Brosse = balai
Brosser = balayer
Brosser un cours = sécher un cours
Busé = avoir un échec à un examen
Buse = tuyau de poêle ou chapeau haut de forme
Cagoulé = masqué d'une cagoule
Caillant = très froid
Candi(dature) = premier grade universitaire
Carroussel = manège de chevaux de bois
Casserole = ustensile de cuisine avec anses, cocotte
Centre-avant = avant-centre
Chicon = endive
Clenche, clinche = bouton, poignée de porte
Clignoteur = clignotant
Collocation = internement de malades mentaux
Communal = municipal
Commune = municipalité
Confirmant(e) = enfant qui reçoit le sacrement de confirmation
Copion = document préparé pour la fraude à un examen, antisèche
Courtiser = être fiancé à
Crème, crème à la glace = crème glacée
Cumulet = culbute
Décumul = séparation fiscale des revenus d'un couple
Détournement = déviation
Distinction = mention
Dix heures = repas ou en-cas consommé aux environs de 10h du matin
Doubler = redoubler
Ducasse = fête patronale, fête du village ou d'un quartier
Egouttage = pose d'un réseau d'égouts
Elocution = exposé fait par un élève devant le reste de la classe
Entièreté = totalité, intégralité
Escabelle = échelle double
Fancy-fair = fête de bienfaisance ou d'école
Farde = chemise, dossier ou cartouche de cigarettes
Femme d'ouvrage = femme de ménage
Feu ouvert = âtre
Fourre-tout = plumier, sac en matière souple, sans compartiments
Frauder = passer quelque chose en fraude
Frotte-manche = flatteur
Gazette = journal
(à suivre...)
Petit défi : placer le plus de belgicismes (ceux ci-dessus ou d'autres) possible dans votre commentaire. Belle fin de mois de juin ensoleillé à tous !
jeudi 28 juin 2018
lundi 18 juin 2018
La Flandre à la Foire du Livre de Bruxelles
La Foire du Livre (francophone) de Bruxelles fêtera son 50ème anniversaire en février 2019. A cette occasion, elle a choisi la Flandre comme invitée d'honneur. Le ministre flamand Sven Gatz a déjà débloqué 400.000 euros pour aider les auteurs lors de cette foire ("Cela permettra de mieux nous faire connaître du public francophone, et de mieux rapprocher nos deux communautés dans une ville si diversifiée").
Voici 11 auteurs flamands vivants dont j'ai déjà parlé sur mon autre blog :
Stefaan Brijs : http://ecrivainsbelges.blogspot.be/search/label/Brijs%20Stefaan
Charles Ducal : http://ecrivainsbelges.blogspot.be/search/label/Ducal%20Charles
Stefan Hertmans : http://ecrivainsbelges.blogspot.be/search/label/Hertmans%20Stefan
Stefaan Van den Bremt : http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2015/11/lecrivain-belge-stefaan-van-den-bremt.html
David Van Reybrouck : http://ecrivainsbelges.blogspot.be/search/label/Van%20Reybrouck%20David
Dimitri Verhulst : http://ecrivainsbelges.blogspot.be/search/label/Verhulst%20Dimitri
Nicole Verschoore : http://ecrivainsbelges.blogspot.be/search/label/Verschoore%20Nicole
Et vous, quels sont vos coups de cœur littéraires au nord du pays?
jeudi 14 juin 2018
Les 60 ans des Schtroumpfs
Les Schtroumpfs sont nés il y a 60 ans de l'imagination du dessinateur Peyo (né à Schaerbeek en 1928 et décédé en 1992). Contrairement à Hergé qui a souhaité que Tintin meure avec lui, Peyo avait accepté que ses chers petits personnages bleus continuent après son décès. C'est aujourd'hui sa fille Véronique Culliford qui gère avec intelligence cet héritage. Afin de célébrer les 60 ans des Schtroumpfs, un avion de Brussels Airlines a été peint à leur effigie, une grande exposition interactive et ludique aura lieu cet été à Brussels Expo, et une fresque en leur honneur va être inaugurée près de la gare Centrale à Bruxelles. Bref, un anniversaire tourné vers le grand public (à l'opposé de ce que font les héritiers d'Hergé).
Véronique Culliford a répondu aux questions du magazine "Paris Match" :
"Quel regard portez-vous sur ces dix dernières années?
- Je suis contente de constater une belle progression. Il y a eu trois films au succès mondial qui ont permis de toucher les nouvelles générations d'enfants. Les défis sont notre lot quotidien et c'est ce que j'aime le plus dans mon métier. Tout projet, s'intégrant bien au contexte des Schtroumpfs, est envisageable. Alors on ose mais sans dépasser certaines limites. Tout va tellement vite avec les nouvelles technologies qu'il faut savoir prendre la balle au bond.
- Etes-vous toujours étonnée par l'aura incroyable des petits hommes bleus?
- Nous le sommes continuellement. Il suffit de voir le sourire d'un enfant devant une figurine ou un dessin animé pour me remplir de joie. Nous avons montré des premiers tests de notre nouvelle série de dessins animés, lors d'un festival, et les responsables des chaînes avaient le visage qui s'illuminait devant certaines scènes. Les adultes continuent à craquer pour les Schtroumpfs. Il y a de quoi vous motiver pour la suite!
- Les Schtroumpfs sont combattifs, courageux, solidaires, bienveillants. Votre père Peyo a-t-il imaginé un monde parfait?
- Ils vivent dans un monde idéal dont les parents rêvent pour leurs enfants. Mais un monde avec ses disputes, ses désaccords, ses dangers, sinon ce serait inintéressant. Peyo voulait dépeindre la réalité de la vie tout en riant, sans jamais se moquer. Il a su aborder des sujets parfois graves qui interpellent encore aujourd'hui. Nous essayons de garder cet esprit en n'hésitant pas à choisir des thématiques fortes, pas trop actualisées afin de traverser les générations. Les Schtroumpfs sont à la fois actuels et intemporels : c'est leur grande force.
- Comment garder un œil sur toutes les activités d'une telle société, notamment celles liées aux 60 ans, tout en suivant de près la foule de produits dérivés de la marque?
- Je peux compter sur une équipe en qui j'ai entière confiance, et je passe mes journées à lire des comptes-rendus. Je suis donc au courant de tout. Je reste, en effet, "la gardienne du temple" et il m'arrive de ne pas être d'accord sur l'octroi de certaines licences. Mais je suis capable d'écouter d'autres avis pour aller dans le sens des attentes du public.
- Quels sont les derniers projets qui vous ont marqué?
- Voir les Schtroumpfs au cinéma fut une expérience formidable. J'étais jeune au moment de "La Flûte à 6 schtroumpfs" : c'était bien mais j'ai surtout vu mon père y laisser sa santé. Cette fois, le challenge était d'autant plus grand que mon père n'était plus là. Il adorait les nouvelles technologies, je suis certaine qu'il aurait tenté cette aventure et n'aurait pas refusé que les Schtroumpfs intègrent le monde des humains. En tant qu'ancien projectionniste, il avait le cinéma dans le sang. L'avion Aerosmurf de Brussels Airlines est également un grand moment.
- Vous vous posez toujours cette question : papa aurait-il aimé?
- Tous les jours. Sa photo est devant moi sur mon bureau, il me regarde et m'accompagne. Il est parti jeune mais j'ai pu avancer seule car il m'avait donné de solides bases. Mon père était un vrai gentil, il y a de lui dans les Schtroumpfs, et surtout dans Benoît Brisefer, son personnage préféré. Il n'a pas eu la vie facile, ayant perdu son père à huit ans, connu la guerre et les privations. Il s'est battu pour que sa famille ne manque de rien.
- On a l'impression que tout est possible avec les Schtroumpfs?
- Ils offrent, en effet, une infinité de possiblités car ils sont transgénérationnels et universels. Sans jamais oublier qu'on s'adresse aux enfants, tout en touchant les parents. Peyo n'a pas fait que les Schtroumpfs, ce serait bien de pouvoir honorer ses autres personnages. Mais on ne négligera jamais les albums de BD : ce sont nos racines. Un album des Schtroumpfs chaque année reste un incontournable. Ce qui n'empêche pas d'ajouter d'autres personnages, comme par exemple la série d'albums "Les Schtroumpfs et le Village des Filles" qui fonctionne très bien. Peyo a toujours voulu que son oeuvre continue puisque mon frère et moi travaillions déjà avec lui. Créer encore et toujours demeure notre motivation.
Nous continuons également notre engagement philanthropique. Quand j'ai accepté de faire partie du conseil d'administration d'Unicef Belgique il y a dix ans, j'ai pensé à mon père. Il n'aurait jamais refusé de participer à une cause de cette importance. Mon mandat se termine mais notre collaboration continue, nous avons les mêmes valeurs et les mêmes couleurs. Nous collaborons aussi avec les Nations Unies. Le Schtroumpf est un merveilleux porte-drapeau pour défendre des idées de paix et de solidarité. Et quand on a le succès que nous connaissons, il faut pouvoir renvoyer l'ascenseur".
Véronique Culliford a répondu aux questions du magazine "Paris Match" :
"Quel regard portez-vous sur ces dix dernières années?
- Je suis contente de constater une belle progression. Il y a eu trois films au succès mondial qui ont permis de toucher les nouvelles générations d'enfants. Les défis sont notre lot quotidien et c'est ce que j'aime le plus dans mon métier. Tout projet, s'intégrant bien au contexte des Schtroumpfs, est envisageable. Alors on ose mais sans dépasser certaines limites. Tout va tellement vite avec les nouvelles technologies qu'il faut savoir prendre la balle au bond.
- Etes-vous toujours étonnée par l'aura incroyable des petits hommes bleus?
- Nous le sommes continuellement. Il suffit de voir le sourire d'un enfant devant une figurine ou un dessin animé pour me remplir de joie. Nous avons montré des premiers tests de notre nouvelle série de dessins animés, lors d'un festival, et les responsables des chaînes avaient le visage qui s'illuminait devant certaines scènes. Les adultes continuent à craquer pour les Schtroumpfs. Il y a de quoi vous motiver pour la suite!
- Les Schtroumpfs sont combattifs, courageux, solidaires, bienveillants. Votre père Peyo a-t-il imaginé un monde parfait?
- Ils vivent dans un monde idéal dont les parents rêvent pour leurs enfants. Mais un monde avec ses disputes, ses désaccords, ses dangers, sinon ce serait inintéressant. Peyo voulait dépeindre la réalité de la vie tout en riant, sans jamais se moquer. Il a su aborder des sujets parfois graves qui interpellent encore aujourd'hui. Nous essayons de garder cet esprit en n'hésitant pas à choisir des thématiques fortes, pas trop actualisées afin de traverser les générations. Les Schtroumpfs sont à la fois actuels et intemporels : c'est leur grande force.
- Comment garder un œil sur toutes les activités d'une telle société, notamment celles liées aux 60 ans, tout en suivant de près la foule de produits dérivés de la marque?
- Je peux compter sur une équipe en qui j'ai entière confiance, et je passe mes journées à lire des comptes-rendus. Je suis donc au courant de tout. Je reste, en effet, "la gardienne du temple" et il m'arrive de ne pas être d'accord sur l'octroi de certaines licences. Mais je suis capable d'écouter d'autres avis pour aller dans le sens des attentes du public.
- Quels sont les derniers projets qui vous ont marqué?
- Voir les Schtroumpfs au cinéma fut une expérience formidable. J'étais jeune au moment de "La Flûte à 6 schtroumpfs" : c'était bien mais j'ai surtout vu mon père y laisser sa santé. Cette fois, le challenge était d'autant plus grand que mon père n'était plus là. Il adorait les nouvelles technologies, je suis certaine qu'il aurait tenté cette aventure et n'aurait pas refusé que les Schtroumpfs intègrent le monde des humains. En tant qu'ancien projectionniste, il avait le cinéma dans le sang. L'avion Aerosmurf de Brussels Airlines est également un grand moment.
- Vous vous posez toujours cette question : papa aurait-il aimé?
- Tous les jours. Sa photo est devant moi sur mon bureau, il me regarde et m'accompagne. Il est parti jeune mais j'ai pu avancer seule car il m'avait donné de solides bases. Mon père était un vrai gentil, il y a de lui dans les Schtroumpfs, et surtout dans Benoît Brisefer, son personnage préféré. Il n'a pas eu la vie facile, ayant perdu son père à huit ans, connu la guerre et les privations. Il s'est battu pour que sa famille ne manque de rien.
- On a l'impression que tout est possible avec les Schtroumpfs?
- Ils offrent, en effet, une infinité de possiblités car ils sont transgénérationnels et universels. Sans jamais oublier qu'on s'adresse aux enfants, tout en touchant les parents. Peyo n'a pas fait que les Schtroumpfs, ce serait bien de pouvoir honorer ses autres personnages. Mais on ne négligera jamais les albums de BD : ce sont nos racines. Un album des Schtroumpfs chaque année reste un incontournable. Ce qui n'empêche pas d'ajouter d'autres personnages, comme par exemple la série d'albums "Les Schtroumpfs et le Village des Filles" qui fonctionne très bien. Peyo a toujours voulu que son oeuvre continue puisque mon frère et moi travaillions déjà avec lui. Créer encore et toujours demeure notre motivation.
Nous continuons également notre engagement philanthropique. Quand j'ai accepté de faire partie du conseil d'administration d'Unicef Belgique il y a dix ans, j'ai pensé à mon père. Il n'aurait jamais refusé de participer à une cause de cette importance. Mon mandat se termine mais notre collaboration continue, nous avons les mêmes valeurs et les mêmes couleurs. Nous collaborons aussi avec les Nations Unies. Le Schtroumpf est un merveilleux porte-drapeau pour défendre des idées de paix et de solidarité. Et quand on a le succès que nous connaissons, il faut pouvoir renvoyer l'ascenseur".
jeudi 7 juin 2018
Le Mundaneum
Extrait du livre "Les secrets de la Belgique" de l'historien français Pascal Dayez-Burgeon (éditions Perrin)
Paul Otlet lance le Mundaneum, une des initiatives les plus surprenantes de l'entre-deux-guerres. Fils d'Edouard Otlet, surnommé "le roi des tramways" à la fin du 19ème siècle, Paul Otlet a acquis la conviction que les conflits prennent leur source dans l'ignorance. Pour y remédier, il a élaboré un système de classement bibliographique révolutionnaire qui lui permet de répertorier et donc de faciliter l'accès à tout ce qui se publie dans le monde. Ses collections de livres, de revues, d'images et surtout ses millions de fiches de références prennent une telle ampleur qu'en 1920, le gouvernement lui concède le palais du Cinquantenaire qu'il transforme en Mundaneum, c'est-à-dire en bibliothèque nationale.
Persuadé que son initiative constitue un facteur de paix, Otlet milite alors pour la création d'une cité mondiale qu'il imagine comme une instance supranationale dédiée à la promotion du progrès scientifique et de l'entente entre les peuples. Malgré le soutien enthousiaste du grand architecte Le Corbusier, qui songe à Paris, Genève, Anvers et Bruxelles pour le réaliser, le projet n'aboutit pas. En germe, y incubent néanmoins les idéaux qui conduiront après la seconde guerre mondiale à la création de l'ONU et de l'Union Européenne.
Persuadé que l'avenir lui donnera raison, Paul Otlet met même au point un Mundaneum individuel qu'il intitule "Mondothèque". Sorte de meuble de bureau réunissant table de travail, encyclopédies, atlas, microfilms, téléphone, radio et phonographe, cette invention préfigure ni plus ni moins que l'ordinateur portable un demi-siècle avant son invention. On comprend que depuis 2012, le réseau Google considère Paul Otlet, disparu en 1944, comme un de ses grands précurseurs. Grâce au Mundaneum (www.mundaneum.org), transféré entretemps à Mons où il est possible à nouveau de le visiter, la Belgique peut s'enorgueillir d'avoir porté Internet sur les fonts baptismaux...
Pascal Dayez-Burgeon
Paul Otlet lance le Mundaneum, une des initiatives les plus surprenantes de l'entre-deux-guerres. Fils d'Edouard Otlet, surnommé "le roi des tramways" à la fin du 19ème siècle, Paul Otlet a acquis la conviction que les conflits prennent leur source dans l'ignorance. Pour y remédier, il a élaboré un système de classement bibliographique révolutionnaire qui lui permet de répertorier et donc de faciliter l'accès à tout ce qui se publie dans le monde. Ses collections de livres, de revues, d'images et surtout ses millions de fiches de références prennent une telle ampleur qu'en 1920, le gouvernement lui concède le palais du Cinquantenaire qu'il transforme en Mundaneum, c'est-à-dire en bibliothèque nationale.
Persuadé que son initiative constitue un facteur de paix, Otlet milite alors pour la création d'une cité mondiale qu'il imagine comme une instance supranationale dédiée à la promotion du progrès scientifique et de l'entente entre les peuples. Malgré le soutien enthousiaste du grand architecte Le Corbusier, qui songe à Paris, Genève, Anvers et Bruxelles pour le réaliser, le projet n'aboutit pas. En germe, y incubent néanmoins les idéaux qui conduiront après la seconde guerre mondiale à la création de l'ONU et de l'Union Européenne.
Persuadé que l'avenir lui donnera raison, Paul Otlet met même au point un Mundaneum individuel qu'il intitule "Mondothèque". Sorte de meuble de bureau réunissant table de travail, encyclopédies, atlas, microfilms, téléphone, radio et phonographe, cette invention préfigure ni plus ni moins que l'ordinateur portable un demi-siècle avant son invention. On comprend que depuis 2012, le réseau Google considère Paul Otlet, disparu en 1944, comme un de ses grands précurseurs. Grâce au Mundaneum (www.mundaneum.org), transféré entretemps à Mons où il est possible à nouveau de le visiter, la Belgique peut s'enorgueillir d'avoir porté Internet sur les fonts baptismaux...
Pascal Dayez-Burgeon
Inscription à :
Articles (Atom)