mardi 18 novembre 2008

Collaboration entre les villes de Gand et Mons

Cette semaine, les bourgmestres et échevins des villes de Gand et Mons ont signé une série d'accords entre les deux cités (culture, économie, enseignement, tourisme, etc.). Des réunions de travail seront organisées entre les deux collèges tous les six mois jusqu'aux élections communales de 2012. Entretemps, de nombreux échanges auront lieu. Un exemple concret : les écoles communales en immersion linguistique de Flénu et Havré (deux villages de la commune de Mons) accueilleront des étudiants des Hautes Ecoles Pédagogiques de Gand. Par ailleurs, le collège échevinal de Gand a décidé de soutenir officiellement la candidature de Mons au titre de capitale culturelle européenne en 2015 (pour l'instant, seuls Mons et Malines sont candidats).

Daniel Termont, bourgmestre socialiste de Gand : "Nous avons toujours eu de bons contacts. Et lorsque Elio Di Rupo m'a appelé pour me parler entre autres de Mons 2015, cela m'a tout de suite intéressé. Nous avons nos points forts, Mons a les siens. Des rencontres entre les autorités ne peuvent que nous amener à nous améliorer. Je pense notamment qu'au niveau de l'énergie et du climat, nous pouvons aider Mons. Mais je le répète, cette initiative profitera aux deux communes. A chaque fois que je visite Mons, je suis surpris. J'ai ainsi particulièrement apprécié la rénovation des anciens abattoirs. Amener l'art dans un bâtiment de cette nature, c'est tout simplement génial".

Elio Di Rupo, bourgmestre socialiste de Mons : "C'est vraiment une ville fabuleuse, une cité vivante, dotée d'un patrimoine magnifique et d'immeubles exceptionnels. Une ville qui abrite également près de 60.000 étudiants. Et qui reste un endroit paisible. Je me souviens que, lors de ma première visite, j'avais été véritablement époustouflé par l'alliance entre l'eau et le patrimoine. Ce n'est pas à moi de souligner les points faibles de cette ville. Disons seulement que ces points faibles sont à peu près les mêmes que ceux de Mons. L'échange entre Gand et Mons est une initiative à portée nationale. Daniel Termont est un homme d'action, décidé, qui prépare et connaît admirablement ses dossiers. Je dirais, pour résumer, que c'est un être simple et un politicien très efficace".

7 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est sûr,c'est une bonne bouffée d'oxygène dans une politique scindée marquée par l'ultrarégionalisme.

Daive a dit…

il faut vraiment toucher le fond pour remonter ...

Anonyme a dit…

J'ai vu le message que tu as laissé sur mon blog.Tu as raison,quoique un accord sur la réforme de l'état,je ne vois pas ça comme une bonne nouvelle.En effet,son contenu a de quoi horrifier n'importe quel pro-belge.

Edmée De Xhavée a dit…

Je ne sais pas si je me trompe, d'ici le vent souffle moins fort, mais on dirait qu'une volonté de rester unis se manifeste de plus en plus, sous diverses formes... Si c'est le cas, quelle brise raffraichissante! Bravo à cette initiative!

Youri a dit…

@ Edmée

Vous ne vous trompez pas.
Le vent souffle moins fort.

Spécialité bien belge que celle d'encommissionner les problèmes. Courage, fuyons donc...
Notre groupe "d'experts" chargés de réfléchir à l'avenir du pays se réunit parfois et semble-t-il pas spécialement dans la joie et l'allégresse. Tout continue à diviser les intervenants qui évidemment n'ont pas encore abordé les sujets qui fâchent. Tout viendra à temps qui pourra attendre...
Le calme avant la tempête.
Une brise rafraichissante avant l'ouragan.

Mais tout compte fait, vous avez raison: profitez des illusions que Petit Belge et d'autres suscitent régulièrement. Il faut prendre le bonheur là où il se trouve avant qu'il ne s'en aille.

Edmée De Xhavée a dit…

Youri, nous ne savons en effet pas ce qui va se passer, ni vous ni les "indécrottables optimistes qui y croient encore". Ce que nous savons, c'est qu'il reste des voix pour l'unité, et de tous bords et horizons. Nous, les optimistes, nous limitons à nos réjouir de voir que nous ne sommes pas seuls, et que notre petit refrain est repris en choeur. Vous semblez vous réjouir, au contraire, de ce que vous espérez être la fin de notre pays. C'est étrange...

Youri a dit…

@ Edmée

Je crois en effet que le concept "Belgium" tel que nous le vivons est devenu un frein au développement.
Les Flamands nous expliquent sans cesse, de plus en plus fort et depuis longtemps leur point de vue. Et ils sont sans doute une majorité à réfléchir ainsi.
Je n'y reviendrai pas.
Les francophones s'accrochent au concept unitaire.
Comme beaucoup néanmoins, je pense que le problème de la Wallonie n'a pas qu'une cause interne (crise industrielle, PS ...) mais trouve aussi son origine dans la main mise que la Flandre a sur l'Etat central.
Simple exemple: les gros investissements industriels étrangers ont tous ,sauf Caterpilar , été d'office implantés en Flandre.
Pourquoi Caterpilar est-il en Wallonie ??
Parce que , in illo tempore, lorsque les dirigeants américains ont débarqué en Belgique à la recherche d'un emplacement pour leur usine, le haut fonctionnaire chargé de proposer des endroits était malade. Ce haut fonctionnaire flamand snobait systématiquement toutes les possibilités wallonnes. C'est son adjoint francophone qui a mené les Américains à Gosselies.
Cette réflexion, et je garde à votre disposition , si vous le désirez ,des analyses trop longues pour être présentées ici,m'amène logiquement, en pragmatique que je suis, à prôner en effet une séparation du pays. C'est devenu la seule option intéressante à terme pour les Francophones.
Pour les Flamnds aussi sans doute mais leur égoïsme me pousse à ne pas me préoccuper de leur avenir.

A ce stade, mon pragmatisme (et un soupçon de francophilie) me poussent plus loin: au rattachisme, ne vous en déplaise.

La nostalgie de la Belgie-que passée est donc un frein au bien être d'une bonne partie de la population sauf à considérer que ce bien être s'arrête à la vision de "Place Royale" et "c'est du belge"....
A votre service pour d'autres explications.