mercredi 26 décembre 2007

Aidez l'asbl Pro Belgica en 2008 !

Créée en 1975, l'asbl Pro Belgica a pour objectifs de promouvoir le patriotisme, honorer les Belges qui ont fait, servi et défendu notre pays, organiser la commémoration à Bruxelles des combats de septembre 1830, encourager toutes les initiatives en faveur de la monarchie et de l'unité de la Belgique. Afin de recevoir leur trimestriel bilingue et être invité à leurs activités, vous devez verser votre cotisation pour l'année 2008 (6 euros pour les étudiants et 12,50 euros pour les adultes). L'asbl Pro Belgica recherche également des bénévoles pour faire connaître et représenter l'association aux quatre coins de notre pays, ainsi qu'un local en région bruxelloise (loyer d'un euro symbolique) pour y entreposer du matériel et s'y réunir (www.probelgica.be).

Dans son dernier périodique, l'asbl Pro Belgica reproduit un texte rédigé en 1985 par Pascal de Duve qui reste toujours d'actualité : "Si notre pays devait un jour se désagréger définitivement, ce serait dû beaucoup moins à l'efficacité de la minorité séparatiste qu'au défaitisme de la majorité patriotique. Celle-ci se distingue par le contraste entre sa conviction forte et sans aucun doute théorique d'une part, et par sa très faible combativité d'autre part. On constate plus que jamais que la majorité est trop sage et qu'elle défend ses idées de façon insuffisante. En conséquence, quelques militants extrémistes actifs peuvent facilement tirer les marrons du feu en se faisant passer artificiellement pour des vox populi que le monde politique croit devoir écouter. Les milices non démocratiques réussissent ainsi sans trop de peine et par une certaine intimidation à sermer largement la haine et la discorde entre le nord et le sud de la Belgique. Leur mécanique s'accélère toujours davantage, et d'une façon tragique elle nous conduit de plus en plus vers le séparatisme. L'idée belge ne doit en aucun cas sombrer et devenir un phénomène de mode sporadique, sans signification profonde, et donc sans influence durable. Nous devons pouvoir nous appuyer sur une tradition glorieuse. Il ne dépend que de nous que celle-ci ne se résume pas à un cours d'histoire académique et sans vie".

samedi 22 décembre 2007

"Ni d'Eve ni d'Adam" (Amélie Nothomb)

"Ni d'Eve ni d'Adam" est mon livre préféré parmi les trois ouvrages d'Amélie Nothomb que j'ai déjà lus (j'ai aimé "Les Catilinaires" et j'ai détesté "Hygiène de l'assassin"). Dans ce livre autobiographique, elle raconte son idylle en 1989-1990 avec Rinri, un jeune Tokyoïte, à qui elle donnait des cours de français. Amélie nous fait découvrir les us et coutumes du Japon, un pays qu'elle adore et où elle a vécu plusieurs années lorsque son père y était ambassadeur de Belgique. Elle nous parle de ses liens très forts avec sa soeur Juliette et des moments agréables passés avec son petit ami gentil et intéressant.

Cette vie douce et paisible s'interrompt lorsqu'Amélie devient employée dans une compagnie nippone (voir le livre "Stupeur et tremblements") et lorsque Rinri lui propose de l'épouser. Elle ne répond ni oui, ni non : "Quel soulagement d'avoir trouvé la solution des fiançailles! C'était une réponse liquide en ceci qu'elle ne résolvait rien et remettait le problème à plus tard" (p. 214).

Il y a aussi le virus de l'écriture : "Quitter ma bourrelle et bénéficier de l'aisance matérielle, jouir du farniente à perpétuité avec pour seule condition de vivre en compagnie d'un garçon charmant, qui eût hésité? Moi, sans que je puisse ne l'expliquer, j'attendais autre chose. Je ne savais en quoi elle consisterait, mais j'étais sûre de l'espérer. Un désir est d'autant plus violent qu'on en ignore l'objet. La part consciente de ce rêve était l'écriture qui m'occupait déjà tellement. Certes, je ne m'illusionnais pas au point de croire être publiée un jour, encore moins d'imaginer y trouver un moyen de subsistance. Mais je voulais absurdement tenter cette expérience, ne fût-ce que pour n'avoir jamais à regretter de ne pas l'avoir essayée" (p. 217-218).

En janvier 1991, Amélie démissionne et quitte le Japon pour rejoindre la Belgique. Elle est sûre de sa décision : "C'était parce qu'il n'y avait pas de mal en lui que je l'aimais beaucoup. C'était à cause de son étrangeté au mal que je n'avais pas d'amour pour lui" (p. 228). A Bruxelles, Amélie vit avec sa soeur et écrit son premier roman, "Hygiène de l'assassin". Rinri prend de ses nouvelles : "Jamais de reproche. Il était gentil. J'avais un peu mauvaise conscience, mais cela passait vite. Peu à peu, les coups de téléphone s'espacèrent jusqu'à cesser. Me fut épargné cet épisode sinistre entre tous, barbare et mensonger, qui s'appelle la rupture" (p. 239-240). Les anciens fiancés se revoient en 1996 lors de la promotion d'un roman d'Amélie en japonais. Rinri s'est marié avec une jeune Française.

lundi 17 décembre 2007

Bravo à Tom, Justine et Miss Belgique 2008!

Toutes mes félicitations à sept jeunes Belges qui ont apporté un peu de fraîcheur ce week-end à notre pays. Née en 1987, Alizée Poulicek, une charmante Liégeoise, a été élue Miss Belgique 2008. Alors qu'elle est la fille d'un professeur de langue et qu'elle parle l'anglais et le tchèque, on peut cependant regretter sa maigre connaissance du néerlandais (Ne serait-il pas intéressant de sélectionner uniquement des candidates bilingues?). Mais Alizée sauve l'honneur avec son petit ami flamand ; c'est donc une vraie Belge! Réunis à Ostende, les journalistes sportifs belges ont élu Tom Boonen Sportif de l'Année 2007, Justine Henin Sportive de l'Année 2007, et le relais 4x100m féminin Callaerts-De Caluwe-Ouedraogo-Gevaert Equipe de l'Année 2007. Ces récompenses sont amplement méritées par ces sympathiques sportifs qui sont de très bons ambassadeurs de la Belgique à l'étranger. Rendez-vous à l'année prochaine...

mercredi 12 décembre 2007

Quelques bonnes nouvelles au milieu de la crise...

L'actualité de ces derniers jours apporte quelques bonnes nouvelles aux personnes attachées à l'unité de notre pays. 56.000 drapeaux belges ont été vendus depuis le début de la crise politique, c'est-à-dire plus que le record de 1993 (50.000 lors de la mort du roi Baudouin). La presse en a peu parlé mais le C.D.F. a décidé de changer son nom (ils s'appelent désormais les Chrétiens Démocrates Fédéraux au lieu des Chrétiens Démocrates Francophones) et de devenir un parti national. Je ne suis pas toujours d'accord avec leurs positions dans le domaine éthique mais ce changement va dans la bonne direction : des meilleures relations entre nos communautés. Xavier Federwisch (http://belgiumunion.skynetblogs.be), un citoyen belge, a lancé une pétition en faveur de la création d'une circonscription fédérale sur www.lapetition.be Elle a déjà reçu le soutien de Marie-Claire Houard, du député fédéral écologiste Jean-Marc Nollet et du président du CDF Pierre-Alexandre de Maere d'Aertrycke.

Une autre pétition bilingue en faveur du maintien de la solidarité entre les régions les plus riches et les plus pauvres du pays (donc le maintien de la sécurité sociale fédérale) a été remise le 12 décembre 2007 au premier ministre Guy Verhofstadt. Lancée le 27 septembre en Flandre, elle a déjà recueilli 105.000 signatures, dont 60% de néerlandophones, et a été soutenue notamment par des professeurs d'université, des syndicalistes de la FGTB et de la CSC, ainsi que par une série de personnalités belges : les chanteurs Arno et Axelle Red, l'athlète Kim Gevaert, l'acteur Jan Decleir, les écrivains Hugo Claus, Jozef Deleu, Geert Van Istendael, Huguette de Broqueville et Dimitri Verhulst, la chorégraphe Anne-Teresa de Keersmaecker, le directeur de l'Opéra de Paris Gérard Mortier, les cinéastes Jaco Van Dormael, Luc et Jean-Pierre Dardenne, l'artiste Jan Fabre, Yves Barbieux du groupe Urban Trad, l'animateur Jacques Mercier, la directrice de l'asbl Payoke Patsy Sörensen, le président de l'asbl BPlus Gilles Van den Burre et le directeur du palais des Beaux-Arts de Bruxelles Paul Dujardin. Merci à tous.

dimanche 9 décembre 2007

Le prince Alexandre de Belgique

A l'occasion du 65ème anniversaire de son époux, la princesse Léa de Belgique a réalisé un très bel album-photos consacré au prince Alexandre, le demi-frère discret et méconnu du roi Albert II. Il est intéressant car de nombreuses photos sont inédites et il n'existait aucun ouvrage à son sujet.

Né en 1942 à Laeken, Alexandre de Belgique est le fils du roi Léopold III et de la princesse Lilian, dont le mariage quelques mois plus tôt avait suscité la polémique. En juin 1944, la famille royale est déportée par les Allemands dans la forteresse d'Hirschtein, puis à Strobl en Autriche, où ils sont libérés en 1945 par les soldats américains. Suite à la Question Royale, Léopold III et ses enfants vivent durant cinq ans en Suisse. De 1950 à 1960, le prince Alexandre habite et étudie au château de Laeken. Il participe à de nombreuses manifestations officielles aux côtés de ses parents. Les photos de cette décennie montrent l'amour qui régnait au sein de cette "famille recomposée", un terme peu utilisé à cette époque, et la complicité qui unissait Alexandre à ses demi-frères Baudouin et Albert. En 1957, le prince est opéré à Boston d'une coarctation de l'aorte, ce qui incite sa mère à créer la Fondation Cardiologique Princesse Lilian.

Pour des raisons que la princesse Léa n'évoque pas dans son livre (notamment la volonté du gouvernement belge d'éloigner le roi Léopold III de son successeur), Alexandre quitte en 1960 Laeken pour le domaine royal d'Argenteuil. Le prince étudie à l'Ecole Royale Militaire et à l'Université Catholique de Louvain, où il réussit ses trois premières candidatures de médecine. La princesse Léa donne ensuite peu d'informations et de photos sur les années 70 et 80. Alexandre revient sur le devant de la scène en 1998 lorsqu'il rend public son mariage avec la sympathique et élégante Léa Wolman, qui lui a apporté le bonheur et la sérénité. Le couple a créé en 2006 le Fonds d'Entraide Prince et Princesse Alexandre qui soutient des projets sociaux sur un thème différent chaque année (le cancer en 2006, les personnes handicapées en 2007).

La princesse Léa a atteint son objectif de rendre hommage à son époux sans faire de polémiques (elle n'évoque pas la Question Royale, la rupture avec le roi Baudouin et la vente du domaine royal d'Argenteuil). Lorsqu'elle parle de leur domicile en périphérie bruxelloise, elle utilise judicieusement le nom flamand (Landsrode) et pas le nom francophone (Rhode-Saint-Genèse). Fidèle à sa diplomatie et à sa courtoisie, Léa a eu la délicatesse de mettre dans son livre une photo actuelle de sa belle-soeur la princesse Marie-Christine qu'elle n'a jamais rencontrée et qui critique souvent le prince Alexandre dans la presse. Mon seul petit reproche est que les textes de cet album-photos auraient pu être plus longs et plus détaillés. Deux exemples : la princesse Léa ne dit pas le nom du parrain et de la marraine de son mari, et elle ne raconte pas où, quand et comment elle a rencontré le prince Alexandre.