jeudi 25 avril 2019

Le peintre belge Ben Vanderick

                 La photo cartonne sur Instagram.

Le peintre belge Ben Vanderick est originaire de Fleurus en province du Hainaut. Il réalise des portraits de personnalités en noir et blanc, en utilisant à chaque fois quatorze nuances de gris. Grâce aux réseaux sociaux, il a réussi à se faire connaître et après le joueur de football Marouane Fellaini (voir ci-dessus) et le chanteur Elton John,  c'est maintenant le tennisman Rafael Nadal qui lui a commandé son portrait!  Une des œuvres de Ben Vanderick a été vendue récemment aux enchères pour 12.500 euros au profit de l'Association Mondiale des Amis de l'Enfance. Au prestigieux Art Basel à Miami en décembre, trois de ses peintures ont été vendues. Ben Vanderick a confié qu'il avait actuellement une vingtaine de commandes de toiles en attente.

lundi 22 avril 2019

Lionel Lhote à la Scala de Milan

Le baryton belge Lionel Lhote (45 ans) chantera en décembre à la prestigieuse Scala de Milan : il y interprétera Joseph dans "L'Enfance du Christ".

Lionel Lhote vient de répondre aux questions des quotidiens du groupe Sud Presse :

"Jouer à la Scala, c'est un moment unique dans une carrière?
- Oui, bien sûr, c'est une sorte de consécration, même si je ne suis pas encore à la fin de ma carrière. C'est un honneur :  les plus grandes voix du monde lyrique ont pu y chanter. On va essayer d'en profiter au maximum ce jour-là. Je joue Joseph dans deux représentations de "L'Enfance du Christ" de Berlioz. Et j'ai la chance de le faire avec Sir John Eliot Gardiner, un grand chef d'orchestre anglais. Il est une sommité dans le monde et dans la musique de Berlioz. Tous les éléments sont réunis pour passer un moment agréable.

- Comment avez-vous obtenu ce rôle?
- La Scala m'a contacté pour savoir si j'avais la possibilité et le temps de participer. J'avais d'autres contrats possibles à ce moment de l'année, mais quand la Scala vous contacte, le choix est vite fait! Quand j'ai reçu la proposition, ça a été un grand plaisir. Au début, on n'y croit pas, on ne réalise pas tout de suite.

- Après cette consécration, y a-t-il encore d'autres défis à relever?
- Oui, bien sûr!  La Scala est une maison très réputée car les grands compositeurs italiens y ont présenté leurs créations, mais il y a d'autres grandes maisons :   l'Opéra de Paris, le Covent Garden à Londres et encore d'autres maisons aussi prestigieuses. Grâce à l'invitation de la Scala, elles m'ouvriront peut-être leurs portes?  C'est ça qui est excitant, il y a encore des choses à voir.

- Vous vous imaginiez chanter à Milan quand vous avez débuté?
- Quand on commence une carrière, on rêve de jouer dans ces lieux prestigieux. Mais le plus important, c'est de pouvoir exercer sa profession et donner du plaisir au public. Puis, quand des maisons comme la Scala vous proposent un rôle, c'est un plus. Certains chanteurs font une grande carrière sans avoir pu chanter là, ça n'enlève rien à leur carrière.

- Est-ce que vous avez un répertoire type?
- Le répertoire évolue avec la voix. Quand j'ai commencé il y a vingt ans, j'avais une couleur de voix différente. Chaque année, ma voix mûrit comme un bon vin. Au départ, on interprète des rôles plus légers, comme dans les opéras de Mozart ou Rossini. Quand la carrière avance, on reçoit des rôles plus imposants. Aujourd'hui, j'ai la chance de pouvoir aborder des grands rôles du répertoire italien. Comme dans "Aida" de Verdi qui était assez grandiose. L'essentiel est de préserver sa voix : elle est un instrument très fragile. Quand une corde de violon casse, on peut la remplacer, mais la voix…

- D'autres projets dans les prochains mois?
- Je pars bientôt en Angleterre pour préparer le festival d'opéra de Glyndebourne. J'y jouerai un opéra français, "Cendrillon" de Massenet. Il y aura aussi une croisière lyrique en Méditerranée sur le thème des grandes voix belges au soleil de l'Orient ; j'ai été choisi pour chanter avec José Van Dam".

Pour écouter Lionel Lhote :   https://www.youtube.com/watch?v=7e3BKobdBtY

jeudi 18 avril 2019

Bravo aux cyclistes belges

                   

        Victor Campenaerts après son record de l'heure:
 
Bravo à Victor Campenaerts (27 ans) qui est devenu le champion d'Europe du contre-la-montre en portant le record de l'heure au-delà des 55 kilomètres sur la piste du vélodrome mexicain d'Aguascalientes (le record étant détenu depuis 2015 par le Britannique Bradley Wiggins). C'est le quatrième Belge à inscrire son nom au palmarès du record de l'heure après Oscar Van den Eynde en 1897, Ferdinand Bracke en 1967 et Eddy Merckx en 1972.

                 


Bravo à Philippe Gilbert (36 ans) qui a remporté la célèbre course cycliste Paris-Roubaix. Elle vient s'ajouter à son très beau palmarès qui compte déjà notamment le Tour des Flandres, le championnat de Belgique, le Tour de Lombardie ou Liège-Bastogne-Liège.

Et par ailleurs, n'oublions pas qu'en juillet, la Belgique et Eddy Merckx vont être à l'honneur à travers le passage du Tour de France dans notre pays.

jeudi 4 avril 2019

Qui sera capitale culturelle européenne en 2030 ?

Quatre villes belges ont déjà été désignées capitale culturelle européenne pour une année :  Anvers en 1993,  Bruxelles en 2000,  Bruges en 2002, et Mons en 2015.  Cet honneur nous sera à nouveau donné en 2030, et le choix définitif sera fait en 2024.  Plusieurs cités se sont déjà dites intéressées sans avoir cependant déposé une candidature officielle :   Courtrai, Louvain, Bruxelles, Charleroi, Liège, p.ex.

Et vous, qu'en pensez-vous?  Personnellement, même si c'est notre capitale qui a le plus d'atouts, Bruxelles ayant déjà été choisi en 2000, je trouve que ce serait mieux d'attirer l'attention sur une autre ville de notre pays.

lundi 1 avril 2019

L'Africa Museum à Tervuren

Situé à Tervuren en province de Brabant flamand, l'ancien Musée Royal d'Afrique centrale (que j'avais visité dans les années 1990) a été complètement rénové pour faire place à l'Africa Museum. 

Notre amie bloggeuse Tania s'y est rendue et nous en a fait un compte-rendu détaillé :   http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2019/03/04/africa-museum-3134805.html

De mon côté, je viens de lire ce livre publié par les éditions Racine : 

"Léopold II, potentat congolais : l'action royale face à la violence coloniale"  (Pierre-Luc Plasman)

Cet ouvrage intéressant, bien documenté et objectif est l'adaptation d'une thèse de doctorat en histoire présentée à l'Université Catholique de Louvain en 2015. Ce n'est pas une biographie du roi Léopold II, mais une étude du fonctionnement de l'Etat Indépendant du Congo.

Pierre-Luc Plasman commence par retracer le rêve colonial du souverain qui aboutit lors de la conférence de Berlin de 1885 par la création de l'Etat Indépendant du Congo. Il nous explique ensuite comment travaille le gouvernement congolais à Bruxelles, le rôle des secrétaires généraux, les rivalités et les oppositions entre les uns et les autres, les différents canaux d'information du Roi. Il fait de même avec l'administration léopoldienne au Congo. Pierre-Luc Plasman revient aussi sur les atrocités commises que plus personne ne peut nier aujourd'hui. 

Après nous avoir expliqué concrètement le fonctionnement de l'Etat Indépendant du Congo, l'auteur détaille les critiques et dénonciations contre les violences, les campagnes de presse anticongolaise qui aboutissent à la création d'une commission d'enquête. Léopold II décède en 1909 et lègue le Congo à la Belgique. 

Quelle est la conclusion de Pierre-Luc Plasman sur ces violences?

"Les massacres ne sont pas ordonnés par le gouvernement léopoldien, mais ils se produisent dans un contexte d'incitation permanente à accroître la production tout en laissant le champ libre aux acteurs sur place. Hauts fonctionnaires territoriaux et directeurs de sociétés abusent largement de leurs prérogatives, tandis qu'agents subalternes et sentinelles africaines intègrent la bestialisation de leur comportement dans leur cadre de travail. Les violences ne se limitent pas aux régies de l'Etat. Elles se déchaînent même avec plus de brutalité dans les concessions, où la productivité permet toutes les exactions. Aussi horribles soient-elles, ces violences de masse ne peuvent pas être qualifiées de génocidaires. De même, la moitié de la population congolaise n'a pas été exterminée. Il existe cependant bel et bien un déclin démographique, dans lequel la terreur et la violence jouent un rôle primordial à côté d'autres facteurs, comme la dénatalité vénérienne".

Sur le rôle de Léopold II,  l'auteur fait remarquer son manque d'objectivité : 

"Avec l'âge, l'esprit et l'intelligence du monarque sont devenus rigides et teintés de misanthropie. A plusieurs reprises, il dénie l'existence des abus et il distingue dans la campagne anticongolaise l'expression d'une frustration de l'impérialisme anglais. Plus généralement, le Roi ne perçoit pas que la source des abus réside dans le système d'exploitation. Dès lors, son appréciation place la responsabilité sur des acteurs collectifs, à savoir les sentinelles africaines, les compagnies commerciales et la force publique. Léopold II se place dans une position défensive et offensive à l'égard des critiques et ne cherche plus dans les dernières années qu'à maintenir sans profonde modification le régime léopoldien. L'appareil étatique n'est pas non plus une pyramide sur laquelle le Roi règne sans partage, mais ressemble plus à une matriochka. Sentant le fil des jours s'écouler, Léopold II désire mettre une touche finale au programme de son règne :  il veut une Belgique plus grande, plus forte et plus belle. Léopold II n'a donc pas cherché à s'enrichir personnellement, même si son train de vie est devenu - quoique tardivement - plus luxueux".

Bref, après avoir lu cet ouvrage, on ne peut plus parler ni de génocide, ni d'œuvre civilisatrice. La vérité historique est plus nuancée et est à mi-chemin entre ces deux extrêmes. Les responsabilités sont nombreuses. Et il faut aussi remettre les faits dans le contexte de l'époque.