Ce 22 septembre, la Ville de Bruxelles, l'asbl Pro Belgica et les Volontaires 1830 de Bruxelles ont co-organisé le 188ème anniversaire de la révolution belge.
Petit rappel historique...
Suite au Congrès de Vienne de 1815, le Benelux actuel (Belgique, Pays-Bas et grand-duché de Luxembourg) est réuni pour former un seul pays : le royaume des Pays-Bas sur lequel règne Guillaume d'Orange.
Op 25 augustus 1830, ter gelegenheid van de 59ste verjaardag van Willem van Oranje, had in de Muntschouwburg te Brussel de opvoering plaats van "De Stomme van Portici", een vijfdelige opera die het vaderlands patriotisme uitdrukte tijdens de opstand van de bevolking van Napels tegen de Spaanse overheersing in de 17e eeuw. Het enthousiasme neemt vooral toe vanaf het tweede deel van dit stuk : "Heilige liefde voor het Vaderland, geef ons de moed en trots terug. Aan mijn land moet ik mijn leven. Het zal me de vrijheid teruggeven". De toeschouwers verlieten de schouwburg al roepende "Ten strijde" en "Naar het Nationaal". De opstand brak uit, de menigte vernielde de drukkerij van het "National", het officieuze dagblad van de regering, en eveneens de huizen van meerdere bewindvoerders.
Le 25 août 1830, à l'occasion des 59 ans de Guillaume d'Orange, a lieu au théâtre de la Monnaie à Bruxelles la représentation de "La Muette de Portici", un opéra en cinq actes qui exalte les sentiments patriotiques en racontant la révolte du peuple de Naples contre la domination espagnole au 17ème siècle. L'enthousiasme monte dès le deuxième acte lors de cette chanson : "Amour sacré de la Patrie, rends-nous l'audace et la fierté. A mon pays, je dois la vie. Il me devra la liberté". Les spectateurs sortent du théâtre en criant "Aux armes" et "Au National". Une émeute éclate, la foule saccage l'imprimerie du "National", journal officieux du gouvernement, et les maisons de plusieurs agents ministériels.
Devant l'inaction des autorités, quelques hommes résolus organisent le lendemain une garde bourgeoise avec Emmanuel van der Linden d'Hoogvorst comme chef. Ils forment des compagnies de volontaires et prennent comme signe de ralliement les couleurs de la révolution brabançonne (le noir, le jaune et le rouge). Le 26 et le 27 août, l'émeute se déplace vers les faubourgs de Bruxelles et tourne à la révolte sociale. La destruction de machines et les vols décident les bourgeois à renforcer la garde bourgeoise qui ouvre le feu sur les pillards. Les premiers morts de la révolution de 1830 sont des Belges tués par d'autres Belges...
Le 25 août 1830, à l'occasion des 59 ans de Guillaume d'Orange, a lieu au théâtre de la Monnaie à Bruxelles la représentation de "La Muette de Portici", un opéra en cinq actes qui exalte les sentiments patriotiques en racontant la révolte du peuple de Naples contre la domination espagnole au 17ème siècle. L'enthousiasme monte dès le deuxième acte lors de cette chanson : "Amour sacré de la Patrie, rends-nous l'audace et la fierté. A mon pays, je dois la vie. Il me devra la liberté". Les spectateurs sortent du théâtre en criant "Aux armes" et "Au National". Une émeute éclate, la foule saccage l'imprimerie du "National", journal officieux du gouvernement, et les maisons de plusieurs agents ministériels.
Devant l'inaction des autorités, quelques hommes résolus organisent le lendemain une garde bourgeoise avec Emmanuel van der Linden d'Hoogvorst comme chef. Ils forment des compagnies de volontaires et prennent comme signe de ralliement les couleurs de la révolution brabançonne (le noir, le jaune et le rouge). Le 26 et le 27 août, l'émeute se déplace vers les faubourgs de Bruxelles et tourne à la révolte sociale. La destruction de machines et les vols décident les bourgeois à renforcer la garde bourgeoise qui ouvre le feu sur les pillards. Les premiers morts de la révolution de 1830 sont des Belges tués par d'autres Belges...
Omwille van het niet ingrijpen van de autoriteiten, organiseerden enkele vastberaden mensen's anderendaags een burgerwacht onder leiding van Emmanuel van der Linden d'Hoogvorst. Zij vormden een bondgenootschap van vrijwilligers. Als verbindingsteken kozen zij wart, geel, rood (de kleuren van de Brabantse revolutie). Op 26 en 27 augustus verplaatsten de onlusten zich naar de buitenwijken van Brussel, het werd een sociale revolte. Vernielingen en plunderingen lagen aan de basis van de beslissing om de burgerwacht te versterken. Deze openden het vuur op de plunderaars. De eerste doden van de Belgische revolutie waren Belgen die gedood werden door andere Belgen.
Pendant ce temps, Guillaume d'Orange (informé seulement le 27 des événements!) envoie en Belgique une armée de 6.000 hommes commandés par ses deux fils, et reçoit à La Haye les catholiques Frédéric de Merode, François de Sécus et Emmanuel d'Hooghvorst, et les libéraux Alexandre Gendebien et Joseph Palmaert. Le 30 août, l'arrivée des Hollandais à Vilvorde énerve les Bruxellois qui prennent les armes et élèvent des barricades. Le fils aîné du Roi renonce à un coup de force et fait son entrée dans la ville le 1er septembre avec quelques officiers sous la protection de la garde bourgeoise. Après deux jours de négociations, il repart aux Pays-Bas pour montrer à son père le projet de séparation administrative suggéré par les notables bruxellois. Le prince fait reculer ses troupes des portes de Bruxelles à Anvers.
Pendant ce temps, Guillaume d'Orange (informé seulement le 27 des événements!) envoie en Belgique une armée de 6.000 hommes commandés par ses deux fils, et reçoit à La Haye les catholiques Frédéric de Merode, François de Sécus et Emmanuel d'Hooghvorst, et les libéraux Alexandre Gendebien et Joseph Palmaert. Le 30 août, l'arrivée des Hollandais à Vilvorde énerve les Bruxellois qui prennent les armes et élèvent des barricades. Le fils aîné du Roi renonce à un coup de force et fait son entrée dans la ville le 1er septembre avec quelques officiers sous la protection de la garde bourgeoise. Après deux jours de négociations, il repart aux Pays-Bas pour montrer à son père le projet de séparation administrative suggéré par les notables bruxellois. Le prince fait reculer ses troupes des portes de Bruxelles à Anvers.
Willem van Oranje, die pas geïnformeerd werd over de gebeurtenissen op de 27ste, stuurde een leger van 6.000 man, onder het bevel van zijn tween zonen. Hij verleende audiëntie in Den Haag aan de katholieken Frédéric de Merode, François de Sécus, Emmanuel d'Hooghvorst, en de liberalen Alexandre Gendebien en Joseph Palmaert. De aankomst van de Hollanders in Vilvoorde op 30 augustus maakten de Brusselaars zenuwachtig. Ze namen de wapens op en wierpen versperringen op. De oudste zoon van de Koning zag af van geweld en deed op 1 september zijn intrede in de stad Brussel, begeleid door enkele officieren van de burgerwacht. Na twee dagen onderhandelingen vertrok hij terug naar Nederland om de plannen van de door Brusselse notabelen voorgestelde administrative ontbinding voor te leggen aan zijn vader. De prins trok zijn troepen terug voor de poorten van Brussel naar Antwerpen.
Mais des émeutes éclatent dans les villes. Des bandes de volontaires s'y organisent et se préparent à rejoindre les patriotes de la capitale (par exemple : un groupe de volontaires part le 4 septembre de Liège, menés par Rogier et accompagnés du célèbre Charlier à la jambe de bois). Le 3 septembre, le Roi signe la démission de son ministre impopulaire Van Maanen. Les députés belges sont convoqués à La Haye le 8 septembre.
Profitant du désarmement de la garde bourgeoise les 19 et 20 septembre, le roi Guillaume ordonne à son fils Frédéric de marcher sur Bruxelles pour rétablir l'ordre. Cette décision enflamme le patriotisme et galvanise la foule. Les renforts arrivent d'un peu partout. Les Hollandais pénètrent dans la ville le 23 septembre et se heurtent à des barricades, au feu nourri des volontaires et à la colère de la population. Le lendemain, les volontaires nomment Juan Van Halen, commandant en chef des patriotes.
Le 26 septembre, la commission administrative devient le gouvernement provisoire, composé d'Alexandre Gendebien, du général baron van der Linden d'Hoogvorst, du baron André Jolly, du comte Félix de Merode, de Charles Rogier et de Sylvain van de Weyer, rejoints deux jours plus tard par Louis De Potter. Le gouvernement provisoire s'attribue tous les pouvoirs jusqu'à la convocation d'une assemblée constituante. Après quatre jours de combat, les Hollandais quittent le parc de Bruxelles dans la nuit du 26 au 27 septembre. La victoire des insurgés provoque l'arrivée des patriotes dans la capitale. Revenu d'exil, Louis De Potter est accueilli en héros le 28 sur la grand-place de Bruxelles. Le 4 octobre, le gouvernement provisoire proclame l'indépendance des provinces belges.
Le 4 novembre, les représentants de l'Angleterre, l'Autriche, la France, la Prusse et la Russie réunis à Londres impose aux Hollandais et aux Belges l'évacuation mutuelle de leurs territoires. Le 10 novembre, le Congrès National vote trois décrets importants : l'indépendance du peuple belge, la monarchie héréditaire et la déchéance de la famille d'Orange-Nassau. Il rédige ensuite la nouvelle constitution belge.
Le Congrès National propose la couronne de Belgique au duc de Nemours, fils du roi Louis-Philippe, mais son père refuse car il craint l'hostilité de l'Angleterre. Le Congrès National est donc contraint d'instaurer, en février 1831, une régence en la personne du baron Surlet de Chokier. Le 4 juin, ils proposent au prince Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha, veuf de la princesse Charlotte d'Angleterre, de devenir le premier roi des Belges. Il accepte et prête serment le 21 juillet 1831 sur la place Royale à Bruxelles.
Mais des émeutes éclatent dans les villes. Des bandes de volontaires s'y organisent et se préparent à rejoindre les patriotes de la capitale (par exemple : un groupe de volontaires part le 4 septembre de Liège, menés par Rogier et accompagnés du célèbre Charlier à la jambe de bois). Le 3 septembre, le Roi signe la démission de son ministre impopulaire Van Maanen. Les députés belges sont convoqués à La Haye le 8 septembre.
Profitant du désarmement de la garde bourgeoise les 19 et 20 septembre, le roi Guillaume ordonne à son fils Frédéric de marcher sur Bruxelles pour rétablir l'ordre. Cette décision enflamme le patriotisme et galvanise la foule. Les renforts arrivent d'un peu partout. Les Hollandais pénètrent dans la ville le 23 septembre et se heurtent à des barricades, au feu nourri des volontaires et à la colère de la population. Le lendemain, les volontaires nomment Juan Van Halen, commandant en chef des patriotes.
Le 26 septembre, la commission administrative devient le gouvernement provisoire, composé d'Alexandre Gendebien, du général baron van der Linden d'Hoogvorst, du baron André Jolly, du comte Félix de Merode, de Charles Rogier et de Sylvain van de Weyer, rejoints deux jours plus tard par Louis De Potter. Le gouvernement provisoire s'attribue tous les pouvoirs jusqu'à la convocation d'une assemblée constituante. Après quatre jours de combat, les Hollandais quittent le parc de Bruxelles dans la nuit du 26 au 27 septembre. La victoire des insurgés provoque l'arrivée des patriotes dans la capitale. Revenu d'exil, Louis De Potter est accueilli en héros le 28 sur la grand-place de Bruxelles. Le 4 octobre, le gouvernement provisoire proclame l'indépendance des provinces belges.
Le 4 novembre, les représentants de l'Angleterre, l'Autriche, la France, la Prusse et la Russie réunis à Londres impose aux Hollandais et aux Belges l'évacuation mutuelle de leurs territoires. Le 10 novembre, le Congrès National vote trois décrets importants : l'indépendance du peuple belge, la monarchie héréditaire et la déchéance de la famille d'Orange-Nassau. Il rédige ensuite la nouvelle constitution belge.
Le Congrès National propose la couronne de Belgique au duc de Nemours, fils du roi Louis-Philippe, mais son père refuse car il craint l'hostilité de l'Angleterre. Le Congrès National est donc contraint d'instaurer, en février 1831, une régence en la personne du baron Surlet de Chokier. Le 4 juin, ils proposent au prince Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha, veuf de la princesse Charlotte d'Angleterre, de devenir le premier roi des Belges. Il accepte et prête serment le 21 juillet 1831 sur la place Royale à Bruxelles.