lundi 3 août 2020
Le discret prince Henri de Ligne
La Maison de Ligne est une des familles nobles les plus connues de Belgique. Elle se divise en deux branches : la branche aînée qui possède la château de Beloeil, et la branche cadette qui est propriétaire du château d'Antoing et qui est plus médiatisée depuis le mariage du prince Edouard de Ligne la Trémoïlle en 2009 avec l'actrice italienne Isabella Orsini, très présente sur les réseaux sociaux.
Revenons à la branche aînée, dont je vous ai déjà parlé du prince Eugène et de la princesse Philippine, Justes parmi les Nations : http://journalpetitbelge.blogspot.com/2018/12/eugene-et-philippine-de-ligne-justes.html
Le chef actuel de la branche aînée est Michel, 14ème prince de Ligne (né en 1951), époux de la princesse Eléonore d'Orléans-Bragance. Par sa mère la princesse Alix de Luxembourg décédée l'année dernière, il est le cousin germain du grand-duc Henri. Michel et Eléonore ont deux enfants : la princesse Alix (mariée à Guillaume de Dampierre) et le prince Henri, célibataire et futur 15ème prince de Ligne (à droite sur la photo avec ses parents).
Né en 1989 à Bruxelles, Henri a effectué des études de droit à l'Université de Maastricht (Pays-Bas) de 2009 à 2014, dont six mois à l'Université de Salamanca (Espagne) dans le cadre d'un programme d'échange Erasmus. Outre ses deux langues maternelles (le français et le portugais), le prince héréditaire parle aussi l'anglais, le néerlandais et l'espagnol. Il travaille actuellement à la Commission Européenne à Bruxelles.
Très discret, le prince Henri de Ligne a exceptionnellement accordé une interview il y a quelques mois au magazine français "Point de Vue" :
"Comment s'est déroulé votre dernier séjour au Brésil?
- Nous nous sommes tous retrouvés à Rio de Janeiro où vivent ma soeur et mon beau-frère depuis plusieurs années déjà. Puis, nous avons séjourné quelques jours à l'intérieur des terres, dans la maison de Vassouras où ma mère a passé une partie de son enfance. C'est très dépaysant, et cela nous permet de passer de la vie effervescente de Rio à cette ambiance sauvage et paisible que nous offre la campagne brésilienne.
- Où vivent Alix et Guillaume à Rio ?
- Ils habitent un bel appartement, très chaleureux, avec une vue superbe sur la lagune dans le quartier d'Ipanema. Idéal pour se rendre à la plage !
- Pour votre soeur et vous-même, c'est une langue maternelle, mais votre beau-frère parle-t-il le portugais?
- Guillaume est très surprenant : il l'a parlé couramment en très peu de temps. A vrai dire, aujourd'hui, c'est lui qui m'apprend le jargon brésilien.
- Parlez-nous de votre neveu et de votre nièce.
- J'ai eu beaucoup de chance car j'ai pu être présent pour la naissance d'Olympia (qui est ma filleule), ce dont je suis très fier. Un moment émouvant. Et même si j'étais absent quand Guy est né, quel bonheur d'apprendre qu'Olympia avait un petit frère, comme pour ma soeur et moi. Et ils sont déjà très complices. Ce sont des enfants joueurs, toujours souriants, et j'admire vraiment leurs parents, très présents, pour l'éducation qu'ils leur confèrent.
- Vos parents ne trouvent-ils pas l'éloignement un peu difficile ?
- Nous nous retrouvons chaque année au Brésil, et Alix et Guillaume reviennent souvent en Europe, pour des raisons professionnelles ou familiales. Aujourd'hui, WhatsApp, Face Time et les autres technologies permettent aussi de rester en contact, de prendre des nouvelles presque quotidiennement. Mais il est clair que cela ne remplace pas le contact humain.
- Comment se passent vos journées au Brésil ?
- Elles sont très différentes selon que nous sommes en ville ou à la campagne. A Rio, il y a toujours beaucoup à faire, à entendre et à voir, les musées, la musique omniprésente, les expositions. Nous pouvons jouer au tennis et puis bien sûr, il y a la plage d'Ipanema. Magnifique! A Vassouras, en revanche, nous profitons du calme entre deux balades à cheval ou en jeep, dans la "salva", la jungle locale.
- Avez-vous profité de ce séjour pour voir le reste de votre famille ?
- A chaque fois que nous nous rendons au Brésil, nous essayons de voir tous mes oncles et tantes. Ma mère est issue d'une fratrie de douze frères et soeurs, et nous sommes une trentaine de cousins germains. Nous nous sentons tous très proches, en dépit de la distance géographique.
- Que représente le Brésil pour vous ?
- Tant de choses. J'ai la double nationalité belge et brésilienne, et j'ai eu la chance d'y séjourner tous les ans, de quinze jours à plusieurs mois, depuis que je suis né. J'y ai même travaillé il y a quelques années. Forcément, je suis très attaché à ce beau pays et à ses habitants, un peuple chaleureux et accueillant, un peu comme le nôtre en Belgique. Et de par les origines de ma mère, je m'intéresse bien sûr à son histoire. Nous en parlons souvent, ici, à la maison.
- C'est une fierté d'être de la famille de Pedro II ?
- C'était un grand savant, un homme digne et tellement en avance sur son temps. Un souverain très humain, attaché à son peuple, et par-dessus tout soucieux de son bien-être.
- Vivez-vous aujourd'hui à Beloeil ou à Bruxelles ?
- Durant la semaine, à Bruxelles où je travaille au sein d'un cabinet d'avocats. Je rentre le week-end à Beloeil, à moins d'être retenu ailleurs. J'aide mon père dans la gestion du domaine qui est ouvert au public. Il nous a toujours impliqués, ma soeur et moi, dans la prise des grandes décisions et surtout des projets à long terme. Je m'appuie sur sa longue expérience qui m'inspire le plus grand respect.
- Comment vous inscrivez-vous dans l'histoire de votre lignée?
- Un bel héritage. Je me vois comme quelqu'un à qui il reviendra de faire vivre les traditions de notre famille, en adéquation évidemment avec notre époque. Notre devise "Quo res cumque cadunt, stat semper linea recta" montre la voie : De quelque côté que tombent les choses, la ligne reste toujours droite".
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