lundi 7 avril 2025

Lode Van Hecke : de l'abbaye d'Orval à l'évêché de Gand

                                                


Comme le veut la tradition, le sympathique Lode Van Hecke a remis sa démission en tant qu'évêque de Gand le jour de ses 75 ans. Il a répondu aux questions du journal "Dimanche" :

"Comment regardez-vous ces cinq années passées en tant qu'évêque de Gand ?

- Ce fut un épiscopat court, notamment parce que les deux premières années ont été marquées par le Covid et que j'ai moi-même été gravement malade par la suite. Pourtant, je n'ai pas perçu cela comme un faux départ. La période du Covid m'a permis de rencontrer de nombreuses personnes. Chaque samedi après-midi, j'étais à l'église Saint-Pierre pour écouter des gens de tous horizons. Cela m'a permis de m'immerger pleinement dans leurs préoccupations. Les gens attendaient deux choses de moi :  un leadership spirituel et une proximité avec eux. Dès le début, j'ai donc demandé à être chargé de l'administration afin de me concentrer sur deux priorités :  aller vers les plus démunis dans l'esprit de l'Evangile et me consacrer aux jeunes, car ils représentent l'avenir.

- Avez-vous le sentiment d'être plus ancré dans le monde aujourd'hui qu'au temps de l'abbaye d'Orval ?

- Mon passage à Gand m'a confirmé qu'un moine ne perd pas le contact avec le monde. Même à l'abbaye d'Orval, j'avais de nombreux échanges qui me permettaient de garder un lien avec la société. Mais ici, tout est devenu plus concret. Par exemple, en communauté, nous priions souvent pour les détenus. A Gand, je les ai rencontrés et donc mis des visages sur ces prières. Ce qui était totalement nouveau pour moi, c'était la réalité de l'Eglise et de la culture flamandes. J'ai vécu longtemps en Wallonie, et les contextes sont très différents.

- En quoi les situations de la Flandre et de la Wallonie sont-elles si distinctes ?

- En Flandre, on est encore en train de se détacher d'un passé où le christianisme était omniprésent. Cette transition met une pression considérable sur l'Eglise. En Wallonie, cette période est déjà révolue :  là-bas, les chrétiens forment une minorité depuis bien plus longtemps.

- Avez-vous déjà douté de l'existence de Dieu ?

- Oh oui ! J'ai grandi dans la foi et étudié dans une école catholique. Mais après le concile Vatican II, même nos professeurs de religion se posaient des questions. A un moment donné, j'ai décidé que Dieu n'était qu'un mythe dépassé. Pourtant, une interrogation me hantait :  pourquoi des personnes intelligentes continuent-elles à croire ? J'ai alors commencé à lire la Bible, et tout s'est accéléré. Je voulais étudier la médecine et j'ai d'abord été impressionné par Jésus en tant que guérisseur. Puis j'ai réalisé que ce qui me fascinait chez lui venait de sa relation avec son Père. Alors, j'ai moi-même commencé à vivre à partir de cette relation de foi. Il suffisait d'être ouvert à la Parole, qui agit et transforme d'elle-même.

- Et c'est ainsi que vous avez découvert votre vocation de trappiste ?

- - A vrai dire, j'étais contre les moines cloîtrés. Je trouvais irresponsable qu'ils se retirent dans le silence et la prière alors qu'il y avait tant à faire dans le monde. Mais c'était la volonté de Dieu. Depuis mon entrée à l'abbaye d'Orval, je n'ai plus jamais douté de l'existence de Dieu, même si j'ai connu des périodes de crise.

- Orval vous a-t-elle manquée durant ces cinq années à Gand ?

- En vivant totalement selon la volonté de Dieu, je suis libre du manque. Cela dit, mon coeur est à Orval. J'y étais le père d'une communauté fragile et la quitter a été un véritable déchirement. Je sais que mes frères m'attendent. La phrase la plus touchante que le cardinal De Kesel a prononcée lors de mon ordination a été :  "Lode, j'espère que tu garderas l'âme d'un moine".  J'ai alors pensé :  "Ouf, je peux être moi-même".  Cela a été le cas durant ces cinq années.

- Quels sont vos projets pour l'avenir ?

- Je pense que Dieu décidera encore des aventures qu'il veut me faire vivre. Mais si je peux rêver, j'aimerais retravailler ma thèse publiée sur Bernard de Clairvaux pour un plus large public. J'ai eu l'occasion d'en parler à travers le monde et je pense être prêt à relier sa spiritualité aux questions contemporaines. Mais mes futures missions dépendront de mon supérieur à Orval".  

lundi 31 mars 2025

Bande dessinée "La princesse et l'archiduc"


"La princesse et l'archiduc" est le premier tome de la série de bandes dessinées consacrées à l'impératrice Charlotte du Mexique, née princesse de Belgique (1840-1927). Fabien Nury a écrit le scénario qui respecte la vérité historique, et les dessins ont été réalisés par Matthieu Bonhomme. Ce premier tome commence à Laeken lors de la rencontre arrangée entre la fille du roi Léopold Ier et l'archiduc Maximilien d'Autriche, frère du puissant empereur François-Joseph. 

Après leur mariage, on suit le couple princier à la Cour de Vienne, puis Maximilien est nommé vice-roi de Lombardie-Vénétie, une région rebelle au pouvoir des Habsbourg. Mais plus libéral que son frère, il doit démissionner. Ils s'installent au château de Miramar qu'ils font construire face à la mer. Les rumeurs circulent sur leur couple.

Ce premier tome se termine par la proposition de l'empereur Napoléon III de monter sur le trône du Mexique, avec la bénédiction du Vatican. Malgré les réticences de la famille royale belge, Charlotte pousse son époux désoeuvré à accepter ce défi prestigieux mais difficile. 

 

lundi 17 mars 2025

L'église catholique ukrainienne de Colfontaine


J'ignorais que cela existait dans notre pays, mais la Belgique compte plusieurs églises ukrainiennes. Sur la photo, il s'agit de la paroisse fondée à Colfontaine (province du Hainaut) dans les années 1960 par un prêtre belge et des émigrants ukrainiens. Ils y construisent une petite église et une maison paroissiale pour pouvoir organiser des activités.

A partir de 2021, cette paroisse est passée au calendrier grégorien, ce qui signifie qu'ils fêtent Noël et Pâques en même temps que les autres chrétiens en Belgique. La messe y est célébrée chaque dimanche.

Suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, cette église sert dans les premiers mois à entreposer les dons des Belges avant d'être envoyés en Ukraine. Puis, les réfugiés ukrainiens arrivés dans le Borinage décident de rénover l'église catholique ukrainienne de Colfontaine et de la remettre aux normes de sécurité.


lundi 3 mars 2025

Le château de Reinhardstein


Le château de Reinhardstein se trouve dans le village d'Ovifat dans les Hautes Fagnes en province de Liège. Situé à une altitude de 500 mètres, c'est le château le plus élevé du pays. Ses origines remontent au 14ème siècle. Racheté en 1965 par le professeur Jean Overloop (aujourd'hui décédé), il a été restauré sur base de documents du 17ème siècle et est ouvert au public. Il jouit d'un environnement naturel exceptionnel : bois, rochers, petite cascade, vallée de la Warche, etc.

Cliquez ci-dessous sur "Liège" pour retrouver mes autres articles consacrés à cette province. 

 

jeudi 27 février 2025

Deux auteurs belges appréciés par la reine Mathilde

                                 


A la demande de la reine Camilla, la reine Mathilde a suggéré deux livres belges pour The Queen's Reading Room, le club de lecture qu'elle a créé sur Instagram et qui était suivi par plus de 175.000 personnes en 2024 :   "Célébration du quotidien" de Colette Nys-Mazure et "Les Téméraires quand la Bourgogne défiait l'Europe" de Bart Van Loo.

Et la Reine explique son choix :

"Bart Van Loo donne vie au Moyen Age, qui fait puissamment appel à l'imagination. Dans un style très coloré et divertissant, il raconte au lecteur comment les ducs de Bourgogne ont façonné ce que nous connaissons sous le nom des Pays-Bas :  la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg et le nord de la France. Il réussit à dépeindre les personnages historiques comme des personnes de chair et de sang que l'on aurait aimé rencontrer en personne. Ne vous laissez pas décourager par les 800 pages, ce livre se lit comme un thriller".

""Célébration du quotidien", le merveilleux livre de Colette Nys-Mazure nous invite à apprécier les petites choses de la vie, car dans notre routine quotidienne, nous sommes souvent ailleurs, absents, imperméables aux sources d'émerveillement qui remplissent notre vie ordinaire. J'espère que sa vision positive vous séduira autant qu'elle m'a séduite". 



jeudi 12 décembre 2024

Bonnes fêtes de fin d'année !

Le Journal d'un petit Belge, c'est une belle aventure commencée en décembre 2006 suite au faux JT de la RTBF annonçant la fin de notre pays. A l'époque, les réseaux sociaux n'existaient pas et c'étaient les blogs qui étaient à la mode. En 18 ans, j'ai publié 1.600 articles pour défendre l'unité de la Belgique, vous faire découvrir des endroits aux quatre coins de notre pays, et mettre en valeur les Belges qui se distinguent dans tous les domaines. Et 18 ans plus tard, la Belgique est toujours là....même si cela traîne pour avoir un nouveau gouvernement fédéral. 

Je vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d'année, et une heureuse année 2025. A bientôt ! 

lundi 9 décembre 2024

vendredi 6 décembre 2024

Bonne fête de Saint-Nicolas !

                           


Bonne fête de Saint-Nicolas à tous les enfants, étudiants, enseignants et employés ! 

   

lundi 2 décembre 2024

Bastogne, nouvelle commune la plus vaste de Belgique

Ce 2 décembre 2024, après l'installation des conseils communaux,  Bastogne est devenue la nouvelle commune la plus vaste de Belgique !  Que s'est-il passé ?

Depuis la fusion des communes de 1977 jusqu'à aujourd'hui,  c'est Tournai (province de Hainaut) qui était la commune la plus étendue du pays avec 213,8 km2. Tournai-Ville fusionnait alors avec 29 villages environnants pour former le "grand Tournai" avec près de 70.000 habitants. 

Lors de la dernière mandature, les communes de Bastogne et Bertogne (province de Luxembourg) ont décidé de fusionner ce 2 décembre 2024 pour former une nouvelle commune fusionnée de 263,7 km2 avec près de 21.000 habitants. La nouvelle commune prend le nom de Bastogne, ville principale. Cette dernière célébrera dans quelques jours le 80ème anniversaire de la célèbre Bataille des Ardennes. 

Cliquez ci-dessous sur "Luxembourg" pour retrouver d'autres articles consacrés à la province du Luxembourg. 

jeudi 21 novembre 2024

Le signal de Botrange sous la neige

                    


Comme le montre cette photo, le signal de Botrange s'est retrouvé cette semaine sous la neige. C'est le point culminant de la Belgique et de tout le Benelux (Belgique-Nederland-Luxembourg) à une altitude de 694 mètres. Il abrite une station météo. Il est situé sur le plateau des Hautes Fagnes dans la province de Liège, non loin de la frontière allemande. A côté du signal, une petite bute avec un escalier permet d'atteindre "symboliquement" les 700 mètres.