lundi 29 janvier 2018

Interview d'Helmut Lotti

Rappelez-vous :  il y a une dizaine d'années, Helmut Lotti était notre star nationale avec 13 millions d'albums vendus. Il s'est ensuite fait plus discret, il a divorcé, il a changé de look en acceptant sa calvitie. Actuellement, il se partage entre son appartement d'Anvers et sa maison de Durbuy, et revient sur le devant de la scène. Va-t-il reconnaître le succès des années 90?

Helmut Lotti s'est confié aux quotidiens du groupe Sud Presse :

"Ce succès rencontré dès 1995 a changé votre vie?
- Oui, et le plus dur, c'était de voyager tout le temps. Il y a une année, je n'ai dormi que 80 jours dans mon propre lit. Ca, c'était quand même dur, mais je me suis amusé, je ne pourrai jamais dire que c'était horrible! Je n'ai pas eu trop de chance dans ma vie privée et je voulais alors aussi savoir si le fait que j'étais très occupé avec ma carrière avait beaucoup à faire avec ça. Mais je dois dire que non. C'était moi : j'étais toujours trop impulsif, trop flexible dans mes relations, et trop égocentrique avec mon job qui passait d'abord. 

- Vous pensez retrouver le même succès aujourd'hui que celui rencontré à l'époque?
- Je ne crois pas que j'aurai encore ce succès-là. Je suis déjà très content de travailler sur les territoires les plus importants : c'est-à-dire la Belgique au complet, l'Allemagne, l'Autriche, la Suisse, la Scandinavie. Ca suffit, en fait. Mais bien sûr que s'il y a un coup de fil du Canada ou des Etats-Unis, je serai partant. Mais la grande différence entre maintenant et l'époque, c'est que j'étais toujours en train de vouloir gagner. Je suis un sportif manqué, moi. Je voulais devenir coureur cycliste, être numéro un. Alors, trois fois par semaine, je téléphonais à la firme de disques pour savoir où j'étais dans le hit-parade. Pas pour l'argent, mais pour l'honneur. J'étais tellement ambitieux que je n'ai pas toujours apprécié ce que je faisais et ce que j'avais. Maintenant, j'apprécie beaucoup plus. Mais quand ça ne fonctionne pas, j'arrête, je suis comme ça aussi. Quand j'ai réalisé que je ne pourrais pas être coureur cycliste, j'ai arrêté immédiatement. 

- Qui est Helmut Lotti au fond?
- C'est un type qui ne fait que rire, qui dit toujours oui. En fait, oui, c'est comme ça que je suis.

- Cet esprit de gagnant dont vous nous parlez, est toujours là chez vous?
- Non. Le "Comeback Album" est sorti il y a deux mois, et je n'ai aucune idée de combien d'albums j'ai vendus. Je ne pense plus à ces choses-là, ça ne m'occupe plus. Ce qui m'occupe, c'est que les salles où j'ai des concerts soient pleines. 

- Vous êtes aujourd'hui plus heureux qu'il y a quinze ans?
- Oui. C'est la même personne qui va monter sur scène. Quand j'ai arrêté en 2009, j'avais un peu l'impression qu'il y avait un décalage entre le Helmut en privé et le Helmut sur scène, et ça, ce n'est pas bon. On joue toujours bien sûr une sorte de personnage sur scène, mais ce personnage doit être moi plus quelque chose,  et pas une partie de moi".

Helmut Lotti sera en concert le 17 avril 2018 au palais des beaux-arts de Charleroi.

jeudi 25 janvier 2018

Sortie de "Les Belges du bout du monde" (n°7)

Vu le succès, Adrien Joveneau et Frédérique Thiebaut viennent de sortir le septième tome de leur livre "Les Belges du bout du monde" (éditions Renaissance du Livre), déclinaison de l'émission du même nom.

Adrien Joveneau a répondu aux questions du groupe Vers l'Avenir :

"Comment a commencé cette aventure des Belges du bout du monde?
- Fin des années 1980, je faisais les petits matins radio à la RTBF Namur et, tous les jeudis, j'animais mon émission à l'extérieur. C'était parrainé par RTT Lessive, qui offrait les lignes de communication. Un jour, la RTT me propose de faire l'émission depuis Lessive. J'arrive à 6h du matin et là, pas un chat, à part un préposé flamand. Pour faire trois heures d'émission en direct... Le gars m'a dit que je pouvais utiliser gratuitement les lignes téléphoniques, partout dans le monde. J'ai eu l'idée de proposer aux auditeurs d'appeler leur famille à l'étranger, via la radio. J'ai été complètement débordé d'appels car, à l'époque, ça coûtait très cher. C'est là que j'ai compris qu'il y avait une veine à creuser. Le projet était lancé. Au fil du temps, l'émission a évolué avec des portraits, des interviews, des invités étrangers qui vivent en Belgique.

- C'est donc une très vieille émission. Comment fait-on pour se renouveler?
- Ce qui me tient en vie dans cette émission, c'est le sang neuf. J'ai des jeunes chroniqueuses qui amènent de la fraîcheur. On essaie d'avoir de nouveaux défis. Ici, par exemple, pour Noël, on va faire l'émission du 24 décembre depuis le centre de réfugiés de Belgrade. Parce qu'il y a aussi des étrangers près de chez nous. Il faut toujours essayer de surprendre et surtout ne pas se répéter. 

- Cela fait près de 40 ans que vous faites de la radio. Vous êtes tombé dedans tout petit?
- Au départ, je voulais être vétérinaire car je suis un grand passionné de chevaux, puis j'ai voulu bifurquer vers le  théâtre lorsque j'ai découvert Prévert. Mes parents m'en ont heureusement dissuadé et m'ont conseillé, en tant que Tournaisiens, de m'inscrire à l'Ihecs, basé à Tournai à l'époque. C'était le début des radios libres et, tout de suite, j'ai plongé dedans.

- Depuis toujours, vous avez bourlingué, même quand vous étiez enfant?
- J'ai passé toute mon enfance en Allemagne. Mon papa était militaire, on déménageait tous les ans. J'ai appris très jeune à faire mes bagages! J'ai fait mes secondaires en internat à l'athénée de Marchin, une école un peu spéciale basée sur le système scout. On appelait d'ailleurs les profs par leur totem. Je crois que c'est là que l'esprit du Beau Vélo de Ravel est né chez moi, ces valeurs de fraternité, de partage, de groupe et d'aventure. 

- Et aujourd'hui, vous êtes Namurois?
- Oui. Après quelques boulots à gauche et à droite, je me suis installé en région namuroise et je vis maintenant à Malonne. Je suis aussi amoureux de la Grèce depuis toujours. Avec ma femme Catherine, on vient d'y acheter un cabanon qu'on est en train de rénover. C'est aussi un projet familial. Mes enfants aussi donnent leur avis dans ce projet. Moi qui ai tellement pourchassé les Belges du bout du monde, je pourrais en devenir un!".

lundi 22 janvier 2018

Nouvel album de Jasper Steverlinck

Après cinq ans d'absence, le chanteur gantois Jasper Steverlinck revient avec un nouveau single, intitulé "That's not how dreams are made". Un album solo est prévu pour mars 2018. Pour l'écouter :  https://www.youtube.com/watch?v=t-2Ul8hCWK8

Jasper a répondu aux questions du groupe Vers l'Avenir :

"Pour la majorité des auditeurs, vous êtes avant tout l'ex-chanteur du groupe Arid?
- Ces dernières années, j'ai fait le choix de me consacrer à ma famille avant de devenir coach pour The Voice en Flandre. J'ai ensuite beaucoup travaillé en Angleterre, notamment avec le producteur Jake Gosling en écrivant essentiellement pour les autres. Le public ne m'a donc connu que sous le nom d'Arid. Vers la fin, en 2012, j'étais seul acteur dans le groupe. J'y ai écrit la majorité des titres, ce qui m'a donné l'envie de me lancer en solo. Mais il n'y a pas d'arrêt définitif prévu pour le groupe de rock. Nous restons des amis susceptibles de se croiser en chemin...

- L'album live "Uncut" laisse deviner des mouvances rocks qui ont précédé?
- Cet album live, qui précède mon futur album, est complètement à mon image. Le son est pur et brut, sans arrangements. Rien de superflu, donc. J'en suis très fier. J'ai écrit seul, dans mon studio, sans aucune influence d'autres musiciens. Je vais sans doute surprendre car je ne vais pas dans le même sens que l'industrie de la musique d'aujourd'hui. Sans que ce ne soit vraiment nouveau, je propose ici quelque chose de différent. Il peut y avoir une certaine prise de risque mais je tenais à raconter mon histoire.

- Des concerts, un album live et ensuite un nouvel album : le schéma est ici plutôt inversé et peu conventionnel?
- Sept années me séparent de mon dernier album. J'avais très envie de retrouver mon public et de lui partager mes découvertes avant de vendre des disques. Je suis très heureux et impatient de pouvoir remonter sur scène, et j'espère que les spectateurs le seront tout autant....".

jeudi 18 janvier 2018

L'entrepreneur Marc Coucke

Au chapitre économique, c'est lui qui a fait l'actualité en cette fin d'année 2017 :  le riche entrepreneur belge Marc Coucke continue ses investissements aux quatre coins du pays, et rachète le mythique club de football d'Anderlecht.

Qui est ce Marc Coucke?  Né en 1965 à Gand,  il fonde le groupe pharmaceutique Omega Pharma qui va faire sa fortune. En 2003, il investit de l'argent dans le cyclisme au sein de différentes équipes (Quick Step, Davitamon-Lotto, Omega-Pharma-Lotto, p.ex.). Depuis 2013, il devient président du club de football KV Ostende (un poste qu'il quittera prochainement car il ne peut être président de deux clubs de division 1 du championnat belge). En 2014, il revend le groupe Omega Pharma pour 3,6 milliards d'euros... Il investit l'argent dans différents projets : 75 millions d'euros dans le groupe immobilier Groep Versluys, 23 millions d'euros dans le parc Pairi Daiza à Cambron-Casteau (dont il est désormais co-propriétaire avec Eric Domb), 60 millions d'euros dans le rachat de Durbuy Adventure et de différents commerces de la ville, dans le club de basket des Castors Braine dont il est le nouveau sponsor, et désormais le club de football d'Anderlecht.

Bref, chapeau à ce pharmacien parti de rien devenu en trente ans l'une des plus grosses fortunes du pays. D'après tous les échos lus dans la presse, Marc Coucke ne semble pas avoir pris la grosse tête, et son côté jovial semble séduire tous ceux qui l'approchent. Il faut aussi souligner qu'il soigne sa communication  (notamment en participant à l'émission télévisée "Master Chef" qui donne une image inhabituelle d'un grand patron), et que le fait de réinvestir sa fortune en grande partie dans notre pays lui attire les sympathies.

lundi 15 janvier 2018

Madeleine Dullier, nouvelle doyenne des Belges

                                        Sans oublier le chapeau
!

Depuis le décès de la Gantoise Fernande De Raeve en décembre dernier à l'âge de 111 ans, c'est Madeleine Dullier qui est devenue la nouvelle doyenne des Belges. Née à Mellet le 30 avril 1907, elle a grandi et travaillé dans l'exploitation agricole de ses parents. Elle a eu six enfants qui sont malheureusement tous morts. Elle compte de nombreux petits-enfants et arrières-petits-enfants. A l'âge de 97 ans, elle entre à la maison de retraite "Bien Etre" à Courcelles, où elle réside toujours actuellement. Madeleine devient ensuite centenaire, puis doyenne de la province du Hainaut, de Wallonie et maintenant de Belgique. Malgré son grand âge, elle est toujours alerte et l'esprit vif, comme vous pouvez le voir ci-dessus....lors de sa visite l'été dernier du parc Pairi Daiza avec d'autres pensionnaires de son home (elle avait donc 110 ans).