mardi 29 novembre 2011

Le château d'Antoing

Situé sur la rive droite de l'Escaut, à 6km au sud de Tournai (province du Hainaut), le château d'Antoing est un château dont les origines remontent au XIIème siècle. Entièrement reconstruit en style néo-gothique au XIXème siècle, il appartient aujourd'hui à la branche cadette des princes de Ligne (la branche aînée ayant hérité du château de Beloeil). Partons découvrir ce château grâce à une série de photos de notre ami Oli : http://theworldoli4.canalblog.com/tag/Antoing

Pour plus d'infos sur l'histoire de cette branche cadette et des photos du mariage en 2009 à Antoing du prince Edouard de Ligne La Trémoïlle avec l'actrice italienne Isabella Orsini : http://royalementblog.blogspot.com/2011/09/il-y-tout-juste-deux-ans-le-prince.html

mercredi 23 novembre 2011

Nos vieilles canailles belges récompensées à New York!

Incroyable mais vrai (et belge) : le programme "Benidorm Bastards" vient d'obtenir à New York l'Emmy de la meilleure comédie étrangère lors de la remise des International Emmy Awards (prix décernés par l'International Academy of Television Arts and Sciences à des programmes et séries de télévision qui n'ont pas été produits aux Etats-Unis). En 2010, notre compatriote Tim Vanaelst conçoit le programme "Benidorm Bastards" qui est diffusé sur la chaîne privée belge néerlandophone VTM et connaît très vite le succès. Le principe : ce sont des caméras cachées mettant en scène des comédiens amateurs du troisième âge qui adoptent dans des lieux publics des attitudes qui ne cadrent pas avec celles des gens de cet âge-là. Le concept est vendu à la chaîne privée belge francophone RTL-TVI (sous le nom "Les vieilles canailles de Benidorm") et à des chaînes étrangères (dont NBC). Il avait déjà reçu la Rose d'Or à Lucerne.

Vous pouvez retrouver plusieurs de ces caméras cachées sur Youtube : www.youtube.com/watch?v=FPragq6bTqM

samedi 19 novembre 2011

La ville de Damme (Flandre occidentale)

Située non loin de la côte, de Bruges et de la frontière néerlandaise, Damme est une charmante petite ville de Flandre occidentale. Elle possède notamment un hôtel de ville gothique, un moulin à vent, un hôpital Saint-Jean du 13ème siècle, un canal (qui fait le bonheur des cyclistes et promeneurs), et est également connue pour ses bouquineries. Je vous propose d'aller vous y balader grâce aux photos de Willy : http://dorpstraat-mariakerke.skynetblogs.be/tag/damme .

Et pour préparer votre visite, toutes les informations pratiques se trouvent sur ce site officiel très complet en français : www.damme-online.com/fr.htm

jeudi 17 novembre 2011

1000ème de "Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus"

Rien ne prédestinait notre compatriote Paul Dewandre à un tel succès : son spectacle "Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus" va bientôt fêter sa 1.000ème représentation après avoir été déjà vu par 800.000 spectacteurs en cinq ans! Il a raconté cette aventure au journaliste Frédéric Seront (infos pratiques sur www.dewandre.fr) :

"En fait, tout est parti d'une conférence de John Gray à laquelle j'ai assisté. Ce n'était pas a priori un thème qui me passionnait, mais en l'écoutant, j'ai adoré. J'ai eu des réponses concrètes à toutes ces petites questions qu'on se pose sur sa femme. Je me suis retrouvé dans ce qu'il disait. J'ai vraiment compris que les hommes et les femmes ont leur logique propre et qu'il fallait respecter cette différence. Avant, j'estimais que c'est moi qui avais raison. J'ai d'abord animé pendant 10 ans des séminaires sur ce thème, en m'inspirant du livre de John Gray. Et puis, j'ai créé le spectacle en 2006 qui s'inspire non seulement du livre mais aussi de ma propre expérience et des milliers de couples que j'ai rencontrés. Le spectacle, c'était une façon de toucher un public de manière drôle, tout en restant pédagogique. Je n'étais jamais monté sur scène avant. Ce n'était pas du tout mon métier : j'ai fait des études d'ingénieur commercial à Louvain-la-Neuve! Les gens sont très en demande d'informations qui permettent de mieux vivre ensemble. C'est un spectacle où on rit, mais qui est aussi utile. La plupart des spectateurs viennent en couple. Maintenant, ce n'est pas une thèse non plus ; il est évident que c'est caricatural. Mais je pense qu'une des plus grosses différences, c'est que les femmes ont besoin de parler de leurs problèmes tandis que l'homme a plutôt tendance à résoudre ses problèmes dans son coin. Du coup, lorsqu'une femme parle de ses soucis, l'homme se sent très vite attaqué, tandis que la femme a l'impression d'être incomprise. De même, comme l'homme ne parle pas de ses problèmes, la femme se sent mise à l'écart, rejetée. Pour moi, c'est une des différences qui crée le plus de problèmes au sein d'un couple".

lundi 14 novembre 2011

La province de Flandre orientale

Comme je l'ai déjà fait pour d'autres provinces belges, j'ai réuni quelques anciens articles sur la province de Flandre orientale. Son chef-lieu est Gand, situé au confluent de l'Escaut et de la Lys, qui est célèbre pour son château des anciens comtes de Flandre et le tableau "L'Agneau Mystique" de Van Eyck.

La ville de Gand : http://journalpetitbelge.blogspot.com/2010/09/la-ville-de-gand.html

La Boomfanfare de Gand : http://journalpetitbelge.blogspot.com/2011/06/la-boomfanfare-de-gand.html

Le domaine de Beervelde : http://journalpetitbelge.blogspot.com/2011/06/les-journees-des-plantes-beervelde.html

L'exposition de sculptures en plein air à Opdorp : http://journalpetitbelge.blogspot.com/2011/03/exposition-en-plein-air-orpdorp.html

Le carnaval d'Alost : http://journalpetitbelge.blogspot.com/2011/03/le-carnaval-dalost.html

Le cheval Bayard à Termonde : http://journalpetitbelge.blogspot.com/2010/05/le-cheval-bayard-termonde.html

vendredi 11 novembre 2011

La première guerre mondiale en Belgique

Lors de la première guerre mondiale, l'Allemagne demande à la Belgique de laisser passer ses troupes pour attaquer la France. Le roi Albert Ier et le gouvernement belge refusent, rappelant la neutralité de notre pays depuis le traité des XXIV articles en 1839. Suite à notre refus, l'armée allemande envahit notre pays le 4 août 1914.

Notre vaillante armée repousse les premiers assauts et les forts de la région de Liège ne tombent qu'après une dizaine de jours de siège. Les Belges se replient sur Malines et Anvers, et tentent d'immobiliser une partie de l'armée allemande en espérant l'aide rapide d'autres pays. Malheureusement, battues dans la province du Hainaut, les troupes franco-anglaises sont obligées de reculer vers Paris. Anvers est bombardé le 28 septembre. Le 6 octobre, le gouvernement belge quitte la Belgique et se retire à Sainte-Adresse près du port du Havre (France).

Anvers tombe aux mains des Allemands le 9 octobre, ce qui oblige l'armée belge, le roi Albert Ier et la reine Elisabeth à partir vers la côte belge derrière l'Yser. Les écluses de Nieuport ayant été ouvertes, c'est derrière un immense lac que notre armée construit des tranchées et résiste pendant quatre ans aux Allemands. Le couple royal décide de rester avec eux sur ce dernier lambeau de territoire libre.

Pendant quatre ans, tout le reste de la Belgique est occupé par l'Allemagne qui réquisitionne charbon, céréales, cuir, bois, bétail, cuivre, laines, machines,etc. Le prix des denrées alimentaires devenues insuffisantes augmente énormément. La presse est contrôlée. Plusieurs villes sont incendiées et de nombreux civils tués. En 1916, 150.000 travailleurs belges sont envoyés en Allemagne pour travail forcé. Des patriotes résistent à l'occupant, dont le bourgmestre de Bruxelles Adolphe Max, le recteur de l'Université de Gand Henri Pirenne et l'archevêque de Malines le cardinal Mercier parmi les autorités. On retiendra aussi notamment les noms d'Edith Cavell et Gabrielle Petit, fusillées respectivement en 1915 et 1916. L'armistice du 11 novembre 1918 met fin à la première guerre mondiale, au cours de laquelle 41.000 soldats ou officiers belges sont morts...

Lorsqu'on évoque la première guerre mondiale en Belgique, il faut aussi aborder un sujet qui a encore des conséquences en 2011. Au cours des quatre années d'occupation, les Allemands établissent une séparation administrative entre la Flandre et la Wallonie car ils songent à partager la Belgique en deux après la guerre, et encouragent les groupes séparatistes. L'Université de Gand est néerlandisée et rebaptisée Université von Bissing en 1916. Après 1918, le mouvement flamand s'émancipe du "cadre belge" et s'appuie sur le fait que des soldats flamands seraient morts au front car ils ne comprenaient pas les ordres des officiers francophones. C'est probablement arrivé mais aucun historien n'a pu avancer de chiffre avec exactitude. Même Bruno De Wever, professeur d'histoire à l'Université de Gand et frère de Bart (président de la NVA), déclare en 2009 au "Vif/L'Express" : "Cette histoire est un mythe romantique construit pour discréditer l'Etat belge. Un mythe d'une puissance symbolique extraordinaire. Réalité ou pas, cette histoire a exercé une énorme force de mobilisation après la guerre. Elle a contribué à transformer le mouvement flamand jusque-là minoritaire en un mouvement de masse".

mardi 8 novembre 2011

Le combat de Jean-Denis Lejeune

Jean-Denis Lejeune est le papa de Julie, enlevée en 1995 à Grâce-Hollogne avec son amie Mélissa. Toutes deux sont retrouvées mortes un an plus tard, victimes de Marc Dutroux. Jean-Denis Lejeune a ensuite voulu changer de vie et mettre sa notoriété au service des autres. Il a travaillé pour le centre Child Focus pour la recherche des enfants disparus, puis auprès du délégué général aux droits de l'enfant en communauté française. Depuis 2008, il se bat pour l'asbl Objectif Ô dont il parle dans le journal "La Dernière Heure" d'aujourd'hui :

"Tout a commencé avec une énorme envie de faire quelque chose pour les autres. J'ai reçu un coup de pouce incroyable de la part d'une dame qui avait lu mon livre et qui voulait me soutenir. Elle m'a expliqué qu'elle venait de vendre une maison, qu'elle était seule et qu'elle m'offrait le fruit de cette vente pour que je puisse mener mes projets à bien. C'était une somme considérable et, à l'époque, je n'avais aucune structure et même aucune idée de comment il fallait faire pour organiser mon projet. J'ai rencontré des personnes qui voulaient construire un dispensaire au Bénin et qui avaient besoin d'un soutien pour creuser et installer sept puits autour de ce projet. Il fallait 25.000 euros. Objectif Ô était lancé. Depuis trois ans, nous avons travaillé dans sept pays : Inde, Haïti, Nicaragua, Côte d'Ivoire, Bénin, Sénégal, République Démocratique du Congo. Je veux des projets qui s'inscrivent dans la durée. Nous avons une petite équipe, des moyens restreints mais nous voulons continuer à améliorer le quotidien de milliers de personnes. C'est une goutte d'eau dans un océan de détresse. Mais quand on voit l'impact que nous avons sur le quotidien des gens que nous aidons, on se dit qu'on doit continuer, que notre travail a vraiment un impact. Nous rentrons du Congo où nous venons d'installer des stations de potabilisation d'eau. Coût : 70.000 euros. C'est beaucoup? Le prix d'un 4x4! Et le résultat, ce sont 2.000 personnes qui ont désormais de l'eau potable tous les jours".

Plus d'infos sur cette association : http://www.objectifeau.org/

dimanche 6 novembre 2011

Les commémorations de 2014 se préparent

Les préparations des commémorations du centenaire de la première guerre mondiale ont déjà débuté depuis plusieurs mois dans notre pays. La Région Flamande a déboursé 20 millions d'euros pour remettre en valeur les champs de l'Yser qui complèteront la visite de l'excellent musée interactif, moderne et quadrilingue "In Flanders Fields" sur la grand-place d'Ypres (www.inflandersfields.be). Au sud du pays, c'est Mons qui met le paquet pour ouvrir en 2014 un tout nouveau Centre d'Interprétation d'Histoire Militaire qui remplacera l'ancien musée d'histoire militaire qui avait besoin d'un refinancement et d'une modernisation.

Sept villes belges fortement touchées lors des premiers jours de guerre de 1914 par des vagues de déportation et des actes de terreur à l'égard des civils ont décidé de s'unir pour organiser ensemble des commémorations en 2014 : Aarschot, Andenne, Termonde, Dinant, Louvain, Sambreville et Visé. C'est Dinant qui a été le plus touché avec 674 morts sur ses 7.000 habitants de l'époque. Pour bien préparer ces commémorations, ces sept villes martyrs sont aidées d'une équipe bilingue de chercheurs dirigée par Axel Tixhon (FUNDP) et Jo Tollebeek (KUL). La publication d'un livre et la création d'une exposition itinérante pour les écoles de ces sept villes sont notamment prévues.

Afin de coordonner toutes ces commémorations organisées par les régions et les communes, le gouvernement fédéral a créé un comité d'organisation bilingue. On sait déjà que des cérémonies nationales auront lieu à Bruxelles, Liège et Ypres le mercredi 15 octobre 2014 en présence de la famille royale, des chefs d'Etat et de gouvernement des pays concernés.

jeudi 3 novembre 2011

"La Belgique : le roman d'un pays" (Patrick Roegiers)

A l'occasion du 175ème anniversaire de l'indépendance de la Belgique en 2005, l'auteur Patrick Roegiers a écrit un livre de 150 pages richement illustré sur l'histoire de notre pays. Il s'adresse au grand public ; les passionnés d'histoire n'apprendront rien et seront déçus. Son récit est divisé en cinq parties : les débuts (la révolution de 1830, le choix d'un roi, la création du chemin de fer,...) ; le règne de Léopold II avec la colonisation du Congo et la transformation de Bruxelles ; le règne d'Albert Ier et la première guerre mondiale ; l'âge d'or de la Belgique (les grands travaux autoroutiers, l'Exposition Universelle de 1958, le rayonnement international grâce à Tintin, Brel, Simenon, Merckx, Magritte,...) ; la fédéralisation du pays et les incertitudes sur son avenir. Par rapport aux autres ouvrages de ce type, Patrick Roegiers prend le temps de s'attarder sur la vie culturelle de la Belgique et sur sa façon de vivre.

Laissons maintenant la parole à l'auteur...

Sur la Belgique : "Vaste comme un mouchoir de poche, longtemps champ de bataille de l'Europe et souvent menacée d'annexion, la Belgique, née en 1830, est une terre de légendes autant qu'un prospère royaume grâce à la colonisation du Congo. Elle est le berceau de peintres fameux (tels Bruegel, Van Eyck ou Rubens), et la terre d'asile d'étrangers illustres comme Hugo ou Baudelaire, alors que s'expatrient ses plus grands créateurs, de Maeterlinck à Verhaeren, Michaux, Simenon, Brel ou Alechinsky. Cette nation, animée par la folie des grandeurs autant que par la hantise de sa propre disparition, est minée dès son origine par le conflit grandissant de deux cultures contraires, et pourtant complémentaires, celle des Flamands et celle des Francophones. La Belgique, qui a frôlé plus d'une fois le chaos, est à présent un Etat fédéral".

Sur le Belge : "Jovial, bon enfant et bonne fourchette, le Belge a le goût des kermesses et agapes publiques. Il est fidèle à ses traditions mais jaloux de sa liberté. Souffre d'un complexe d'infériorité dû à l'exiguïté du territoire et au climat pluvieux. Mais il est ravi de son accent. Il le distingue du français qui reste une langue adoptive. Joyeux drille, égrillard, roublard et débrouillard, le Belge a la peau dure. C'est un dur à cuire qui a une brique dans le ventre (65% des Belges sont propriétaires de leur logement). Ses défauts sont le déni de l'Histoire, la mauvaise foi, l'absence de mémoire, plus ou moins volontaire, et le repli sur soi. La déglingue générale des institutions accroît son identité flottante. Le Belge est perçu à l'étranger comme hospitalier, honnête, franc, amusant et gai. Les bonnes blagues, la joie de vivre, la bonhomie, la maladresse caractérisent l'occupant de cette contrée que l'affaire Dutroux a changée en royaume de la pédophilie. Et fait oublier que de tous les peuples de l'Union Européenne, les Belges sont parmi les plus riches. Frondeur et irrévérencieux, prompt à rire de soi, le Belge est un conformiste original et inclassable qu'incarne Jean-Claude Vandamme, belgicain type, Toots Thielemans, meilleur harmoniciste du monde, Noël Godin, entarteur gloupomane, et le décapant magazine de télévision Strip-Tease".

Sur notre gastronomie : "Grâce aux asperges à la flamande, au waterzooï, aux carbonnades, pistolets, péket, fricadelles, tête pressée, américain, pralines, spéculoos, craquelin, cassonade, anguilles au vert, choux de Bruxelles, chicons, jets de houblon, jambon fumé d'Ardenne, fromage de Herve, sirop de Liège, croquettes ou tomates aux crevettes, couques de Dinant (gare aux dents!), la Belgique, pays de la boustifaille, est encensée pour ses mets aux noms enchanteurs, que sont les ramonaches, le kip-kap, les caricoles, le cuberdon, la babelutte, le stoemp et la tarte al'djote de Nivelles".

Mon compte rendu du livre "La spectaculaire histoire des rois des Belges" de Patrick Roegiers : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2009/11/la-spectaculaire-histoire-des-rois-des.html