samedi 11 avril 2009

Article du journal "Le Soir" (11/04/2009)

Une étude universitaire de la KUL révèle que les Flamands qui ont voté CD&V/NVA ne sont pas favorables à l'autonomie de la Flandre. A l'issue des élections fédérales de 2007, la vie politique belge a pris un tour communautaire rarement observé dans le passé, notamment sous l'influence du cartel CD&V/NVA. Et pourtant, manifestement, ce n'était pas le mandat qu'avaient donné les électeurs du parti au moment des élections.

Une étude de l'Université de Louvain, qui a analysé en profondeur le comportement des électeurs, constate en effet ceci : "Les électeurs du cartel ne se distinguent certainement pas par un souhait marqué d'une indépendance renforcée de la Flandre, alors que c'est le cap qu'a pris le cartel dans les mois qui ont suivi les élections", écrivent Marc Swyngedouw et Dirk Heer-wegh, les auteurs de l'étude. Ceux-ci s'étonnent : "Il est pour le moins singulier de constater que les électeurs qui se sentent davantages belges et sont plus favorables à l'Etat unitaire ont eu tendance à voter pour le cartel CD&V/NVA!".

Un autre spécialiste flamand de la science politique, Carl Devos (Université de Gand), n'est, lui, pas étonné par ces constats : "D'une manière générale, au CD&V comme ailleurs, il est fréquent que l'électeur ne partage pas toutes les options du programme du parti. Beaucoup de gens votent aussi pour une personne, davantage que pour un programme". Pierre Verjans (Université de Liège) appuie : "Les gens ne savent pas toujours avec précision les positions que le parti va prendre".

Concernant le cas précis du CD&V, Carl Devos explique que le fait que le cartel soit un très grand mouvement joue également un rôle : "La question communautaire n'est pas le critère décisif de tous les votes favorables au CD&V. Avant les élections, Yves Leterme avait, par exemple, défendu une hausse des allocations sociales, ce qui a pu lui rallier les faveurs d'une partie de l'aile syndicale chrétienne et du monde ouvrier. La question communautaire n'a sans doute pas motivé ces votes".

Enfin, Carl Devos cite des études qui, contrairement à une opinion très répandue, y compris dans la presse, démontrent que la question communautaire n'était pas très prioritaire pour les électeurs : "Ce critère de vote arrive en douzième ou treizième position, loin derrière des questions comme les pensions. Beaucoup de Flamands sont en faveur d'une réforme de l'Etat, mais ce n'est pas toujours leur souci premier".

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Au risque de vous décevoir, vous me donnez l'impression de retenir des études, ce que vous aimeriez y trouver.

Il existe bien d'autres essais qui disent exactement le contraire.

Mais soit. Je crois pour ma part la réalité flamande plus simple et prosaïque.

Ils n'ont pas d'aménité particulière contre les francophones. Disons, qu'ils les indiffère. Ils n'ont pas besoin d'eux et à la limite, que chacun reste chez soi et time ! Seul point sur lequel ils sont intransigeants, celui du territoire.

La Flandres a des frontières qui ne changeront plus. Et si les francophones qui s'y trouvent ne veulent pas s'adapter,tant pis pour eux.

Autre assurance: ils veilleront désormais par tous les moyens, à ce que la tâche d'huile francophone ne s'étende plus, puisqu'il paraît désormais démontré que la majortié de ceux-ci n'a ni l'intention de s'intégrer ni celui de devenir bilingue ( FDF aidant ).

Quant au sort et à l' avenir de Bruxelles, c'est encore plus simple. Puisqu'il ne sera ni wallon ni flamand ni belge...

Youri a dit…

Tous les partis flamands cadrent leur programme sur le communautaire (sauf groen).
Petit Belge relève une "étude" (kul de surcroît, c'est une référence bien sur) qui dit le contraire.
Il est content, il est content.
Espérer, c'est rêver tout éveillé Petit Belge.
Restez réaliste NDD.

Alain a dit…

Aussi surprenant que cela puisse paraître, je serais plutôt de l'avis du petit belge.
Je travaille en flandre, donc je côtoie les flamands tous les jours, Bruxelles est une "exception" dans le sens ou c'est la capitale avec tous ces problèmes propre aux capitales, je ne pense pas que ce qu'il se passe à Bruxelles ou d'ailleur dans toute autre concentration urbaine soit un bon "thermomètre".
Dans les milieux "périphériques" quand je parle avec les flamands d'une éventuelle séparation, ils sont tous étonnés et très surpris et ne comprennent pas pourquoi et ça c'est du vécu quotidien, pas une étude.
Les problèmes des flamands sont exactement identique aux problèmes des wallons, le communautaire ce sont les politiques qui le crée, faut bien qu'il trouve quelque chose pour faire "oublier" toutes l'inertie qu'ils emploient à ne rien faire, sauf peut être trouver un flamand qui acceptent d'être premier ministre.
Amitié.

Anonyme a dit…

Bonne remarque Alain... mais j'en reviens encore et toujours au point fondamental que les francophones éludent gentiment.

Le territoire flamand est-il oui ou non à la Flandres ? Les communes à facilité depuis plus de 50 ans sont-elles oui ou non flamandes ?

La langue officielle de la Flandres est-elle oui ou non le flamand ?

Je connais peu de francophones prêts à répondre oui, sans ajouter aussitôt mais...

ps: autre petite remarque... veillons quand même à éviter que ce forum ne devienne une sorte de plate-forme électorale du PTB. Bien que de droite, je trouve cette formation bien sympathique, mais attention à ne pas faire fuir les surfeurs plus classiques !

Un petit Belge a dit…

Réponses au dernier commentaire de Bob :

1) Ce blog ne soutient aucune formation politique en particulier (il y a ci-contre des liens MR, PS, Ecolo, CDH, PTB, BUB, etc.) et je ne donnerai aucune consigne de vote pour les élections de juin 2009. J'ai parlé à deux reprises du PTB car c'est, à ma connaissance, le seul parti national et bilingue à se présenter en Wallonie, en Flandre et à Bruxelles. Je ne me suis jamais prononcé sur leur programme socio-économique, mais je continue de penser que si les partis traditionnels ne s'étaient pas scindés en une aile francophone et une aile flamande, cela aurait simplifié les choses... Dans la même optique, je suis favorable à la création d'une circonscription électorale nationale.

2) Je tente de varier mes articles, mais sachez que ce sont les articles politiques qui obtiennent le plus de succès et de commentaires... Il y a même parfois des débats intéressants. Mais n'hésitez pas aussi à consulter mes deux autres blogs : http://ecrivainsbelges.blogspot.com et http://familleroyalebelge.blogspot.com

3) Quelle que soit mon opinion sur le sujet, je suis pour la légalité : les Flamands doivent respecter les facilités en périphérie et les bourgmestres de la périphérie doivent respecter la circulaire Peeters. J'ai l'impression que nos trois bourgmestres FDF de la périphérie semblent se plaire dans le rôle de "martyrs de la cause flamande"... Je leur conseille de suivre l'attitude du bourgmestre de Drogenbos qui n'appartient à aucun parti politique, applique les circulaires, fait tout son possible pour maintenir la paix communautaire (et il semble réussir).

Merci Bob pour ta fidélité.

Anonyme a dit…

"Martyrs de la cause flamande" ! Laat me lachen !

J'ai un excellent ami qui habite Sterrebeek et fulmine chaque fois qu'on se voit contre la dictature flamande.

On n'a pas d'écoles francophones, se plaint-il. A un kilomètre de chez lui, il y en a des dizaines.

On reçoit tous nos papiers en "flamin" ! A la commune, on lui explique gentiment en français (sauf un seul imbécile de flamingant) quand il ne comprend pas et on lui en envoie une copie en français s'il le demande, etc... etc...

Et quand je lui reproche sa mauvaise foi de FDF, il finit toujours par me répondre que le flamand ne set à rien et qu'il n'a aucune intention de l'apprendre.

La semaine dernière il m'a envoyé par mail une petite lettre, en me priant de bien vouloir la traduire... Mais que voulez-vous... c'est mon ami !

Anonyme a dit…

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