Frank Andriat écrit au sujet d'un personnage du roman : "Le soir, il retrouve, près de sa bibliothèque, un coin paisible éclairé par une lueur discrète et il s'y recroqueville avec un livre. Puisqu'il vit seul, il lit beaucoup et ses collègues le charrient souvent à ce propos. Ils ne peuvent pas comprendre. Il leur répond, avec un sourire, qu'il attend la fin du jour pour embarquer dans la lumière. Ceux qui ignorent la puissance des livres haussent les épaules. Un livre, ce n'est pas la vie et rien ne vaut un verre de bière accompagné d'une blague épaisse! On saisit le bonheur où l'on peut. Lui, l'employé des chemins de fer s'abstrait de son existence de gratte-papier avec les mots de ces gens qui inventent des mondes. Grâce aux livres, il déraille. Avec bonheur".
Sur le métier de libraire, l'auteur écrit : "Elle est enchantée, car, souvent, elle connaît les clients qui se parlent et elle sait qu'hormis ce livre sur lequel ils viennent de poser leur dévolu, rien n'aurait jamais dû les rapprocher, les rendre curieux l'un de l'autre. Après leur achat, certains quittent la librairie ensemble, devisent comme s'ils se fréquentaient depuis longtemps. Elle rit alors à l'intérieur, là où çà crée comme une vague. Ces échanges justifient son métier. A elle aussi il est arrivé de s'intéresser à une oeuvre perdue dans la masse, un livre qui lui avait échappé et sur lequel la rencontre de deux clients a attiré son attention. Lorsque çà survient, le soleil descend derrière la vitre, s'incruste dans les rayonnages, même les soirs noir hiver ou ocre automne".
5 commentaires:
Un sujet a priori sympathique - le "joli" dans le titre est de trop, non ?
Il manque un "e" : joliE...
Oh oui...embarquer dans la lumière, comme j'aime ça !
¸¸.•*¨*• ☆
J'aime beaucoup cet auteur!
Un thème qui m'intéresse, je lirai ce livre avec plaisir le soir pour embarquer dans la lumière ...
Merci PhilippeD pour ta remarque! J'ai ajouté le "e" dans le titre.
Enregistrer un commentaire