lundi 1 septembre 2025

Le château de Vêves

 


Partons en province de Namur !  Si la commune d'Houyet est connue pour ses kayaks et son château de Ciergnon (où séjourne de temps en temps la famille royale), elle compte un autre très beau château :  le château de Vêves. Dressé sur un éperon rocheux, c'est un témoin imposant de l'architecture militaire du 15ème siècle. Il est ouvert à la visite (contrairement à Ciergnon qui ne l'est pas). 

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lundi 18 août 2025

Bande dessinée "Spa 1906"


Dans cette bande dessinée, le commissaire ostendais Hendrikus Ansor est appelé car un maître chanteur menace la princesse Clémentine de Belgique (fille du roi Léopold II) et des notables de Spa de révéler d'embarrassants secrets. La nouvelle enquête du commissaire se déroule en 1906 entre Bruxelles et Spa, où la reine Marie-Henriette a passé les dernières années de sa vie et où la princesse Clémentine venait encore régulièrement. 

Comme toutes les bandes dessinées de cette collection, "Spa 1906" est bien documenté, et évoque l'histoire de notre pays et de notre dynastie. Félicitations aux Belges Patrick Weber (pour le scénario) et Olivier Wozniak (pour les dessins).

Qui était la princesse Clémentine de Belgique ?

Suite aux mariages de ses deux soeurs et au décès de son frère, Clémentine passe une enfance triste et solitaire au château de Laeken. Ses relations sont glaciales avec ses parents le roi Léopold II et la reine Marie-Henriette. Elle puise dans sa foi le courage de surmonter la mort de son cousin et premier amour, le prince Baudouin. 

La reine Marie-Henriette fuyant de plus en plus souvent la Cour pour se réfugier à Spa, la princesse Clémentine remplit les fonctions de Première Dame aux côtés du roi Léopold II, qui la protège du caractère difficile de sa mère et lui donne une indépendance dont peu de princesses célibataires pouvaient jouir à cette époque. Mais le souverain reste intraitable sur ses projets de mariage :  il ne veut pas qu'elle épouse le prince Victor Napoléon afin de ne pas compromettre les relations entre la Belgique et la République française.

Opposée aux scandales, Clémentine attend le décès de ses parents pour épouser, à l'âge de 38 ans, l'homme qu'elle aime. Le couple très uni habite en Belgique et a deux enfants :   Marie-Clotilde (née en 1912) et Louis (né en 1914).

Ce bonheur est assombri par la première guerre mondiale, au cours de laquelle ils trouvent refuge en Angleterre chez l'impératrice Eugénie (veuve de Napoléon III) et apportent leur aide à des oeuvres de charité en faveur des soldats. Le prince Victor Napoléon s'éteint en 1926, laissant à Clémentine le devoir de s'occuper de l'éducation de leurs jeunes enfants avec qui elle s'entend très bien. 

Après le mariage en 1938 de sa fille Marie-Clotilde avec le comte Serge de Witt et la naissance de son premier petit-enfant, la princesse Clémentine vit avec inquiétude la deuxième guerre mondiale car son fils Louis est engagé dans la Légion étrangère. Elle sera ensuite très fière de son comportement héroïque. La Question Royale qui sévit en Belgique autour du comportement du roi Léopold III l'attriste et l'incite à vivre la plupart du temps en France.

Les dix dernières années de sa vie sont heureuses et paisibles. En 1949, son fils épouse Alix de Foresta et peut enfin découvrir la France un an plus tard, suite à l'abrogation de la loi d'exil. Clémentine devient la grand-mère de onze petits-enfants et reçoit la Légion d'Honneur française à l'occasion de ses 80 ans. Elle s'éteint le 8 mars 1955 à la Côte d'Azur et est inhumée avec son époux dans la chapelle impériale d'Ajaccio. 

 

lundi 4 août 2025

Les Hautes Fagnes


La réserve naturelle des Hautes Fagnes est un vestige des quatre glaciations que nos contrées ont connues entre 2,5 millions d'années et 10.000 ans. La dernière glaciation fut la plus importante dans le processus de formation du paysage actuel. Pendant les dernières périodes froides de cette glaciation, la température annuelle moyenne dans les Hautes Fagnes oscillait entre -5 et +1. Quand le climat se réchauffa, les palses (buttes périglaciaires) s'effondrèrent mais leurs traces restèrent visibles dans le paysage. On peut ainsi rencontrer des dépressions de 7m à 8m de profondeur.

La réserve naturelle des Hautes Fagnes couvre les parties les plus élevées de la Belgique, mais il ne s'agit pas pour autant d'un paysage montagneux. On y trouve plutôt un haut plateau aux pentes douces, avec des tourbières, des landes de bruyères, des bas-marais. Il est conseillé de ne pas s'aventurer en dehors des sentiers de promenade. 

 

lundi 14 juillet 2025

La Porte de Menin à Ypres


Inaugurée en 1927, la Porte de Menin se trouve dans la ville d'Ypres (province de Flandre Occidentale). Il remplace une ancienne porte de la cité. C'est un monument commémoratif en mémoire des soldats britanniques tombés pendant la première guerre mondiale et n'ayant pu être enterrés décemment. Les noms de plus de 50.000 soldats y sont gravés. Chaque soir à 20h, on y joue le Last Post. 

En face de la Porte de Menin se trouve le centre de documentation de la CWGC (Commonwealth War Graves Commission), où les visiteurs peuvent en apprendre davantage sur la première guerre mondiale et le travail de mémoire de l'organisation. Ne manquez pas aussi le musée belge "In Flanders Fields" sur la grand-place d'Ypres. 

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lundi 30 juin 2025

La procession du Saint-Sang à Bruges

   


L'origine de la procession du Saint-Sang remonte aux Croisades. En récompense de ses exploits lors de la deuxième croisade,  Thierry d'Alsace, comte de Flandre, reçoit du patriarche de Jérusalem une relique précieuse :  quelques gouttes de sang du Christ qu'il ramène à Bruges en 1150. 

Depuis des siècles, la ville commémore cet événement historique à travers la procession du Saint-Sang le jeudi de l'Ascension. Groupes et chars évoquent dans une première partie l'histoire de la faute et du rachat depuis Adam et Eve. Une seconde phase retrace les principaux événements de la vie de Jésus. Et on assiste ensuite au transfert de la relique sacrée, escortée par les Croisés et les membres des corporations. 

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lundi 16 juin 2025

Rénovation du Palais Chinois à Laeken


Le Palais Chinois (ex-Pavillon Chinois) est né suite à la visite du roi Léopold II à l'Exposition Universelle de Paris en 1900. Il souhaite en faire un restaurant de luxe en bordure de son domaine royal de Laeken. Le roi Léopold II décède en 1909 et ne verra pas la fin des travaux. Le Pavillon Chinois est inauguré en 1913 et devient finalement les Musées d'Extrême-Orient avec la Tour Japonaise. Un siècle plus tard, il est fermé pour des raisons de sécurité. 

Bonne nouvelle :  il va être restauré !  La baronne Diane Hennebert (administratrice-déléguée depuis 2024 du Palais Chinois) a répondu aux questions de Plus Magazine :

"Comment vous est venue l'idée de restaurer le Palais Chinois (ex-Pavillon Chinois) ?
- Un peu par hasard, en discutant avec des amis et en nous plaignant ensemble de cette négligence assez généralisée du patrimoine dans la capitale. En remarquant aussi que la restauration d'un bâtiment emblématique, abandonné pendant longtemps, remporte un franc succès auprès des gens, fiers de le montrer à leurs enfants, amis, aux visiteurs étrangers. Nos institutions publiques n'ont pas conscience de l'importance de l'héritage historique pour les citoyens et des énormes possibilités commerciales et touristiques. C'est dommage...  Laisser mourir le patrimoine semble être une spécialité belge, surtout bruxelloise. Heureusement, certains politiciens et nos souverains (la reine Mathilde patronne le projet) ont compris l'importance et l'urgence du projet. On l'a rebaptisé "Palais chinois et des pays de la route de la soie" car il est plus qu'un simple pavillon chinois. Un vrai palais ! Le mot "pavillon" est souvent associé à l'Expo 1958 mais l'histoire de ce bâtiment est antérieure à cette exposition universelle.

- Le plus précieux pour vous ?
- Le salon japonais du premier étage est la plus belle pièce. Ses murs sont tapissés de grandes broderies encore en bon état. Il en reste peu de cette qualité dans le monde. Au niveau extérieur, j'admire la façade principale en bois, confectionnée à Shanghai dans un orphelinat dirigé par des jésuites belges. Rien ici n'a été fait dans un esprit d'économie. Quant aux chinoiseries, elles amusent beaucoup les Asiatiques aujourd'hui. C'est un peu comme des caricatures qui reflètent une vision paternaliste que l'Occident avait de l'Orient à l'époque.

- Combien de temps dureront les travaux ?
- J'espère qu'ils commenceront rapidement pour l'annexe, soit les anciennes écuries. Ils devraient durer six mois car il n'y a pas de dégradation grave. Quant au Palais Chinois, les travaux les plus lourds seront liés à la stabilité du balcon en bois de la façade et à la toiture en raison d'infiltrations d'eau. Pour le reste, beaucoup de choses sont stockées dans les caves ici et aux Musées Royaux d'Art et d'Histoire au Cinquantenaire. Et le bâtiment est très bien archivé. On espère faire venir des artisans d'Orient pour les détails asiatiques. La réouverture au public est prévue au printemps 2028. Ce sera un succès immense, je le sais. 

- Quel est le budget prévu ?
- Il avoisine les 6 millions d'euros. La rénovation de l'Atomium en a exigé 30 et la Villa Empain près de 20 ! Le Palais Chinois est la propriété de l'Etat au travers de la Donation Royale. En 2024, on a créé une asbl composée de représentants publics et d'administrateurs privés. Cette association a reçu la concession du site pour 30 ans, renouvelable une fois. Elle devra gérer le suivi de la restauration du Palais Chinois, son entretien et son animation. Le partenariat public-privé est une formule efficace, je pense. 
 
- Que deviendra le Palais Chinois ?
- Un lieu qui reste orienté sur cette thématique des routes de la soie avec un programme culturel et artistique très riche :  expositions, concerts, conférences, réceptions, etc. Le Palais et l'annexe seront toujours voués aux relations de la Belgique avec l'Asie. C'est fondamental à notre époque, car il y a vraiment une demande de rapprochement de l'Asie vis-à-vis de l'Europe. Pour l'ouverture, on prévoit une exposition consacrée aux arts textiles de toutes époque".

Par contre, pas de projet de restauration pour l'instant pour la Tour Japonaise à Laeken. 



 

lundi 2 juin 2025

Les grottes d'Han-sur-Lesse


La petite ville d'Han-sur-Lesse possède le plus grand complexe de grottes du pays. Dans le hameau de Belvaux, traversé par la Lesse, une partie des eaux de la rivière se perd dans le Trou des Crevés. La Lesse disparaît complètement un kilomètre plus loin dans le gouffre de Belvaux, incorporé aujourd'hui au parc à gibier de Han (il ne peut donc pas se visiter librement). A une distance de 1.100 m à vol d'oiseau, la Lesse reparaît à la surface au Trou de Han, l'endroit où les touristes quittent les grottes à la fin de la visite. 

La Lesse traverse donc une série de salles et de galeries d'un nombre nettement supérieur à celles que visitent les touristes. Le premier à s'y aventurer fut l'abbé de Feller qui reconnut les premiers mètres de la grotte en 1771. Une exploration plus approfondie eut lieu au 19ème siècle par des scientifiques, des écrivains, des touristes et aventuriers en tous genres. A cette époque, le baron Spandl de l'Herze est le propriétaire de la seigneurie de Han et des grottes. Après son décès en 1880, ses héritiers fondent la société anonyme de la grotte de Han pour ne pas partager les grottes entre ses cinq enfants, et pour développer une activité commerciale sur le site. Leurs descendants font toujours partie du conseil d'administration de la société.

Des fouilles archéologiques sont effectuées dans les grottes au début du 20ème siècle. L'éclairage électrique et l'installation d'une ligne de tram du village jusqu'à l'entrée des grottes va faciliter l'arrivée des visiteurs. Les grottes de Han-sur-Lesse sont devenues une des attractions touristiques les plus célèbres de la province et du pays. 

 

lundi 19 mai 2025

Bande dessinée sur Godefroid de Bouillon

                               


Retrouvailles en 2005 à Bruxelles entre Benoît et Mady, deux anciens amis d'école de Bouillon. Ils se souviennent de la pièce de théâtre sur Godefroid de Bouillon à laquelle ils ont participé dans les années 1960. A travers leur histoire, la bande dessinée nous raconte la vie du chevalier et les Croisades pour délivrer le tombeau du Christ à Jérusalem. 

L'auteur-dessinateur fait aussi une réflexion pertinente sur la vision mythique de Godefroid de Bouillon dans les années 1960 (mis en avant après l'indépendance de la jeune Belgique en 1830) et son image plus objective et plus nuancée au 21ème siècle.

Bravo à Jean-Claude Servais pour ses dessins réalistes et sensibles, son talent de conteur bien documenté qu'il utilise pour mettre en avant sa jolie région de Gaume (il a également réalisé une bande dessinée sur l'histoire de l'abbaye d'Orval) ! 

lundi 5 mai 2025

Les 50 ans de l'asbl Pro Belgica

Message du président national de Pro Belgica :

"En 2025, l'association Pro Belgica célèbre un demi-siècle d'engagement au service de l'unité et des valeurs de la Belgique. Fondée dans un esprit de rassemblement et de fidélité à notre royaume, à l'heure où il s'agissait de sauver la place des Martyrs à Bruxelles, notre association a oeuvré sans relâche pour promouvoir l'histoire, l'héritage et les symboles de notre pays.

Pourtant, ces 50 ans de militantisme patriotique s'inscrivent aujourd'hui dans un contexte de plus en plus incertain, marqué par des tensions politiques internes, des défis économiques et une remise en question des repères traditionnels. Les associations patriotiques font face à des vents contraires. La montée des régionalismes, l'indifférence croissante à l'histoire nationale et les fractures communautaires affaiblissent l'identité collective. A cela s'ajoute la difficulté de mobiliser les jeunes générations, souvent détachées des idéaux patriotiques et peu sensibilisées aux combats pour la préservation de l'unité belge.

Mais faut-il pour autant céder au pessimisme ? L'avenir de la Belgique repose sur une redéfinition intelligente du patriotisme :  un attachement lucide et rassembleur, capable de conjuguer traditions et modernité. Plus que jamais, il est essentiel de réaffirmer les valeurs d'unité et de solidarité qui ont fait la force de notre pays. 

La Belgique a prouvé, à travers son histoire, qu'elle savait surmonter les crises. A nous de veiller à ce qu'elle continue à le faire avec engagement, fierté et courage. Vive la Belgique !"

Anthony Milléquant, président national de l'asbl Pro belgica vzw

La boutique tricolore en ligne de l'asbl Pro Belgica :    https://probelgica.shop/

lundi 28 avril 2025

Carte blanche du cinéma belge francophone

Depuis la dernière cérémonie Magritte du cinéma, le secteur du cinéma belge francophone a fait l'objet de nombreuses attaques médiatiques, offrant une image particulièrement biaisée de nos films, talents et institutions. A l'heure où des discours simplificateurs voire méprisants sur la culture se multiplient, nous, professionnels de l'audiovisuel belge, issus de tous ses métiers, souhaitons réagir !

Nous sommes profondément alarmés par ces visions tronquées du fonctionnement du cinéma belge, visant toujours les mêmes cibles (Jeanne Brunfaut, le Centre du cinéma et de l'audiovisuel, la Commission Cinéma, Patrick Quinet, les frères Dardenne, le cinéma Palace, les Magritte du cinéma, ...). Or, ces personnes et institutions ont particulièrement oeuvré au développement et à la notoriété de nos films et talents ces dernières décennies, et nous souhaitons, au contraire, souligner l'importance de leur engagement.

Plus largement, ces attaques jettent le discrédit sur un secteur pourtant en plein essor qui a connu de grands succès publics, tant en salles de cinéma qu'en télévision, sur Auvio, et à l'international ces derniers mois. Un exemple éclatant vient encore d'être donné aux Oscars 2025, lors desquels "Flow", une coproduction belge, a remporté l'Oscar du meilleur film d'animation. 

Soutenir pleinement les talents émergents qui se déploient au sortir de nos excellentes écoles et ne cessent, ensuite, de se développer et de se diversifier est en effet devenu une gageure particulièrement complexe pour les 130 membres de la commission, dont le travail sincère et engagé ne répondant à aucune "consigne", consiste à trancher, avec des enveloppes désormais en diminution, entre les dossiers de plus en plus nombreux et de plus en plus qualitatifs sollicitant des soutiens auprès du Centre du Cinéma et de l'Audiovisuel. 

Dans le même temps, le secteur évolue :  nos associations représentatives se concertent pour augmenter le bien-être des équipes, se doter d'outils pour prévenir le harcèlement, encourager la diversité de nos talents, nos histoires et travailler avec les éditeurs de télévision et les plateformes pour toucher plus et mieux les publics. En dix ans, une industrie de la série télévisée belge francophone est sortie de terre. Le secteur s'est fortement ressaisi après la crise du Covid.

Et l'étude Deloitte démontre qu'il utilise remarquablement l'argent public investi, en le convertissant en près de deux fois plus d'emplois que dans les autres secteurs de l'économie (pour 1 million d'euros d'investissements publics, le secteur génère 31 ETP, contre 17 en moyenne dans les autres secteurs) et en transformant chaque euro perçu des pouvoirs publics (incluant les investissements tax shelter) en 4,4 euros de produit brut.

Mais face à cet essor, que constatons-nous ?   Des coupes budgétaires (à la commission du film, à la commission séries, à la RTBF, ....) ;  des plateformes américaines de streaming qui attaquent l'application d'un décret européen (dit SMA) pourtant essentiel pour l'avenir de nos productions belges ;  des discours politiques et médiatiques qui suggèrent, dans la droite ligne des populismes en pleine expansion, que les subsides investis dans la culture le sont à perte (ce qui est factuellement faux, cf. étude Deloitte).

Rappelons au passage que la création audiovisuelle indépendante que nous représentons - et même la culture de manière générale -  coûte très peu à l'Etat  (132 millions d'euros en 2022 pour la production de films, documentaires et séries belges francophones, dont + de 70 % provenant d'entreprises privées, investissant au travers d'un incitant fiscal fédéral, le tax shelter),  face aux, par exemple, 13 milliards d'euros investis la même année par la Belgique dans les subsides aux énergies fossiles.

Aujourd'hui, ce qui nous inquiète, ce ne sont pas les prétendus dysfonctionnements de nos institutions culturelles, mais la démagogie des discours qui les inventent et les exagèrent. Ces discours qui suggèrent que la culture est trop financée, tout en pointant du doigt la domination des productions américaines, comme si celles-ci n'avaient pas bénéficié, depuis l'après-guerre, d'investissements publics massifs qui les ont imposées dans nos imaginaires et notre quotidien, avec un grand risque d'uniformisation.

Carte blanche signée par plus de 1.150 personnalités du cinéma belge, dont Bouli Lanners, les frères Dardenne, François Damiens, Olivier Gourmet, Zidani, Déborah François, Stefan Liberski, Lucas Belvaux, Pablo Andres, Stijn Coninx, Jaco Van Dormael, Guillermo Guiz, Frédéric Fonteyne, etc.