jeudi 29 décembre 2022

Le nouvel astronaute belge Raphaël Liégeois

                                         


Bonne nouvelle :   après Dirk Frimout et Frank De Winne, la Belgique compte un troisième astronaute ! Raphaël Liégeois  (34 ans) vient d'apprendre sa désignation et a été reçu il y a quelques jours par le roi Philippe. Il a également répondu aux questions du groupe Sud Presse :

"Quand avez-vous pris que vous alliez devenir astronaute ? Votre première réaction ?
- En réalité, je n'ai appris ma sélection de manière officielle que le mercredi 23 novembre à 11h ! Autrement dit 2h-3h à peine avant l'annonce officielle de l'Agence Spatiale Européenne. J'ai vraiment de la chance et je mesure aussi la responsabilité que j'ai à la fois de travailler avec les autres astronautes de la classe, mais aussi par rapport à nos prédécesseurs. Pour ma part, et c'est un message que je veux porter :   j'espère vraiment contribuer à un monde meilleur car je suis convaincu que les sciences sont un point de départ pour résoudre les difficultés du monde.

- Devenir astronaute était un rêve, vous l'êtes désormais. La Lune est un autre rêve ?
- On peut rêver de la Lune évidemment, mais une mission sur l'ISS (Station Spatiale Internationale), ce serait déjà génial. Je me réjouis de ça, de pouvoir le partager avec le plus grand nombre, en particulier la jeunesse. Il faut donner du sens à ses rêves. La Lune, c'est à plus long terme pour nous. Il faut déjà qu'on fasse nos armes sur des missions plus proches. C'est donc tout à fait normal que ce soit la sélection précédente qui aille d'abord vers la Lune. Après, on verra ce que le futur nous réserve.

- Qu'est-ce qui a pu, selon vous, faire pencher la balance en votre faveur ?
- Les entretiens avec le "board" de l'ESA étaient assez impressionnants. Les directeurs des différentes équipes nous interviewent et nous mettent dans des situations inconfortables afin de voir comment on réagit. J'avais l'impression de ne pas être si serein, mais visiblement, je répondais bien aux questions. Par ailleurs, le fait de disposer d'une formation en arts du cirque m'a également beaucoup aidé à contrôler le stress lors de ces représentations. 

- La suite, c'est quoi pour vous ?
- Pour nous, c'est un déménagement à Cologne en Allemagne dans les mois qui viennent, et à partir de début avril, on va commencer l'entraînement. Là, on a un an d'entraînement de base et puis on a une période d'attente pour être assigné à une mission précise. Une fois qu'on l'est, on a deux ans d'entraînement très intense. Donc, au plus tôt, ça ferait une mission spatiale en 2026. Ca peut aller vite, comme on peut attendre plusieurs années. Pour donner une idée, il faut savoir que Thomas Pesquet a attendu sept ans avant d'être affecté à sa première mission.

- Avez-vous des craintes ?
- Ma plus grande crainte, c'est d'avoir un souci médical. Ou quelque chose du genre qui ferait que le rêve s'arrête pour une mauvaise raison.

- Pouvez-vous nous en dire plus sur qui vous êtes en réalité ?
- J'ai 34 ans, je suis marié et papa de deux enfants. Mes parents viennent de la province de Luxembourg en Belgique mais on a une attache familiale attachée au grand-duché, et mes parents y travaillent depuis une vingtaine d'années. Moi, je suis originaire de Belgrade (Namur) et j'ai fait mes études à l'Athénée Royal François Bovesse de Namur. Après, j'ai fait des études d'ingénieur à Liège, où j'ai également fait une thèse. J'y ai passé pas mal de temps pendant une dizaine d'années. Donc, je dirais que c'est aussi une ville de coeur après y avoir vécu aussi longtemps. Puis, j'ai travaillé comme neuroscientifique durant plusieurs années à l'étranger (Etats-Unis, Asie et maintenant Suisse). Et je joue plusieurs instruments, dont le piano et la guitare". 

1 commentaire:

Edmée De Xhavée a dit…

Rêver de devenir astronaute, c'est rêver haut, non? Et voilà que ça lui a réussi!

Bonne année à toi et tes lecteurs, Petit Belge!