Je vous avais déjà parlé d'Ozark Henry en 2013 (http://journalpetitbelge.blogspot.be/2013/04/ozark-henry-au-1er-anniversaire-du.html) et en 2015 (http://journalpetitbelge.blogspot.be/2015/03/nouvel-album-du-chanteur-belge-ozark.html). Ajoutons qu'il est ambassadeur de bonne volonté pour l'ONU contre la traite des êtres humains.
Il vient de répondre aux questions des quotidiens du groupe Sud Presse :
"Que signifie "Us", le titre de votre nouvel album?
- Il explore les concepts que nous utilisons pour "nous" ("Us" en anglais) différencier des "autres", pour donner un sens à l'inégalité croissante. Mais heureusement, il me reste un peu d'espoir pour l'avenir. C'est un album qui est le fruit de mes sentiments post-attentats. Il fallait que j'agisse, que je pousse à la réflexion. Ce n'est qu'un disque mais c'est ma meilleure façon d'agir. J'habite à la côte belge, pas très loin de ce qui était la "jungle de Calais". Je suis donc assez proche de ce que vivent les réfugiés. Je voulais aussi attirer l'attention sur ce qu'ils vivent.
- Marie Daulne de Zap Mama apparaît sur la chanson "Uno Dio Noi". D'où est venue l'idée de sa participation?
- Je la connais depuis un moment, je suis un grand fan de sa musique, et ses prises de position sont semblables aux miennes. Cela faisait donc trois bonnes raisons de collaborer. C'est plus son univers que sa musique qui m'a attiré dans le cas de ce disque, en fait.
- Vous êtes connu pour mélanger un travail technologique avec du pur artisanat. Cela s'est encore vérifié sur cet album?
- Absolument! Nous avons pensé ce disque à base de sons électroniques. Puis, tout a été rejoué avec d'autres instruments, à la main. Je pratique depuis toujours ce grand écart entre la technologie de pointe et le "fait main". C'est, je crois, l'une de mes marques de fabrique. Je travaille comme çà depuis toujours.
- Vous vous souvenez de vos débuts?
- En fait, je suis venu à la musique presque accidentellement. Je n'envisageais pas du tout de faire une carrière. J'y suis venu comme çà, en faisant des musiques pour le théâtre. Et puis sont venus les concerts et ce premier album "I'm seeking something that has already found me" (Je cherche quelque chose qui m'a déjà trouvé), titre directement inspiré de mon état d'esprit à ce moment-là. Où je ne savais pas exactement quoi faire de mes dix doigts. Ce premier disque n'a pas fait une longue carrière, mais quelques bonnes critiques quand même. Et surtout, David Bowie avait déclaré à l'époque être grand fan de ma musique.
- Forcément, çà aide?
- Oui, forcément. Mais pas les ventes de l'album. J'ai malgré tout pu continuer avec un deuxième album, puis mon troisième disque, "Birthmarks", a été disque de platine. Enfin, des gens croyaient en moi. Depuis, tout s'est bien enchaîné et "Us" est mon huitième disque.
- Avec Ghinzu, Deus, Soldout, Ann Pierlé et plein d'autres, comment expliquez-vous cette mine de bonnes musiques en Belgique?
- Tous les noms que vous citez ne sont pas des débutants. Regardez Deus par exemple, cela fait déjà presque vingt ans. Tout comme moi, en fait. Nous, les musiciens belges, nous profitons plus des médias aujourd'hui, c'est évident. Sans doute un effet de mode dont il faut profiter, mais cette scène a toujours été vivante".
3 commentaires:
Merci pour ton passage chez moi. Le vote...oui, j'ai fait ce que j'ai pu....mais...
Bonne semaine !
Un bon chanteur flamand qui chante en Anglais car s'il chantait dans sa langue maternelle, sa notoriété serait quasi nulle.
Un Flamand intelligent qui a compris.
je ne le connais que de nom mais ce qu'il raconte dans l'interview me plaît bien :-)
(moi je ne connais que les chanteurs de l'époque de mes grands-parents LOL)
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