J'en ai déjà parlé sur ce blog mais de plus en plus de personnalités belges (l'humoriste Bert Kruismans, le journaliste Christophe Deborsu, l'écrivain Tom Lanoye, p.ex.) passent la frontière linguistique ces derniers temps pour se faire connaître dans l'autre communauté.
C'est le cas du chanteur gantois Sioen qui a déjà sorti trois albums mais était inconnu au sud du pays. Après s'être produit aux Francofolies de Spa et au Dour Festival, il a décidé de faire une vraie tournée de promotion en Belgique francophone à l'occasion de la sortie de son quatrième album. Voici la vidéo qui a été tournée lors de son passage à la rédaction de "Ciné-Télé-Revue" : www.cinetelerevue.be/fr/sioen/clip/concert/cine-tele-revue.html?cmp_id=7&news_id=15466&vID=86 .
Sioen s'est aussi confié au Mad Magazine : "Pour avoir été un des organisateurs des concerts 0110 à Gand et fait partie de l'affiche bilingue de Belgavox, j'ai pu me rendre compte que ce n'est pas un dilemne : c'est normal, c'est une autre langue et les médias aussi sont séparés. En Wallonie, le public connaît donc plutôt des artistes français, et chez nous, ce sont des Hollandais. Je me suis fait une raison, mais il faut des gens qui prennent des initiatives et multiplient les échanges et les collaborations. Pendant l'interview sur Bel-RTL, j'ai dit que Puggy devait faire une reprise de Sioen, et moi de Puggy, par exemple".
Il a aussi parlé de son nouvel album : "Ce disque est aussi un peu la recherche de mon identité. Qui est Sioen? Qu'ai-je envie de raconter? Que fais-je sur cette planète? J'ai enregistré tout ce que j'avais écrit. J'ai travaillé avec des Suédois, un Texan à Berlin, un Anglais à Hambourg, et ici avec des musiciens comme Serge Feys et Mirko Banovic. Ce qui m'a permis de constituer une sorte de plate-forme créative, un laboratoire. C'est tout le parcours qui a fait que je trouve la voie. Je savais par exemple que je voulais garder cette mélancolie qui m'habite. En Afrique du Sud, j'ai découvert qu'elle pouvait s'accompagner d'un sourire alors que chez nous, elle va de pair avec la tristesse. Le piano, c'est bien sûr mon instrument, mais ici, je voulais le garder comme couleur plutôt que comme base. J'ai aussi eu l'honneur de travailler avec Frederik Segers, un grand ami dans la musique, guitariste et producteur de l'album. Ce changement est autant le résultat de son analyse critique, parce qu'il me connaît bien, que du fait de lui avoir donné carte blanche ou presque. Et puis, le projet sud-africain m'a fait prendre conscience que je voulais chanter, être beaucoup plus avec le public".
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4 commentaires:
La musique adoucit les moeurs...
... et unit, on dirait! Mais les artistes sont souvent au-dessus des mesquineries sécessionistes....
L'art n'a pas de frontière c'est bien connu; c'est ce qui le maintient au dessus de bien des choses ...
Coucou cher Petit Belge par ce temps hivernal !
La musique n'est pas mal mais son filet de voix un peu haut perchée est caché par le piano trop fort !
En plus, j'aurais aimé qu'il chante en français !
Mais bon, je suis très difficile !!!
Je t'envoie un mail !
A tout à l'heure !
Florence
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