samedi 31 mars 2012

Le combat de la princesse Mathilde contre le cancer

A quelques jours de la soirée de clôture du Télévie 2000, la princesse Mathilde se rend à l'Institut Bordet pour apporter son soutien à la lutte contre la leucémie. Elle s'informe notamment sur l'unité de greffe de moelle et sur la banque de sang de cordon ombilical. Le professeur Dominique Bron, responsable du service d'hématologie clinique, raconte à la presse : "Elle était vraiment intéressée. On voit qu'elle a une base médicale. Elle comprend la finalité des recherches. Elle est restée au moins un quart d'heure avec chaque patient. Pour eux, c'était comme une bouffée d'oxygène. Il y avait notamment un malade hospitalisé depuis six mois. Ca lui a fait un bien fou d'avoir la visite de Mathilde".

Le professeur Arsène Burny confie : "Pour un institut comme Bordet, c'est important qu'une personne qui a l'aura de Mathilde puisse témoigner du travail que l'on fait. Ce témoignage est d'autant plus important que nous sommes un hôpital public, c'est-à-dire l'hôpital de Monsieur Tout le Monde. Je pense, en tous cas, que c'est un grand plus pour nous d'avoir une princesse comme elle. C'est quelqu'un qui semble bien connaître les aspects humains de la vie dans un hôpital. Elle n'est vraiment pas déconnectée de la réalité. C'est une personne qui ne fait pas semblant".

Le 30 juin 2000, la princesse remet le Prix Interbrew Baillet-Latour pour la promotion de la santé 2000 aux docteurs Jacques Van Snick et Jean-Christophe Renauld. Ces deux chercheurs belges travaillent à l'Institut Ludwig pour la recherche contre le cancer à l'UCL.

La perte chez les enfants de 6 à 14 ans est le thème du Prix Princesse Mathilde 2002, remis au palais royal en présence du premier ministre Guy Verhofstadt, du président de la Chambre Herman De Croo, du président du Sénat Armand De Decker et du ministre des Affaires étrangères Louis Michel. L'asbl Cancer et Psychologie est désignée lauréate pour son projet Espace-Ateliers : ce sont des groupes d'accompagnement pour des enfants ayant perdu une personne proche, animés par des psychologues et des bénévoles formés au soutien lors de deuils. Ce projet reçoit une aide financière de 9.000 euros.

En 2003, la princesse organise une table ronde sur le cancer du sein au palais royal. Après les maladies cardiovasculaires, le cancer du sein constitue la principale cause de mortalité féminine en Belgique (près de 2.500 décès chaque année). Pour sa première activité officielle après la naissance de son fils Gabriel, Mathilde assiste, le 19 octobre 2003 à Watermael-Boitsfort, à une représentation du cirque "Il Florilegio" au profit du Fonds Michaël Van Waeyenberghe, qui s'occupe du soutien physique et psychologique des patients atteints de leucémie et de leur famille, et soutient la recherche scientifique dans ce domaine.

Un an plus tard, elle prononce le discours suivant :

"Quand Europa Donna Belgium m'a invitée à prendre la parole ce soir, je n'ai pas hésité un moment. C'est pour moi un grand plaisir d'être parmi vous pour la première remise des Europa Donna Awards dans le domaine de la lutte contre le cancer du sein. Je suis plus que jamais consciente du fait que le cancer du sein est un problème auquel la société ne peut rester indifférente. En effet, personne n'est à l'abri de cette maladie qui atteint sans discrimination des femmes - et parfois des hommes - de tous les milieux, partout dans le monde, et à tout âge. Comme jeune femme, cela me touche énormément. Je me sens très proche des milliers de femmes en Belgique qui vivent en rémission d'un cancer du sein ou qui sont encore en cours de traitement.

J'ai eu l'occasion de m'entretenir à plusieurs reprises avec elles. Et ce qui me frappe chaque fois, c'est leur courage, leur message d'espoir et d'affection à l'intention de toutes ces femmes qui combattent ce cancer. J'insiste sur ce message positif. Chaque jour, plusieurs femmes sont confrontées au diagnostic d'un cancer du sein et entament leur long et éprouvant combat en vue de la guérison. Elles doivent savoir que cette guérison est possible et qu'elle est facilitée par un bon diagnostic et un traitement correct. Le cancer du sein est une maladie qui peut être vaincue. En effet, les progrès réalisés dans la recherche médicale, ainsi que les nombreux efforts (dont plusieurs sont couronnés de succès) dans le domaine de la prévention nous permettent quand même d'être optimistes.

Je voudrais souligner l'importance d'une prévention adéquate qui est à mes yeux cruciale. Mieux vaut agir que réagir. Je lance ici même un appel à toutes les femmes, jeunes et moins jeunes, pour subir régulièrement un contrôle gynécologique et une mammographie. Même si cette technique a ses limites, elle est reconnue comme le meilleur moyen de dépister de façon précoce le cancer du sein.

En outre, je voudrais insister sur l'importance d'intégrer la psycho-oncologie dans le traitement. Lors de mes contacts avec les femmes atteintes du cancer du sein, j'ai pu constater qu'une grande solitude règne souvent dans leur vie. Même si la famille, les amis, les voisins sont activement présents, c'est la femme et elle seule qui doit combattre la maladie. Les conséquences psychologiques sont loin d'être négligeables : dépression, anxiété, angoisse, fatigue parfois non reconnue par l'entourage déterminent le processus de guérison. Un accompagnement psychosocial de qualité qui fait partie intégrante des soins oncologiques me semble indispensable. La femme est aujourd'hui mieux informée et redevient maîtresse de son corps ; ainsi peut-elle faire des choix éclairés. De bons rapports entre les patientes d'un côté et leur médecin et soignants de l'autre s'inscrivent dans une approche globale et pluridisciplinaire. La dimension relationnelle des soins devrait faire aujourd'hui l'objet d'une prise en charge plus professionnelle.

Avec l'aide de la famille, mais aussi des organisations qui travaillent souvent avec des bénévoles, les femmes atteintes d'un cancer du sein peuvent faire face aux défis quotidiens de cette maladie. Je salue toutes les personnes, organisations, chercheurs, médecins, soignants, travailleurs sociaux et décideurs qui, avec détermination, prennent le temps d'écouter ces femmes et s'engagent à trouver des moyens qui les aideront à traverser une période difficile de leur vie. Les projets qui recevront un prix ce soir répondent à cette vocation humaine. J'aimerais terminer en témoignant mon respect et mon admiration pour celles et ceux qui oeuvrent chaque jour sans cesse pour combattre cette maladie. Soyez assurés que votre combat est aussi le mien et que la sensibilisation à cette maladie me tient particulièrement à coeur. D'où ma présence ici ce soir. Je vous souhaite une agréable soirée pleine d'espoir pour l'avenir".

En 2005, elle est présente à une conférence à Bruxelles sur la psycho-oncologie organisée par la Ligue Flamande contre le Cancer. Deux ans plus tard, elle leur apporte à nouveau son soutien en participant au show de lancement de "Kom op tegen Kanker" sur la chaîne de télévision Een afin de médiatiser la campagne de prévention contre le cancer du sein de la Ligue Flamande contre le Cancer.

Le 27 septembre 2007, Mathilde assiste à la session d'ouverture de la conférence "Fight against cervical cancer : challenges and opportunities for women's right to health". Cette rencontre sur la prévention du cancer du col de l'utérus est organisée par le gouvernement belge, la Commission Européenne et le Fonds de Développement des Nations-Unies pour les femmes. La princesse prend la parole :

"Chaque année, le cancer du col de l'utérus touche mondialement 500.000 femmes. La moitié d'entre elles succombe aux suites de cette affection. Il s'agit pourtant d'une maladie qui peut être prévenue et qui, quand elle est dépistée à temps, peut être guérie. Le fait qu'un vaccin soit maintenant disponible a donné lieu à cette conférence. Nous pouvons dès à présent protéger de jeunes filles contre le virus qui cause la plupart de ces cancers. Je ne suis pas peu fière que des scientifiques ont développé ce vaccin en Belgique. C'est un travail innovateur, puisque c'est la première fois qu'un vaccin contre un cancer a vu le jour.

En Belgique, nous avons un système de sécurité sociale très performant qui rend les soins médicaux accessibles à tous par un système de remboursement. Récemment, les autorités ont décidé de rembourser presque complètement le vaccin HPV. Ceci constitue un pas important pour de nombreuses femmes. Maintenant, le défi est de veiller à ce que, partout dans le monde, les femmes aient accès à ce vaccin. Un vaccin est un moyen technique excellent, mais il faut plus pour faire réussir la lutte contre le cancer du col de l'utérus. Une condition importante est que toutes et tous soient conscients des dangers de cette maladie, que chacun sache clairement comment elle se développe, comment on peut la prévenir et la guérir. La nécessité du dépistage doit également être soulignée.

Cette sensibilisation cadre idéalement dans une éducation plus générale portant sur la santé et la maladie. En fait, l'éducation est également un vaccin, un vaccin social, comme j'aime l'appeler en paraphrasant le Docteur Peter Piot, directeur exécutif d'Onusida. Une conscientisation à un mode de vie sain, à une alimentation équilibrée, à l'exercice, à l'hygiène corporelle et mentale est probablement le cadeau le plus précieux que des parents peuvent donner à leurs enfants. Ils peuvent aborder cette question en collaboration avec les écoles et les autorités. Il est également important que les parents parlent de ce genre de questions sensibles avec leurs enfants et qu'ils leur apprennent ce qu'est la résistance morale.

Dans le cadre de cette sensibilisation, une attention particulière doit être portée aux personnes les plus vulnérables. Elles ne sont pas toujours faciles à atteindre et risquent de passer entre les mailles du filet. Veillons à garantir l'accès au vaccin et au dépistage pour chaque jeune femme de par le monde, afin de contrer la maladie et de prévenir tant de décès. Je suis convaincue que cette conférence y contribuera de manière substantielle.

Et puis-je terminer par un voeu : que nous puissions disposer à court terme de vaccins contre d'autres maladies et que ceux-ci puissent être diffusés dans le monde entier. Je pense plus particulièrement au VIH/sida, une problématique que je suis de près, comme vous le savez, en tant que représentante spéciale de l'Unicef et d'Onusida pour les enfants et le sida".

Un mois plus tard, la princesse visite le centre de sénologie et le centre pilote de prévention du cancer du sein IRIS-ULB à Bruxelles. Après avoir pris connaissance des services de prise en charge et des progrès dans les techniques de prévention, elle préside ensuite une table ronde avec des femmes qui ont un risque élevé de développer ce type de cancer et quelques experts. En 2008, elle organise au palais royal une table ronde sur le cancer du sein chez les femmes allochtones.

En 2009, Mathilde rencontre des enfants touchés par un cancer à l'Hôpital Universitaire de Gand, assiste avec la Reine à un concert de José Van Dam organisé à l'occasion de la conférence internationale sur le cancer du sein qui se tient à Bruxelles, et est présente au lancement du Partenariat Européen de lutte contre le cancer pour la période 2009-2013.

Ce combat continue de mobiliser la princesse en 2010 : concert de Toots Thielemans pour la deuxième conférence internationale sur le cancer du sein, symposium "Maman souffre d'un cancer...et maintenant?" organisé par la Fondation contre le Cancer, table ronde à la Clinique du sein du CHU Saint-Pierre, et visite de l'exposition de photos "Par les yeux d'une amazone" de Marie Mandy, photographe et cinéaste, ayant elle-même souffert d'un cancer du sein. Durant l'été 2011, elle se rend à Deinze au camp annuel des enfants de la Ligue Flamande contre le Cancer.

mercredi 28 mars 2012

Bravo les Belges (culture, sciences, sport, etc.) !

1° Bravo à notre champion cycliste Tom Boonen qui cumule les victoires en ce début d'année 2012 (deux étapes du Tour du Qatar, une étape de Paris-Nice, le Grand Prix de l'E3 et Gand-Wevelgem), ce qui lui a permis de dépasser le cap des 100 victoires depuis le début de sa carrière professionnelle.

2° Bravo aux scientifiques belges qui ont été en 2010 les 5èmes plus actifs en recherche parmi les 17 pays de l'OCDE, après la Suisse, le Danemark, les Pays-Bas et la Suède. Dans certains domaines comme les neurosciences et la dentisterie, notre pays se classe même à la première place! Ce classement a été établi par le professeur Michel Gevers sur base du nombre de fois qu'une recherche est citée dans une publication scientifique dans le monde. Le top 3 des universités belges citées dans ce classement est la Katholieke Universiteit van Leuven, l'Université Catholique de Louvain-la-Neuve et l'Institut de Médecine Tropicale d'Anvers.

3° Bravo à la presse quotidienne belge qui va lancer en avril Go-Press (www.gopress.be), un kiosque numérique unique à partir duquel 28 publications (tant néerlandophones que francophones) seront vendues : "La Libre Belgique", "De Standaard", "Le Soir", "De morgen", etc. Dans un premier temps, le kiosque sera uniquement accessible via pc. Mais assez rapidement, il devrait s'ouvrir aux appareils mobiles.

4° Bravo à l'équipe nationale féminine de hockey qui s'est qualifiée pour les Jeux Olympiques de Londres. Notre délégation belge devrait compter une centaine d'athlètes, dont les 16 joueurs de l'équipe nationale masculine de hockey, les 16 joueuses de l'équipe nationale féminine de hockey, Jean-Michel Saive (en tennis de table), les frères Borlée et Tia Hellebaut (en athlétisme).

5° Bravo aux quatre Belges (Marc Bouchkov, Claire Dassesse, Jolente De Maeyer et Eugenia Ryabinina) qui ont été admis aux éliminatoires du prochain Concours Musical International Reine Elisabeth, consacré cette année au violon. Le concours fête cette année son 75ème anniversaire et sera, comme d'habitude, retransmis en radio et en télévision par la RTBF et la VRT. Petit bemol : les éliminatoires et les demi-finales ne pourront se dérouler au Conservatoire Royal de Bruxelles (qui est dans un état trop vétuste et a besoin d'une urgente rénovation) mais dans la salle de Flagey.

samedi 24 mars 2012

Les 3 fleuves de Belgique

Nous avons 3 fleuves en Belgique : l'Yser, l'Escaut et la Meuse. Ils recueillent presque toutes les eaux de notre pays et les portent à la Mer du Nord. Ils naissent en France et traversent la Belgique du sud au nord. Je vous propose de les (re)découvrir grâce aux photos de notre ami Jacques :

1° L'Yser (http://vuesdunord.skynetblogs.be/tag/yser) prend sa source en France, reçoit l'Yperlée (la rivière d'Ypres), puis passe à Dixmude et Nieuport avant de se jeter dans la Mer du Nord. C'est derrière ce petit fleuve que l'armée belge construira des tranchées durant la première guerre mondiale et résistera pendant quatre ans aux Allemands.

2° L'Escaut (http://vuesdunord.skynetblogs.be/tag/escaut ) passe à Tournai, Audenarde, Gand, Termonde et Anvers. Il reçoit, à gauche, la Lys qui passe à Courtrai et finit à Gand. Ses affluents de droite sont : la Haine (qui passe près de Mons), la Dendre (qui arrose Ath, Lessines, Grammont, Ninove, Alost et finit à Termonde), le Rupel (formé par la Dyle et la Nèthe). La Dyle passe à Louvain et à Malines ; elle est grossie de la Senne qui arrose Soignies, Hal, Bruxelles et Vilvorde, et du Démer qui baigne Hasselt et reçoit la Gette.

3° La Meuse (http://vuesdunord.skynetblogs.be/tag/meuse) passe à Dinant, Namur, Andenne, Huy, Liège, avant de traverser les Pays-Bas et se jeter dans la Mer du Nord. Elle reçoit, à gauche, le Viroin (formé de l'Eau Noire et de l'Eau Blanche), la Sambre (qui arrose Thuin et Charleroi, et finit à Namur), la Méhaigne et le Geer. Ses affluents de droite sont : la Semois (qui passe à Arlon et à Bouillon), la Lesse qui traverse les belles grottes de Han, le Hoyoux, l'Ourthe (qui reçoit l'Amblève et la Vesdre qui baigne Verviers).

vendredi 23 mars 2012

Travailler en Flandre

Grâce à la coopération entre le VDAB et le Forem (services flamand et wallon de l'emploi et de la formation), 1.467 demandeurs d'emploi wallons ont trouvé un travail en Flandre en 2011, soit 13% de plus qu'en 2010. L'objectif du VDAB et du Forum est de passer le cap des 1.500 en 2012.

Confirmation par le député-bourgmestre de Courtrai Stefaan De Clerck qui a confié cette semaine au journal "La Libre Belgique" : "Nous avons déjà près de 7.000 Français qui travaillent ici. Les Wallons sont beaucoup moins nombreux, mais ils sont plus que les bienvenus. On a besoin d'eux, par milliers. Dans la région de Courtrai-Ypres-Roulers-Waregem (soit près de 450.000 personnes), on ne connaît quasiment pas le chômage (chômage structurel de 4 à 5%). Ici, toutes les personnes qui en ont les capacités travaillent. Historiquement, il y a toujours eu beaucoup d'activités productives dans la région. On a énormément d'entreprises dans des secteurs aussi variés que l'imprimerie, la metallurgie, le textile, la construction. La diversité est totale et le tissu économique très dense. Nous organisons avec Lille et Tournai (deux villes très proches géographiquement) des journées pour attirer du personnel venu de la Wallonie et de Flandre. 7.000 Français ont déjà trouvé de l'embauche dans les alentours de Courtrai et d'Ypres. Les Wallons sont moins nombreux même si, grâce aux campagnes d'information que nous avons lancées récemment en français, ils commencent à venir. Le VDAB recense désormais 3.000 travailleurs wallons dans notre région, mais ce n'est pas assez. On doit continuer les efforts pour inviter le Wallon à venir chez nous. Malgré la crise, nous avons besoin de milliers de travailleurs dans quasiment tous les secteurs. On cherche du personnel tout le temps : de la main d'oeuvre qualifiée, mais aussi du personnel non qualifié qui est prêt à suivre des formations organisées par les entreprises. Nous avons un déficit démographique dans cette partie de la Flandre et beaucoup d'employés arrivent à l'âge de la retraite. Il faut les remplacer".

mercredi 21 mars 2012

Sortie du film belge "Torpedo" avec François Damiens

Sortie aujourd'hui au cinéma de "Torpedo", le premier film du Belge Mathieu Donck avec François Damiens dans le rôle principal. Cette comédie douce-amère raconte l'histoire d'un trentenaire à qui rien ne réussit, et qui rêve d'obtenir un repas avec Eddy Merckx, gros lot gagné par téléphone et à retirer en famille dans un marchand de salons de cuir. Pour voir la bande-annonce : www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=145069.html

François Damiens a répondu aux questions de Nicolas Crousse pour le journal "Le Soir" :
"Qui est ce Michel Ressac que vous incarnez ?
- Un personnage comme je les aime. J'adore donner de l'humanité à un personnage comme ce gros bourrin avec son pantalon trop court et qui ne sait pas se tenir, alors que c'est un chouette mec. On a tous un côté Michel Ressac en nous, même si certains arrivent à le cacher.

- A vous observer dans ce métier, on a l'impression que vous êtes mal à l'aise avec le succès et la célébrité? Vrai?
- C'est un métier où on est tellement mis au centre. Je préfère être sur le côté. Si je fais ce boulot, c'est pour être dans l'observation. Ca me bloque assez quand je rentre dans un endroit et que tout le monde me regarde. Et qu'au restaurant, c'est chaque fois un serveur différent qui vient. Ce métier, c'est cela : il vous permet de rencontrer des gens que vous n'auriez jamais imaginé rencontrer. Eddy Merckx, quand il est venu sur le film, je n'ai pas osé lui parler, je ne voulais pas le coller. Et on rencontre aussi des gens vachement pénibles qui ont accès à vous et qui abusent...

- Eddy Merckx, c'est qui pour vous?
- Ca représente mon enfance. Mon grand-père organisait des courses cyclistes, et il le connaissait très bien. Ils allaient manger l'un chez l'autre. Et dans le film, la doudoune rouge que je porte, c'est celle de mon grand-père.

- Merckx, Brel, Hergé, c'est une idée de l'âge d'or de la Belgique. Vous êtes un nostalgique?
- Je trouve que pour le moment, en Belgique, on est remonté en selle. Mais je suis nostalgique par définition, et j'aurais rêvé d'aller boire un verre avec Jacques Brel. Ca aurait été un grand moment. J'aurais bien aimé aller le retrouver dans sa maison aux Marquises, qu'on se mette sur sa petite terrasse et qu'on discute".

dimanche 18 mars 2012

Expo William Degouve de Nuncques à Namur

William Degouve de Nuncques naît en 1867 dans une ancienne famille de la noblesse française. Ses parents s'installent en Belgique lors de la guerre franco-prussienne de 1870. Il ne suit pas d'enseignement artistique, mais commence à dessiner très tôt et travaille dans le même atelier que le peintre hollandais Jan Toorop. Encouragé par Rodin, il expose pour la première fois en 1890 à à Bruxelles. Il épouse la belle-soeur du poète Emile Verhaeren et renforce ainsi ses liens avec le milieu symboliste.

Une exposition de William Degouve de Nuncques a lieu en ce moment à Namur, et je vous propose de la découvrir grâce à ce compte-rendu détaillé de notre amie Tania : http://textespretextes.blogs.lalibre.be/archive/2012/03/05/maitre-du-mystere.html

samedi 17 mars 2012

"Louis de Potter, révolutionnaire belge en 1830" (Nicolas de Potter et René Dalemans)

Louis de Potter est né en 1786 au château de Lophem construit par son père. Après être parti en Italie pour parfaire son éducation et devenir un historien autodidacte, il publie en 1816 "Considérations philosophiques sur l'histoire des conciles depuis les apôtres jusqu'au grand schisme d'Occident" (en six volumes), ce qui lui vaut d'être reçu par le roi Guillaume d'Orange qui régnait à l'époque sur l'actuel Benelux. Il décide ensuite de s'installer avec sa mère à Bruxelles pour poursuivre sa carrière de journaliste-écrivain contestataire, et refuse de lever ses titres de noblesse. Il épouse Sophie van Weydeveldt, fille d'un tapissier. Un an plus tard, parallèlement à ses articles dans "Le Courrier des Pays-Bas", Louis, toujours plus anticlérical, écrit "Lettre de Saint-Pie V".

En 1828, un article critique contre le concordat entre les Pays-Bas et le Vatican, lui vaut d'être emprisonné, accusé de complot contre l'Etat et d'excitation à la révolte. Mais ses écrits parviennent à quitter la prison, et il devient le chef de file de l'opposition au régime hollandais. Il prône l'union des catholiques et des libéraux, et défend la liberté de l'enseignement, de la presse et de l'emploi des langues. Il demande à sa mère d'accueillir des réunions de contestataires chez elle à la place Saint-Michel (actuelle place des Martyrs).

Le 16 avril 1830, Louis de Potter et d'autres opposants comparaissent à la Cour d'Assises pour complot visant à renverser le gouvernement. Il est condamné à l'exil hors du royaume. Un journal français explique le procès à ses lecteurs : "Ce ne sont pas seulement des intérêts individuels qui sont en jeu, c'est une population en présence d'une autre, c'est la Belgique en jugement devant la Hollande. Ces deux peuples, divisés par la langue, la religion, les moeurs, les intérêts, n'ont qu'un lien en commun : celui du gouvernement".

Le 25 août, le Théâtre Royal de la Monnaie propose l'opéra "La Muette de Portici" qui raconte la révolte des Napolitains contre le vice-roi espagnol. Lorsque le ténor entonne "Amour sacré de la patrie, rends-nous l'audace et la fierté", les spectateurs quittent le théâtre, sont rejoints par d'autres personnes et saccagent des maisons liées au régime hollandais. Les jours suivants, l'émeute se déplace vers les faubourgs de Bruxelles. C'est le début de la révolution belge. Louis de Potter (44 ans) en profite pour faire un retour triomphal en Belgique fin septembre, et rejoindre le gouvernement provisoire. L'indépendance de la Belgique est prononcée le 4 octobre.

C'est Louis de Potter qui prononce le discours d'ouverture du Congrès National le 10 novembre, mais conscient que ses préférences pour la république, le suffrage universel et une réforme de l'impôt plus équitable n'obtiendront pas le soutien de ses membres issus de la noblesse et de la bourgeoisie, il quitte la politique.

Louis renoue avec l'écriture et sort, en 1836, "Histoire philosophique, politique et critique du christianisme et des églises chrétiennes depuis Jésus jusqu'au XIXème siècle" (en huit volumes) dans lequel il écrit : "Par le christianisme que je combats, il faut toujours entendre le christianisme hiérarchiquement organisé. Jésus et ses principes d'égalité sociale, de fraternité universelle sont pour moi la manifestation de l'homme moral au degré le plus sublime". Il écrit encore d'autres ouvrages et meurt en 1859.

Que reste-t-il aujourd'hui de Louis de Potter? Sa présence sur le tableau représentant le gouvernement provisoire, sa tombe au cimetière de Saint-Josse, un buste au Parlement, une rue à Schaerbeek, mais il y a aussi désormais cette biographique objective, bien documentée et agréable à lire sur cet homme libre et méconnu qui a joué un rôle important dans les événements de 1830. Il démontre aussi que la Belgique n'est pas un Etat artificiel créé par les grandes puissances (comme le prétendent les séparatistes et rattachistes), mais le fruit de la lutte d'hommes comme Louis de Potter pour son indépendance à l'égard du régime hollandais.

mercredi 14 mars 2012

Jérémie Renier, le rôle principal de "Cloclo"

C'est aujourd'hui que sort le film "Cloclo" dont le rôle principal est joué par notre compatriote Jérémie Renier. La ressemblance avec Claude François est frappante, comme vous pouvez le constater dans la bande-annonce : www.bandeannonce.tv/cloclo-1

Né en janvier 1981 à Bruxelles, Jérémie Renier a suivi très tôt des cours de théâtre, de mime et de cirque. A onze ans, il joue dans son premier film, "Les sept pêchés capitaux". En 1996, il est la révélation du film "La promesse" des frères Dardenne, qui lui confient à nouveau un rôle dans leurs films "L'enfant", "Le silence de Lorna" et "Le gamin au vélo". Jérémie a également joué notamment dans "Nue propriété" de Joachim Lafosse, "Les amants criminels" et "Potiche" de François Ozon. Sur le plan privé, il est papa de deux enfants...comme un certain Claude François!

P.S. Une pensée pour les familles meurtries par l'accident d'un car belge à Sierre en Suisse. A l'heure où j'écris ces lignes, on compte 28 morts (22 enfants des écoles de Lommel et Heverlee, 4 accompagnateurs et 2 chauffeurs) et de nombreux blessés, dont certains dans un état grave.

lundi 12 mars 2012

Succès de l'humoriste belge Bert Kruismans

Il y a deux ans et demi, je vous parlais déjà de l'humoriste flamand Bert Kruismans (totalement inconnu à l'époque en Belgique francophone) qui allait tenter sa chance au sud du pays via son spectacle "La Flandre pour les Nuls" : http://journalpetitbelge.blogspot.com/2009/10/lhumoriste-belge-bert-kruismans.html

Le succès est rapidement au rendez-vous et Bert Kruismans est désormais le seul humoriste belge à alterner spectacles en français et en néerlandais, et à être connu partout en Belgique. Ce 17 mars, il fêtera la 100ème de "La Flandre pour les Nuls" au Cirque Royal de Bruxelles en compagnie d'humoristes belges francophones (comme les frères Taloche, Richard Ruben, Jérôme de Warzée et Baudouin Rémy de la troupe "Sois belge et tais-toi"). Bert Kruismans est aussi devenu chroniqueur à Arte Belgique et Matin Première. En collaboration avec le dessinateur liégeois Pierre Kroll, il a sorti le livre "Foert, non di dju II" (éditions Renaissance du Livre). Il soutient également l'action de l'asbl bilingue BPlus (www.bplus.be).

Voici un sketch de Bert Kruismans lors de l'émission "Signé Taloche" de la RTBF (sous l'oeil du sosie de notre Roi!) : www.youtube.com/watch?v=U3gSOSpQGpU

Ses projets? Récemment invité du journal "Le Soir", il leur a confié : "Mon prochain spectacle, dont la première est prévue en février 2013, je voudrais le donner alternativement dans les deux langues. Il s'appelera "Vaderland" en néerlandais et "La bertitude des choses" en français. je voudrais que ce ne soit plus le "spectacle du Flamand" sur la Belgique et les problèmes entre Wallons et Flamands mais un spectacle de Bert Kruismans. Je ne parle pas que de politique".

Il plaide également pour la création d'un JT bilingue : "Quand j'étais enfant, on regardait les films de Louis de Funès, les émissions de Jacques Martin. Mais reconnaissons que cela a toujours été dans un seul sens : ce qui était commun entre flamands et francophones était en français. Les subsides culturels viennent des régions. Elles ne veulent pas financer ce qui est bilingue. Les téles locales de Courtrai, Tournai et Lille le font. Pourquoi Télé-Bruxelles et TV Brussel ne font-elles pas qu'une? Il n'y a pas de volonté politique : s'il y avait des médias bilingues, ne serait-ce que des JT, les politiques seraient obligés de dire la même chose à tous les Belges. Ils ne le veulent pas!".

vendredi 9 mars 2012

Les Petits Chanteurs de Belgique

Moins connus que les Petits Chanteurs à la Croix de Bois, il existe aussi chez nous les Petits Chanteurs de Belgique (www.lespetitschanteursdebelgique.be). Leur création remonte à 1965 et leur siège se trouve à Lessines en province du Hainaut. Ils se produisent dans notre pays et à l'étranger. Ainsi, l'année dernière, ils ont effectué une tournée en juillet à travers la France, et ont chanté devant le pape Benoît XVI au Vatican. Mieux qu'un long discours, je vous propose de les écouter : www.youtube.com/watch?v=os8vG59nses

mercredi 7 mars 2012

100ème victoire de Tom Boonen

En remportant lundi la première étape de Paris-Nice, notre compatriote Tom Boonen a atteint le nombre symbolique de 100 victoires depuis le début de sa carrière cycliste professionelle. Parmi ses succès, on notera le Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Gand-Wevelgem, le championnat du monde, plusieurs étapes du Tour de France, etc. Parmi le peloton actuel, il est le 3ème coureur le plus prolifique après Alessandro Petacchi (159 victoires) et Robbie Mc Ewen (131 victoires), et est suivi par Mark Cavendish (92 victoires). Bravo Tom et bonne saison 2012!

samedi 3 mars 2012

Les biscuits belges Destrooper

Tout commence en 1886 à Lo dans la province de Flandre orientale. Un boulanger, Jules Destrooper, imagine une recette de pain aux amandes combinée avec des épices. Vu le succès, il crée en 1890 sa célèbre galette au beurre, emblème de la marque. L'entreprise prend vite son envol et commence à se faire connaître au-delà de nos frontières, notamment grâce à la médaille d'or qu'elle obtient en 1911 au Salon International à Paris pour son pain aux amandes. Après la deuxième guerre mondiale, les biscuits Destrooper s'exportent en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et au Japon! Et depuis 1999, ils sont fournisseurs brevetés de la Cour. Malgré ce succès, l'entreprise est toujours bien belge et dirigée par Peter et Patrick Destrooper, les deux petits-fils du fondateur. Les bureaux et une partie de la production sont toujours situés à Lo. Une nouvelle unité de production de 25.000 mètres carrés a également vu le jour à Ypres. Aujourd'hui, Destrooper emploie près de 160 personnes, fabrique près de 2 millions et demi de biscuits par jour, et exporte dans près de 75 pays! Et si vous voulez en savoir plus, il ne vous reste plus qu'à visiter leur musée, inauguré l'an dernier à Lo pour les 125 ans de Destrooper. Bon appétit!