jeudi 22 novembre 2007

"Les traumatisés du trône" (Mario Danneels)

En 1999, le jeune journaliste flamand Mario Danneels avait écrit une biographie de la reine Paola, dans laquelle il avait révélé en une seule ligne l'existence de la fille illégitime d'Albert II. Dans l'avant-propos de "Les traumatisés du trône", l'auteur explique avec franchises ses intentions : "Le ton y est plus caustique que dans la biographie de la Reine, qui était un portrait objectif. Par la force des choses, cet ouvrage-ci est beaucoup plus subjectif et se base de temps à autre sur des suppositions. Mais nulle part il n'est fait violence avec préméditation à la vérité. L'usage d'une langue plus piquante est aussi un choix personnel et conscient : beaucoup trop de gens approchent la famille royale d'une manière tellement pâteuse, et parfois écoeurante, que cela ne fait que contribuer à l'aliénation de ses membres. Et c'est certainement la dernière chose dont la monarchie belge a besoin".

Mario Danneels n'épargne aucun membre de la famille royale ("la tribu la plus grotesque de Belgique" selon ses propres mots). Seules la reine Paola et la princesse Astrid ont droit à la bienveillance de l'auteur. Il accuse le roi Baudouin et la reine Fabiola d'avoir joué un rôle néfaste dans la vie de Paola durant les années 60 et 70, et reproche à Albert II de ne pas avoir assez soutenu son épouse à cette époque et de ne pas reconnaître aujourd'hui sa fille illégitime Delphine Boël. Mario Danneels se moque du "travail d'historien" de la princesse Marie-Esméralda et se demande pourquoi la princesse Claire a quitté son métier de géomètre.

Même si je n'ai trouvé aucune erreur, "Les traumatisés du trône" ne sera pas un ouvrage historique de référence (l'auteur reconnaît lui-même sa subjectivité). Mario Daneels insiste sur les défauts, les faiblesses et les failles des membres de la famille royale, sans évoquer leurs qualités et leurs actions au service de notre pays. Ce livre est cependant intéressant car il montre comment la monarchie est présentée par les médias flamands en 2007. Quand on lit le chapitre consacré au prince héritier Philippe (décrit comme un homme incapable et orgueilleux), on comprend pourquoi il n'est pas très populaire au Nord du pays... Mario Danneels vante cependant les qualités de la princesse Astrid et regrette que ce ne soit pas elle qui succède au sympathique Albert II.

Enfin, dans la postface intitulée "Un regard flamand sur la famille royale", l'auteur écrit : "Non seulement la famille royale est d'origine francophone, mais en plus, au cours de cette dernière décennie, elle a donné le sentiment d'avoir choisi, presque ouvertement, le camp des francophones et de se tenir sur ses gardes face à la communauté flamande. Par la force des choses, la Flandre se sent étrangère à sa famille royale. Elle lui tourne le dos parce qu'elle perçoit intuitivement que c'est ce que certains de ses membres ont fait à son égard".

Mario Danneels "oublie" d'écrire que pour la première fois dans l'histoire de la dynastie, le couple royal, ses enfants, beaux-enfants et petits-enfants parlent le néerlandais, et que le roi Albert II a une majorité de Flamands parmi ses proches collaborateurs. La jeune génération est scolarisée au collège Sint-Jan Berchmans (les enfants de la princesse Astrid n'ont même pas fréquenté un établissement francophone!). Quant à la princesse Mathilde, elle vient d'une famille originaire de Flandre Occidentale et ses deux oncles ont fait de la politique au sein du CVP, le parti d'Yves Leterme...

vendredi 16 novembre 2007

Une Belge formidable : Marie-Claire Houard

Je voudrais féliciter Marie-Claire Houard qui est devenue en quelques mois le porte-parole de toutes les personnes attachées à notre pays et à notre famille royale. Depuis début août, cette sympathique citoyenne liégeoise a lancé une pétition en faveur de l'unité de la Belgique (plus de 130.000 signatures récoltées), a créé un blog (http://www.e-monsite.com/belgiebelgiqueunie), participe à des débats télévisés, reçoit la presse belge et étrangère chez elle. Ce dimanche 18 novembre, soutenue par les asbls Pro Belgica et BPlus, elle organise à Bruxelles une grande marche nationale à 11h entre la Gare du Nord et le Cinquantenaire, suivie d'une Fête de l'Unité dans le parc du Cinquantenaire. Soyez-y nombreux à montrer votre attachement à la Belgique !

dimanche 11 novembre 2007

Bravo Benjamin Deceuninck et Justine Henin !

Le mois dernier, j'avais déjà sur ce blog félicité Benjamin Deceuninck pour son vibrant plaidoyer en faveur de l'unité de la Belgique. Ce week-end, il s'est à nouveau exprimé à ce sujet dans sa chronique pour les journaux du groupe Sud Presse (10/11/2007) :
"Revenons à notre Justine nationale. J'insiste sur le terme nationale dans le contexte actuel de notre charmant pays. A Madrid, il y a d'ailleurs le même nombre de journalistes flamands que francophones. Et ils suivent tous, bien heureusement, les matchs de Justine avec la même passion. La finale de Roland Garros, par ailleurs, avait été regardée par près de 600.000 télespectateurs du Nord du pays. Orphelins de Kim, certes, mais fans de Justine. Le sport véhicule donc avec certitude ce sentiment de fierté nationale. Réfléchissez rapidement aux différents symboles d'unité de la Belgique : Justine Henin apparaîtra assez vite comme une des réponses les plus évidentes, avec le Roi, les frites et la bière. Les drapeaux belges sont d'ailleurs les seuls cette semaine à côtoyer les étendards ibériques dans les gradins du gratin de la WTA. Et Justine nous le rend bien! Ce 6-0 6-0 vécu sur place jeudi était un grand moment de sport. Pas pour son suspense, mais pour son intensité sur chaque coup de raquette de notre numéro 1. Alors pour une fois, les Belges, pas très chauvins de nature, peuvent laisser éclater leur admiration et leur unité. Et pas question, dimanche en cas de victoire, d'entonner le chant des Wallons".

vendredi 9 novembre 2007

"Le poète belge Emile Verhaeren" (Vincent Leroy)

Comme l'auteur l'explique dans l'avant-propos, cet ouvrage n'est ni un recueil de ses plus célèbres poésies, ni une critique littéraire de son oeuvre. Sa démarche est celle d'un historien : il raconte objectivement sa vie, les différentes étapes de sa carrière, ses rencontres avec de très nombreuses personnalités, ainsi que ses voyages.

Né à Gand en 1855, Emile Verhaeren effectue des études de droit à l'U.C.L. , mais une carrière d'avocat ne l'intéresse pas. "Les Flamandes", son premier recueil de poésies, est publié en 1883. Sa bibliographie contient une longue liste de critiques d'art, d'essais, de poèmes et de pièces de théâtre rédigés pendant trente-trois ans. Sur le plan personnel, après une série de deuils successifs qui ébranlent sa santé mentale, il rencontre sa future épouse, Marthe Massin, qui lui apporte bonheur et sérénité.

Ami personnel du roi Albert Ier et de la reine Elisabeth de Belgique, Emile Verhaeren a côtoyé au cours de sa vie de nombreux écrivains (Rodenbach, Maeterlinck, Mallarmé, Verlaine, Gevers, Lemonnier,...), artistes (Ensor, Van Rysselberghe, Khnopff, Toulouse-Lautrec, Rodin, ...) et leaders socialistes (Vandervelde, Volders, Destrée, ...). Lors de la première guerre mondiale, Emile Verhaeren est trop âgé pour se battre, mais il défend et glorifie la Belgique et ses souverains à travers ses poésies, ses articles de journaux et ses conférences. Ce grand poète belge décède accidentellement en 1916 à la gare de Rouen, en France. Ses derniers mots seront : "Je meurs...ma femme...ma patrie!".

Dans son livre, Vincent Leroy évoque ensuite comment la mémoire du poète a été honorée depuis 1916 et pousse un coup de gueule en faveur de l'octroi de subsides publics pour pouvoir rénover et ré-ouvrir le Musée Emile Verhaeren de Roisin, fermé depuis plusieurs années...

samedi 3 novembre 2007

Association Royale Dynastie et Patrimoine Culturel

L'Association Royale Dynastie et Patrimoine Culturel a été créée en 2007 et succède à l'asbl Les Amis du Musée de la Dynastie, qui n'avait plus de raison d'être puisque le Musée de la Dynastie a été remplacé en 2005 par le Musée Bellevue, qui raconte l'histoire de notre pays depuis son indépendance. L'Association Royale Dynastie et Patrimoine Culturel, dont le roi Albert II est le président d'honneur, gère les collections de l'ancien Musée de la Dynastie, organise des conférences et expositions (p.ex. celle organisée pour le 100ème anniversaire de la naissance de la reine Astrid en 2005), et publie, deux fois par an, un bulletin bilingue très intéressant avec des articles objectifs d'historiens sur notre famille royale et des critiques de livres qui y sont consacrés. C'est donc plus une association culturelle que patriotique (à ne pas confondre avec le Mouvement Dynastique). Pour plus de renseignements : rue Ducale, 2 à 1000 Bruxelles (email : musdyn@skynet.be).