jeudi 10 septembre 2015

Sortie du nouveau film de Jaco Van Dormael

                                                 


"Le Tout Nouveau Testament", c'est la collaboration de deux Belges :  Jaco Van Dormael pour les images et Thomas Gunzig pour les mots. Ils ont répondu aux questions des journaux du groupe "Vers l'Avenir" :


"Vous souvenez-vous de votre première rencontre?
- T.G : J'étais à l'aéroport, j'allais en Pologne parler de littérature dans une université. Tu m'as appelé et tu m'as dit :  "Bonjour, c'est Jaco Van Dormael. Est-ce qu'on pourrait se rencontrer? Tu voulais me voir pour relire le scénario de "Mr Nobody" et en faire un résumé de trois pages.
- J.V.D. :  Et bien, je ne m'en souviens pas.
- T.G. : Non, je sais. Alors, tu es venu chez moi, tu m'as donné le scénario en disant : "Bon, c'est pas payé grand chose", et c'était payé genre 700 fois plus que tous les jobs que j'avais faits jusqu'alors! Après çà, on avait sympathisé, et tu m'as demandé de bosser sur l'adaptation de la BD "Silence" de Comès. Qui n'a jamais rien donné. Voilà, moi, je sais que ce que je dis est vrai...
- J.V.D. : Oui, tu as raison, c'est moi qui ai des trous de mémoire.


- Avant de collaborer, que connaissiez-vous l'un de l'autre?
- J.V.D. : J'avais lu ses livres, et je trouvais qu'il avait des titres à mourir de rire, et qu'il écrivait super bien. Il avait un truc à la fois touchant et caustique qui fait mal mais qui fait du bien. Mon envie de travailler avec lui, c'est vraiment venu de là, en me disant :  "Purée, il y a un mec qui écrit çà, je suis à la fois touché et mort de rire, il habite pas loin". Et puis après quand je l'ai vu, je l'ai trouvé sympa en plus. Donc, on fait "Kiss and Cry" ensemble et puis "Le Tout Nouveau Testament".
- T.G. :  Mon premier souvenir de Jaco, c'est la projection de "E pericoloso sporgersi" au festival du film fantastique de Bruxelles en 1982. J'avais environ 12 ans et j'ai trouvé çà génial. Je n'ai pas tout compris, je ne l'ai jamais revu, mais je ne l'ai jamais oublié. Alors forcément après, j'ai vu "Toto le héros" et de nouveau, j'ai adoré. C'était un univers très riche, émotionnellement tentaculaire. Il y avait aussi le côté science-fiction, çà me fascinait. Puis, évidemment, j'ai vu "Le huitième jour" et "Mr Nobody". Donc, quand il m'a appelé, j'étais ravi et hyperflatté, évidemment.


- Comment s'est passée la collaboration sur l'écriture de ce film?
-  J.V.D. :  Thomas, c'est un rapide. Moi, je suis un lent. On pourrait croire que c'est non, mais c'est assez complémentaire finalement. Il a toute la force de l'impatience et moi celle de la patience.
- T.G. : Jaco, il ose. Moi, parfois, je réfléchis trop. J'aime bien quand on me dit 1+1 = 2 alors que lui a un côté intuitif et se dit "...mais çà peut faire trois, çà peut bien donner". Et en fait, çà donne bien. Puis, avec le temps, tu apprends à te diriger à son regard. Quand tu lui parles et qu'il a le regard vers le sol, tu te dis "Ouh là". Mais quand soudain, il lève les yeux au ciel, tu te dis "Ah, ok, c'est bien". Un peu comme quand tu fais de la voile, tu te dis que tu tiens quelque chose, tu gardes ton cap.
- J.V.D. : En fait, le film est devenu une comédie parce qu'on a essayé de se faire rire. Je pense que si j'avais écrit çà tout seul, çà n'aurait pas été drôle. Mais au final, on a créé quelque chose qui n'est ni de moi, ni de lui, mais entre les deux. On retrouve plein de choses de moi et plein de choses de lui. Il a mis un peu de vinaigre dans mon sucre.


- Le film est aussi une belle déclaration d'amour à Bruxelles. Quelles sont vos adresses préférées de la capitale?
- T.G. : Moi, j'aime bien bosser dans des petits cafés, comme le Bar du Matin à Forest, ou Place des Délices près de chez moi à Uccle, où c'est calme. Et j'ai grandi à Watermael-Boitsfort. Un vrai bobo, quoi!
- J.V.D. :  Moi, je suis arrivé à Bruxelles vers 17 ans, et j'ai trouvé çà très moche au début. Et puis, je me suis habitué. Un peu comme quand on regarde longtemps quelque chose, et qu'on finit par trouver le beau. Sinon, je vis à Uccle et je vais souvent dans mon jardin ou chez des amis. Je ne vais pas souvent dans des cafés. En général, je vais chez Thomas ou il vient chez moi, il n'habite pas très loin.
- T.G. :  Plutôt chez lui. Il a une grande maison. Moi, j'ai des enfants...
- J.V.D. : Chez moi, les enfants sont partis. Chez lui, ils sont encore là ; il a de la chance!".

7 commentaires:

Elter a dit…

Vous avez vu le film?

Il me tente...

Apolline

Pâques a dit…

Super !
Je vais aller voir ce film ;

Un petit Belge a dit…

Réponse à Apolline : non, je ne l'ai pas encore vu. Mais j'ai l'intention d'aller le voir. Bon week-end !

Edmée De Xhavée a dit…

Moi j'hésite... Je suis tentée et ai l'inpression que je le regretterai. Mais ça ne peut pas être tragique, comme déception :)

Célestine ☆ a dit…

Je l'ai vu...
Et j'ai beaucoup aimé !
C'est poétique et drôle.
¸¸.•*¨*• ☆

Philippe a dit…

Bonsoir Petit Belge, à voir si ce film aura le succès escompté !! je n'aime pas toujours l'humour particulier de Benoît malgré que je respecte et suis fier de ce qu'il représente en tant qu'acteur belge sur la scène internationale. Mes amitiés.

carine-Laure Desguin a dit…


Tous mes amis qui sont allés voir ce film sont revenus enchantés. Je vais rarement au ciné mais le dernier film vu est La loi du marché, avec Vincent Lindon.