Sacha Toorop s'est confié aux quotidiens du groupe Sud Presse :
"Dix ans sans CD, ce n'est pas trop long?
- Je n'étais pas spécialement attendu. Je prends le temps, il m'en faut pour digérer le vécu et donner une suite cohérente à ce que je fais. La vie, ce n'est pas rien que composer et faire des concerts! Et puis, j'ai passé trois ans et demi comme musicien avec Axelle Red, j'ai fait des disques avec Dominique A. Je voulais juste les moyens de bien faire. "Au clair de la terre", l'album que j'avais fait en 2006, m'a ouvert plein de portes, mais j'avais le sentiment de manquer de cohérence avec une écriture très enfantine que pourtant j'aime beaucoup.
- Vous parlez de cohérence, mais le nouvel album va dans plusieurs directions, non?
- C'est tout le paradoxe peut-être. Le disque est bigarré : pop, chanson, jazz. Mais ce que j'y exprime, je m'y retrouve mieux.
- Dominique A et Axelle Red avec qui vous travaillez sont des influences?
- Dominique, j'aime ce qu'il fait, mais il est plus minimaliste que moi qui suis toujours submergé d'idées et d'émotions. Quant à Axelle, je ne la connaissais pas. Ce qu'on a fait ensemble est fort réussi, mais est passé inaperçu par rapport à ses succès d'avant. Humainement, j'en garde un souvenir formidable, ne serait-ce que parce que j'étais le seul Wallon parmi des Américains et des Flamands. De vrais échanges. Et j'adore Axelle qui est très pure dans sa démarche.
- Sur votre CD, vous reprenez "En bandoulière" de Salvatore Adamo.
- Je me suis retrouvé sur scène avec lui. Ses chansons, je les connais depuis mon enfance. J'ai pris ce titre, pas un gros tube, mais qui moi me touche. Adamo était ému par mon idée. Il m'a prétendu qu' "En bandoulière" avait marché au Chili mieux que "Tombe la neige". En même temps, au Chili, la neige, çà ne leur parle pas!
- Vous avez 47 ans, un âge où on fait un bilan. Quel est le vôtre?
- Je suis très content. J'ai trois enfants beaux et en bonne santé. Et puis, j'ai la chance de pouvoir vivre de la musique depuis 25 ans. Sans trop m'avancer, je crois savoir que mes enfants sont fiers de moi. Bien sûr, ils voient le décalage par rapport à quelqu'un qui a une vie sociale habituelle".
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