vendredi 29 décembre 2006

Sandrine Willems

Voici une réflexion faite par Benoît Peeters, co-fondateur des Editions Les Impressions Nouvelles (Bruxelles), qui correspond parfaitement à ce que je pense :

"Je regrette, par exemple, qu'une auteure comme Sandrine Willems, dont nous avons publié plusieurs livres et qui est quelqu'un de très grand talent, peut-être un peu difficile dans son écriture, mais d'une grande force d'imagination, d'une grande exigence littéraire, n'ait pas pour l'instant la place qu'elle mérite. Ainsi, malgré tous les titres que nous avons publiés d'elle, un journal comme "La Libre Belgique" n'en a pas une seule fois fait mention, alors que "Libération" ou "Le Monde" lui ont consacré des articles. Il y a quelque chose qui parfois m'étonne, c'est que, pour prendre une formule un peu caricaturale, "il n'est de bon Belge que de Paris", c'est-à-dire que, tant qu'un auteur n'est pas légitimé par une Palme d'Or à Cannes ou un Grand Prix à Angoulême si c'est un auteur de BD ou un grand éditeur littéraire parisien, la critique belge ne s'engage pas la première, elle préfère emboîter le pas. Or, je pense que s'il y a bien une force qu'on doit avoir dans un petit pays, c'est de pouvoir défendre nos auteurs avant les autres".
(extrait du numéro 145 de la revue bimestrielle "Le Carnet et les Instants")

Cette remarque très judicieuse m'a incité à rechercher des informations sur Sandrine Willems. Née à Bruxelles en 1968, elle vit aujourd'hui en Provence. Elle a effectué des études de philosophie. Outre ses talents d'écrivain, elle est aussi comédienne, metteur en scène au théâtre et réalisatrice de cinéma. Les Editions Impressions Nouvelles (Bruxelles) ont publié ses livres "Le Sourire de Bérénice" , "Les petits dieux" , "Le Roman dans les ronces ou la légende de Charles VI, roi fou, et de sa servante" et "Elégie à Michel-Ange".

Si vous avez déjà lu un roman de Sandrine Willems, qu'en avez-vous pensé?

En ce qui concerne "Le Carnet et les Instants", c'est une revue bimestrielle GRATUITE qu'on peut recevoir chez soi après en avoir fait la demande au Service de Promotion des Lettres en communauté française. Vous y trouverez toute l'actualité des écrivains belges francophones.

1 commentaire:

PrimoJago a dit…

Cela tient en partie au fait que les critiques littéraires belges francophones ne sortent que très peu leurs lectures des sentiers battus ! Ils lisent, certes. Ils lisent beaucoup, certes. Mais ils se contentent de lire ce que leur envoient les maisons d'édition de renommée, dans le cadre de grosses machineries de promotion, sur des auteurs "sûrs". Peu de critiques littéraires belges francophones vont aller à la véritable découverte, chez des éditeurs moins connus, en dehors des grands plans médias, ou pour lire un auteur qui débarque.

La Belgique, ce pays plat parce que dès qu'une tête dépasse on la coupe !