mardi 26 février 2008

Le Jardin des Poètes au Mont Saint-Aubert

Dans le cimetière situé au sommet du Mont Saint-Aubert (près de Tournai), un Jardin des Poètes a été dessiné par l'architecte tournaisien Léopold Henno et inauguré en 1971. Trois membres de l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique y reposent : Géo Libbrecht (1891-1976), créateur de ce jardin, Roger Bodart (1910-1973) et Louis Dubrau (1904-1997). On y trouve également les tombes des trois fondateurs dans les années 50 du groupe Unimuse (contraction d'Univers-Muse) qui regroupe des poètes du Hainaut occidental : René-Lucien Geeraert, Maurice Gerin et Gilbert Delahaye. Ce dernier est également l'auteur de "Martine", célèbre album pour enfants. Madeleine Malfaire-Gevers, Robert Léonard et Rachel Poulart de Guide reposent également au Jardin des Poètes.

Il existe d'autres évocations littéraires au Mont Saint-Aubert. Le Sentier des Poètes, emprunté par de nombreux promeneurs, est jalonné de pierres gravées, dont une perpétue le souvenir de Georges Rodenbach (1855-1898), né à Tournai et célèbre pour son roman "Bruges-la-Morte". En 2006, la Ville de Tournai a également rebaptisé deux rues du Mont Saint-Aubert du nom des écrivains René-Lucien Geeraert et Géo Libbrecht. Enfin, chaque année lors du samedi de la Pentecôte, la "Ducasse des poètes du Mont Saint-Aubert" fait connaître les auteurs d'aujourd'hui et rappelle la mémoire de ceux d'hier.

mercredi 20 février 2008

Famille royale belge : qui s'occupe de quoi?

Le Roi accorde son Haut Patronage au Comité National Belge du Souvenir, à l'Association Royale Dynastie et Patrimoine Culturel, à la Maison des Ailes, à la Fédération Nationale des Compagnies Dramatiques, aux Amis des Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, à la Ligue Royale Belge des Vétérans du roi Léopold III, à l'asbl L'Ancre Bleue, à l'Institut Albert Ier et Reine Elisabeth, à l'Union des Entomologistes Belges, à l'Union Royale Belge des Ingénieurs Navals, à l'Amicale Nationale Para-Commando, au Festival Europalia, au Cercle d'art théâtral de Bruxelles, à la Jeune Chambre International Belgium et à l'asbl Les descendants des membres du Congrès National.

La reine Paola est présidente d'honneur de l'Oeuvre Royale des Berceaux Princesse Paola, du Centre Child Focus et du Cercle Vivaldi de Belgique. Elle accorde son Haut Patronage à l'Oeuvre Nationale des Aveugles, à l'asbl Lucia, à l'Institut Albert Ier et Reine Elisabeth, à l'opération Simon et Odil pour les enfants hospitalisés, au Festival et au Concours International de Chant Baroque du château de Chimay, à la galerie de prêt d'oeuvres d'art du château Malou et au Concours poétique biennal Pyramides 2008 organisé par l'Université de Liège. Notre souveraine a également créé la Fondation Reine Paola et les Prix Reine Paola pour l'Enseignement.

La reine Fabiola est présidente d'honneur du Concours Musical International Reine Elisabeth et de la Fondation Roi Baudouin. Elle est depuis 1976 membre d'honneur de l'Académie Royale de Médecine de Belgique et accorde son Haut Patronage à l'Unicef-Belgique, à la Journée Mondiale Poésie-Enfance, au Salon des Aquarelles de Belgique et à la Fondation Belge de la Vocation. La Fondation Nationale Reine Fabiola pour la Santé Mentale a été transformée en 2004 en un plus modeste Fonds Reine Fabiola pour la Santé Mentale.

Le prince Philippe est président d'honneur de l'Agence Fédérale pour le Commerce Extérieur, du Conseil Fédéral du Développement Durable, de l'Amicale Nationale Para-Commando, de la Fondation Polaire Internationale et de Bio, une société belge d'investissement dans les pays en voie de développement. Il a créé en 1998 le Fonds Prince Philippe qui encourage les échanges linguistiques entre nos trois communautés. Il est également sénateur de droit et accorde son Haut Patronage à l'ONG Plan-Belgique.

La princesse Mathilde accorde son Haut Patronage à Handicap International Belgique, à SOS Villages d'Enfants-Belgique, à l'Association de parents pour l'épanouissement des parents autistes, à l'ONG Plan-Belgique, à la Ligue Alzheimer, à l'Association Françoise Dolto, ainsi qu'à l'asbl Les Amis du Théâtre Royal de la Monnaie. Elle a créé en 2000 le Fonds Princesse Mathilde qui s'occupe des personnes vulnérables. La princesse a été désignée par les Nations Unies émissaire pour la promotion du micro-crédit dans le monde en 2005 et représentante spéciale d'Unicef et d'Onusida pour les enfants affectés par ce virus.

La princesse Astrid a été la présidente nationale de la Croix-Rouge de Belgique de 1994 à 2007. Elle est présidente d'honneur de l'European Organisation for the Research and Treatment of Cancer, de l'asbl Pinocchio, de la Fondation Médicale Reine Elisabeth et des Jeunesses Musicales de Bruxelles. Elle accorde son Haut Patronage à la Fondation Vivat-Foyer Général Cornet, à la section belge de l'Association Mondiale des Amis de l'Enfance, à la Fédération francophone des sourds de Belgique, à l'Association Insuffisants Respiratoires, à l'International Federation for Hydrocephalus and Spina Bifida, à l'Institut Médico-pédagogique Sainte-Gertrude et à l'asbl Les XXI. La princesse est également sénatrice de droit et représentante spéciale du Roll Back Malaria Partnership, qui lutte contre la malaria.

Le prince Lorenz est président d'honneur de l'Association Royale des Demeures Historiques de Belgique et accorde son Haut Patronage à Europae Thesauri, l'association internationale des trésors et musées d'église, dont le siège est établi au Trésor de la cathédrale de Liège.

Le prince Laurent est le président de l'IRGT (Institut Royal pour la Gestion Durable des Ressources Naturelles et la Promotion des Technologies Propres), de la Fondation Prince Laurent pour le bien-être des animaux sauvages et domestiques, et du GRECT (Global Renewable Energy and Conservation Trust). Il est également sénateur de droit, grand-maître honorifique de la Société des Compagnons de Saint-Laurent et président d'honneur de l'Orchestre National de Belgique.

La princesse Claire accorde son Haut Patronage à la Brussel Choral Society qui a participé à la cérémonie religieuse de son mariage.

Le prince Alexandre et la princesse Léa ont créé en 2006 le Fonds d'entraide Prince et princesse Alexandre de Belgique, qui choisit un thème différent chaque année (le cancer en 2006, les personnes handicapées en 2007). La princesse est membre du comité de patronage de la société annuelle de bienfaisance "La Nuit des Neiges" à Crans-Montana en Suisse et accorde son Haut Patronage à l'Association des Femmes d'Amérique Latine.

La princesse Marie-Esméralda est présidente du Fonds Léopold III pour l'exploration et la conservation de la nature, présidente d'honneur de l'association Delphus et accorde son Haut Patronage au Cercle Léopold III.

lundi 11 février 2008

Nouvelles actions en faveur de l'unité de la Belgique

Samedi 16 février 2008 à 11h30 : Hommage au monument du roi Albert Ier à Tournai, suivi de l'assemblée générale du Mouvement Dynastique.

Dimanche 17 février 2008 à 9h15 : Hommage au roi Albert Ier sur le site du Grognon à Namur.

Dimanche 17 février 2008 à 11h : Hommage au monument de la rue Albert Ier à La Louvière, suivi d'une réception à l'hôtel de ville de La Louvière.

Dimanche 17 février 2008 à 16h : Hommage au roi Albert Ier à la salle des Sacquiaux (rez-de-chaussée) de l'hôtel de ville de Mons.

Mercredi 20 février 2008 à 10h30 : Messe à la mémoire des défunts de la famille royale en l'église Notre-Dame de Laeken en présence du roi Albert II, de la reine Paola et de leurs enfants. Un bain de foule aura ensuite lieu.

Samedi 23 février 2008 à 19h : A Etterbeek, 17ème Fromage Party et soirée annuelle patriotique de l'asbl Les Volontaires de Bruxelles 1830 (réservation obligatoire).

Dimanche 9 mars 2008 à partir de 12h : Après-midi de rencontre des Belges attachés à l'unité du pays organisée par Marie-Claire Houard au Stade Roi Baudouin à Bruxelles.

vendredi 8 février 2008

Un jeune artiste belge à découvrir : Michaël Mund

Je voudrais vous faire part de mon coup de coeur pour Michaël Mund qui expose ses oeuvres jusqu'au 28 mars 2008 en la galerie de l'hôtel de ville de Dour. Ses toiles très colorées sont pleines de fantaisie et d'humour - notamment celle sur la chirurgie esthétique qui m'a bien fait rire - et apportent de la bonne humeur dans ce Borinage si souvent critiqué et associé à la morosité et aux couleurs ternes. Agé de 24 ans, Michaël Mund est originaire d'Hornu et travaille comme éducateur spécialisé à Neufvilles. Il a étudié la peinture, le dessin traditionnel, le graphisme et l'animation en 2D pour revenir à l'acrylique sur toile. Ses modèles sont Wim Delvoye, Jan Fabre et Serge Poliart. Je trouve que les oeuvres de Michaël ne sont pas très bien mises en valeur dans cette "galerie" qui est plutôt un couloir froid d'une administration entre l'ascenseur, les toilettes et des bureaux. Un panneau présentant l'artiste aurait été utile. J'espère qu'il trouvera pour sa prochaine exposition un écrin digne de son talent, comme la galerie du Dragon ou la salle du Bélian à Mons. S'il lit cet article, je lui souhaite bonne chance pour la suite de sa carrière prometteuse et lui conseille de créer un site Internet ou un blog afin de faire connaître son travail. Vous pouvez contacter - et peut-être aider - Michaël Mund au 0479/ 41.89.02 ou par mail : mickeymund@hotmail.com

mercredi 6 février 2008

"La liberté de l'amour" (Colette Nys-Mazure)

"La liberté de l'amour" est une conversation de 2005 entre le journaliste Christophe Henning et Colette Nys-Mazure (née en 1939) qui dédie cet ouvrage "à ceux et celles qui m'ont communiqué l'intime conviction d'un amour plus fort que la mort". Son enfance est, en effet, marquée par le décès de ses parents qu'elle raconte en détail dans son livre "L'enfant neuf". Elle rend hommage à l'attention que lui ont prodiguée ses oncles et tantes du Tournaisis, ainsi que Mère Marie-Tarcisius qui lui a transmis sa foi mais l'a découragée d'entrer au couvent : "Je la sentais désireuse de m'aider à trouver ma voie propre, sans aucun préjugé. Outre l'amour inconditionnel, elle m'a révélé le respect de la liberté, de l'autonomie de chacun (...) Je suis convaincue que c'est une sainte authentique de notre temps, mais elle n'a nul besoin de canonisation officielle".

Colette raconte ensuite sa rencontre avec son époux - qui avait perdu, lui aussi, sa maman - et confie : "Il se peut qu'influencés par ces débuts tragiques et par la qualité de notre entourage, nous ayons jeté toutes nos forces dans un couple résolu à durer. C'était et c'est un projet fort. Nous avons souhaité une famille nombreuse et désiré l'élargir en accueillant des enfants d'ailleurs, par le biais d'un organisme international". Elle évoque aussi la maternité ("Le fait de donner la vie n'implique pas de donner sa vie pour les enfants"). Trois de ses cinq enfants vivent aujourd'hui à l'étranger et on sent une pointe de tristesse de ne voir ses petits-enfants que deux ou trois fois par an. Mais elle ajoute : "Allons! Ils sont heureux et font leur vie avec allégresse, n'est-ce pas ce que tu souhaitais?".

Professeur de français de 1961 à 1999, Colette Nys-Mazure obtient en 1975 le Prix Froissart dont la récompense était l'édition de son premier livre, "La vie à foison". Elle revient sur "Célébration du quotidien", publié en 1997, qui a marqué sa carrière littéraire : "Nous nous masquons notre réalité mortelle, nous fuyons vers l'arrière ou vers l'avant en négligeant ce présent très quotidien qu'il nous est donné de vivre ; nous recherchons l'extraordinaire et c'est lorsque l'ordinaire nous est interdit que nous en mesurons la valeur". Colette Nys-Mazure refuse cependant d'être enfermée dans le courant minimaliste cher à Philippe Delerm. Elle nous raconte ensuite ses quatre résidences d'écrivain - notamment à l'Academia Belgica à Rome - et son besoin d'avoir deux heures solitaires le matin pour lire et écrire.

Dans le chapitre intitulé "Enseigner savoir et saveur", Colette confie : "Aujourd'hui, le travail de l'enseignant se trouve sérieusement compliqué : d'une part, l'école n'est qu'un des accès à l'information et son crédit s'est affaibli ; d'autre part, les élèves sont habitués à zapper lorsqu'une émission les ennuie, et surtout, ils ont tant d'énergie à dépenser que, faute d'activité physique quotidienne, l'attention soutenue au cours leur devient difficile, voire impossible". Aujourd'hui retraitée, elle préfère animer des ateliers d'écriture que donner une conférence, et tente de faire redécouvrir le plaisir de la lecture à ses stagiaires.

Colette Nys-Mazure évoque ensuite la société de consommation, les nouvelles technologies, la religion et son souhait d'être enterrée au Jardin des Poètes au sommet du Mont Saint-Aubert. Même si la mort est souvent évoquée dans cet ouvrage, on le termine avec un message positif d'espoir et d'optimisme. C'est un bon résumé de la vie et de l'oeuvre de cette Grande Dame de la littérature belge dont les médias ne parlent pas assez.