Vu le succès, Adrien Joveneau et Frédérique Thiebaut viennent de sortir le septième tome de leur livre "Les Belges du bout du monde" (éditions Renaissance du Livre), déclinaison de l'émission du même nom.
Adrien Joveneau a répondu aux questions du groupe Vers l'Avenir :
"Comment a commencé cette aventure des Belges du bout du monde?
- Fin des années 1980, je faisais les petits matins radio à la RTBF Namur et, tous les jeudis, j'animais mon émission à l'extérieur. C'était parrainé par RTT Lessive, qui offrait les lignes de communication. Un jour, la RTT me propose de faire l'émission depuis Lessive. J'arrive à 6h du matin et là, pas un chat, à part un préposé flamand. Pour faire trois heures d'émission en direct... Le gars m'a dit que je pouvais utiliser gratuitement les lignes téléphoniques, partout dans le monde. J'ai eu l'idée de proposer aux auditeurs d'appeler leur famille à l'étranger, via la radio. J'ai été complètement débordé d'appels car, à l'époque, ça coûtait très cher. C'est là que j'ai compris qu'il y avait une veine à creuser. Le projet était lancé. Au fil du temps, l'émission a évolué avec des portraits, des interviews, des invités étrangers qui vivent en Belgique.
- C'est donc une très vieille émission. Comment fait-on pour se renouveler?
- Ce qui me tient en vie dans cette émission, c'est le sang neuf. J'ai des jeunes chroniqueuses qui amènent de la fraîcheur. On essaie d'avoir de nouveaux défis. Ici, par exemple, pour Noël, on va faire l'émission du 24 décembre depuis le centre de réfugiés de Belgrade. Parce qu'il y a aussi des étrangers près de chez nous. Il faut toujours essayer de surprendre et surtout ne pas se répéter.
- Cela fait près de 40 ans que vous faites de la radio. Vous êtes tombé dedans tout petit?
- Au départ, je voulais être vétérinaire car je suis un grand passionné de chevaux, puis j'ai voulu bifurquer vers le théâtre lorsque j'ai découvert Prévert. Mes parents m'en ont heureusement dissuadé et m'ont conseillé, en tant que Tournaisiens, de m'inscrire à l'Ihecs, basé à Tournai à l'époque. C'était le début des radios libres et, tout de suite, j'ai plongé dedans.
- Depuis toujours, vous avez bourlingué, même quand vous étiez enfant?
- J'ai passé toute mon enfance en Allemagne. Mon papa était militaire, on déménageait tous les ans. J'ai appris très jeune à faire mes bagages! J'ai fait mes secondaires en internat à l'athénée de Marchin, une école un peu spéciale basée sur le système scout. On appelait d'ailleurs les profs par leur totem. Je crois que c'est là que l'esprit du Beau Vélo de Ravel est né chez moi, ces valeurs de fraternité, de partage, de groupe et d'aventure.
- Et aujourd'hui, vous êtes Namurois?
- Oui. Après quelques boulots à gauche et à droite, je me suis installé en région namuroise et je vis maintenant à Malonne. Je suis aussi amoureux de la Grèce depuis toujours. Avec ma femme Catherine, on vient d'y acheter un cabanon qu'on est en train de rénover. C'est aussi un projet familial. Mes enfants aussi donnent leur avis dans ce projet. Moi qui ai tellement pourchassé les Belges du bout du monde, je pourrais en devenir un!".
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire