lundi 19 octobre 2015

Les 100 ans des Guides Catholiques de Belgique

En ce mois d'octobre, les Guides Catholiques de Belgique ont fêté leur 100ème anniversaire à Namur en présence de la reine Mathilde. Depuis la création de la première unité dans le quartier des Marolles à Bruxelles, ils en ont fait du chemin et comptent actuellement 19.000 participants et 4.000 encadrants bénévoles dans tout le pays.


Sophie Stevens a répondu aux questions des journaux du groupe Vers l'Avenir :


"Peut-on présenter les guides comme la version féminine du scoutisme?
- Tout à fait. Dès le premier camp scout organisé en 1907 par Baden-Powell sur l'île de Brownsea, des adolescentes ont tout de suite voulu vivre la même aventure que les garçons. Deux ans plus tard, le mouvement des guides ou des éclaireuses était né. En Belgique, la première troupe a été fondée en 1915 par le père Melchior dans le quartier des Marolles à Bruxelles, où beaucoup de jeunes filles étaient livrées à elles-mêmes en ces temps de guerre. Très vite, de nouvelles unités se sont formées à Bruxelles, en Flandre et en Wallonie. A tel point que l'Association des Guides Catholiques Belges est l'un des membres fondateurs de l'Association Mondiale des Guides et Eclaireuses, établie à Londres. Avec 11 millions de membres répartis dans 146 pays, c'est l'ONG qui rassemble le plus de filles et de femmes au monde.


- Beaucoup de personnes ignorent que votre mouvement est mixte?
- La Belgique a été l'un des six pays à tester la mixité en Europe dès 1979. Elle s'installe progressivement :  on compte aujourd'hui 22% de garçons. Il y a des groupes composés uniquement de garçons, d'autres de filles mais d'autres sont mixtes.


- Y a-t-il de la concurrence entre scouts et guides?
- Non. Nous sommes des associations sœurs. Certaines unités de guides et de scouts ont un staff commun. D'autres organisent ponctuellement des actions communes comme la fête d'unité. D'autres encore n'ont aucun contact avec les scouts de leur région. S'il y a concurrence, elle n'est pas volontaire mais il arrive parfois que des adolescentes, intéressées par ce qui se passe du côté des garçons, quittent les guides pour les scouts.


- En un siècle, les valeurs véhiculées au sein du mouvement ont-elles évolué?
- Non. Les valeurs transmises pour aider les jeunes à se construire sont toujours les mêmes : le respect des autres et de soi-même, la solidarité envers le groupe et la société, la promesse de s'engager à respecter ces valeurs et à construire un monde meilleur. Ca peut paraître bateau dit comme çà, mais contribuer à faire en sorte que ces jeunes deviennent des citoyens responsables, actifs, critiques et solidaires grâce à une pédagogie adaptée à chaque tranche d'âge, çà ne peut être que bénéfique pour la société.


- Qu'est-ce qui a changé alors?
- La dimension religieuse n'est plus aussi présente. Chaque unité est libre de la vivre comme elle l'entend :  certaines unités vont à la messe une fois par semaine, d'autres se contentent d'une seule célébration à la rentrée de septembre, et d'autres ne vont à aucune. Nous prônons un catholicisme ouvert car nous accueillons aussi des enfants de familles musulmanes ou athées.


- Quelles sont les raisons qui incitent les parents à vous confier leurs enfants?
- Le bouche-à-oreille fonctionne bien mais ce sont souvent des parents qui ont eux-mêmes fait l'expérience du guidisme et veulent en faire profiter leurs enfants, à condition que ceux-ci soient bien encadrés. Pour les rassurer, on a installé une cellule de crise, active 24h sur 24, pendant la période des camps. Pour durer, il faut être capable de s'adapter aux besoins des parents, des enfants et des animateurs".

5 commentaires:

Florence a dit…

La reine Mathilde était à la citadelle de Namur pour assister à cet anniversaire.

Je ne sais pas maintenant, mais dans ma jeunesse, en France, les guides était des filles, et pour les garçons, c'était les scouts.
Mon coussin de Bruxelles me disait que, vu la mixité des cultes, ses petits enfants ne pouvaient plus manger leur jambon et leur pâté dont ils raffolent (°v°) ! Ici, ils parlent de resservir du porc dans les cantines scolaires. Chez eux, le scoutisme est une tradition familiale (il n'y a que des garçons de leurs côtés, la seule fille de la famille étant ma mère)
Bonne semaine !
Florence

Pâques a dit…

Mes petits-fils font partie des scouts, ils y vont le samedi après-midi, c'est une bonne école de vie.
Pour mon mari et mes fils, c'était le Patro !

Serge l'Optimiste a dit…

Les guides et les scouts ont animé les dimanches après-midi au temps déjà lointain de ma jeunesse, je les voyais passé devant chez moi lors de jeux de piste mais je n'ai jamais participé en raison de problèmes de santé !

Serge l'Optimiste a dit…

lire "je les voyais passer" en excusant la distraction !

Pierre-Jean a dit…

C'est bien le problème, la dimension religieuse n'a plus sa vraie place, celle qui lui revient, la première, je ne vois pas l'intérêt du scoutisme dans ce cas, il y a d'autres organisations sans Dieu bien mieux que cela.