Mesdames, le bel acteur belge Matthias Schoenaerts sera à l'affiche du film "Le Fidèle" qui sort le 4 octobre prochain. Né en 1977 à Anvers où il vit toujours, Matthias est le fils du comédien Julien Schoenaerts et d'une professeur de français. Il est diplômé du Conservatoire Royal d'Anvers. Le film "De rouille et d'os" avec Marion Cotillard lui a valu le César du meilleur espoir masculin en 2013.
A l'occasion de la sortie de son nouveau film, il a répondu aux questions du groupe Sud Presse :
"Pour "Le Fidèle", vous dites vous être plongé dans les méandres du grand banditisme. Vous avez vraiment besoin de vous faire peur pour rentrer dans vos rôles?
- Depuis mes débuts, j'ai commencé à cultiver le truc de me mettre dans la peau de mes personnages avant de commencer à tourner. De manière générale, j'essaie toujours de faire des choses qui me semblent justes, dans le sens où ça me rapproche d'un état qui m'aide à incarner certains personnages. Mais ce n'est pas une méthode scientifique non plus. Personne ne doit faire comme moi. Il se fait juste que, moi, ça me met à l'aise de travailler comme ça. Mais chacun son truc.
- Avez-vous du mal à quitter votre personnage en rentrant chez vous, après une journée de tournage?
- C'est un état d'esprit qui m'habite pendant un certain temps, mais je n'ai jamais l'impression que je deviens quelqu'un d'autre. Je ne suis pas schizophrène non plus. Pour moi, être acteur, ce n'est pas entrer dans la peau de quelqu'un, c'est laisser entrer quelques éléments sous sa propre peau. Ca nous affecte, ça nous change temporairement pour un projet, mais voilà, rien de plus.
- Comment choisissez-vous vos rôles?
- Ce qui m'intéresse le plus, c'est : qu'est-ce que le scénario et l'histoire racontent sur les rapports humains, sur l'être humain, sur la bête humaine? Qu'est-ce qu'on partage avec le spectateur? Est-ce que ça me semble important? Est-ce que ça vaut le coup? Si les réponses à toutes ces questions me satisfont, alors, j'y vais...
- C'est pour ça qu'il n'y a pas beaucoup de comédies dans votre filmographie?
- Oui. Pourtant, j'adore les comédies, mais c'est un genre très, très difficile. Il n'y en pas beaucoup de bonnes. J'aimerais quand même bien en tourner une un jour. On verra...
- Qu'est-ce que ça fait d'être un sex-symbol?
- Sans transition, ta question, comme on dit... Je ne sais pas, en fait. Après, une grosse partie de ce qu'on fait est basé sur la séduction. Il faut assumer mais je ne trouve pas ça très important. Donc, je ne sais pas ce que je dois en penser. Je le dis sans aucune fausse modestie.
- Vous êtes devenu mondialement célèbre. Comment vivez-vous toutes ces sollicitations?
- Je n'y fais pas trop attention. Le succès érotise, certes, mais ça ne prend pas non plus des proportions ridicules pour moi. Et puis, je ne sors pas ou peu, donc ça évite les sollicitations. Je préfère rester chez moi, à ma base, à Anvers. J'adore cette ville qui est une métropole mais où on peut tout faire à vélo. Malheureusement, avec le cinéma, je suis souvent parti. Je me sens comme un gitan, sans arrêt sur les routes. Parfois, ça me plaît et parfois, j'en ai marre. Mais bon, je ne peux pas me plaindre : je suis allé au Canada, en Namibie, en Italie, à Porto-Rico. C'est quand même une aventure extraordinaire.
- Est-ce que vous avez pris la grosse tête?
- Ah oui, absolument! Vous voyez d'ailleurs? Non, pas du tout! J'essaie de remettre les choses en perspective. Donc, pour moi, je n'ai pas trop changé dès que la folie a commencé. Après, tout nous change, tout nous affecte, et tout ce qu'on vit dans la vie nous influence d'une façon ou d'une autre. Mais j'espère que pas trop. Dites-moi le jour où ça m'arrive...."