrait me le reprocher et me demander de choisir entre l'un ou l'autre. C'est déjà ce qui se passe avec la danse et le théâtre. A un moment donné, ton travail de création finit par pâtir de toutes ces querelles communautaires. Voilà pourquoi j'ai réagi".

Le syndicaliste Luc Cortebeeck : "En se penchant sur les montants déboursés par les caisses de grêve, il est très facile de dresser des statistiques là-dessus. On s'est vite rendu compte qu'il n'y avait aucune différence structurelle entre le Nord et le Sud du pays. Une année, les Flamands se mettent davantage en grêve et l'année suivante, ce sont les Wallons".

"Le Vif/L'Express" cite cinq arguments contre la scission de la Belgique : moins de débouchés pour l'industrie flamande, une sécurité sociale amoindrie, une indépendance coûteuse, l'imbroglio bruxellois et la célébrité de la Belgique (pas de la Flandre ou de la Wallonie).

Ce mercredi 24 janvier, c'était au tour de la RTBF de nous proposer une émission objective et positive, sans agressivité, sur le thème "Wallons-Flamands : Belges ennemis". Les députés Rik Daems et Sophie Pécriaux ont évoqué leur histoire d'amour insolite : il est libéral flamand et elle est socialiste wallone. Leur idylle a été bien perçue au Sud du pays, mais est devenue une affaire politique en Flandre. Rik Daems a d'ailleurs dû quitter son poste de président du groupe VLD à la Chambre. Sans doute son parti avait-il peur qu'il dévoile la stratégie du VLD sur l'oreiller au PS...

L'émission proposait aussi des reportages sur les classes d'immersion, les accompagnateurs de train bilingues et les agriculteurs flamands venus trouver du travail en Wallonie dans les années 40. La Liégeoise Sandra Kim évoqua son absence de contrats dans sa région natale et sa nouvelle vie au Nord du pays : elle vit à Zaventem avec son mari flamand, est bilingue et continue de remplir les salles en Flandre. L'animateur Rob Van Oudenhove était venu parler de l'humour flamand, selon lui plus anglo-saxon que l'humour plus réservé des Wallons. Tous les intervenants ont insisté sur la nécessité d'une meilleure connaissance de la langue pour améliorer les relations entre communautés.

J'espère de tout coeur que toutes ces initiatives changeront l'esprit de certains Belges et augmenteront la tolérance et le dialogue entre le Nord et le Sud du pays. Les médias ont un rôle non négligeable à jouer. J'aurais aussi pu parler du Fonds Prince Philippe et du programme Erasmus Belgica qui soutiennent les échanges linguistiques entre communautés, mais aussi du parti politique bilingue B.U.B. (Belgische Unie-Union Belge) qui présentera des listes lors des élections de juin 2007.

Leve België! Vive la Belgique!